lundi, novembre 12, 2007
Encore les accommodements raisonnables...
Une camarade de la NEFAC avait écrit dernièrement un billet intéressant sur les accommodements raisonnables. C'est au tour de nos camarades de No One Is Illegal, de critiquer à leur tour la Commission Bouchard-Taylor et de dénoncer le débat raciste créer par toute cette tempête médiatique à la sauce réac. Un bon texte dans l'ensemble, qui ramène la question autochtone, qui a été presque totalement esquivé durant cette commission, et critique l'utilisation du concept de "droits de la femme", afin de justifier d'autres formes d'intolérance.
Le Collectif Personne N’est illégal – Montréal à rédigé la déclaration qui suit en opposition au “débat” raciste sur les accommodements raisonnables au Québec et à la “Commission Bouchard-Taylor”. Nous encourageons les groupes et individus qui sont d’accord avec cette déclaration à l’endosser en contactant : noii-montreal@resist.ca. Nous encourageons également les alliéEs qui voudraient s’impliquer dans la mobilisation contre les audiences publiques, ou qui soutiennent l’effort entrepris par Personne N’est illégal de rentrer en contact avec nous.
Libellés :
accommodements raisonnables,
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racisme,
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3 commentaires:
Personnellement, cette déclaration est loin de me faire tripper. Je suis d'accord avec l'essentiel de ce qui est dit mais je me demande où ça s'en va et je trouve que c'est unilatéral et que ça passe sous silence plusieurs choses importantes.
Le bout sur les féministes et les progressistes est fondamentalement incomplet. Ils se concentrent sur la portion congrue du discours et passent à côté de l'essentiel. Ce qu'ils dénoncent doit être dénoncé mais ils ne disent pas ce qu'ils pensent de l'essentiel soit la proposition de garantir l'égalité homme-femme et de lui donner préséance sur le reste. À cause de leur religion, des hommes refusent d'être servi par des femmes dans les services publics. Des hommes, à cause de leur religion, demandent à des femmes de changer leur comportement, demandent à ne pas être confronté à ce qui ne fait pas leur affaire, à ce qui les choque. Qu'est-ce qu'on fait avec ça?
Par ailleurs, on peut bien dénoncer l'intégration et l'assimilation. D'accord. Mais en même temps, il y a un problème d'intégration! Et un criss de gros à part ça! Problème qui, soit dit en passant, ne repose pas essentiellement sur les épaules des immigrantEs mais sur celles de la société d'accueil. Quand on coupe dans la francisation, quand on ne reconnait pas les compétences, quand on créé des ghetto d'emploi, quand on discrimine à tour de bras, il y a un problème d'intégration.
M'enfin. Tout ça pour dire que ça m'a laissé sur ma faim.
Moi, en gros je suis d'accord avec le fond. J'apprécie principalement comme je le disais, qu'on aborde la question autochtone, qui est toujours passé sous silence. Aussi, la critique du féminisme justifiant l'intolérance est une bonne amorce de réflexion, mais comme tu le dis, c'est incomplet. Mais, comparativement, à une tonne d'autres textes sur la question, ils abordent au moins, bien qu'avec un manque de profondeur, la question du nationalisme et des frontières. Mais bon, ca nous permet de continuer nos réflexions tant individuellement qu'à l'intérieur de nos collectifs...
D'ailleurs, la NEFAC-Mtl, devrait tenter sous peu de publier une position "consensuelle" sur la question.
Bon, il aborde la question autochtone. C'est vrai. Mais ça donne quoi? Que font-ils de plus que de dire qu'on n'en parle pas? Si on en tenait compte, ça changerais quoi au juste? Ça, ils ne le disent pas. Et c'est ça qui m'intéresse.
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