lundi, septembre 29, 2008

Un Cause Commune Express portant sur l'avortement.


Dans le cadre de la journée pan-canadienne d'actions «Pas d'autre C-484, on ne joue pas avec les droits des femmes», nous avons produit et distribué une édition spéciale de Cause commune sur les menaces au droit à l'avortement.

Hier, des milliers de personnes (2500 selon Le Devoir) ont répondu à l'appel des groupes féministes et des syndicats pour s'opposer aux menaces au droit à l'avortement.

Téléchargez la version pdf

dimanche, septembre 28, 2008

Série de conférences sur le communisme libertaire

Chers camarades,

L'Union Locale de Montréal de la Nefac, dans son désir de diffuser les idées libertaires, offre la possibilité de donner une conférence traitant du communisme libertaire et de l'organisation. Nous aimerions donc pouvoir aller à l'extérieur de Montréal, rencontrer des gens et discuter de nos positions. De plus, nous voudrions parler de notre initiative pour créer une fédération libertaire spécifiquement québécoise. Nous désirerions aussi aborder la possibilité de créer des groupes communistes libertaires dans votre localité.

Au menu des conférences:
- Introduction au communisme libertaire: la nécessité d'une révolution et l'organisation d'une société libre et non-étatique
- Capitalisme et exploitation
- Les luttes contre l'exploitation, l'État
- Féminisme et anarchisme,
Etc...

Nous pouvons aussi aborder d'autres sujets que vous trouverez pertinent.

Pour nous rejoindre et pour organiser une conférence: mtl@nefac.net

Au plaisir de se voir bientôt!

Manifestation aujourd'hui:PAS D'AUTRES C-484 - On ne joue pas avec les droits des femmes!


Manifestation à Montréal

Dimanche le 28 septembre 2008

Rendez-vous : Parc Lahaie (St-Joseph, coin St-Laurent; métro Laurier)
Rassemblement : 13h30

Départ : 14h00


Des transports par autobus sont organisés dans plusieurs régions du Québec. Il reste encore quelques places, mais faites vite. Toutes les informations sur les autobus sont ici.

Téléchargez les tracts à photocopier : le tract de deux pages ou d'une page

À la suite de la dissolution du Parlement et le déclenchement des élections fédérales, le projet de loi C-484 intitulé «Loi sur les enfants non encore nés victimes d’actes criminels» est mort au feuilleton. Mais la mobilisation demeure nécessaire puisque le projet de loi C-484, qui prévoyait accorder un statut juridique au fœtus, est désormais le symbole des menaces réelles au droit à l’avortement.
Lire la suite "PAS D'AUTRES C-484 - On ne joue pas avec les droits des femmes" »

samedi, septembre 27, 2008

L'abstentionnisme en chanson

Après l'abstentionnisme en humour, voiçi l'abstentionnisme en chanson. Il s'agit d'une chanson du groupe punk Ludwig Von 88. À défaut de pouvoir vous faire écouter cette chanson en ligne, je vous transmet le lyrics.

Ludwig Von 88
Cassage de Burnes


Cassage de burnes
Un bulletin dans une urne
Il reste une place vacante
A la tête d'une patrie
Démagogues prostitués
Aux oreilles d'une nation
Les mots passent comme des oiseaux
Mais ne laissent que du vide
Sous les yeux des projos
Sous les laves des volcans
Embrigader les uns
A massacrer les autres
Promettre l'impossible
Aux limites du crédible
En enculant les mouches
Pour sauver la patrie
Les vicissitudes
Des pulsions meurtrières
Des lois en décrets
Nous mènent droit à la guerre
Le pouvoir avilit
Et pousse au sénilisme
Le peuple est ébahi
Il reconnaît son guide
Les héros d'aujourd'hui
Sont les criminels d'hier
Bellicistes acclamés
Des foules en mal de schlage
Donnez-leur des flinues
Nous les feront danser
Aux rythmes terroristes
Qu'ils prétendent condamner
Une vengeance subséquente
D'aphasiques ébloquants
Physique pseudo-passible
De faire grimper les sondages
A bas les dictateurs
A bas les démocrates
Sus aux besoins bancals
Des larves nationales

vendredi, septembre 26, 2008

L'abstention en humour...

Un petit vidéo humoristique pour l'abstention électoral. Une vidéo qui est certes une position plutôt individualiste, qui n'appelle pas au changement par la rue, mais tout de même drôle en cette période de conneries électorales...

L’invention de la machine à remonter dans le temps conduit le Professeur Abbahoui sur le chemin de la découverte de l'irrationalité du vote, découverte susceptible de remettre en question la démocratie. A moins qu'une alternative existe...

L'appel au vote n'est pas la solution...

Un texte intéressant tiré du blogue de nos camarades de la Nuit de Québec.



(une image suggérée par nos camarades de la NEFAC-Sherbrooke)


Ouf! On a eu droit ces derniers jours à un tir de barrage en faveur du vote stratégique anti-conservateur. Cette fois, la FTQ n'est malheureusement pas la seule à se mouiller (elle appelle à voter Bloc). Les autres se gardent une petite gêne et appellent pudiquement au vote stratégique mais ça revient au même. Vite de même on a donc la FTQ, la CSN, la FIQ, le MAL et la FFQ qui appellent à voter contre les conservateurs. Ça commence à faire beaucoup de monde.

Pas d'unanimité


Et pourtant, on est loin de l'unanimité dans les mouvements sociaux. La bataille des idées fait rage. Un communiqué de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) publié ce matin nous le rappelle: certains groupes gardent la tête froide et refusent d'embarquer dans la partisanerie. La centrale historique des profs intervient dans la campagne et le débat public, autour de huit priorités, mais ne donne pas de consigne de vote. Dans le contexte, c'est tout à leur honneur.

La CSQ n'est pas la seule. Dans le camp des non-partisans on retrouve, entre autres, les groupes de chômeurs, le FRAPRU, le MÉPACQ, le Collectif pour un Québec sans pauvreté (notons toutefois que certains de ces groupes font du vote un fétiche). Non-partisan ne signifie pas neutre ou non-politique, au contraire. Le travail de ces groupes est éminemment politique. Ils font de l'éducation autour des programmes des partis, une critique de l'action gouvernementale, soulèvent des enjeux sur la place publique et cherchent à marquer des points pour leur cause.

Les mouvements sociaux n'ont pas à dire aux gens quoi voter (ni même à leur dire d'aller voter ou pas). Ce n'est pas leur rôle. Les élections sont le terrain d'action politique bourgeois par excellence. C'est le terrain des partis et des gestionnaires du système capitaliste. Les mouvements sociaux n'ont rien à faire là. Leur rôle est de faire la critique du système et de maintenir un rapport de force permanent face au gouvernement et aux patrons. Et ça, ça ne passe pas par les urnes mais par la rue.

jeudi, septembre 25, 2008

La grève des électeurs


Un texte écrit par Octave Mirbeau en 1888 et qui est encore et toujours d'actualité, comme quoi le changement ne proviendra jamais des urnes...

Sur le plan politique, Mirbeau s’est rallié officiellement à l'anarchisme en 1890. Mais, bien avant cette date, il était déjà révolté et réfractaire à toutes les idéologies aliénantes, radicalement libertaire, farouchement individualiste, irréductiblement pacifiste, résolument athée depuis son adolescence, anticlérical, antireligieux et antimilitariste.(source)

Une chose m’étonne prodigieusement ‹j’oserai dire qu’elle me stupéfie) c’est qu’à l’heure scientifique où j’écris, après les innombrables expériences, après les scandales journaliers, il puisse exister encore dans notre chère France (comme ils disent à la Commission du budget) un électeur, un seul électeur, cet animal irrationnel, inorganique, hallucinant, qui consente à se déranger de ses affaires, de ses rêves ou de ses plaisirs, pour voter en faveur de quelqu’un ou de quelque chose.

Quand on réfléchit un seul instant, ce surprenant phénomène n’est-il pas fait pour dérouter les philosophies les plus subtiles et confondre la raison ? Où est-il le Balzac qui nous donnera la physiologie de l’électeur moderne ? Et le Charcot qui nous expliquera l’anatomie et les mentalités de cet incurable dément ? Nous l’attendons.

Je comprends qu’un escroc trouve toujours des actionnaires, la Censure des défenseurs, l’Opéra-Comique des dilettanti, le Constitutionnel des abonnés, M. Carnot des peintres qui célèbrent sa triomphale et rigide entrée dans une cité languedocienne ; je comprends M. Chantavoine s’obstinant à chercher des rimes ; je comprends tout.

Mais qu’un député, ou un sénateur, ou un président de République, ou n’importe lequel, parmi tous les étranges farceurs qui réclament une fonction élective, quelle qu’elle soit, trouve un électeur, c’est-à-dire l’être irrêvé, le martyr improbable qui vous nourrit de son pain, vous vêt de sa laine, vous engraisse de sa chair, vous enrichit de son argent, avec la seule perspective de recevoir, en échange de ces prodigalités, des coups de trique sur la nuque, des coups de pied au derrière quand ce n’est pas des coups de fusil dans la poitrine, en vérité, cela dépasse les notions déjà pas mal pessimistes que je m’étais faites jusqu’ici de la sottise humaine, en général, et de la sottise française en particulier, notre chère et immortelle sottise, ô chauvin !

Il est bien entendu que je parle ici de l’électeur averti, convaincu, de l’électeur théoricien, de celui qui s’imagine, le pauvre diable, faire acte de citoyen libre, étaler sa souveraineté, exprimer ses opinions, imposer ‹ô folie admirable et déconcertante) des programmes politiques et des revendications sociales ; et non point de l’électeur "qui la connaît" et qui s’en moque, de celui qui ne voit dans "les résultats de sa toute-puissance" qu’une rigolade à la charcuterie monarchiste, ou une ribote au vin républicain. Sa souveraineté à celui-là, c’est de se pocharder aux frais du suffrage universel. Il est dans le vrai, car cela seul lui importe, et il n’a cure du reste. Il sait ce qu’il fait. Mais les autres ?

Ah ! oui, les autres ! Les sérieux, les austères, les peuple souverain, ceux-là qui sentent une ivresse les gagner lorsqu’ils se regardent et se disent : "Je suis électeur ! Rien ne se fait que par moi. Je suis la base de la société moderne. Par ma volonté, Floquet fait des lois auxquelles sont astreints trente-six millions d’hommes, et Baudry d’Asson aussi et Pierre Alype également."

Comment y en a-t-il encore de cet acabit ? Comment, si entêtés, si orgueilleux, si paradoxaux qu’ils soient, n’ont-ils pas été, depuis longtemps, découragés et honteux de leur œuvre ? Comment peut-il arriver qu’il se rencontre quelque part, même dans le fond des landes perdues de Bretagne, même dans les inaccessibles cavernes des Cévennes et des Pyrénées, un bonhomme assez stupide, assez déraisonnable, assez aveugle à ce qui se voit, assez sourd à ce qui se dit, pour voter bleu, blanc ou rouge, sans que rien l’y oblige, sans qu’on le paye ou sans qu’on le saoule ?

A quel sentiment baroque, à quelle mystérieuse suggestion peut bien obéir ce bipède pensant, doué d’une volonté, à ce qu’on prétend, et qui s’en va, fier de son droit, assuré qu’il accomplit un devoir, déposer dans une boîte électorale quelconque un quelconque bulletin, peu importe le nom qu’il ait écrit dessus ?...

Qu’est-ce qu’il doit bien se dire, en dedans de soi, qui justifie ou seulement qui explique cet acte extravagant ? Qu’est-ce qu’il espère ? Car enfin, pour consentir à se donner des maîtres avides qui le grugent et qui l’assomment, il faut qu’il se dise et qu’il espère quelque chose d’extraordinaire que nous ne soupçonnons pas. Il faut que, par de puissantes déviations cérébrales, les idées de député correspondent en lui à des idées de science, de justice, de dévouement, de travail et de probité ; il faut que dans les noms seuls de Barbe et de Baïhaut, non moins que dans ceux de Rouvier et de Wilson, il découvre une magie spéciale et qu’il voie, au travers d’un mirage, fleurir et s’épanouir dans Vergoin et dans Hubbard des promesses de bonheur futur et de soulagement immédiat.

Et c’est cela qui est véritablement effrayant. Rien ne lui sert de leçon, ni les comédies les plus burlesques, ni les plus sinistres tragédies. Voilà pourtant de longs siècles que le monde dure, que les sociétés se déroulent et se succèdent, pareilles les unes aux autres, qu’un fait unique domine toutes les histoires : la protection aux grands, l’écrasement aux petits. Il ne peut arriver à comprendre qu’il n’a qu’une raison d’être historique, c’est de payer pour un tas de choses dont il ne jouira jamais, et de mourir pour des combinaisons politiques qui ne le regardent point.

Que lui importe que ce soit Pierre ou Jean qui lui demande son argent et qui lui prenne la vie, puisqu’il est obligé de se dépouiller de l’un, et donner l’autre ?

Eh bien ! non. Entre ses voleurs et ses bourreaux, il a des préférences, et il vote pour les plus rapaces et les plus féroces. Il a voté hier, il votera demain, il votera toujours.

Les moutons vont à l’abattoir. Ils ne se disent rien, eux, et ils n’espèrent rien. Mais du moins ils ne votent pas pour le boucher qui les tuera, et pour le bourgeois qui les mangera. Plus bête que les bêtes, plus moutonnier que les moutons, l’électeur nomme son boucher et choisit son bourgeois. Il a fait des Révolutions pour conquérir ce droit. Ô bon électeur, inexprimable imbécile, pauvre hère, si, au lieu de te laisser prendre aux rengaines absurdes que te débitent chaque matin, pour deux sous, les journaux grands ou petits, bleus ou noirs, blancs ou rouges, et qui sont payés pour avoir ta peau ; si, au lieu de croire aux chimériques flatteries dont on caresse ta vanité, dont on entoure ta lamentable souveraineté en guenilles, si, au lieu de t’arrêter, éternel badaud, devant les lourdes duperies des programmes ; si tu lisais parfois, au coin de ton feu, Schopenhauer et Max Nordau, deux philosophes qui en savent long sur tes maîtres et sur toi, peut-être apprendrais-tu des choses étonnantes et utiles. Peut-être aussi, après les avoir lus serais-tu moins empressé à revêtir ton air grave et ta belle redingote, à courir ensuite vers les urnes homicides où, quelque nom que tu mettes, tu mets d’avance le nom de ton plus mortel ennemi. Ils te diraient, en connaisseurs d’humanité, que la politique est un abominable mensonge, que tout y est à l’envers du bon sens, de la justice et du droit, et que tu n’as rien à y voir, toi dont le compte est réglé au grand livre des destinées humaines.

Rêve après cela, si tu veux, des paradis de lumières et de parfums, des fraternités impossibles, des bonheurs irréels. C’est bon de rêver, et cela calme la souffrance.

Mais ne mêle jamais l’homme à ton rêve, car là où est l’homme, là sont la douleur, la haine et le meurtre.

Surtout, souviens-toi que l’homme qui sollicite tes suffrages est, de ce fait, un malhonnête homme, parce qu’en échange de la situation et de la fortune où tu le pousses, il te promet un tas de choses merveilleuses qu’il ne te donnera pas et qu’il n’est pas, d’ailleurs, en son pouvoir de te donner. L’homme que tu élèves ne représente ni ta misère, ni tes aspirations, ni rien de toi ; il ne représente que ses propres passions et ses propres intérêts, lesquels sont contraires aux tiens. Pour te réconforter et ranimer des espérances qui seraient vite déçues, ne vas pas t’imaginer que le spectacle navrant auquel tu assistes aujourd’hui est particulier à une époque ou à un régime, et que cela passera. Toutes les époques se valent, et aussi tous les régimes, c’est-à-dire qu’ils ne valent rien.

Donc, rentre chez toi, bonhomme, et fais la grève du suffrage universel. Tu n’as rien à y perdre, je t’en réponds ; et cela pourra t’amuser quelque temps. Sur le seuil de ta porte, fermée aux quémandeurs d’aumônes politiques, tu regarderas défiler la bagarre, en fumant silencieusement ta pipe.

Et s’il existe, en un endroit ignoré, un honnête homme capable de te gouverner et de t’aimer, ne le regrette pas. Il serait trop jaloux de sa dignité pour se mêler à la lutte fangeuse des partis, trop fier pour tenir de toi un mandat que tu n’accordes jamais qu’à l’audace cynique, à l’insulte et au mensonge.

Je te l’ai dit, bonhomme, rentre chez toi et fais la grève.

source

Lettre d'un abstentionniste dans le journal Métro


(source)

Une lettre paru dans le journal Métro hier d'un lecteur qui défend l'abstention comme la seule option politique crédible...

Dans le Métro du 22 septembre, j’ai eu l’agréable surprise d’être interpellé par le sermon, la «Lettre aux abstentionnistes», de Stéphanie Leblanc. Sans présumer des motivations d’une part croissante de l’électorat, je sais que ce n’est ni par cynisme, ni par je-m’en-foutisme que, le 14 octobre, je ne me rendrai pas aux urnes.

Je ne saurais me résigner à choisir sur quel rond de poêle déposer ma main; je n’ai plus envie de signer de chèques en blanc aux bouffons du cirque électoral. Loin de tout cynisme, j’y vois une alternative réaliste : la démocratie directe. Une structure d’assemblées de travail, de quartiers, per-mettant enfin au «monde ordinaire» de reprendre le contrôle sur leurs vies. Que l’engrenage soit brisé : c’est au gouvernement de craindre le peuple.

N’est-il pas ironique, au fond, que vous votiez par cynisme, alors que mon
abstention m’apparaît porteuse d’espoir?
Philippe Fortier-Charette

mercredi, septembre 24, 2008

Notre campagne abstentionniste...




La NEFAC et le CRAC-Saguenay viennent de sortir des affiches abstentionnistes pour la campagne électorale fédérale.



mardi, septembre 23, 2008

Kibboutz et anarchisme:Une conférence en mp3.


Les camarades du groupe Workers Solidarity Movement (WSM) en Irlande, ont mis en ligne une conférence donnée à Dublin sur les Kibboutz et ses liens avec le mouvement anarchiste.

Les kibboutzim(hébreu :assemblée ou ensemble) sont des communautés (ou villages) collectivistes, localisées dans tout l'Israël, et créées en 1909 pour le premier d'entre eux, Degania, par le mouvement sioniste sous l'influence des idées du socialisme associatif.
Avant la création de l’Etat israélien, dans le premier quart du 20e siècle, un mouvement anarchiste était déjà apparu parmi des Palestiniens et des Juifs, qui s’opposèrent à la création d’un Etat juif et oeuvrèrent au contraire pour une société pluraliste, sans Etat, à la démocratie directe, rassemblant Juifs et Arabes. Les sections anarchistes du mouvement « communautaire », inspirées par la collaboration d’anarchistes juifs aussi éminents que Gustav Landauer et Rudolf Rocker, formèrent la base du mouvement des kibboutz à ses débuts en Palestine et, selon Noam Chomsky, constituaient le sens original du terme « sioniste » (ici).

Globalement, les kibboutzim se revendiquaient de 4 grands principes, très près des positions des communistes libertaires:

1-Le volontariat, donc l’association libre, et son pendant, le possible abandon ou départ également volontaire.

2-L’égalité absolue à tous les niveaux, et une sorte pratiquée de communisme libertaire, malgré une relative rareté des biens produits(...) La répartition se fait en fonction des besoins, non du travail fourni, un adulte âgé, un infirme ou un jeune enfant prétendant aux mêmes droits qu’un actif dans la force de l’âge. Le principe d’égalité solidaire est essentiel.

3-L’autogestion ou démocratie directe existe presque partout malgré d’inévitables dérives centralistes. Il s’agit bien en théorie d’un « monde sans pouvoir ni coercition », et d’un monde « sans État » (...) La démocratie directe repose sur la primauté de l’Assemblée Générale, expression fondamentale de tous les membres, qui au début était au moins hebdomadaire, et qui exerçait les trois pouvoirs législatifs, judiciaire et surtout exécutif, comme l’a développé Menachem ROSNER.

4-Le collectivisme parfois quasiment intégral, est pratiqué avec parfois des formes coopératives plus modérées.(ici)

Malgré les critiques possibles, l'organisation des kibboutzim, demeurent une forme d'organisation inspirante qui mérite qu'on lui porte plus d'attention...

Pour écouter la conférence (en anglais), cliquez ici.

lundi, septembre 22, 2008

Un ballet électoral en tutu rose

Des promesses, des promesses, encore des promesses, quelques affiches et un fétiche sur les chefs. Voilà en quoi se résume une campagne électorale. En période électorale, on se croirait sur Mars tellement le discours des chefs est différent de la réalité. Entre les milliards que Dion voudrait bien dépenser et le ton mièvre de Harper, quelques partis politiques insignifiants tentent en vain de sortir du lot. Qui veut vraiment changer les choses là-dedans? Pas grand monde.

Évidemment, on peut aussi voter pour des partis politiques marginaux, ridicules en soi, en prétendant que c'est mieux que l'abstention. Erreur! D'abord, il faut se lever le matin pour se rendre au bureau de scrutin, subir l'attente et la morosité propre à un isoloir. Tout cela pour rien. Ensuite, il est évident que plus il y aura de monde aux urnes, plus les médias le mentionneront et plus les partis politiques en feront leur affaire en déclarant qu'ils représentent une majorité claire. Vaut mieux prendre ces quelques heures pour arracher quelques affiches qui pourrissent notre vue.

L'abstention est et demeure la seule voie possible pour les gens qui contestent le système politique actuel. Le système électoral est organisé de telle manière qu'il concentre la vie politique en un seul moment, l'élection. Parfois même, il rend illégal le fait de contester les partis politiques tout en n'étant pas soi-même un parti (tout cela est considéré comme des dépenses électorales!). L'abstention est la façon de dire clairement qu'on refuse non-seulement que tel ou tel parti politique nous gouverne, mais aussi que l'on ne donne pas le droit au gouvernement de décider à notre place. Quiconque se présente aux urnes abdique son pouvoir personnel, son droit collectif de contester globalement le système. Quiconque va voter donne irrémédiablement l'illusion que des urnes peut sortir une solution. Chaque vote pour un parti politique, même celui le plus obscure, ne fait que donner l'impression aux militants de ces partis qu'ils ont raison dans leur démarche. Et chaque militant qu'un parti politique réussit à embrigader ne se retrouve plus dans la rue, dans les luttes autonomes, autrement que pour tenter de les récupérer. Ces gens sont nos ennemis.

Quelques-uns pensent alors voter pour tous les partis en se disant qu'en annulant au moins, leur vote est comptabilisé; grave erreur! C'est sans compter que la loi électorale est justement faite en ce sens qu'il est impossible de départir les votes rejettés de ceux annulés volontairement. C'est une sorte d'infantilisation politique, on nous dit très clairement: "si vous cochez plus d'une case, on considère que vous êtes des incapables, et votre vote ne vaut plus rien. Vous avez raté votre coup." Et, même si les votes annulés étaient pris en compte, qu'est-ce que ça changerait? Il n'y aurait pas plus de siège vide au parlement advenant une majorité de bulletin annulés, cette option ne serait pas une option politique, elle serait un unique chiffre dans une mer de données statistiques.

En fait, ce qui importe le jour du vote, c'est se dire qu'une élection n'est pas tant un choix politique qu'une énorme entreprise de démagogie et de récupération; en plus d'être une tentative de réunir, dans un espèce de rituel semi-religieux, le peuple autour d'un consensus bidon créé de toute pièce (ne dit-on pas vox populi, vox Dei -la voix du peuple est la voix de Dieu?). Ce n'est pas le jour des élections que les choses changent. La gestion quotidienne des affaires publique n'est pas abordée. On vote davantage sur l'image ou sur le style d'un chef que sur tout le reste. Chaque parti dit bien ce que la majorité veut entendre et cache le reste. Chaque chef est libre une fois élu d'appliquer ou non son programme, ses promesses. Ils sont aussi tous libres de refuser ou de réfuter une promesse, sous divers prétextes (la situation économique ne s'y prête pas, je n'ai pas un mandat clair, il nous faut plus de temps, etc...) ou même sans raison.

Que sait-on par ailleurs du reste? De ce qu'on nous cache? De ce qui ne sort jamais, ou au compte-goutte dans des scandales mis en scène par le parti adverse ou parfois même par certains protagonistes au sein du même parti? Nous parle-t-on de toutes les magouilles, les tromperies, les actions sales faites en sous-mains? Jamais.

Il n'est pas d'amis en politique. Chacun veut être chef à la place du chef, contrôler le plus possible l'appareil, occuper le plus de place. Les egos sont plus importants que les idées politiques. Chacun surveille son dos, parce qu'il n'y a pas d'attaque frontale. À combien de reprises avons-nous entendu tel ou tel personnage influent critiquer le chef, certains députés ou candidats, et cela contre l'intérêt du parti? Le jeu de la politique, c'est le jeux des alliances, des coups fourrés, des trahisons et des coups de force. Le bien-être collectif n'est abordé que pour mousser un capital politique. Les clowns de ce cirque n'attendent que nous comme spectateur, pas trop turbulent (s.v.p. ne pas quitter l'estrade), et en plus n'offrent qu'un spectacle médiocre, pire que la pire des parodies. Vaut mieux ne pas voter.

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Par ailleurs, on entend parfois parler du vote stratégique, parce que bien des gens ont peur de se réveiller le matin du 15 octobre avec un gouvernement conservateur majoritaire. Peur légitime s'il en est. Mais est-ce vraiment la solution? Une des meilleures preuve que ce vote stratégique ne change rien, c'est que même minoritaires, les Conservateurs ont réussi à faire des gains au sein d'une population qui était jadis hostile à leurs idées. Les abstentionnistes ne sont pourtant pas responsables de cette situation. Nous avons été en permanence sur le terrain, contre les politiques de ce gouvernement.

La vraie raison, c'est que ce ne sont pas les électeurs qui font un gouvernement, mais bien les médias qui sous les ordres de l'élite bourgeoise, rendent présentables des gens qui sont en fait des enfoirés de première. Un gouvernement qui aurait vraiment des alternative sociales et progressistes ne serait absolument pas possible parce que les grands médias mettent le paquet pour empêcher que ça arrive.

Et même en allant voter pour le parti adverse, on n'aide pas notre cause. Les Libéraux et le Bloc n'ont-ils pas fait durer le gouvernement conservateur en l'appuyant de façon répétitive, de peur de se retrouver en élection? Le NPD n'est-il pas une version légèrement modifiée du parti Libéral? Et qu'en est-il de la contrainte du pouvoir? À moins de vouloir remplacer complètement les fonctionnaires, les sous-ministres et tous les technocrates, comment est-ce possible d'imposer des changements majeurs? Seul un tour de force proche du coup d'État permettrait une telle démarche, certainement pas une victoire par les urnes. Et cette idée est inacceptable. Comment un gouvernement autocratique, même en prétendant gérer par et pour le peuple, peut-il être une option valable? Imposer des changements, dans ces conditions, revient évidemment à réprimer et étendre une hégémonie.

Et pour se convaincre qu'un gouvernement vraiment de gauche, socialiste, est une impossibilité, on n'a qu'à regarder l'Histoire. En occident, les partis socialistes ou de gauche ont été ceux qui ont su le plus facilement imposer les réformes néolibérales. Ces partis gouvernent en fonction de se maintenir au pouvoir; et pour y arriver, il faut respecter les diktats des grandes institutions économiques et de la grande bourgeoisie. De même, on pourrait être tenter de se tourner vers le modèle du socialisme sud-américain. Mais outre que l'imposition d'un tel modèle est pratiquement impensable en occident, château-fort du capitalisme, les résultats sont plutôt décevant. D'un côté, nous avons des pouvoirs qui se maintiennent en place en instaurant une quasi-dictature (Chavez et Morales), et qui malgré les immenses ressources pétrolières vénézuéliennes, n'ont pas enrayé la pauvreté, ni même la misère. D'un autre côté, nous avons les socialistes mous (Lula au Brésil et Bachelet au Chili), qui de peur de voir deux des trois plus grandes économies sud-américaines s'effondrer, se sont alignées sur le consensus néolibéral. Grosso-modo, ils n'ont pas fait mieux que les socialistes français, allemands ou espagnols.

Toute cette entreprise de la participation électorale de figures phares de la gauche dans les pays du Sud n'a que canalisé la contestation en l'envoyant sur une voie de garage. Loin de favoriser la révolution, cela n'a fait que maintenir le peuple dans un état avancé de détresse et de misère. Et le tout pour l'économie qui règne sur la planète a repris son droit rapidement dans ces pays.

À bien y penser, quiconque nous dira de voter "stratégique" ne veut-il pas en arriver là, nous faire taire? Notre victoire ne viendra que de la mobilisation. Seule la lutte changera le monde. Plus que jamais, "voter bien, c'est voter rien".

mardi, septembre 16, 2008

Des nouveautés à la Librairie l'Insoumise

Comme vous savez, les membres de la NEFAC-Mtl assurent la permanance les vendredi soir à la Librairie l'Insoumise de 16h a 20h. Quel ne fut pas ma surprise de voir autant de nouveauté vendredi dernier! Vraiment, il y a trop de choix et on ne sait plus sur quoi mettre la main pour assouvir nos désirs de lectures fraîches...

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China Blues, Charles Reeves & His Hsuan-Wou, Verticales-Phase deux

Ensemble, Charles Reeve et Hsi Hsuan-Wou ont écrit un récit de voyage sur le capitalisme à la chinoise, Bureaucratie, bagnes et business (L’insomniaque, 1997). China blues est la suite de ce voyage, dix ans après. En tout, une trentaine de dialogues, accompagnés de nombreux documents originaux, brossent un tableau saisissant de la Chine, atelier du monde, pays de la « croissance » à deux chiffres, de la surexploitation des paysans déracinés, immigrés de l’intérieur,et de la répression brutale du moindre mouvement de protestation.



Terreur et possession – Enquête sur la police de la population à l’ère technologique, éd. l'Échappée

Ce livre s'applique à faire en cinq généalogies qui remontent et démontent l'enchaînement de nos désastres: inventions de la Théorie du complot, du sécuritaire, du contrôle, de la possession technologique, via dispositifs et implants corporels, afin de nous priver de notre libre arbitre au sens le plus physique et matériel, et d'aboutir à «La Société de contrainte» ou techno-totalitarisme.



Le réseau d’évasion du groupe Ponzan, Antonio Teller Sola, éd. Le coquelicot

Antonio Téllez, après un travail de recherche approfondi, retrace ici l'histoire de Francisco Ponzal Vidal. Il s'agit d'un personnage historique dont la vie a incarné l'activité des anarchistes contre le nazisme pendant la seconde guerre mondiale. Il déploya deux tâches majeures, le service du renseignement et le sauvetage de résistants et de personnes persécutées et pourchassées. Ponzan dans les années de la guerre civile espagnole (1936-1939) faisait partie du service de renseignement des Colonnes de la CNT sur le front d'Aragon. Plus précisément, il était dans le Service d'Intelligence Spécial Périphérique (SIEP). Il avait pour mission de franchir les lignes ennemies afin d'espionner et d'exfiltrer les compagnons bloqués dans la zone nationaliste. Une fois en exil, Ponzan et une partie de ses compagnons mirent leur expérience au service de la cause anti-fasciste. Ils travaillèrent avec d'autres groupes libertaires, et parfois avec les services secrets alliés. Ils organisèrent le réseau d'évasion à travers les Pyrénées le plus important de la seconde guerre mondiale. Le groupe connu sous le nom de " réseau d'évasion du groupe Ponzan " n'a pas toujours suscité la compréhension du mouvement libertaire qui n'a pas toujours compris ses caractéristiques et son fonctionnement.



Barcelone, l’espoir clandestin, Sanz Oller, éd. Le chien rouge.

Fin des années 60. La dictature de Franco s’éternise. Durant une garde à vue, Julio, un jeune métallo, se remémore les événements et les personnes qui ont marqué sa participation aux commissions ouvrières. Depuis dix ans, dans toute l’Espagne, ces commissions s’organisent de manière autonome. Mais les partis politiques multiplient leurs efforts pour s’emparer de ce mode de lutte inédit, qui a souvent réussi à faire plier le patronat. Ce récit autobiographique revient sur une histoire méconnue, au tournant d’une époque où tous les aspects de la société ont été remis en question.


À la fête de la révolution (artistes et libertaires avec d’Annunzio à Fiume), Claudia Salaris, Rocher
FIUME, côte dalmate, le 19 septembre 1920. Une troupe de quelques milliers de soldats italiens, rescapés du carnage de la Première Guerre mondiale, avec à leur tête un poète, entre en ville et prend le pouvoir. Pour les uns, les insurgés étaient des fascistes et des revanchards ; pour les autres, des fêtards, des anarchistes plus ou moins libidineux, des bandits et des pirates. Rien dont on puisse faire un étendard partisan, en somme. Rien qui cadre avec les grands bouleversements de l’époque. On est, ici, très loin des occupations d’usines de Turin et des soviets de Russie ou de Bavière. On est dans la Fête révolutionnaire, pure, une fête étrange où se mêlent, dans une ville en rupture, des fascistes, des syndicalistes révolutionnaires, des artistes et des intellectuels contestataires. Cette déconcertante épopée est le sujet du livre de Claudia Salaris. [P.S. À contretemps]


Catastrophisme, administration du désastre et soumission durable, Riesel & Semprun, EDN

La dégradation irréversible de la vie terrestre due au développement industriel a été signalée et décrite depuis plus de cinquante ans. Ceux qui détaillaient ce processus et ses effets pensaient qu’une prise de conscience y mettrait un terme. Quels que fussent leurs désaccords sur les moyens à mettre en oeuvre, tous étaient convaincus que la connaissance de l’étendue du désastre entraînerait une remise en cause quelconque du conformisme social. Mais nous ne pouvons que constater que la connaissance de cette détérioration s’intégrait sans heurts à la soumission des individus à l’ordre social et « participait surtout de l’adaptation à de nouvelles formes de survie en milieu extrême. (Fabien Bon)


Calendrier de la résistance, Marcos, rue des Cascades

« Viens avec moi, regarde avec le cœur ce que te montrent mes yeux, marche sur mes traces et rêve dans mes bras. Tout là-haut, les étoiles forment un colimaçon, une spirale avec la Lune comme point de départ et d’arrivée. Regarde et écoute. Voici une terre digne et rebelle. Les hommes et les femmes qui la peuplent sont comme beaucoup d’autres hommes et d’autres femmes du reste du monde. (…) Nous pourrons écouter le bouillonnement d’activités de ces zapatistes qui s’obstinent à subvertir le temps lui-même et qui brandissent à nouveau, comme s’il s’agissait d’un drapeau, un autre calendrier… celui de la résistance. »



Les EN-DEHORS, Anarchistes individualistes et illégalistes à la « Belle époque », Anne Steiner, éd.L’échappée.

Ils ont vingt ans en 1910 et se définissent comme des « en-dehors ». Hors du troupeau, ils refusent de se soumettre à l'ordre social dominant, mais rejettent aussi tout embrigadement dans les organisations syndicales ou politiques. Pour eux, l'émancipation individuelle doit précéder l'émancipation collective. Leur refus des normes bourgeoises, comme des préjugés propres aux classes populaires, les amène à inventer d'autres rapports entre hommes et femmes et entre adultes et enfants, à prôner l'amour libre et la limitation volontaire des naissances. Leur rejet du salariat les conduit à expérimenter la vie en milieu libre, à réfléchir à d'autres modes de consommation et d'échanges, mais aussi à emprunter la voie de l'illégalisme -jusqu'au célèbre périple de la bande à Bonnot.



Rêve de droite, défaire l’imaginaire sarkoziste, Mona Chollet, La découverte.

« J’ai fait un rêve », slogan repris à Martin Luther King, fut l’un des moteurs de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Tout a été dit sur cette victoire sauf peut-être l’essentiel : et si elle correspondait au triomphe d’une nouvelle forme d’imaginaire politique ? Mona Chollet décortique les principaux éléments de l’univers sarkozyste : la « machine de guerre fictionnelle » que représente la success story, le mythe du self-made man, l’identification illusoire aux riches et aux puissants, le mépris des « perdants », l’individualisme borné, le triomphe de l’anecdote et du people...

En plus de....

Changer le monde – Histoire du communiste libertaire 1945-1997, Georges Fontenis, Éditions Coquelicot.

La commune d’Oaxaca
, Georges Lapierre, rue des Cascades

Les transformations de l’homme, Lewis Mumford, EDN



La librairie propose toujours de très nombreux ouvrages soldés sur la question sociale, les amérindiens, le féminisme radical, l’écologie.
Merci a titusdenfer pour les description!
Librairie Anarchiste l'Insoumise, 2033 boul. St-Laurent Montreal

lundi, septembre 15, 2008

Le banquet: un mouvement étudiant massacré.


La sortie du film Le Banquet de Sébastien Rose a bel et bien pris les militantEs étudiantEs par surprise. Il faut reconnaître que l’image des étudiantEs à travers les médias corporatifs ont été à plusieurs reprises, par les Martineau de ce monde, dénigré et travestit en de vulgaire « casseurs ». Avec un long métrage traitant du mouvement étudiant et de l’éducation en général, sortit dans un tel contexte politique, fallait pas s’attendre à un miracle. Bref, on peut bien se demander où Rose s’est référé pour traiter d’un tel sujet, mais disons que sa vision du mouvement étudiant se rapproche de celle véhiculé par le journal de Montréal et TQS.


Le Banquet est un drame psychologique où cinq personnages vivent des moments éprouvants pendant une grève étudiante. Tout d’abord, il y a ce prof pédant et déprimé qui rentre en conflit avec l’un de ses étudiants légèrement débile. Ensuite, un recteur ambitieux qui doit conjuguer sa vie professionnelle avec sa fille toxicomane. Puis, un leader étudiant qui est déchiré par ses ambitions personnelles et son travail d’exécutant dans une association étudiante. Bref, une brochette de personnages vivant chacun une certaine forme de détresse psychologique et tous sur le bord de la crise de nerf.


Rose ne s’est pas cassé la tête pour comprendre les enjeux de l’éducation en ce moment au Québec et cela paraît dans son film. Il peint le mouvement étudiant comme une bande d’écervelés désorganisés, plus intéressés à faire la fête que de réellement ouvrir un débat de société. Il cherche à démontrer la division du mouvement étudiant en représentant deux personnages, Louis-Ferdinand (Frédéric Pierre) et Granger (Pierre-Antoine Lasnier), dont les deux corrompus, aux convictions politiques en total opposition. On peut remarquer les deux tendances que tente d’exprimer l’auteur, soit la FEUQ par l’intermédiaire de Louis-Ferdinand et l’ASSÉ avec Granger. Naturellement, Granger, une espèce de bohème, reste dans les mêmes clichés que les médias ont construit à propos des militantEs de l’ASSÉ. Malheureusement, les discours de ces deux leaders sortent souvent de façon décousus et il est difficile de comprendre où veut en venir Sébastien Rose. Il est pourtant curieux qu’avec tout le travail théorique produit par l’ASSÉ, l’auteur n’a pas su mieux synthétiser les idées des militants et militantes de l’ASSÉ. Quand Granger harangue la foule pour dire « que dans la vie, un gros salaire, c’est pas ça qui fait le bonheur », ça prend pas la tête à Papineau pour se rendre compte que Rose à manquer le bateau.

Un autre passage fort décevant du film fut lors de l’assemblée général où le vote de grève fut passé avec une cinquantaine de personnes en l’espace de cinq minutes sans plénière et sans recomptage… Encore une fois, les discours étudiants sont inexistants et Rose n’explique en rien les enjeux de l’éducation du point de vue étudiant. Mais la goutte qui fait déborder le vase, c’est le lien que l’auteur réussit à faire entre les tueries dans les écoles et la crise dans le domaine de l’éducation, comme il le souligne lui-même dans le journal étudiant de l’UQAM : « La grande question du film, soutient Sébastien Rose, c’est la crise de l’éducation. Le symbole ultime de la crise, c’est que les gens tirent dans les écoles » (Montréal Campus, vol. 29, 10 septembre 2008, p6.). Donc, le problème, ce n’est pas nécessairement le sous-financement, mais plutôt les déséquilibrés qui tirent dans nos institutions scolaires? De toute évidence, Rose est complètement ignorant des différentes campagnes qu’à mener l’ASSÉ depuis sa création. Il va sans dire qu’il a échoué sur toute la ligne. Les politiques néolibérales menés par les différents gouvernements des vingt dernières années en matière d’éducation ne peuvent nullement être comparé à un homme souffrant de problème psychologique qui ouvre le feu dans un endroit public!

Si Rose cherchait à aider le mouvement étudiant avec ce film, il a plutôt produit le contraire. Une analyse bâclée et simpliste du mouvement étudiant réside dans ce long métrage. Mais ce n’est pas étonnant avec le discours qu’il peut tenir par l’entremise de son personnage sur la démocratisation de l’éducation. Pour lui, il s’agit d’un nivellement par le bas. Voilà pourquoi les étudiantEs sont dans la rue! Sa perception du mouvement étudiant ne peut que décevoir, autant chez les militantEs de l'ASSÉ, que de la FEUQ.

dimanche, septembre 14, 2008

Masculiniste débouté par la cour

La revue À bâbord! vient de gagner son procès contre le masculiniste Andy Srougi qui l'accusait de diffamation. Le juge chargé de l'affaire à déclaré que la réclamation n'était « pas sérieuse ni crédible » et que Srougi n'avait aucunement fait la preuve que le texte Des hommes contre le féminisme de Barbara Legault publié dans les pages de À bâbord! lui avait causé une « une détresse émotionnelle ».

Cette plainte sera vraisemblablement la dernière de Andy Srougi qui a été déclaré « plaideur quérulent » par la Cour supérieure, ce qui signifie qu'il ne pourra plus aussi facilement multiplier les poursuites abusives comme c'était dans son habitude.

Dans son texte, l'auteure ciblée par la poursuite soulignait notamment le fait que les masculinistes utilisent les recours judiciaires de manière abusive dans le but d'intimider les féministes.

Un masculiniste dans son état naturel

Bravo à À bâbord! et à Barbara! Malgré ce qu'en disent les juges, on croit que votre travail a causé une certaine dose de détresse émotionnelle à ces crétins de masculinistes, et c'est très bien!

Le texte à l'origine de la poursuite.

Pour plus d'info : À Bâbord!

vendredi, septembre 12, 2008

Des films et de la musique...

Les sites de téléchargements de torrents abondent sur le net. Cependant, OneBigTorrent.org se distingue d'un manière assez intéressante : il offre principalement des téléchargements qui ont un lien avec la justice sociale et la politique progressiste. On y retrouve donc de nombreux films, documentaires, livres (et même de la musique!) en lien avec des luttes sociales et des courants politiques de gauche. On propose notamment beaucoup de contenu de Noam Chomsky, un anarchiste américain de renom.

Sur OneBigTorrent.org il y a beaucoup de contenu qui est tout simplement légal de télécharger et distribuer, par exemple les émissions produites par DemocracyNow!, un programme télévisé quotidien des États-Unis traitant de l'actualité d'une perspective très progressiste. Par contre, il y a beaucoup de contenu qui est effectivement "protégé" par la loi du copyright, et qu'il est théoriquement illégal de partager. Je ne veut pas ici faire le procès du principe de copyright, mais je crois quand même pertinent d'aborder le sujet.

Je diviserais ce type de contenu en deux catégories : des trucs produits par des grandes chaînes ou maisons de production, et des trucs qui proviennent d'auteurs ou de productions indépendantes. Pour la première catégorie, honnêtement, on s'en fou un peu. Le contenu provenant des chaînes publiques ont déjà été payées par le public, n'est-il pas logique que le public en profite sans restrictions? Puis, acheter une copie d'une émission de télé ça coûte cher, c'est souvent vraiment compliqué et c'est même parfois tout simplement impossible. Alors dans ce cas, fuck it.

Pour la deuxième catégorie, par exemple un bon livre provenant d'un auteur important ou un documentaire intéressant produit par une boîte indépendante, alors c'est différent selon moi. Le téléchargement permet de voir, sans les contraites de commande, livraison et gossage de DVD, quelque chose qu'on juge pertinent. En même temps, c'est vrai qu'aujourd'hui, il n'y aurait pas de production culturelle ou intellectuelle réellement indépendante si aucun consommateur ne payait pour. C'est légitime de contester cet état de fait, mais c'est la réalité. Alors il me semble qu'il est logique de commander le livre ou le documentaire téléchargé, pour permettre à ce type de d'informations ou de pensée de continuer d'être produite et propagée.

Évidemment, il y en aurait pas mal gros à écrire sur tout le bordel des copyrights et de la "propriété intellectuelle" ainsi que sur la culture du Libre qui s'y oppose, le tout dans le cadre des nouvelles possibilités (et dangers) de l'ère numérique, mais je m'arrête ici pour l'instant... Et vous, qu'en pensez-vous?

mercredi, septembre 10, 2008

Le forum du réseau néo-nazi Blood & Honour hacké!

Un groupe d'antifascistes allemands a récemment réussi à hacker le forum sécurisé de l'organisation Blood & Honour, un réseau de néo-nazis d'envergure internationale. Ce faisant, ils ont réussi à copier le contenu intégral du forum, incluant toutes les discussions, messages privés et photos contenues dans le forum de presque 32 000 utilisateurs. Les données ont ensuite été postées un peu partout sur internet. Actuellement, on peut les obtenir soit par torrent ou téléchargement direct.

Évidemment, on sait depuis longtemps que les forums de néo-nazis sont principalement le théatre de chicanes et de guerres intestines entre individus et groupes racistes. Par contre on sait aussi que c'est souvent sur ces forums que ces tristes personnages se rencontrent et s'échangent de l'information. Des individus auparavant isolés se retrouvent entre eux, forment des groupes d'amis et même parfois, d'action.

Une analyse préliminaire des données contenues dans le forum dévoile bon nombre d'individus néo-nazis actifs dans diverses région du Québec, du Saguenay-Lac-Saint-Jean à Montréal, en passant par Québec et Saint-Jean. Difficile d'en savoir beaucoup plus puisque la vaste majorité de ces individus sont très avares d'échanger des renseignements personnels, témoignant des suspicions omniprésentes dans les échanges. Mais, évidemment, il y a toujours de incrédules pour poster leur date de naissance, nom ou numéro de cellulaire!

Quoique Blood & Honour soit principalement actif en Europe et en Grande-Bretagne, on dénote plusieurs individus de la région de Montréal parmi les membres du forum. Ils s'en servent pour établir des contact et s'inviter à des rencontres :

Tu a dit que tu voulait commencer un recrutement pour B&H au Quebec, est-ce encore en marche?
"Recrutement pour BLOOD and HONOUR/Combat 18-Strikeforce 28 Mtl. Pour info veuillez écrire à: [email]"
Je reste au Nouveau-Brunswick et jaimerai en savoir plus.
-Derek

Cependant, ça ne s'arrête pas là. Ils se servent ensuite de ces contacts pour organiser des attaques, comme en témoigne ce message privé envoyé à une néo-nazi de Montréal reconnue, Tara Dribnenki, en 2006 :

Hello. We have not talked for a long time ( I think you blocked me, not sure...). Well I wondered if you know any1 in Montreal that would like to make random attack against blacks, in Hochelaga-maisonneuve at 7:30 PM. We are suppose to be 5 minimum, and maximum 10, thats why we need more people.

Ou encore celui-ci :

salut je m'adresse a toi parce que jai vue une discution ou tu donne un pm a oakson je veu savoir la meme chose si il y a des patriot actif au quebec ons es deja queque membre dans notre gang mais je veut briser un regroupement d'indien et clairer les quelque imigrer de mon coin avant que sa empire alors si tu conais jaimerais savoir merci restons fort pour toujours dans les pire moment !! :ll p.s la place au quebec ses le lac st jean :cool:

Mais les violentes intentions ne se limitent pas à des attaques racistes. Outre les militants et militantes anti-nazi (ARA, SHARP, etc.) à qui ont souhaite les pires tortures et la mort à tout coup, les regroupements de défenses d'immigrant et immigrantes figurent parmi les cibles légitimes d'attaques, selon cette discussion :

Here is what I read in a newspaper, the 24 Heures - 20 Avril 2006, page 4
english summary after the text

Des appuis pour les sans-papiers
Solidarité sans frontières et quelques autres groupes de défense des droits des immigrants montréalais demandent une amnistie pour tous les sans-papiers du Canada. Une manifestation aura lieu le 27 mai sur le coup de midi a partir du carré Phillips dans le centre-ville. Les marcheurs se rendront vers les quartiers de Parc-Extension et Cote-Des-Neige(negre!). Les organismes réclament la regulation de toutes les personnes sans papiers, la fin des déportation et des détention des immigrants et réfugié et l'acces des certificats de sécurité. Selon l'organisme, il y aurait 40 000 sans papiers dans la région de Montreal.

A little summary in english : The may 27, illegal will riot with a lot of other ``legal` immigrant and all the hippy communist. This has been organized by Solidarité Sans Frontieres. There is about 40 000 illegal in Montreal only.

Do you know if there will be a counter-riot like in the USA?

Si on pouvait arreter de se chier sur la tête,on pourrait peut-être aller leur lancer quelques briques non? Perso,je suis partante pour y être,avec 2-3 autres,s'il y a quelque rassemblement,si petit soit-il.

im ready to go if anyone will join, I'll talk to some people.Time to act

si qqun veu venir foutre le bordel moi pi une coupe dautre personnes on y va deja..... juste a menvoyer un mp ou un email

Difficile de nier, à la lumière d'exemples aussi frappants, que les gangs de néo-nazis sont un fléau contre lequel on doit se défendre. On se demande bien aussi qui peut bien continuer d'affirmer que les anti-fascistes sont les responsables des violences dans notre quartier... Et ce ne sont que des exemples d'échanges sur un forum internet! Imaginez seulement ce qu'ils doivent se dire et s'imaginer quand ils et elles sont entre eux!

Pour conclure, nous saluons nos camarades anti-fascsites d'allemagne pour cet excellent travail, pour lequel ils et elles ont dû risquer gros!

Continuons la lutte!

Défendons nos quartiers contre la vermine raciste et fasciste!

NO PASARAN!

Source : Antifa Montréal

Action directe contre un patron: On veut notre pognon!


On vous transmet ici une invitation à une action Précaires en colère :
AXARA est une marque de mode parisienne. Implantée depuis peu au Québec avec déjà 7 boutiques, elle jouit d’une excellente réputation, notamment grâce à la qualité de travail offerte par son équipe de vente. D’ailleurs, le patron de la division canadienne, Mike Bouganim, a réussi à s’en mettre plein les poches au cours des dernières années : BMW, maison de luxe à Westmount, nourrice, femme de ménage, etc. C’est sans dire que des travailleuses en boutique ont dû faire énormément de sacrifices pour permettre l’expansion de l’entreprise; entre-autres accepter de travailler des heures supplémentaires sans frais, se déplacer à leurs propres comptes. Pourtant, les remerciements en furent entièrement contradictoires:

*Refus de remettre à des travailleuses mettant fin à l’emploi l’indemnité de vacances de 4%

*Obligation de s’acheter des vêtements de la saison en cours, par ailleurs très dispendieux

*Exigence de faire des heures supplémentaires sans rémunération ni temps et demi pour dépanner, sous prétexte qu’une employée réellement passionnée par sa job se doit d’accepter avec enthousiasme de travailler bénévolement

*Refus de payer l’indemnité de présence aux filles ne venant qu’ouvrir ou fermer une boutique

Avec près de quinze plaintes déposées contre lui à la Commission des Normes du Travail au cours du dernier mois, le patron n’a pas changé la politique du magasin pour autant. Les travailleuses faisant valoir leurs droits se font constamment rire en pleine face!

Or, ces petits cons auront une bonne leçon; vendredi, on ferme les portes de nos magasins et on va directement au bureau chef réclamer nos dus! Notre nombre et notre détermination assureront la réussite de cette action, alors SVP venez nous appuyer en grand nombre pour que justice nous soit rendue.

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Rejoignez-nous CE VENDREDI 12 SEPTEMBRE 2008 À 15H15

Au 555 rue Chabanel Ouest, Suite 1101
(À l’intersection de la rue Meilleur)
Métro Crémazie
Autobus 146 direction Ouest (6 minutes environ)

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BETTER NOT MESS WITH OUR CASH.

mardi, septembre 09, 2008

Conférence : 35 ans de luttes ouvrières

La NEFAC-Montréal, vous convie à une conférence de Richard St-Pierre,un militant communiste de longue date. Il tracera un portrait large de l’histoire récente du mouvement ouvrier québécois, tout en amenant quelques éléments de son point de vue politique et de son expérience personnelle.



Son implication dans les luttes fut assez diverse dans les dernières décennies. Il a milité, entre autre, au sein de divers groupes tels que le Regroupement Autonome des Jeunes (RAJ), la Confédération des Syndicats Nationaux (CSN) et le Comité des Sans-Emploi (CSE). Il est actuellement membre de la section montréalaise du Bureau International pour le Parti Révolutionnaire (BIPR).


Samedi 13 Septembre
14 heures
Pub St-Ciboire
1693 St-Denis, Mtl

jeudi, septembre 04, 2008

Ils veulent des élections, nous voulons des solutions!

Contribution du Comité BAILS (publié dans le numéro 28 du Fouineur libre, le journal du Comité BAILS)

Au moment de mettre sous presse ce journal, nous apprenions que le Gouvernement Harper allait dissoudre la Chambre pour nous lancer une fois de plus dans une campagne électorale. Encore une fois, on entendra les chefs et les candidat-e-s nous promettre mille et une choses, mais NOUS, nous voulons de vraies solutions!

Est-ce nécessaire de rappeler que le gouvernement canadien a cessé de financer le programme de HLM en 1994 et que depuis aucune nouvelle unité de logement a été construite au Québec? Est-ce nécessaire de mentionner que l’attente moyenne pour l’obtention d’un HLM à Montréal est de 7 ans et qu’il y a près de 25 000 personnes sur la liste d’attente de l’OMH?

Est-ce nécessaire d’ajouter que la Société Canadienne d’Hypothèque et de Logement a enregistré un surplus de près de 7 milliards de dollars? Est-ce nécessaire aussi de dire que le gouvernement fédéral nage dans les surplus budgétaire année après année?

Est-ce vraiment utile de rappeler que le gouvernement canadien a investit plus de 12 milliards de dollars dans des programmes militaires? Est-ce aussi important de mentionner que les gouvernements successifs libéral ou conservateur nous ont enfoncé dans un conflit meurtrier, dispendieux et inutile en Afganistan?

Finalement, est-il besoin de revenir sur les scandales dont les libéraux et les conservateurs se sont rendus coupables dans leurs dernier mandats et qui coûtent plusieurs millions de dollars aux citoyen-ne-s?

Nous ne croyons pas qu’il faille rappeler tout cela parce nous ne sommes pas naifs-ves et nous n’oublions pas facilement.

Nous voulons plus que des promesses bidons. Nous voulons des engegements clairs que les gouvernements cesseront de se déresponsabiliser. Nous voulons des services sociaux universels et bien financés. Nous voulons un assurance-emploi efficace et plus accèssible. Nous voulons des logements sociaux.

Nous voulons que les gouvernements réinvestissement socialement les surplus. Nous voulons que les gouvernements abandonnent leurs programmes militaires pour réinvestir dans les services sociaux!

Ils veulent des élections, nous voulons des solutions!

D'autres infos sur les arrestations en marge du congrès républicain...

Un bilan des arrestations est maintenant en ligne(en anglais)...300 arrestations, dont plusieurs avec une charge de "complot d'émeute"(traduction libre)! De plus, les foreces de l'ordre auraient utilisé les balles de caoutchouc et les grenades à concussion (assourdissante) de manière plus ou moins aléatoire (voir l'extrait vidéo)...Ça vous rappelle pas un certain printemps 2001?


Two minors sentenced to 30 days in adult jail

St. Paul, MN – Two days into the Republican National Convention (RNC), more than 300 people have been arrested, including at least 120 people for felonies — mostly the notoriously vague charge, “conspiracy to riot.” With no provocation, police have indiscriminately used rubber bullets, concussion grenades, and chemical irritants to disperse crowds and incapacitate protesters. Police appear to be specifically targeting videographers documenting these police abuses. In response, lawyers have filed a federal restraining order against such conduct.

By the end of the day today, only 12 people had been arraigned. Many arrestees are refusing to provide identification, in order to call attention to what they consider trumped-up charges and to collectively bargain. “These tactics are designed to protect the most vulnerable people in jail, and take a page from the history of labor solidarity,” said Rick Kelley of Coldsnap Legal Collective, an activist-based legal collective supporting the arrestees. “Based on the vagueness of their charges and the program of police intimidation currently underway, these individuals understand how they will fare if they don’t stick together.” The court has been imposing the maximum bail of $2,000 for misdemeanor defendants.

In an unusual court decision, Ramsey County Judge Paulette K. Flynn today convicted two minors of criminal contempt for refusing to provide their identity. The two minors were then sentenced to 30 days in an adult jail facility. “This decision undermines one of the most fundamental human rights concepts in the justice system, to protect the rights and safety of children,” said Jordan Kushner, Mass Defense Committee Chair of the National Lawyers Guild’s Minnesota chapter, and an attorney for one of the minors. “This shows the willingness of the courts to go to any length, including sacrificing the most important due process rights, to answer to the political pressure to persecute activists.”

Many arrestees are also being denied medical attention. One arrestee with hemophilia and another with asthma are being denied their prescription medication. An arrestee with a broken finger is being refused medical care, as is a person who has been coughing up blood. An anemic woman reported to Coldsnap today that she passed out for 20 to 30 minutes due to iron deficiency and was told that she could not receive iron because it was a prescription medication, and because she refused to identify herself. Iron is in fact an over-the-counter supplement. The same anemic woman reported seeing a Sheriff knock another woman to the ground and drag her out of the room by her hair. “Just because people have been jailed does not mean their health should be put in jeopardy,” said Kelley. “This is a matter of compassion and basic human rights.” An unknown number of arrestees are also engaging in a hunger strike to put pressure on the jail to provide needed medical attention for other prisoners.

Under Minnesota law, detainees must be released after 36 hours if the court fails to review and affirm probable cause for their charges. This 36-hour period will expire at noon on Wednesday.

Two minors sentenced to 30 days in adult jail

St. Paul, MN – Two days into the Republican National Convention (RNC), more than 300 people have been arrested, including at least 120 people for felonies — mostly the notoriously vague charge, “conspiracy to riot.” With no provocation, police have indiscriminately used rubber bullets, concussion grenades, and chemical irritants to disperse crowds and incapacitate protesters. Police appear to be specifically targeting videographers documenting these police abuses. In response, lawyers have filed a federal restraining order against such conduct.

By the end of the day today, only 12 people had been arraigned. Many arrestees are refusing to provide identification, in order to call attention to what they consider trumped-up charges and to collectively bargain. “These tactics are designed to protect the most vulnerable people in jail, and take a page from the history of labor solidarity,” said Rick Kelley of Coldsnap Legal Collective, an activist-based legal collective supporting the arrestees. “Based on the vagueness of their charges and the program of police intimidation currently underway, these individuals understand how they will fare if they don’t stick together.” The court has been imposing the maximum bail of $2,000 for misdemeanor defendants.

In an unusual court decision, Ramsey County Judge Paulette K. Flynn today convicted two minors of criminal contempt for refusing to provide their identity. The two minors were then sentenced to 30 days in an adult jail facility. “This decision undermines one of the most fundamental human rights concepts in the justice system, to protect the rights and safety of children,” said Jordan Kushner, Mass Defense Committee Chair of the National Lawyers Guild’s Minnesota chapter, and an attorney for one of the minors. “This shows the willingness of the courts to go to any length, including sacrificing the most important due process rights, to answer to the political pressure to persecute activists.”

Many arrestees are also being denied medical attention. One arrestee with hemophilia and another with asthma are being denied their prescription medication. An arrestee with a broken finger is being refused medical care, as is a person who has been coughing up blood. An anemic woman reported to Coldsnap today that she passed out for 20 to 30 minutes due to iron deficiency and was told that she could not receive iron because it was a prescription medication, and because she refused to identify herself. Iron is in fact an over-the-counter supplement. The same anemic woman reported seeing a Sheriff knock another woman to the ground and drag her out of the room by her hair. “Just because people have been jailed does not mean their health should be put in jeopardy,” said Kelley. “This is a matter of compassion and basic human rights.” An unknown number of arrestees are also engaging in a hunger strike to put pressure on the jail to provide needed medical attention for other prisoners.

Under Minnesota law, detainees must be released after 36 hours if the court fails to review and affirm probable cause for their charges. This 36-hour period will expire at noon on Wednesday.

Source

mercredi, septembre 03, 2008

Un état policier qui frappe de plus en plus fort...

Les manifestations en marge du congrès républicain chez nos voisins du sud ont mené à une dure répression de la part de l'État. 8 militantEs du RNC welcoming comitee ont été arrêté et font maintenant face à des peines possibles de 7 ans et demi de prison, sous des chefs d'accusations reliés à la loi sur le terrorisme!!! Sur cette vidéo, on peut assister à l'arrestation de Amy Goodman, une journaliste et militante de Democracy's Now.


Voici un texte qui circule sur internet (anglais) et qui décrit les charges contre les arrêtéEs...Ça se passe de commentaires. De tels absurdités sont-elles possibles dans un avenir rapproché, ici au Canada? Je souhaite que non, mais sans être pessimiste, je crois que c'est le genre de répression qui attend éventuellement les militantEs qui gueuleront un peu trop fort.

St-Paul 2008, ou un mauvais remake de 1984??


In what appears to be the first use of criminal charges under the 2002 Minnesota version of the Federal Patriot Act, Ramsey County Prosecutors have formally charged 8 alleged leaders of the RNC Welcoming Committee with Conspiracy to Riot in Furtherance of Terrorism. Monica Bicking, Eryn Trimmer, Luce Guillen Givins, Erik Oseland, Nathanael Secor, Robert Czernik, Garrett Fitzgerald, and Max Spector, face up to 7 1/2 years in prison under the terrorism enhancement charge which allows for a 50% increase in the maximum penalty.

Affidavits released by law enforcement which were filed in support of the search warrants used in raids over the weekend, and used to support probable cause for the arrest warrants, are based on paid, confidential informants who infiltrated the RNCWC on behalf of law enforcement. They allege that members of the group sought to kidnap delegates to the RNC, assault police officers with firebombs and explosives, and sabotage airports in St. Paul. Evidence released to date does not corroborate these allegations with physical evidence or provide any other evidence for these allegations than the claims of the informants. Based on past abuses of such informants by law enforcement, the National Lawyers Guild is concerned that such police informants have incentives to lie and exaggerate threats of violence and to also act as provacateurs in raising and urging support for acts of violence.

"These charges are an effort to equate publicly stated plans to blockade traffic and disrupt the RNC as being the same as acts of terrorism. This both trivializes real violence and attempts to place the stated political views of the Defendants on trial," said Bruce Nestor, President of the Minnesota Chapter of the National Lawyers Guild. "The charges represent an abuse of the criminal justice system and seek to intimidate any person organizing large scale public demonstrations potentially involving civil disobedience, he said."

The criminal complaints filed by the Ramsey County Attorney do not allege that any of the defendants personally have engaged in any act of violence or damage to property. The complaints list all of alleged violations of law during the last few days of the RNC -- other than violations of human rights carried out by law enforcement -- and seeks to hold the 8 defendants responsible for acts committed by other individuals. None of the defendants have any prior criminal history involving acts of violence. Searches conducted in connection with the raids failed to turn up any physical evidence to support the allegations of organized attacks on law enforcement. Although claiming probable cause to believe that gunpowder, acids, and assembled incendiary devices would be found, no such items were seized by police. As a result, police sought to claim that the seizure of common household items such as glass bottles, charcoal lighter, nails, a rusty machete, and two hatchets, supported the allegations of the confidential informants. "Police found what they claim was a single plastic shield, a rusty machete, and two hatchets used in Minnesota to split wood. This doesn't amount to evidence of an organized insurrection, particularly when over 3,500 police are present in the Twin Cities, armed with assault rifles, concussion grenades, chemical weapons and full riot gear," said Nestor. In addition, the National Lawyers Guild has previously pointed out how law enforcement has fabricated evidence such as the claims that urine was seized which demonstrators intended to throw at police.

The last time such charges were brought under Minnesota law was in 1918, when Matt Moilen and others organizing labor unions for the Industrial Workers of the World [ed. correction-TCIMC] on the Iron Range were charged with "criminal syndicalism." The convictions, based on allegations that workers had advocated or taught acts of violence, including acts only damaging to property, were upheld by the Minnesota Supreme Court. In the light of history, these convictions are widely seen as unjust and a product of political trials. The National Lawyers Guild condemns the charges filed in this case against the above 8 defendants and urges the Ramsey County Attorney to drop all charges of conspiracy in this matter.

Source:
Bruce Nestor, President
Minnesota Chapter of National Lawyers Guild

Zabalaza #9 maintenant en ligne!

Le journal anarchiste sud-africain Zabalaza dans sa 9e édition est disponible en ligne depuis peu. Un excellent journal publié par une fédération du même nom. Au menu des analyses locales, mais aussi du reste du continent, ainsi que de la théorie et de l'histoire. Un numéro des plus intéressant, surtout après les émeutes qui eurent lieu ce printemps.

Bonne lecture!

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Au Sommaire:

Southern Africa:
* Workers, Bosses and the 2008 Pogroms
* “Ba Sebetsi Ba Afrika”: Manifesto of the Industrial Workers of Africa, 1917
* Ninety Years of Working Class Internationalism in South Africa
* Unyawo Alunampumulo: Abahlali baseMjondolo Statement on the Xenophobic Attacks in Johannesburg
* Xenophobia, Nationalism and Greedy Bosses: An Interview with Alan Lipman
* Interview with Two Libertarian Socialist Activists from Zimbabwe


Africa:
* Kenya’s Troubles are Far from Over
* Will EU troops stop the Central African cycle of violence?
* Brutal Repression in Sidi Ifni (Morroco)

International:
* Obama and Latin America: a Friendly Imperialism?


Theory:
* Anarchism & Immigration
* The Poison of Nationalism
* Nostalgic Tribalism or Revolutionary Transformation?: A Critique of Anarchism & Revolution in Black Africa