vendredi, novembre 30, 2007
La cour supérieure rejette la loi 30!
Les grandes centrales oeuvrant en santé reconnaissent en cette décision une «[...] grande victoire pour le mouvement ouvrier!» Il faut bien entendu saluer cette décision, mais restons tout de même critique. Premièrement, les grandes centrales tout en attaquant cette loi ont participé à la mascarade de maraudage qui s'imposait et les nouvelles unités syndicales qui en sont sorties ne seront certainement pas prêt à revenir en arrière. Deuxièmement, le gouvernement va fort probablement porter en appel la décision, prolongeant encore davantage la saga et réduisant de plus en plus les chances qu'une nouvelle décision puisse changer quoique ce soit.
Puis, encore plus grave, ce genre de soi-disant victoire conforte les têtes syndicales dans leurs stratégies de confrontation judiciaire des législations antisociales. Les luttes syndicales deviennent de plus en plus des luttes entre avocat-e-s et les travailleurs et les travailleuses sont de plus en plus dépossédé-e-s de leurs outils d'émancipation que sont les syndicats. Dans les assemblées syndicales, les dirigeants et les dirigeantes lancent à qui veut l'entendre que l'état de la mobilisation est trop faible pour tenter quoique ce soit de trop revendicatif. C'est ce qui s'est passé pour la loi 142 (le décret des conventions collective 2004). Au lieu de redoubler d'effort en mobilisation, les syndicats utilisent leurs gros moyens financiers pour payer quelques avocats qui feront la lutte à leur place.
Nous nous réjouissons donc face à une telle victoire, mais nous disons que celle-çi a un goût amer. Nous devons oeuvrer à remobiliser les travailleurs et les travailleuses pour leur permettre de se réapproprier et leur lutte émancipatrice et leurs outils que sont les syndicats!
jeudi, novembre 29, 2007
Accomodements raisonnables: une gestion en devenir
La sélection des immigrants...
Un bon texte de nos camarades français d'Alternative Libertaire sur la sélection des immigrants. Le texte parle du paradoxe de la fermeture des frontières à l'immigration dans les pays riches et qui en parallèle tentent de sélectionner seulements ceux et celles qui correspondent à des besoins de rentabilité dans certains secteurs d'activités économiques. Pour nous ici au Québec ce n'est rien de nouveau, puisque cette logique a été adoptée depuis de nombreuses années.
Exploitation : L'immigration choisie, ça n'existe pas !
Des tentatives de planification de l'immigration ont été mises en œuvre tout au long du XXe siècle. Ce rêve bureaucratique n'a jamais convaincu même le patronat. D'un côté, trier les entrants, de l'autre fermer les frontières. C'est une méthode qui se mord la queue.
Pour lire la suite
mercredi, novembre 28, 2007
Vidéo des émeutes en France.
Une vidéo qui montre des affrontements entres jeunes de banlieue et CRS.
Lors de la manifestation pour dénoncer la mort des 2 jeunes, un manifestant donne son point de vue sur la question de la violence.
La police attaque et arrête des manifestants anti-racistes et pour les droits des immigrants lors de la Commission Bouchard-Taylor.
Tiré du blogue de No One is Illegal
mardi, novembre 27, 2007
Une brochure sur le congrès d'Amsterdam.
Pour obtenir une copie .pdf(en anglais).
La révolte de novembre prise 2?
Accommodements raisonnables encore et toujours..
" 7. Les immigrés ne parlent pas français. S'ils ne veulent pas apprendre notre langue, qu'ils retournent dans leur pays."
ou encore
"9. Comme Québécois catholique, pourquoi devrais-je payer pour que mon miel et mon beurre d'arachides Kraft soient casher?"
ou évidemment
"13. Les Québécois de souche seront bientôt une minorité au Québec."
Bon, vous aurez compris que les trois sont des mythes, mais des mythes véhiculés par "Mr et Mme tout le monde"!! Sans être du grand journalisme, c'est quand même l'un des seuls articles que j'ai lu dernièrement qui ne soit pas réactionnaire. Aussi, j'invite tous les gens qui en ont marre du caractère raciste et xénophobe de cette commission, à répondre à l'appel de "No One Is Illegal" ce soir et jeudi. Leur objectif est d'ouvrir le débat publique sur la liberté de mouvement, l'abolition des frontière et un statut pour toutes et tous plutôt que de discuter "d'accommodements raisonnables".
lundi, novembre 26, 2007
La lutte des classes en dessins animés!
Des photos de la nuit d'agitation au cégep du Vieux Montréal
Le conseil de grève qui a pris l'initiative.
g
La barricade ferme la rue, mais ouvre la voie...
Pillage dans la joie.
Les flics encerclent le Vieux.
Le fameux boyau d'arrosage, quelques minutes avant son utilisation.
Le drapeau rouge et noir flotte devant le Vieux.
Les étudiantEs du Vieux Montréal font paraître un blogue judicieusement nommé « Le mardi de la Matraque ».
Pour l'instant, il n'y a rien dessus. Ce n'est qu'une question de temps, donc tenez vous au courant !
Common Cause publie le premier numéro de son journal Linchpin.
Pour obtenir une copie .pdf
Vous pouvez aussi accéder aux articles en format .html ici
Longue vie à cette nouvelle publication communiste libertaire!
Le droit à la grève en péril pour les syndiquéEs du transport en commun.
Des milliers de travailleurs sont morts pour défendre ce droit inaliénable. Un petit message à tous ces politiciens qui nous gouvernent, je leur conseille vivement d'aller lire l'article 8 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels de l'ONU ratifié par le Canada qui stipule entre que:
1. Les Etats parties au présent Pacte s'engagent à assurer:
a) Le droit qu'a toute personne de former avec d'autres des syndicats et de s'affilier au syndicat de son choix, sous la seule réserve des règles fixées par l'organisation intéressée, en vue de favoriser et de protéger ses intérêts économiques et sociaux. L'exercice de ce droit ne peut faire l'objet que des seules restrictions prévues par la loi et qui constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, dans l'intérêt de la sécurité nationale ou de l'ordre public, ou pour protéger les droits et les libertés d'autrui.
b) Le droit qu'ont les syndicats de former des fédérations ou des confédérations nationales et le droit qu'ont celles-ci de former des organisations syndicales internationales ou de s'y affilier.
c) Le droit qu'ont les syndicats d'exercer librement leur activité, sans limitations autres que celles qui sont prévues par la loi et qui constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, dans l'intérêt de la sécurité nationale ou de l'ordre public, ou pour protéger les droits et les libertés d'autrui.
d) Le droit de grève, exercé conformément aux lois de chaque pays.
En plus de devoir lutter pour le droit à la grève et contre la loi 43 pour les services publics, aurons nous aussi bientôt à nous battre pour préserver la journée de 8 heures? Plus que jamais, un renouveau du syndicalisme de combat s'impose pour combattre ces mesures néolibérale...
samedi, novembre 24, 2007
Vidéo du jour: Agir au lieu d'élire.
Un clip contre les élections par les camarades de No Pasaran! Keny Arkana est en fond musical. Regardez bien, les premières images proviennent de Québec 2001. Voir des flics tabasser aussi violemment des gens ça me laisse toujours un goût amer en bouche....
Piquetages et tribunes publiques contre le racisme
public pour racistes. La Commission elle-même est basée sur une
prémisse fondamentalement raciste, celle de faire le procès des
communautés immigrantes. Cette Commission, sanctionnée par l'État, est
un processus de soumission, par lequel les populations minoritaires se
voient obligées de justifier leur existence même au Québec.
Joignez-vous aux tribunes publiques et aux lignes de piquetage qui
auront lieu à l'extérieur de la Commission. Ensemble, nous partagerons
nos histoires de lutte et de résistance face à la pauvreté, la
précarité, le profilage racial, la brutalité policière, la guerre, le
capitalisme et l'oppression. Plutôt que de discuter d'"accommodements
raisonnables", nous parlerons de mobilisation contre les frontières,
pour la liberté de mouvement et pour des papiers pour toutes et tous.
::::::::::::::::::::
NON AU RACISME, À LA XÉNOPHOBIE ET AU SEXISME!
- Dénoncez le racisme et la Commission Bouchard-Taylor!
- Oui à la "solidarité sans frontières", non au débat sur les
"accommodements raisonnables".
::::::::::::::::::::
-- LIGNES DE PIQUETAGE ET TRIBUNES PUBLIQUES --
MARDI le 27 novembre à 18h
&
JEUDI le 29 novembre à 18h
- devant la Commission Bouchard-Taylor au Palais des Congrès de
Montréal, coin Viger et Bleury
- pour vous y rendre: métro Place-d'Armes, restez dans la station de
métro et prenez la sortie qui donne directement sur le Palais des
Congrès)
Pour lire la suite du communiqué
vendredi, novembre 23, 2007
Pétrole et banques: toujours plus d'argent!
Notre pouvoir d'achat a augmenté de 15,5%!Pis quoi encore?
Pour simplifier, pour ceux qui comme moi ne sont pas des économistes ou des spécialistes de la compatibilité
Revenu réel = revenu primaire + prestations sociales - impôts - cotisations sociales (ici)
C'est donc ce qui nous reste dans nos poches après avoir payer nos impôts et nos cotisations diverses. En toute naïveté, on peut supposer que quelqu'un qui gagnait 10 000$ de revenu réel en 2000 (et dont le salaire n'a pas augmenté en 6 ans) a maintenant 1550$ de plus dans ses poches. Par contre, ce que cette étude ne calcule pas c'est l'augmentation démentiel du coût de la vie pour les choses de première nécessité tel que le logement. D'ailleurs, une enquête rapportait plus tôt cet année, qu’entre 2000 et 2006, le coût des loyers des logements a bondi de 25% dans la région de Montréal, 23 % à Québec, 22,6 % à Gatineau, 18,2 % à Trois-Rivières et de 17,8 % à Sherbrooke, 17,3% à Valleyfield et 26% à Granby.
En contre partie le salaire minimum entre 2000 et 2005 est passé de 6,90$ à 7,55$(ici).
Par ailleurs, nous rapportions plus tôt sur ce blogue que le taux total d'imposition de taxes pour les 10% des canadiens les plus pauvres est passé de 25,5% en 1990 à 30,7% en 2005.
Sommes nous réellement plus riches? Les statisticiens et les journalistes devraient peut être avoir une conscience de classe plutôt qu'une pseudo objectivité, parce que la richesse se mesure à la qualité de vie et non à 3 colonnes de chiffres! Les statistiques de ce type me rappelle malheureusement trop la Novlangue d'Orwell et les statistiques aliénantes dans son roman 1984. Quand je lis des trucs du genre ca me donne le goût de vomir et ca me rappelle que la lutte des classes est encore et toujours notre seul salut...
Les droits de scolarité: trop élevés!
Plus de 80 % des Canadiens estiment que les droits de scolarité
universitaire devraient être diminués ou gelés...
Les gouvernements devraient se rendre compte que l'augmentation du coût de la vie est insoutenable pour la population!
jeudi, novembre 22, 2007
Manif-action commando-bouffe:On a encore faim !
Le 4 décembre, l’ASSÉ vous invite à participer à la manif-action du commando-bouffe organisé par le Comité des sans-emploi Montréal-Centre.
Quand ? : Mardi le 4 décembre 2007 à 11h30
Où ? : Rassemblement au 1710 Beaudry, métro Beaudry
Dix ans après le commando-bouffe au chic restaurant Le Montréalais du chic Hôtel Queen-Elizabeth, une manif-action est de nouveau organisée afin de dénoncer la pauvreté grandissante d’une majorité de la population !
En décembre 1997, plus de 800 000 personnes survivaient de l’aide sociale. Les banques alimentaires étaient pleines. Pour dénoncer cette situation et dégonfler l’opération bonne conscience des guignolées du temps des fêtes, nous avions organisé une manifestation et une action de réappropriation d’une partie de cette richesse, c’est-à-dire le buffet du célèbre restaurant… L’événement a fait bien des vagues !
Dix ans plus tard, y a pas de quoi fêter. La situation est pire ! Le prix des loyers a dramatiquement augmenté et les banques alimentaires n’ont jamais distribué autant de paniers de nourriture. Le fossé est titanesque entre les conditions de vie des pauvres et de la classe moyenne d’un côté, et de l’autre, les riches et les hyper-riches. Aujourd’hui, il y a un peu plus de 400 000 personnes qui survivent de l’aide sociale. Le problème, c’est que ceux et celles qui travaillent maintenant sont plus pauvres qu’en 1997 !!! Les élites nous font la morale à l’effet qu’il faut créer la richesse avant de la répartir et qu’on ne travaille pas assez… Mais depuis 10 ans, la richesse a considérablement augmenté. Les politiciens se gargarisent de la bonne santé de l’économie. Mais qui en profite ? Monsieur et madame tout le monde ou le club des profiteur$ comme ce cher Michael Sabia, qui accumule des dizaines de million$ comme pdg de Bell Canada ?
La messe annuelle des guignolées se poursuit. Le problème n’est pas l’absence de guignolée les 11 autres mois mais bien que les riches s’enrichissent sur le dos des pauvres, de plus en plus et de plus en plus vite !
C’est donc une invitation à une manifestation de solidarité en appui à une action d’éclat contre la misère et la pauvreté, mardi, le 4 décembre.
Parlez-en autour de vous !
Une invitation du Comité des sans-emploi Montréal-centre. Le Comité est un collectif d’action politique de gauche, anti-capitaliste et anti-patriarcal qui existe depuis 1992. Vous pouvez nous rejoindre au (514) 306-7094 et au cse.mtl.centre@gmail.com
Atelier de la NEFAC à St-Jérôme.
Quoi? La NEFAC organise un atelier "Introduction au Communisme libertaire"
Où? Café Étudiant du CÉGEP de St-Jérôme.
Quand? Jeudi 29 Novembre 2007 à 19h30
L'élite française et la légitimation du racisme.
De notre côté de l'Atlantique on peut facilement faire la même analyse. On peut penser à la commision sur les accommodements raisonnables et le discours xénophobe qui en découle de plus en plus. Charest, Dumont, Marois et "l'élite québécoise" s'inscrivent parfaitement dans le discours légitimant le racisme. Mais ici, les gens sont trop occupés à dénoncer l'épisode du YMCA ou de la cabane à sucre pour analyser rationnellement que la droite sécuritaire gagne du terrain à chaque jour...
Doudou Diène, rapporteur spécial de l’ONU sur le racisme, la discrimination raciale et la xénophobie, et intellectuel sénégalais vivant à Paris, a accusé, devant les Nations unies, le président Sarkozy de «légitimer le racisme».
Pensez-vous vraiment que Nicolas Sarkozy soit raciste ?
Non, je n’ai jamais dit qu’il était raciste. S’il l’était, il n’aurait pas nommé Rama Yade ou Rachida Dati au gouvernement. Mais, par son discours à Dakar [prononcé le 26 juillet, ndlr], il s’inscrit dans ce que je dénonce, dans mon rapport à l’ONU, comme une dynamique de légitimation scientifique et intellectuelle du racisme par les élites. Je cite en particulier le prix Nobel James Watson, qui a affirmé que les Noirs sont moins intelligents que les Blancs. Le discours de Dakar relève expressis verbis des discours racistes des XVIIIe, XIXe et XXe siècles. A l’époque, une abondance de textes légitimaient la colonisation en la présentant comme une entreprise de civilisation pour apporter les lumières à l’homme africain. Sarkozy reprend presque les mêmes arguments. Certes, il dénonce la colonisation en tant qu’entreprise d’exploitation économique. Mais cela n’a pas de sens si c’est pour reprendre son argument fondateur : l’infériorité intellectuelle des Africains. Ce discours a profondément blessé en Afrique. Je crois que ceux qui l’ont écrit et lu n’ont pas assez réfléchi à sa portée.
Pour lire la suite...
mercredi, novembre 21, 2007
L'effectif policier augmente au Canada
Le rapport "Les ressources policières au Canada" publié récemment par Statistique Canada nous prouve que les politiques conservatrices du gouvernement se font sentir concrètement. En 2006, les dépenses allouées au service de police ont été de 10 milliards! Pour la 10e année consécutive, le budget alloué par le gouvernement canadien augmentait à ce chapitre.
En toute conséquence logique, les forces policières ont connu au Canada la plus forte proportion d'augmentation depuis près de 30 ans! Résultat: il y a en moyenne 195 flics pour 100 000 Canadiens et Canadiennes, le plus imposant effectif depuis 1993; une hausse constante depuis une décennie. Nous irons bientôt rejoindre le plus haut sommet d'effectif atteint en 1975 avec 206 policiers et policières pour 100 000 personnes. Montréal est par ailleurs la 4e région métropolitaine de recensement du Canada avec le plus haut taux de présence policière sur son territoire, tout de suite après Thunder Bay, St-John et Winnipeg.
Rien pour nous rassurer!
Le cardinal Ouellet demande pardon?
Ce matin dans la grosse Presse, l'archevêque, cardinal, primat de l'église canadienne (etc...) Mgr Ouellet, a écrit une lettre afin de demander pardon pour les erreurs passées de l'Église Catholique au Québec. Dans une lettre empreint d'hypocrisie et de faux remords, Mr Turcotte s'excuse pour tous les horreurs commises par l'église avant 1960.
"Comme archevêque de Québec et primat du Canada, je reconnais que des attitudes étroites de certains catholiques, avant 1960, ont favorisé l’antisémitisme, le racisme, l’indifférence envers les premières nations et la discrimination à l’égard des femmes et des homosexuels. Le comportement des catholiques et de certaines autorités épiscopales relativement au droit de vote, à l’accès au travail et à la promotion de la femme n’a pas toujours été à la hauteur des besoins de la société ni même conforme à la doctrine sociale de l’Église".
et il poursuit sur sa lancée :
"Je reconnais aussi que des abus de pouvoir et des contre-témoignages ont terni chez plusieurs l’image du clergé, et nui à son autorité morale : des mères de famille ont été rabrouées par des curés sans égard pour les obligations familiales qu’elles avaient déjà assumées ; des jeunes ont subi des agressions sexuelles par des prêtres et des religieux, leur causant de graves dommages et traumatismes qui ont brisé leur vie ! Ces scandales ont ébranlé la confiance du peuple envers les autorités religieuses, et nous le comprenons ! Pardon pour tout ce mal !"
Bien sûr, faute avouée a moitié pardonnée peut être? Comme si l'attitude du clergé en ce qui concerne le droit des femmes, l'homosexualité, les droits des autochtones, la sexualité, l'immigration etc, avait changer après 1960. C'est toujours la même institution mais qui utilise maintenant les médias de masse, par obligation, afin de se redonner une pseudo bonne conscience. Par ailleurs, il termine sa lettre en réitérant sa demande au gouvernement de restaurer la religion dans les écoles. Tant d'hypocrisie dans une lettre pour une simple manoeuvre de lobbying cléricale? Et vous croyez qu'on va vous permettre à nouveau de détruire la cervelle des nouvelles générations avec vos mensonges? 400 ans de crimes et d'horreur par votre institution au Québec ne peuvent être effacés par une lettre dans la Presse, aussi cardinal puissiez vous être....
Ni Dieu!Ni maître!
lundi, novembre 19, 2007
Hausse de la désertion et des suicides dans l'armée étatsunienne.
Selon l'Associated Press, le nombre de déserteurs dans l'armée étatsunienne a franchi un sommet depuis 1980. 4698 auraient désertéEs en 2006, une hausse de 80% depuis le début de la guerre en Irak.
Les chiffres, qui restent très inférieurs à ceux recensés durant la guerre du Vietnam, période où la conscription était encore en vigueur, montrent une hausse régulière au cours des quatre dernières années et un bond de 42% depuis l’an dernier.
Selon l’armée, environ neuf soldats sur 1.000 ont déserté au cours de l’année fiscale 2007, qui a pris fin le 30 septembre, soit au total 4.698, contre près de sept pour 1.000 l’année précédente (3.301).
Cette augmentation survient alors que l’armée de terre supporte l’essentiel de l’effort de guerre, nombre de ses hommes effectuant des missions longues et répétées en Irak et en Afghanistan. Des efforts ont été engagés pour augmenter les effectifs de l’armée de terre du corps des Marines afin de permettre aux GI de bénéficier d’une coupure plus longue entre deux déploiements.
Malgré la hausse du nombre de désertions, une étude des statistiques du Pentagone montre que l’armée fait peu d’efforts pour tenter de retrouver ceux qui font défection et poursuit rarement en justice ceux qui se font prendre. Certains sont autorisés à retourner simplement dans leurs unités alors que d’autres sont renvoyés.
Par ailleurs, le journal The Times rapportait la semaine dernière qu'au moins 6 256 militaires vétérans américains se seraient suicidéEs en 2005, soit une moyenne de 17 par jour. Des drames qui seraient principalement liés au syndrome post-traumatique. Le taux de suicide aux États-Unis estde 22,9 sur 100 000 chez les jeunes vétérans agés de 20 à 24 ans. Ce qui équivaut à près de 4 fois la moyenne pour la même tranche d'âge chez la population civile!
Des chiffres astronomiques si on les compare aux pertes militaires qui sont d'environ de 3 873(en date du 18 novembre) depuis le début de l'invasion Irakienne, soit une moyenne de 2,4 par jour. Des chiffres qui font réfléchir mais qui ne semblent pas attirer énormément l'attention des étatsuniens et des canadiens. Et pourtant le recrutement est en hausse tant au Canada (texte de nos camarades de La Nuit) qu'aux États-Unis. En effet, au Canada, entre avril 2006 et mars 2007, le nombre de recrues dans les forces régulières a atteint 6536 personnes, en hausse de 2 % par rapport à l'année précédente. Le nombre de recrues réservistes a quant à lui augmenté de 5 %, culminant à 6326 (ici). Allez y comprendre quelque chose...
Pas de guerre entre les peuples, pas de paix entre les classes...
Bilan sur les mandats de grève reconductibles à l'UQÀM.
L'AFELLC et l'AFESH auraient aussi voté contre la reconduction. Les chiffres seront disponibles sous peu. Est ce la fin de la mobilisation à l'UQÀM?
Ceux qui luttent peuvent gagner ou perdre mais ceux qui ne luttent pas ont déjà tout perdu !
Dans le Devoir de ce matin est paru une lettre signé par différentes associations associations membres de la FECQ et de la FEUQ. Évidemment, fidèle à leur habitude, ils tentent de se réapproprier le momentum de la lutte étudiante en cours. Rien de nouveau sous le soleil, et aucune solution n'est avancée, à l'exception d'une "Commission parlementaire itinérante dont le mandat serait de visiter les villes étudiantes du Québec pour discuter avec les intervenants du milieu et leurs acteurs périphériques afin de bien comprendre la réalité des communautés universitaires et estudiantines." Une solution qualifiée "d'alternatives concrètes, réalistes et pragmatiques"! D'ailleurs, ils appellent à une marche le 22, pour demander cette alternative concrète, que je qualifierais plutôt de tentative de sabotage de la grève étudiante.
En plus du discours habituel de dénonciation de la violence de la part des étudiants (je vous rappelle que même les professeurs du CVM ont dénoncé les abus policier), ils jouent une fois de plus la carte de la vierge offensée. Refusons que les lobbyistes de la FECQ/FEUQ, manipulés par le PQ et la classe dominante, sabordent et utilise cette grève à des fins électoralistes pour leur amiEs au parlement.
Le mouvement étudiant doit tenter de changer radicalement le système d’éducation et initier un débat de société autour la gratuité et de l'accessibilité à l'éducation. Refusons d'être les pions permettant de faire avancer l'agenda politique pré-électorale du PQ ou de n'importe quel parti. Parce que rouge ou bleu, ils nous saignent à blanc...
Je vous invite à lire la position de la NEFAC, publiée dans le Cause Commune sur les perspectives de la grève étudiante. La société québécoise est diversifiée et enrichie des opinions différentes et divergentes qui l'animent. Les mouvements sociaux doivent composer avec une pluralité de visions pour résoudre les problématiques vécues. Le mouvement étudiant n'en est pas exempt. La complémentarité des tactiques qui dessine la campagne de cet automne en est un exemple éloquent. Or, malgré toute notre solidarité envers les étudiants engagés avec nous dans ce combat, nous devons nous inscrire en faux par rapport aux événements [de la dernière semaine].
En effet, lundi et mardi [derniers] resteront des journées peu glorieuses pour la vaste majorité des étudiants collégiaux et universitaires du Québec. Les actes d'intimidation, de violence et de vandalisme perpétrés par des minorités virulentes dans les établissements d'enseignement de l'Université du Québec à Montréal et du Cégep du Vieux-Montréal sont déplorables. Ils faussent le message que la majorité des étudiants s'efforce d'envoyer à la population et au gouvernement.
Réussir à faire passer le message
En politique, comme dans l'espace public, tout est question de mesure et de nuances. Nous estimons cependant que les saccageurs n'ont fait preuve ni de l'un ni de l'autre, s'attirant du coup la foudre de leurs propres administrations universitaires, de la majorité des étudiants et de l'opinion publique. Par conséquent, la population a maintenant une perception plus négative et teintée de frustration à l'endroit du mouvement étudiant. Considérant la laideur des images qu'on lui a passées en boucle pendant quelques jours, nous pouvons le comprendre. En outre, nous croyons tout à fait possible que certains abus des forces de l'ordre, rapportés par les étudiants, s'avèrent fondés.
Ces actes de violence sont associés, à tort, à un mouvement qui rassemble des milliers d'étudiants. Nous affirmons haut et fort que ces derniers, malheureusement associés au message d'accessibilité aux études universitaires que nous prônons, sont une minorité par rapport à la majorité d'étudiantes et d'étudiants qui dénoncent les décisions du gouvernement libéral de Jean Charest en éducation postsecondaire.
Depuis le début de la campagne, [...] des dizaines d'actions créatives et positives sont réalisées pour sensibiliser et informer la population. Des tournées de centres commerciaux, des marches funèbres pour enterrer l'accessibilité, des stands d'information, des appels massifs ont été effectués -- et cela fonctionne! Pourtant, les médias n'en parlent que trop peu, obnubilés par le sensationnalisme que procure l'expulsion forcée suivant une occupation illégale...
Mettons les points sur les «i»!
Clarifions une fois pour toutes notre position. Nous ne prônons d'aucune façon la destruction du bien public. Nous dénonçons ces actes perpétrés au sein, et à l'endroit, de nos établissements d'enseignement. Nous ne prônons pas de dogmes sociaux. Nous cherchons à améliorer la situation des étudiants du Québec, dont les conditions ont été attaquées aveuglément par le gouvernement libéral de Jean Charest.
Les libéraux arguent que leur dégel est «raisonnable» et que l'aide financière a été «ajustée». Notre opinion est tout autre, car des questions maintes fois posées demeurent sans réponses. Comment expliquer l'hypocrisie dans le traitement des études qui nous donnaient raison, études commandées et rapidement «tablettées» par la ministre de l'Éducation Michelle Courchesne? Comment expliquer que cette dernière reconnaît un manque à gagner de 71 millions de dollars par année en aide financière et qu'elle refuse de le combler? Comment expliquer que les «bonifications» à l'aide financière alourdiront l'endettement de plus du tiers des étudiants universitaires bénéficiaires de l'Aide financière aux études?!
[...] Nous proposons des alternatives concrètes, réalistes et pragmatiques. Sortir du cul-de-sac dans lequel nous enfonce le dégel libéral nécessitera ouverture, discussion et écoute, de part et d'autre. Il faut respecter aujourd'hui les étudiants qui seront les décideurs de demain, que l'on soit d'accord ou non avec certaines de leurs idées...
Notre plan de match ne consiste pas à imposer nos opinions par la violence et par la force, car procéder de la sorte trahirait les traditions de la société québécoise, traditions de concertation et de collaboration entre les acteurs interpellés et concernés par une problématique d'envergure.
Nous souhaitons créer un lieu de discussion où tous les acteurs concernés, où qu'ils soient, pourront exprimer leurs solutions afin que le gouvernement puisse, en conséquence, agir d'une manière éclairée et transparente. [...]
C'est pourquoi, nous, représentants étudiants des quatre coins de la province, demandons à l'Assemblée nationale de mettre sur pied une Commission parlementaire itinérante dont le mandat serait de visiter les villes étudiantes du Québec pour discuter avec les intervenants du milieu et leurs acteurs périphériques afin de bien comprendre la réalité des communautés universitaires et estudiantines.
Nous invitons la population à marcher avec nous le 22 novembre prochain pour dénoncer la lapidation de l'enseignement universitaire effectuée en douce par le gouvernement Charest et pour réclamer une Commission parlementaire itinérante à ce sujet.
Ont signé ce texte: la Fédération des associations étudiantes du campus de l'Université de Montréal; la Fédération étudiante de l'Université de Sherbrooke; l'Association générale des étudiants de la Faculté d'études permanentes de l'Université de Montréal; la Concordia Student Union; l'Association des étudiants du secteur de l'éducation de l'Université du Québec à Montréal; la Post-Graduate Student's Society de l'Université McGill; l'Association des étudiants de Polytechnique; l'Association des étudiants aux cycles supérieurs de Polytechnique; l'Association générale des étudiants du Cégep de Rosemont; l'Association générale des étudiants du Cégep Édouard-Montpetit.
dimanche, novembre 18, 2007
De l'Île de la Tortue à Aridoamerica: Warriors et Zapatistes unissent leurs luttes…
samedi, novembre 17, 2007
Un humoriste à LCN.
Revue de presse sur la perturbation économique du 16 novembre.
Par ailleurs Hubert Gendron-Blais, le porte parole de l'ASSÉ a répondu aux questions de JL Mongrain à TculS. Mongrain fait encore une fois honneur aux réacs du Québec. Un bon travail du représentant de l'ASSÉ.
Ailleurs au Québec des étudiants ont aussi fait des actions de perturbation. C'est le cas à Drummondville. Une vingtaine d’étudiants du cégep de Drummondville ont occupé le bureau de leur député ADQuiste pendant près de deux heures. Cette occupation était en réaction à un article publié par le député la veille dans le journal L'express.
Pour lire un résumé de leur action (Ici et là avec un vidéo).
Bilan de la semaine de grève sur A-Infos
vendredi, novembre 16, 2007
Perturbation économique ce matin
Des étudiants manifestent à la Tour de la bourse de Montréal.
Une centaine d'étudiants ont occupé le rez-de-chaussée de la Tour de la bourse de Montréal, vendredi matin, avant de quitter les lieux. Les étudiants ont ainsi perturbé l'arrivée au travail des employés de la bourse.
Sous l'égide de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSE), la manifestation visait à dénoncer la hausse des frais de scolarité et à revendiquer la gratuité scolaire complète.
Les étudiants, débarqués à la Tour de la bourse située au carré Victoria, ont investi l'immeuble vers 8 h et ils ont bloqué l'accès à la tour ainsi que les ascenseurs.
La manifestation s'est déroulée sans incident et aucune arrestation n'a été effectuée malgré un important déploiement policier.
Les étudiants sont retournés à pied, marchant en sens inverse de la circulation, vers la Grande Bibliothèque où ils effectuent une occupation extérieure de lecture devant l'établissement. La Grand Bibliothèque a été fermée pour l'après-midi, car la direction craignait une occupation des lieux.
Les loups hurlent lorsque les chiens mordent.
Plus de vidéos des évènements en France.
jeudi, novembre 15, 2007
Cause commune, édition spéciale grève étudiante
La NEFAC-Montréal a produit un numéro spécial de Cause Commune portant spécifiquement sur la grève étudiante en cours.
Il s'agit en fait d'un tract format 'legal' recto-verso.
Vous en trouverez ici une copie pdf. Recto. Verso.
N'hésitez pas à la reproduire en masse!
Action de perturbation économique vendredi 16 novembre.
Le gouvernement, comme toujours au service des plus nantis, a procédé à un nouvel assaut envers les étudiants et étudiantes en procédant au dégel des frais de scolarité. En septembre dernier, plusieurs associations étudiantes au Québec, prouvantque la gratuité scolaire était possible, ont exigées la gratuitéscolaire, passant par l'abolition des frais afférents et le gel des frais de scolarité, et une amélioration des ressources etservices. Le gouvernement a refusé de nous écouter, préférant réduire l'impôt aux entreprises. De plus, la condition des parentsétudiants tend à être de plus en plus précaire et nous attendons toujours des garderies publiques adaptées à leur condition.
Ailleurs au Québec.
UN FLIC POINTE SON FUSIL SUR DES ÉTUDIANT-E-S
Compte rendu de la manif du 14 novembre.
mercredi, novembre 14, 2007
Manifestation ce soir(14 novembre) contre la brutalité policière
Ce soir, après deux jours de matraques et d’arrestations arbitraires, nous serons dans les rues de Montréal pour dénoncer l’intransigeance des administrations locales et les coups violents portés à notre liberté d’expression et d’organisation. Nous continuerons notre lutte jusqu’à ce la force brute devienne inutile.
Cette session a été difficile, mais le mouvement doit s’amplifier aujourd’hui afin de porter un assaut final au gouvernement. Il doit reculer. Plus de 58 000 étudiantes et étudiants seront en grève demain. Le momentum, c’est nous!
Témoignage de l'intérieur des murs du CVM
Hier soir, mardi 13 novembre, les étudiantEs du Cégep du Vieux-Montréal
n'avaient toujours pas réussi à s'entendre avec l'administration sur le
Bed-in. Vers 19h30, les grévistes se sont assembléEs. Plusieurs
délibérations ont eu lieu, et les étudiantEs ont décidé ensemble que
l'occup aurait tout de même lieu.
J'étais présente dans les environs de 9h. Environ 5 minutes après mon
arrivée, 4 flics sont entrés et se sont enfermés avec Jean-Guy Tremblay,
chef de la sécurité GARDA au CVM: les flics signaient déjà les papiers
permettant à l'escouade anti-émeute d'entrer dans le cégep. Il faut savoir
que Stéphane Godbout, directeur du Service aux étudiants et normalement
représentant de l'administration devant les étudiantEs, n'était pas là
hier, préférant laisser le cégep aux mains des GARDA, remettant
spécifiquement son pouvoir à Jean-Guy Tremblay, connu pour son attitude
violente face aux étudiantEs. (Je l'ai moi-même vu ce soir-là, au début de
la soirée, au moment ou les gens sortaient le matériel pour les
barricades, rire aux éclat: « Je reconnais vos faces, j'ai hâte de vous
retrouver en prison demain! »)
Pendant ce temps, les étudiantEs délibéraient. Une fois l'information
propagée que les flics avaient déjà le droit d'entrer dans le cégep, une
fois que les étudiantEs ont su que l'administration avait choisi de
laisser le cégep aux mains des flics et s'en lavait les mains, la colère
s'est fait sentir. Les gens savaient que peu importe ce qui arriverait,
les paniers à salade les attendaient.
En mouvement spontané, les grévistes ont monté des barricades. La police,
en intervention et en anti-émeute, faisait déjà des rondes, tactiques
d'intimidations et de dispersions aux diverses entrées bloquées par les
barricades.
La tension a été maintenue toute la soirée. Il n'y avait absolument aucun
dialogue avec la police ou GARDA. Il faut savoir qu'en conseil de grève,
dans l'élan rapide d'action, pas de stratégie commune n'a été adoptée
avant de prendre le Cégep. Plusieurs personnes souhaitaient garder le
Cégep en bed-in, alors que plusieurs autres voulaient faire une occup, ce
qui a créé une désorganisation difficile à régler. Il y avait des troupes
à l'intérieur, d'autres aux sorties névralgiques et une bonne moitié des
grévistes piquetaient à l'entrée principale. Il était donc difficile de
savoir ce qui se passait, ou en était les flics et qu'est-ce que les
troupes voulaient faire.
Une première confrontation relativement majeure a eu lieu vers minuit et
quelques. Sur le côté Hôtel-de-Ville du Cégep, coin Sherbrooke, une partie
des troupes a répondu à un avancement d'une bonne vingtaine
d'anti-émeutes. Un affrontement a éclaté, des camarades ont été matraquéEs
et poivréEs. Ils-elles se sont ensuite repliéEs en revenant vers l'entrée
principale.
Suite à cette altercation, l'organisation ne s'est pas mieux solidifiée.
Le climat était particulier, les gens étaient prêt-e-s à l'assaut mais
n'arrivaient pas à s'entendre (pas d'engueulades, juste un manque de
communication intense) sur la stratégie à adopter. Garder le Cégep, donc
rester à l'intérieur et risquer la souricière, ou sortir en masse à
l'extérieur, à l'entrée principale pour pouvoir sortir dans la rue et
prendre la fuite si ça chauffait?
Vers 1h, l'anti-émeute s'est amenée, tranquillement, sur Ontario à l'Ouest
de Sanguinet. Ils étaient environ une quarantaine et se sont postés en
face du Vieux, dans la rue devant les barricades. Les gens à l'extérieur
se sont immédiatement repliéEs sur le balcon principal. Quelques
projectiles ont été lancés vers les cochons, la situation s'envenimait.
[Jusqu'à ce moment, j'étais dans les troupes de l'entrée principale. C'est
à partir ce moment que je suis sortie, mon récit sera donc d'un point de
vue de l'extérieur des barricades.]
C'est à ce moment qu'on a compris que les grévistes étaient faits.
L'anti-émeute était en train de pénétrée à l'intérieur par d'autres
sorties et les gens qui étaient restées dans les murs du Cégep se sont
faits pourchasséEs. Un groupe a réussi à sortir, d'autres se sont fait
prendre. L'impératif était donc de faire sortir les gens de la trappe. Les
grévistes qui avaient réussi à sortir sont restéEs autour, rue Ontario à
l'Est de Sanguinet pour encourager les troupes prises, faire chier la
police, tenter des manoeuvres de diversion. Les flics réagissaient en nous
poivrant une fois de temps en temps, cherchant à nous disperser, à nous
faire fuir et à nous décourager de rester pour nos camarades. Les troupes
ont fini par se resserrer en deux formations. Une s'est dirigée sur
Sanguinet et l'autre est restée en avant du balcon.
C'est à partir de ce moment que tout ce que vous savez a commencé. À
l'extérieur, nous essayions de créer une brèche qui aurait pu permettre
aux troupes sur Sanguinet de faire un mur pour sortir. Quelques personnes
pendant ces tentatives ont réussi à s'enfuir.
Mon récit observatif s'arrête ici. Se sont ensuivies des affrontements à
répétition jusqu'aux petites heures du matin. Inutile de dire que la
répression a été monstre. Baston, matraquage, teaser, poivre de cayenne.
L'escouade d'intervention hier s'en est donnée à coeur joie. Il y a eu des
vagues d'arrestations de masse. Pèsent des charges au criminel (voies de
fait sur les policiers, agressions armées et méfaits) sur environ 102 de
nos camarades.
France: convergence des luttes.
Le mouvement étudiant construit depuis plus d’un mois une forte mobilisation contre la loi sur l’autonomie des universités. Aujourd’hui,une quinzaine d’universités sont totalement ou partiellement bloquées, et ce malgré la forte répression policière et politique : universités évacuées par les CRS (anti-émeute), ou par l’armée (à Nanterre, Paris), et fermées pour empêcher la tenue des AG.
Parallèlement, le 18 octobre, les syndicats de travailleur-euse-s appelaient à une journée de grève contre la réforme des régimes spéciaux de retraite. Cette journée fut une réussite : 75% de participation dans le domaine des transports ferroviaires. Forts de cette mobilisation, les syndicats(SUD-rail en tête, voir cause commune n°17) ont appelé à une grève reconductible à partir du mardi 13 novembre à 20h.Ces perspectives de luttes rendent possible la création d’un front large et radical opposé au gouvernement de Sarkozy et au MEDEF(syndicat patronal). C’est dans ce sens que poussent nos camarades d’Alternative Libertaire:
étudiant-e-s, salarié-e-s même combat !!
Les flics matraquent aussi nos camarades étudiants en France.
La vidéo:
Manifestation et répression au CÉGEP du Vieux Montréal.
Après le lundi de répression à l'UQÀM, c'est au tour des étudiants en grève du CVM, de subir la répression policière. Selon, certaines sources, plus d'une centaine d'étudiants auraient été arrêté cette nuit après avoir tenté d'entrer à l'intérieur.
Des policiers du SPVM ont arrêté une centaine de personnes qui avaient envahi le Cégep du Vieux Montréal dans la nuit de mardi à mercredi.
Quelques centaines de personnes s'étaient rendues manifester mardi soir devant l'institution, dont les étudiants ont voté pour une grève de trois jours. Plusieurs dizaines de manifestants sont entrés dans le cégep et ont causé des dommages à l'intérieur. Du mobilier s'est retrouvé sur l'esplanade du cégep. Des étudiants ont voulu se dissocier de ces gestes de vandalisme.
Vers 23 heures, les policiers ont été appelés à intervenir. Selon le SPVM, les manifestants ont rejeté deux avis d'expulsion. L'intervention des forces de l'ordre a entraîné l'arrestation de 102 personnes. Elles ont été libérées quelques heures plus tard sur promesse de comparaître. Elles seront accusées de voies de fait contre des policiers et de méfaits.Les étudiants en grève jusqu'à vendredi tiennent un piquet de grève depuis 7 h et une assemblée générale est prévue vers 9 h.
Vous pouvez lire des témoignages de manifestants présents sur le forum de l'ASSÉ.
Edit: Des camarades qui étaient sur place, devrait nous transmettre bientôt un compte rendu de cette nuit d'affrontement.
Appel pour un contingent communiste libertaire jeudi.
Lieu et heure de la rencontre : À 13h30 au Square Dorchester, métro Peel, sous la bannière rouge et noire de la NEFAC.
Solidairement nous allons prendre la rue.
mardi, novembre 13, 2007
Flics à l'UQÀM prise 2...
Hier soir à l'UQÀM, une occupation a eu lieu au pavillon Hubert Aquin. Les grévistes se sont solidement barricadés à l'intérieur de leurs locaux, afin de ne pas commettre les mêmes erreurs qu'en 2005. En parallèle, une manifestation spontanée, en appui aux camarades occupantEs, se déroulait dans les rues entourant l'UQÀM. Bref, vous voyez le topo, un bataillon de véhicules de flics dispersés dans le centre-ville, et quelques dizaines de manifestants gonfléEs à bloc, qui prennent la rue vers les 23h. Nous avons dénombré plus de 40 véhicules de flics en 2 endroits, sans compter ceux qui patrouillaient. Démonstration de forces, formation losange (ou carré ou triangle...) et les troupes qui marchent au pas, ils n'attendaient que le signal pour casser de l'étudiant. C'est vous dire la crainte que les étudiants universitaires inspire à l'État. Évidemment, la direction UQAMIENNE fidèle à sa tradition, a répondu en donnant le feu vert à la répression policière. Comme le dit le slogan: "Plus qu'ils coupent, plus qu'ils mettent de flics"...
Voici un communiqué publié cette nuit par l'UPAM(l'Université populaire à Montréal). Les chiffres et faits concernant les interventions suivront sous peu.
Alors qu’une réappropriation pacifique des lieux avait cours à dans le pavillon Aquin de l’UQAM, l’administration de l’université, suivant la ligne de conduite pour laquelle elle avait opté en début de journée, a fait appel aux forces de l’ordre de la ville de Montréal au lieu de dialoguer avec sa communauté étudiante. En 2005, l’UQAM avait usé des mêmes pratiques, qui avaient été vertement critiquées par l’ensemble des syndicats et associations.
L’occupation qui a commencé à 22h ne concernait qu’un espace modeste de l’université et les étudiant-es impliqués allait laisser libre cours à la circulation pendant le jour. De plus, cette occupation ne nuisait en rien aux activités centrales de l’université. Les activités qui s’y sont tenus n’ont pas compris de casse ou de geste qui mettraient en péril la sécurité des personnes présentes à l’UQAM. Pourtant, l’occupation a été écrasée dans une répression démesurée.
Cette occupation a lieu alors que 20 000 étudiant-es ont déclenché une grève d’au moins une semaine pour marquer leur opposition au plan de redressement adopté par l’UQAM et demandé un réinvestissement massif pour combler, entre autres, le déficit de l’université. Les étudiant-es ont tenté en vain d’établir un dialogue avec la direction.
En effet, une vingtaine d’autopatrouilles ont été mobilisées toute la journée pour surveiller et punir toute forme de contestation étudiante. D'ailleurs, les policiers sont intervenus cet après-midi lorsque les étudiant-es ont organisés un sit-in devant un local où le candidat au rectorat de l’UQAM, Claude Corbo, avait choisi de se retirer en refusant tout dialogues avec eux. Pendant la nuit, les policiers ont pénétré à nouveau les murs de l'UQAM pour mettre fin à l'occupation pacifique des lieux.
Cette obsession déplorable de l’UQAM qui fait intervenir les forces policières sous n’importe quel prétexte démontre à la fois son incapacité à négocier de façon sérieuse et la confusion qui règne dans ses rangs.
Renseignements:
Valérie Reine Marcil, attachée de presse
(514)265-8403
lundi, novembre 12, 2007
Les étudiants en grève de l'UQÀM subissent la répression policière Montréalaise.
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