mardi, novembre 13, 2007

Flics à l'UQÀM prise 2...

Hier soir à l'UQÀM, une occupation a eu lieu au pavillon Hubert Aquin. Les grévistes se sont solidement barricadés à l'intérieur de leurs locaux, afin de ne pas commettre les mêmes erreurs qu'en 2005. En parallèle, une manifestation spontanée, en appui aux camarades occupantEs, se déroulait dans les rues entourant l'UQÀM. Bref, vous voyez le topo, un bataillon de véhicules de flics dispersés dans le centre-ville, et quelques dizaines de manifestants gonfléEs à bloc, qui prennent la rue vers les 23h. Nous avons dénombré plus de 40 véhicules de flics en 2 endroits, sans compter ceux qui patrouillaient. Démonstration de forces, formation losange (ou carré ou triangle...) et les troupes qui marchent au pas, ils n'attendaient que le signal pour casser de l'étudiant. C'est vous dire la crainte que les étudiants universitaires inspire à l'État. Évidemment, la direction UQAMIENNE fidèle à sa tradition, a répondu en donnant le feu vert à la répression policière. Comme le dit le slogan: "Plus qu'ils coupent, plus qu'ils mettent de flics"...

Voici un communiqué publié cette nuit par l'UPAM(l'Université populaire à Montréal). Les chiffres et faits concernant les interventions suivront sous peu.


Alors qu’une réappropriation pacifique des lieux avait cours à dans le pavillon Aquin de l’UQAM, l’administration de l’université, suivant la ligne de conduite pour laquelle elle avait opté en début de journée, a fait appel aux forces de l’ordre de la ville de Montréal au lieu de dialoguer avec sa communauté étudiante. En 2005, l’UQAM avait usé des mêmes pratiques, qui avaient été vertement critiquées par l’ensemble des syndicats et associations.

L’occupation qui a commencé à 22h ne concernait qu’un espace modeste de l’université et les étudiant-es impliqués allait laisser libre cours à la circulation pendant le jour. De plus, cette occupation ne nuisait en rien aux activités centrales de l’université. Les activités qui s’y sont tenus n’ont pas compris de casse ou de geste qui mettraient en péril la sécurité des personnes présentes à l’UQAM. Pourtant, l’occupation a été écrasée dans une répression démesurée.

Cette occupation a lieu alors que 20 000 étudiant-es ont déclenché une grève d’au moins une semaine pour marquer leur opposition au plan de redressement adopté par l’UQAM et demandé un réinvestissement massif pour combler, entre autres, le déficit de l’université. Les étudiant-es ont tenté en vain d’établir un dialogue avec la direction.

En effet, une vingtaine d’autopatrouilles ont été mobilisées toute la journée pour surveiller et punir toute forme de contestation étudiante. D'ailleurs, les policiers sont intervenus cet après-midi lorsque les étudiant-es ont organisés un sit-in devant un local où le candidat au rectorat de l’UQAM, Claude Corbo, avait choisi de se retirer en refusant tout dialogues avec eux. Pendant la nuit, les policiers ont pénétré à nouveau les murs de l'UQAM pour mettre fin à l'occupation pacifique des lieux.

Cette obsession déplorable de l’UQAM qui fait intervenir les forces policières sous n’importe quel prétexte démontre à la fois son incapacité à négocier de façon sérieuse et la confusion qui règne dans ses rangs.

Renseignements:

Valérie Reine Marcil, attachée de presse

(514)265-8403

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