tag:blogger.com,1999:blog-43144604639115577042024-03-06T15:03:11.826-05:00La CommuneLa Communehttp://www.blogger.com/profile/15916888632827007835noreply@blogger.comBlogger999125tag:blogger.com,1999:blog-4314460463911557704.post-29288739902484868942014-03-03T08:56:00.002-05:002014-03-03T08:56:42.365-05:00Ultime congrès de l’UCL<span class="userContent" data-ft="{"tn":"K"}">Québec, 1er mars 2014 – Des membres de Québec, Montréal et Saguenay se
sont réuni-e-s aujourd’hui à Québec pour dissoudre l’Union communiste
libertaire. Après avoir réglé les questions d’intendance et de
trésorerie, les militantes et militants rassemblé-e-s ont convenu d’un
plan pour disposer des archives et éditer une anthologie du matériel
fédéral publié au fil des ans p<span class="text_exposed_show">ar la NEFAC puis l’UCL (Cause commune, Ruptures, etc.). <br /> <br />
L’organisation ne répondant plus aux besoins et aux désirs de la
majorité de ses membres, celles et ceux-ci ont préféré la dissoudre. Les
congressistes tiennent à préciser que le projet de société communiste
libertaire dont l’UCL était porteuse n’est pas en cause, même si l’on
peut interpréter ce projet de diverses façons. <br /> <br /> Il y aura des
bilans à faire de l’expérience qui aura duré cinq ans, mais ces bilans
appartiennent à toutes les personnes et tous les groupes qui se sont
impliqué-e-s dans l’organisation au fil des ans. D’ailleurs, les
congressistes tiennent à saluer toutes les militantes et tous les
militants qui se sont investi-e-s dans l’UCL depuis sa fondation.<br /> <br />
Une page est tournée mais l’histoire de l’anarchisme au Québec n’est
évidemment pas terminée. Les organisations sont des moyens et non des
fins. Les personnes qui ont fait l’UCL continuent de s’impliquer dans
plusieurs projets libertaires, dont les éditions Ruptures et le
Collectif Emma-Goldman qui poursuit sur sa lancée. <br /> <br /> Le mot de la fin? <br /> Seule la lutte paie!</span></span>Prolehttp://www.blogger.com/profile/11489099756194821883noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-4314460463911557704.post-91300721346184270002013-09-08T08:12:00.002-04:002013-09-10T10:47:28.648-04:00Le 11 sept. 1973 et le pouvoir populaire au Chili<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
N'hésitez pas à commenter cet article</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
On connait bien le 11 septembre 2001, mais on connait moins le 11 septembre 1973, pourtant cette date est aussi importante. C'est le jour où -avec l'aide de la CIA- le <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Augusto_Pinochet">général Pinochet</a> a mené un coup d'état militaire contre le gouvernement marxiste de Salvador Allende (Parti de l'Union Populaire, élu démocratiquement). Le dictateur a par le fait même réprimé dans le sang les mouvements sociaux de gauche qui étaient très combatifs et organisés.<br />
<br />
De <a href="http://www.du-bon-cote-du-fusil.com/les-livres-qui-sortiront-en-septembre-2013-en-memoire-des-40-ans-du-coup-detat">nombreux livres et films</a> paraitront ce mois-ci pour souligner le 40e anniversaire de «l'autre 11 septembre». Ceux-ci nous ferons connaitre l'ampleur et l'intensité d'un mouvement populaire trop méconnu de la population en général.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhuqqOY1aaaft-hwTe_5QhnGJ_wdK4wb2swQqKRJCidKSE97p_HT08G7dv3q3dSnlnNNYZVpPXKakJwQcriRZzBXO0DXBZAgtEAVhRloMtLAz0Vs9OMaZYBcllOBnUOVgSASkfGYnEAo3M0/s1600/chile.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhuqqOY1aaaft-hwTe_5QhnGJ_wdK4wb2swQqKRJCidKSE97p_HT08G7dv3q3dSnlnNNYZVpPXKakJwQcriRZzBXO0DXBZAgtEAVhRloMtLAz0Vs9OMaZYBcllOBnUOVgSASkfGYnEAo3M0/s400/chile.jpg" height="221" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">«Créer le pouvoir populaire», c'était le mot d'ordre des mouvements sociaux de gauche à l'époque du gouvernement d'Union Populaire de Salvador Allende. Sous l'impulsion des différentes organisations militantes ou partisanes, les membres de la classe ouvrière et les syndicats ont mis sur pied des instances qui leur ont assuré un contre-pouvoir face aux boycotts et grèves du patronat. Par exemple, les «cordons industriels» étaient de véritables assemblées populaires d'autogestion d'entreprises qui regroupaient les syndicats de différentes industries d'une même région. Ces cordons assuraient le maintient de la production des biens et construisaient par le fait même une véritable démocratie directe populaire à petite échelle.</td></tr>
</tbody></table>
<br />
Pour sa part, la trilogie documentaire <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Bataille_du_Chili">La Bataille du Chili </a>de <a href="http://www.patricioguzman.com/">Patricio Guzman</a> parue dans les années '70 révèle en trois parties d'une heure trente (<i>L'Insurrection de la bourgeoisie; Le Coup d'État miliaire;</i><i> le Pouvoir populaire</i>) les différents évènements de l'époque qui peuvent nous servir à alimenter une réflexion actuelle sur les stratégies et les tactiques de gauche dans la lutte des classes. Malgré le contexte sud-américain particulier de l'époque, il est possible de débattre sur l'union entre les partis parlementaires et les groupes militants de gauche, de constater le rôle du gouvernement étasunien dans le financement de groupes fascistes chiliens, de réfléchir sur les sabotages patronaux, l'enjeu de l'auto-défense et de la violence, etc. Malheureusement, seule une petite partie du film est <a href="http://www.dailymotion.com/video/x8ujr2_la-bataille-du-chili-1-sur-5_news">disponible en ligne en version francophone</a>, la version francophone complète est par contre disponible sous forme de <a href="http://www.t411.me/torrents/la-bataille-du-chili-doc-complet-french-et-vost-dvdrip-xvid-caribouprod">Torrent téléchargeable </a>(pour ceux et celles qui savent comment ça marche) ou alors en DVD à acheter en ligne.<br />
<br />
À la lumière de ces expériences, les anarchistes peuvent s'intéresser au contrôle ouvrier / autogestion des usines par des assemblées appelées «cordons industriels». Un article intitulé <a href="http://www.monde-diplomatique.fr/2013/09/GAUDICHAUD/49663">L’«<small class="fine"> </small>octobre rouge<small class="fine"> </small>» chilien et la naissance des cordons industriels</a> (Le Monde Diplomatique) décrit rapidement ce qu'il s'est passé<i>.</i><br />
<br />
Avant de lire les quelques extraits sélectionnés ci-dessous, les personnes qui s'intéressent aux luttes contemporaines au Chili peuvent lire le texte «<a href="http://www.anarkismo.net/article/24169">un regard panoramique sur le mouvement libertaire du Chili»</a>(2012) ainsi que regarder en ligne le film haut en couleur <a href="http://www.crimethinc.com/movies/chicago.html">Chicago Conspiracy</a> (2010 - en anglais seulement ) sur les luttes de la gauche non-parlementaire (étudiantEs, quartier populaire LaVictoria, luttes des premières nations Mapuche).<br />
<br />
Extraits tiré de l'article <a href="http://www.monde-diplomatique.fr/2013/09/GAUDICHAUD/49663">L’«<small class="fine"> </small>octobre rouge<small class="fine"> </small>» chilien et la naissance des cordons industriels</a><br />
<a href="http://www.monde-diplomatique.fr/2013/09/A/49662">Dossier : il y a quarante ans, le coup d’Etat contre Salvador Allende</a><br />
Journal Le Monde Diplomatique septembre 2013 <br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgAAo9KL9J-rHjI0TMBcCQIThxZiSA0S01Hw81tx5E6lvUogXItZEi_zwZknVeHHsGTtD830ZGS6Sn1xve3tYzJx2IYOjZxBNWmc5VRwRTyVDYjUIRkUIAzPZDJGG2OWJTgUgW6guvZSz4/s1600/cordon+cerrillos1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgAAo9KL9J-rHjI0TMBcCQIThxZiSA0S01Hw81tx5E6lvUogXItZEi_zwZknVeHHsGTtD830ZGS6Sn1xve3tYzJx2IYOjZxBNWmc5VRwRTyVDYjUIRkUIAzPZDJGG2OWJTgUgW6guvZSz4/s1600/cordon+cerrillos1.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Le Cordon Cerrillos étaient l'un des plus mobilisé.</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<i>[...]<br />L’un des aspects saillants de l’attitude du mouvement populaire est la
création, au niveau des principales zones industrielles et quartiers
périphériques du pays, d’organismes unitaires et transversaux, qui
fonctionnent sur une base territoriale et permettent la <b>liaison entre
les différents syndicats d’un secteur industriel précis ou au sein des
organisations de base d’un quartier</b>. Suivant l’ampleur des couches
sociales qu’elles parviennent à réunir, leur degré de pouvoir réel et
l’orientation que leur donnent les militants présents, ces organisations
vont prendre le nom de «<small class="fine"> </small>Cordons industriels<small class="fine"> </small>», «<small class="fine"> </small>Commandos communaux<small class="fine"> </small>», «<small class="fine"> </small>Comités coordinateurs<small class="fine"> </small>». Au niveau de l’industrie, ces coordinations ouvrières horizontales répondent massivement aux boycotts et <i>lock-out</i>
patronaux par une <b>vague d’occupations d’usines,</b> qui entre en adéquation
avec la mobilisation au sein des principales entreprises de l’aire de
propriété sociale (APS), formée par le secteur économique nationalisé. </i><br />
<br />
<i>Les salariés de cette aire parviennent ainsi à maintenir partiellement
la production, en faisant fonctionner les usines sans leur propriétaire,
la plupart du temps avec l’aide de peu de cadres et techniciens et sur
des bases complètement nouvelles : <b>délibération collective permanente,
remise en cause de la division du travail et des rapports sociaux de
sexes, rupture partielle des hiérarchies et dominations symboliques,
critique de la légitimité du patronat à diriger l’économie.</b> Ils
organisent aussi des formes parallèles de ravitaillement direct,
notamment avec l’aide des Comités d’approvisionnement et de contrôle des
prix (<i>Juntas de abastecimiento y control de precios, </i>JAP), multiplient les brigades de surveillance et de défense des usines...</i><br />
<br />
<i>[...] </i><br />
<br />
<i>Les témoignages que nous avons pu recueillir, ainsi que l’examen de la
presse et des débats de l’époque, démontrent que malgré une volonté
réaffirmée de se structurer par le biais de l’élection systématique de
délégués en assemblée et le<b> rejet de la nomination «<small class="fine"> </small>par en haut<small class="fine"> </small>»
(par les partis)</b>, une telle démocratisation n’a jamais été atteinte
(même si dans certaines usines, les délégués sont bien élus en
assemblée). Ce sont essentiellement des dirigeants syndicaux et des
militants du Parti socialiste (PS) et du <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_de_la_gauche_r%C3%A9volutionnaire_%28Chili%29">Mouvement de la gauche révolutionnaire (MIR)</a> qui y participaient et faisaient redescendre
l’information dans leur usine, où, souvent, ils se heurtaient à la
désapprobation des dirigeants syndicaux communistes.</i><br />
<br />
<i>[...]</i><br />
<br />
<i>Certains témoins ou commentateurs donnent une vision des Cordons
déformée : celle d’immenses organisations de masse, extrêmement bien
structurées. C’est paradoxalement cette version qui a également été
défendue par la junte militaire pour justifier le coup d’Etat contre les
«<small class="fine"> </small>cordons de la mort<small class="fine"> </small>», décrits comme une dangereuse armée parallèle prête à détruire la République et la Patrie (<a class="spip_note" href="http://www.monde-diplomatique.fr/2013/09/GAUDICHAUD/49663#nb5" id="nh5" rel="footnote" title="A. Pinochet, El día decisivo, Santiago, Andrés Bello, 1980.">5</a>).
En fait, si de manière objective, la ceinture industrielle de la
capitale concentre plusieurs dizaines de milliers de travailleurs, <b>les
Cordons industriels en tant qu’organisations mobilisées ont eu de
nombreuses difficultés à rompre leur isolement politique </b>au sein de la «<small class="fine"> </small>voie institutionnelle<small class="fine"> </small>» au socialisme et à s’insérer dans leur milieu social. </i><br />
<i> <table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://www.listzblog.com/sitebuildercontent/sitebuilderpictures/ultimafoto_allende.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="http://www.listzblog.com/sitebuildercontent/sitebuilderpictures/ultimafoto_allende.jpg" height="287" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><i>Photo prise le jour du coup d'état de Pinochet. <br />Salvadore Allende au milieu de l'image portait sous son bras droit un AK-47 qu'il avait reçu en cadeau de Fidel Castro. Ce dernier avait gravé son présent des mots suivants « À mon bon ami Salvador qui essaye par des moyens différents d'atteindre les mêmes buts<sup> </sup>». Face aux rumeurs persistantes que les militaires allaient renverser le gouvernement de l'Union Populaire, la question sur l'auto-défense physique ne faisait pas l'unanimité au sein du mouvement de gauche. Il semblerait que les cordons industriels aient vue la formation de milices de défense ouvrière, mais elles restèrent tout au plus embryonnaires.</i></td></tr>
</tbody></table>
</i>Prolehttp://www.blogger.com/profile/11489099756194821883noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-4314460463911557704.post-36299803199971015502013-08-05T09:44:00.002-04:002013-08-09T17:28:20.067-04:00Mardi 13 août au Touski, Discussion libertaire sur le travail/économie invisibleComme à tous les deuxièmes mardis du mois, des gens de tous horizons se réuniront au 5à7 de discussion sur l'économie libertaire au <a href="http://www.touski.org/">Touski</a> (2361 Rue Ontario Est.)! Ce mois-ci, le 13 août, il portera sur l'économie invisible ou le travail invisible. Rapidement pour expliquer, selon le site de l'Association féminine d’éducation et d’action sociale (AFEAS) «Le travail invisible, non rémunéré, comprend l’ensemble du travail accompli au sein de la famille et du bénévolat réalisé dans la communauté, quel que soit le statut de la personne. Dans les pays du tiers-monde, il comprend aussi le transport de l’eau, la production agricole et artisanale liée à la survie de la famille.» Pour en savoir plus voici <a href="http://www.afeas.qc.ca/que-faisons-nous/dossiers-prioritaires/travail-invisible/documentation_ti/">le dossier de l'AFEAS sur le sujet</a>
À noter qu'il ne s'agit ici pas d'une initiative de membres de l'UCL, mais plutôt ne initiative libertaire large et non-partisane.
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjg4hV_O79S9aQB53ecfBDvpa0SIEiqIzPJVcV-Th1gwEyjc4yvGDddReAGoc1ffZIpp1BmHfssWtDAwWNfG-q8TJPEklosbm2zXHeE2z9hXt-QYYYCbIC_vQd_tU2gN3e-T6N2NdRjCy0w/s1600/print-page-001.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjg4hV_O79S9aQB53ecfBDvpa0SIEiqIzPJVcV-Th1gwEyjc4yvGDddReAGoc1ffZIpp1BmHfssWtDAwWNfG-q8TJPEklosbm2zXHeE2z9hXt-QYYYCbIC_vQd_tU2gN3e-T6N2NdRjCy0w/s640/print-page-001.jpg" width="412" /></a></div>
<br />Prolehttp://www.blogger.com/profile/11489099756194821883noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4314460463911557704.post-72828445675322511272013-07-26T10:38:00.003-04:002013-09-08T09:50:58.441-04:00Usine Mapei - Témoignage sur les lignes de piquetage<!--[if gte mso 9]><xml>
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<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
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<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Lundi 22 juillet 2013, 7h20,
Laval.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Nous sommes, de sources
policières, autour de 80 individus à débarquer à l'usine Mapei pour démontrer
notre solidarité envers les 115 travailleuses et travailleurs affiliéEs à la
CSN en grève depuis plus de 14 mois. Nous sommes de divers horizons, du communautaire,
des assemblées de quartier, des étudiantEs, des membres de l'IWW, des
travailleuses et travailleurs syndiquéEs ou non, des sans-emplois. De diverses
tendances aussi de la gauche radicale en passant par des féministes, des
maoïstes, des marxistes, des communistes et jusqu'aux anarchistes. Notre but:
bloquer les portes de l'usine pour arrêter la production qui continue toujours
par l'utilisation de "scabs" et par les employéEs de bureau.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br />
<a name='more'></a><br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Après s'être dépris de la
circulation (Laval ville de <i>chars</i><span style="font-style: normal;">
oblige), nous sommes arrivés juste avant l'arrivé de la grande majorité des
employéEs-scabs de service, dont certains sont des retraités selon ce que j'ai
pu voir sur la plaque d'un pick-up. Notre blocage fût une formalité,
l'expérience d'une bonne majorité y a joué grandement. Seuls les flics frustrés
de gardiens de sécurité sont venus mettre un petit peu de piquant. Un militant
a tôt fait d'en amadouer un après quelques discussions. Ce qui nous a entre
autre permis d'apprendre qu'il trouvait ses conditions de travail pitoyable.
Raison de plus pour te joindre à nous ! Mais non, il est resté là à prendre des
notes, nous filmer, à reprendre des notes à nous re et même nous re-re-filmer,
si ce n'est nous re-re-re-re-re-filmer…</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Notre blocage a réussi. Pour la
première depuis le début du conflit la production est ARRÊTÉE ! Le patron
n'était pas content, mais on s'en fout ! Le plus surprenant fût la réaction du
permanent syndical qui les "défends", un dénommé Abdel Hamdi. Rouge
de colère, il interdit aux syndiquéEs de ne pas dialoguer avec les militantEs
venuEs LES appuyer par solidarité prétextant que c'est "SA" grève… (voir
<i>Rapport d'une chicane</i><span style="font-style: normal;"> sur YouTube, http://www.youtube.com/watch?v=N65gkCUsqJI).
Le plus hilarant, c'est d'entendre un gréviste dire à notre sujet: </span><i>ils
n'ont peut-être pas tort?</i><span style="font-style: normal;"> Ce qu'il faut
savoir, c'est que non seulement depuis le début du conflit, la production n'a
jamais cessée, 90 employéEs ont été congédiéEs suite à deux congédiements
massifs de 45 employéEs. Mapei évitent du coup les obligations de compensations
et d'aide à la recherche d'emploi pour leur ancienNEs esclaves-salariéEs. De
plus, la machinerie sort peu à peu de l'usine, pour transférer la production
dans la région de Toronto.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Suite aux reproches qui sont
adressés à la CSN, syndicat jadis considéré comme le plus "combatif"
au Québec, le dénommé Hamdi réplique que la CSN n'a jamais changé de discours
ni de tactique (hein?), mais qu'elle s'est simplement adaptée au fil des
années. Bin oui chose, ça fait seulement vingt ou trente ans que le mouvement
ouvrier n'arrête pas de perdre et tout ce que cet énergumène trouve à dire, <i>c'est
qu'on va continuer comme ça</i><span style="font-style: normal;">, </span><i>à
tenter de négocier</i><span style="font-style: normal;"> et patati et patata…
C'est à se demander si la fameuse question d'Yvon Deschamps est toujours
d'actualité, </span><i>Les Unions qu'ossa donne?</i><span style="font-style: normal;"> Avec un syndicalisme comme ça les patrons peuvent bien dormir sur
leurs deux oreilles! Vivement un syndicalisme de combat !</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
C'est les larmes aux yeux que certains
nous saluent lors de notre départ en début d'après-midi. C'est leur première
victoire en 14 mois de grève…</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Solidarité entre toutes les travailleuses
et travailleurs ! Seule la lutte paie !</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Tarte Rousse the Pie Rate </div>
<!--EndFragment-->Unknownnoreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-4314460463911557704.post-86834177053453021952013-07-25T08:29:00.002-04:002013-09-08T09:50:34.363-04:00Dans une boulangerie anarchiste : « Il y a toujours des enjeux de pouvoir »<div class="authors">
<span class="situation"><a href="http://www.rue89.com/2013/07/21/boulangerie-anarchiste-y-a-toujours-enjeux-pouvoir-244260"></a></span></div>
<div class="authors">
</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNGLiJ0HOPV7JPDv_jqDiYmF4kuRCqbreNaayWsgBLTEBxF3mHrQiI-Q0Zqaq6safxz9oIQzwjEE6bo72HETNm0_n5RfMIj7NBUAF79_Wv9caHQDSvODAbwnCSc-wtgjETm5b5dGhQnP8V/s1600/_dsc0697_0.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="267" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNGLiJ0HOPV7JPDv_jqDiYmF4kuRCqbreNaayWsgBLTEBxF3mHrQiI-Q0Zqaq6safxz9oIQzwjEE6bo72HETNm0_n5RfMIj7NBUAF79_Wv9caHQDSvODAbwnCSc-wtgjETm5b5dGhQnP8V/s400/_dsc0697_0.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Pierre et Florence, derrière les fourneaux de la Conquête du pain (Paul Conge/Rue89)</td><td class="tr-caption" style="text-align: center;"></td></tr>
</tbody></table>
<div class="authors">
<div style="text-align: center;">
<a href="http://www.rue89.com/2013/07/21/boulangerie-anarchiste-y-a-toujours-enjeux-pouvoir-244260"><span class="situation"> </span>Lire l'article complet sur rue89.com</a></div>
<div class="metas clearfix">
</div>
<div class="metas clearfix">
<b class="surtitle">Sandwich Kropotkine</b> </div>
<h1 class="title">
Dans une boulangerie anarchiste : « Il y a toujours des enjeux de pouvoir »</h1>
<div class="metas article clearfix">
<div class="authors">
<a class="author" href="http://riverains.rue89.com/paul-conge">Paul Conge</a> | <span class="situation">Journaliste </span></div>
<br style="clear: both;" /></div>
<div class="content clearfix">
<span class="print-link"></span>
C’est bien connu, l’anarchie, c’est l’ordre sans le pouvoir. Du moins, en théorie. Les mitrons de <a href="http://laconquetedupainmontreuil.wordpress.com/" target="_blank">La Conquête du pain</a>,
une petite boulangerie « bio et autogérée » à Montreuil
(Seine-Saint-Denis), pétrissent leurs miches depuis quelques années en
s’attachant à appliquer les préceptes anarchistes.<br />
« On fonctionne du feu de Dieu ! » assure Thomas, à vif derrière sa
cuve de pétrissage. Nous sommes descendus au sous-sol par une échelle
bancale. L’endroit, vétuste, plongé dans le vacarme des fourneaux et des
cuves, est étouffé sous une chape de plomb de 35 degrés.<br />
<br />
<a name='more'></a><br /><br />
<div class="image fullsize">
<div class="legend">
<br /></div>
</div>
Cofondée en 2010 par deu<span style="font-size: small;">x militants anars de No Pasaran, de veine
antifasciste, et « deux non-militants qui avaient une vision plus
entrepreneuriale », la boulangerie turbine aujourd’hui à l’aide de huit
employés (six salariés, deux apprentis) travailla</span>nt à salaires égaux
(1 350 euros net par mois), r<span style="font-size: 13px;">avis de matérialiser les théories libertaires.</span><br />
<br />
<span style="font-size: small;">La plupart proviennent de milieux
militants d’ultragauche : mouvements altermondialistes, fédération
anarchiste, autonomes radicaux... « Beaucoup se revendiquent communistes
libertaires sans savoir ce que c’est », ironise Thomas, la bouche
obstruée par un masque à poussière.</span><br />
<br />
Rien ne prédisposait vraiment Thomas au travail du pain. C’est la nature du projet qui l’a emballé : <br />
<blockquote>
« Je ne voulais pas du tout devenir boulanger, j’avais un
DEA en génie mécanique. On aurait monté un magasin de chaussures
anarchiste, j’aurais suivi... »</blockquote>
<h2>
Menus « bolchevique » et « communard »</h2>
Sandwichs « Marx » (jambon blanc, emmental) et « Kropotkine » (crème
de poivron, saucisson, roquette), menus « bolchevique » et
« communard » : ils distillent leur griffe anarcho-communiste jusque
dans les <a href="http://laconquetedupainmontreuil.wordpress.com/sandwiches-a-midi-2/" target="_blank">intitulés de la boutique</a>.<br />
<br />
Soucieux de conserver des tarifs faibles – 1 euro la baguette
« préhistorique » ou « baobab », fabrication maison –, ils se fendent
même d’un <a href="http://www.francebleu.fr/social/boulangerie/la-conquete-du-pain-unique-boulangerie-autogeree-d%E2%80%99ile-de-france-le-vent-en-poupe-228505" target="_blank"> « tarif de crise »</a>
(réduction de 25% sur les baguettes, et 10% sur les spécialités) pour
ceux qui souffrent de problèmes financiers. Sur simple demande : « On ne
réclame pas de justificatifs », précise Thomas.<br />
<br />
Leur attachante initiative a été abondamment médiatisée (<a href="http://www.leparisien.fr/paris-75/paris-75005/c-est-la-seule-boulangerie-autogeree-d-ile-de-france-30-12-2012-2443089.php" target="_blank">Le Parisien</a>, Arte, <a href="http://www.bfmtv.com/societe/montreuil-une-boulangerie-anar-mitrons-sont-patrons-450450.html" target="_blank">BFM-TV</a>), au point d’être classée <a href="http://www.tourdefrancedesalternatives.fr/alternatives/boulangers-autogeres/" target="_blank">au rang des « utopies concrètes »</a>. « Un peu comme pour tous les projets autogérés », s’amuse Thomas.<br />
<br />
<div class="image fullsize">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a class="colorbox cboxElement" href="http://www.rue89.com/sites/news/files/assets/image/2013/07/294_0.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Le tableaux des sandwichs, dont les noms sont inspir&eacute;s par la litt&eacute;rature communiste et libertaire"><img alt="" height="311" src="http://www.rue89.com/sites/news/files/styles/asset_img_full/public/assets/image/2013/07/294_0.jpg" width="464" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Le tableaux des sandwichs, dont les noms sont inspirés par la littérature communiste et libertaire (Paul Conge/Rue89)</td></tr>
</tbody></table>
<div class="legend">
<br /></div>
</div>
Si le projet inspire la sympathie, la mise en pratique de
l’autogestion reste, malgré la bonne volonté ambiante, encore à l’état
d’ébauche. « Ce n’est pas de la vraie autogestion », commente Florence,
affublée de son T-shirt à l’effigie du groupe de punk-rock Anti Flag.<br />
<div class="numero clearfix">
<div class="nombre">
<br /></div>
<div>
<h2>
1. L'autorité irréductible</h2>
« Il y a toujours des enjeux de pouvoir »</div>
<br /></div>
A La Conquête du pain, personne n’a, théoriquement, de pouvoir sur
personne. Au fond, l’autorité est refusée en bloc par les tenants de
l’anarchie. Pas de doute sur leurs intentions : « On essaie de
fonctionner de façon horizontale », dit Florence.<br />
Ils reconnaissent ne pas tous être sur un exact pied d’égalité : <br />
<blockquote>
« On écoute d’abord ceux qui ont le savoir-faire. Si
Pierre [un des cofondateurs, boulanger de profession, ndlr] dit qu’il
faut pétrir de cette façon, on ne va pas le contredire. »</blockquote>
Ils réactivent, finalement, une vieille relation entre savoir et
constitution d’un pouvoir. Certains invariants semblent à l’épreuve des
expériences alternatives.<br />
Florence termine, un peu désabusée, sur un postulat indéboulonnable : <br />
<blockquote>
« Quelle que soit l’entreprise, il y a toujours des enjeux de pouvoir. »</blockquote>
<div class="numero clearfix">
<div class="nombre">
<br /></div>
<div>
<h2>
2.Eviter la division du travail, tant qu’on peut...</h2>
« Les tableaux de comptabilité, j’y pige rien »</div>
<br /></div>
Dans l’idéal, les entreprises anarchistes se passent de la
spécialisation des tâches. Nul n’est censé être irremplaçable, car la
compétence exclusive génère les privilèges.<br />
<br />
Thomas : « Il faut une capacité à la rotation, pour éviter les nœuds
d’étranglement. » Toutefois, la promesse est difficilement tenable.
L’équipe divise le travail en quatre secteurs : logistique, vente,
livraison et production. Et chacun a ses chasses gardées, à l’image des
entreprises ordinaires. Pierre, cofondateur, est en charge des lourdes
questions administratives. Que personne ne lui envie : <br />
<blockquote>
« L’administratif fait chier tout le monde, on n’a pas
assez d’expérience, on essaie de se le répartir comme on peut... Et les
tableaux de comptabilité, par exemple, j’y pige rien. »</blockquote>
Tout bien pesé, les possibilités concrètes de rotation sont, ils ne
le cachent pas, assez réduites. « Le roulement imposerait de former tout
le monde. Je pourrais remplacer Pierre pour le four mais pas pour la
pâte. » Il est des maillons sans lesquels la boutique ne peut pas
tourner.<br />
<div class="numero clearfix">
<div class="nombre">
<br /></div>
<div>
<h2>
3. L’impasse du capital</h2>
« On est dans tellement de contradictions... »</div>
<br /></div>
Pas supposés peser dans les décisions, les moyens de production
jugulent aussi leurs ambitions : « On est dans tellement de
contradictions. On ne possède pas le capital, on a contracté un prêt de
250 000 euros », confesse Thomas. Propriété sans laquelle il est
difficile de s’affranchir des influences extérieures.<br />
<br />
Leurs locaux souffrent de grandes imperfections. Florence : « On a
plein de bonnes surprises, les plombs qui sautent, l’eau qui coule du
plafond, un jour un four a pété... » Bilan de ce dernier épisode :
32 000 euros, en (petite) partie financé grâce aux <a href="http://www.monde-libertaire.fr/actualites-anarchistes/14530-souscription-pour-la-conquete-du-pain" target="_blank">souscriptions</a> : <br />
<blockquote>
« Les gens nous envoyaient des sous avec des petits mots, on a récolté 10 000 euros. »</blockquote>
Ils ont été contraints de verser « dans le productivisme à mort », confie Thomas. « On a des conditions de travail de fou. »<br />
<br />
Ils revoient aussi leurs exigences « bio » à la baisse : « La farine,
les graines sont clairement bio, mais le beurre et les œufs, non, ça
augmente les coûts matière de façon conséquente », certifie Thomas.<br />
<br />
<div class="image fullsize">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a class="colorbox cboxElement" href="http://www.rue89.com/sites/news/files/assets/image/2013/07/_dsc0720_0.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;" title="La boutique de La Conqu&ecirc;te du pain"><img alt="" height="311" src="http://www.rue89.com/sites/news/files/styles/asset_img_full/public/assets/image/2013/07/_dsc0720_0.jpg" width="464" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">La boutique de La Conquête du pain (Paul Conge/Rue89)</td></tr>
</tbody></table>
<div class="legend">
<br /></div>
</div>
<h2>
L’autogestion à petits pas</h2>
Ils s’en doutaient un peu : l’idéal politique n’est pas au
rendez-vous. « L’autogestion, c’est un processus », reconnaît Florence.
La tête sur les épaules, ils ne pèchent pas par excès d’idéalisme.<br />
<br />
Tout de même, ils ont taillé un système de démocratie directe, et
transparente, à leur image : « On essaie d’être cohérents avec nos
engagements. On prend toutes les décisions collectivement, en cherchant
le consensus. » Salaires, primes, orientations, grands et petits
changements : tout y passe.<br />
<br />
Une semaine sur deux, ils tiennent une assemblée générale de deux
heures, visant à « raconter tout ce qu’on fait, et à examiner les points
sur lesquels on n’est pas efficaces », résume Thomas.<br />
<br />
Les désaccords sont rares, mais « il peut parfois y avoir un vote,
lorsqu’on est en présence de positions vraiment tranchées... Dans ce
cas, on a un consensus mou ».<br />
<br />
Autogestion en demi-teinte, certes. Mais ils peuvent se targuer d’un
succès assez solide : « On engrange un bénéfice important qui nous
permet de rembourser nos dettes », commente Thomas. Entre 200 et
300 clients défilent chaque jour à la boulangerie. « 231 pour le
5 juillet ! » affirme-t-il après avoir consulté son ticket Z.<br />
<br />
Le tout leur permet de pérenniser leurs activités.<br />
<blockquote>
« Les gens gardent en tête qu’on est une boulangerie anar et qu’on fait du bon pain. »</blockquote>
L’essentiel est par là.</div>
</div>
Prolehttp://www.blogger.com/profile/11489099756194821883noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4314460463911557704.post-50187365373358670512013-07-19T18:18:00.000-04:002013-09-08T09:51:39.495-04:00« Vers une démocratie générale » de Takis Fotopoulos La campagne fédérale de l'UCL étant le thème de la «démocratie», voici un compte rendu de livre qui pourrait alimenter la réflexion dans ce sens.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.inclusivedemocracy.org/fotopoulos/other_languages/fren/frencover.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://www.inclusivedemocracy.org/fotopoulos/other_languages/fren/frencover.jpg" /></a></div>
<br />
<br />
<a href="http://www.monde-libertaire.fr/n1311-13-19mars-2003/10801-vers-une-democratie-generale-takis-fotopoulos">texte tiré du site du Journal Le Monde Libertaire </a><br />
<div style="text-align: justify;">
Après quelques commentaires acides sur le livre d'Antoine Bevort, Pour une démocratie participative (voir [Le Monde libertaire, n° 1310- art1122]) venons-en à Takis Fotopoulos. Voici un auteur remarquablement inconnu des militants hexagonaux mais qui pourtant manifeste des approches libertaires de l'Homme, de la société et du devenir social et économique du monde.<br />
<br />
<a name='more'></a> </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Takis Fotopoulos 1 nous propose en effet la mise en place d'une démocratie générale dont les principes sont tout à fait dans les formes de l'idéal libertaire. Rien d'étonnant puisque l'on relève dans le livre de constantes références à Pierre Kropotkine, à Murray Bookchin, à John Clark et, surtout, à Cornélius Castoriadis, un ancien de la feue revue Socialisme ou Barbarie. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Dès l'introduction de l'édition française, nous sommes en terrain connu : « Ce livre a un but, montrer qu'on ne peut sortir de la crise qu'en sortant du cadre institutionnel actuel et non en restant à l'intérieur. » </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
À partir de ce postulat essentiel, Takis Fotopoulos développe - sur une base économique égalitaire - le concept de démocratie générale. Concept qui implique l'abolition des formes de répartition inégale du pouvoir politique. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La situation actuelle du monde est l'effet d'une dynamique… </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
L'apport théorique et militant du discours de Takis Fotopoulos est surtout de rompre avec la conception marxienne voulant, via Attac et les partis de gauche, trotskistes compris, considérer l'état actuel du monde comme une conspiration des politiques de méchants partis néo-libéraux ou sociaux démocrates alors qu'il s'agit ni plus ni moins que de l'aboutissement d'une dynamique qui s'est construite sur l'économie de marché et son corollaire, la démocratie représentative. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Il est bien évident qu'à partir de cette approche les actions à entreprendre ne se situeront pas dans le cadre du système représentatif (élections, parlement, etc.) mais à l'extérieur de ce système. Pourquoi lutter pour changer les gouvernements puisque ces gouvernements ne sont qu'accessoires dans la responsabilité de l'actuel état des choses ? </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Une stratégie de transition </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Vouloir transformer la société pose bien évidemment la question des moyens. Là encore, la pensée de Takis Fotopoulos s'ancre dans le discours libertaire : « Un grand principe nous oriente dans le choix d'une stratégie de transition appropriée : la cohérence entre la fin et les moyens. » Contrairement aux méthodes étatistes qui se proposent de changer la société par le haut et les approches dites de la « société civile » qui, elles, ne visent pas à changer le système, Takis Fotopoulos ne propose pas une organisation politique de type nouveau, mais une confédération de communautés fonctionnant suivant les principes de la démocratie générale (égalité économique - propriété collective, égalité politique - démocratie directe). </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ce livre, d'où les mots volontairement scientifiques ou difficiles ont été bannis, est absolument accessible à quiconque. Les démonstrations y sont claires, logiques et cohérentes. Une volonté d'être compris du plus grand nombre se fait sentir à chaque page et place ainsi Takis Fotopoulos dans la ligné d'un Kropotkine ou d'un Reclus.
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Jean-Claude Richard, groupe Henry-Poulaille de Saint-Denis</div>
Prolehttp://www.blogger.com/profile/11489099756194821883noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4314460463911557704.post-29506509238064788902013-06-15T11:31:00.000-04:002013-06-15T11:31:31.351-04:00Communiqué: succès et suite de l'atelier "Démocratie directe: un projet par et pour les hommes blancs?"L’atelier « Démocratie directe : un projet par et
pour les hommes blancs? » qui a été donné le samedi 25 mai au Salon du
livre anarchiste 2013 a obtenu un succès inattendu. Il a d'autant plus
été apprécié par la grande majorité des personnes qui étaient présentes.
<br /><br />Il a été tellement populaire que plus d’une vingtaine de
personnes ont dû faire demi-tour devant une salle remplie à craquer. «
La salle était tellement pleine que j’ai dû m'asseoir les jambes
croisées. Il y avait vraiment beaucoup de monde! » s'est exclamé une
participante.<br /><br />Nous, membres de l’UCL nous réjouissons de cet
intérêt pour l'atelier puisqu’il fait parti d’une réflexion théorique
collective face aux réalités militantes actuelles. En effet, c’est dans
le cadre de la campagne annuelle de l’UCL sur le thème large de la
"Démocratie" et en suite du Forum sur la Démocratie Directe que cet
atelier a été préparé par Myriam et Camille. Nous continuerons au cours
des prochains mois d’approfondir et compléter ensemble les réflexions
qui y ont été proposées, et ce, toujours dans l'objectif de les diffuser
et de les mettre en pratique dans notre vie quotidienne.<br /><br />En nous
concentrant sur les pratiques inégalitaires informelles qui viennent
miner les dynamiques inclusives de la démocratie directe, nous espérons
contribuer à enrichir la culture militante du souci d'agir de manière
égalitaire afin que nos luttes sociales et nos espaces collectifs se
rapprochent le plus possible d’un modèle de société autogéré, horizontal
et inclusif.<br />
<br />-30-
Prolehttp://www.blogger.com/profile/11489099756194821883noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4314460463911557704.post-69342527081765872082013-06-12T21:37:00.002-04:002013-09-08T09:52:07.668-04:00Vio.Me, une expérience d'autogestion ouvrière à découvrir en Grèce et à faire connaître partout<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgvyiWJ8CNkbeNy9qCakeeqIyRaXznYOo4C1tx_3qzTX_o-BvTftAp2ENIEe_TTxgMPm8QwpjV4Y3kY0yxkPabKhk1hSapPKweIvSNUzqvF4ofWlautZ0CHx2lvscJ_eb0ufZjNr3gQr2xc/s1600/viomemain.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="222" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgvyiWJ8CNkbeNy9qCakeeqIyRaXznYOo4C1tx_3qzTX_o-BvTftAp2ENIEe_TTxgMPm8QwpjV4Y3kY0yxkPabKhk1hSapPKweIvSNUzqvF4ofWlautZ0CHx2lvscJ_eb0ufZjNr3gQr2xc/s400/viomemain.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">"Le seul scénario réaliste est de prendre possession de ces usines et des moyens de production afin de survivre."</td><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><br /></td><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><br /></td><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><br /></td><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><br /></td></tr>
</tbody></table>
Nous avions déjà partagé sur ce blogue <a href="http://nefacmtl.blogspot.ca/2013/03/documentaire-autogestion-lusine-grecque.html">une vidéo sur les travailleurs grecques de Vio.Me</a> qui ont pris possession de l'usine que leurs anciens patrons ont laissés derrière eux. Cette nouvelle vidéo est plus récente et vient compléter le premier. Dans tous les cas nous n'avons pas fini d'entendre parler d'eux!<br />
<br />
<a name='more'></a><br /><br />
L’effervescence et l’enthousiasme autour de cette récupération d'usine est compréhensible pour les gens qui, comme nous, y voient un exemple de lutte pour une émancipation des travailleurs et des travailleuses. Leur lutte est aussi celle d'un projet politique qui cherche à se faire reconnaitre comme une voie de sortie du capitalisme. Malheureusement pour l'instant cette expérience est peu connue. Du côté de l'Argentine c'est le film de la journaliste Naomi Klein The Take qui a vraiment contribué à faire sortir les expériences de ce genre de la culture militante et du discours politique marginal. Ce film est d'ailleurs et disponible pour écoute en ligne gratuitement avec sous-titres en français <a href="http://vimeo.com/10061195">en cliquant ici</a>. Le <a href="http://www.youtube.com/watch?v=TX0EDFf0qM4">film Vale la Pena</a> sur la suite des choses après The Take est disponible à la librairie anrchiste L'Insoumise ainsi que le livre Sin Patron! sur le même sujet.<br />
<br />
D'ici à ce que, à leur tour - espérons-le, les travailleurs de Vio.Me se fassent une plus grande place dans l'imaginaire syndical et politique, on vous souhaite bonne écoute tout en espérant que vous comprenez bien l'anglais!<br />
<br />
Soulignons qu'il s'agit d'un vidéo de Brandon Jourdan. Les fans de vidéos documentaires politiques alternatifs seront ravis de découvrir l'ensemble de <a href="http://brandonjourdan.blogspot.ca/">ses vidéos sur son blogue</a>!<br />
<br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="300" mozallowfullscreen="" src="http://player.vimeo.com/video/67236882?title=0&byline=0&portrait=0&color=020303" webkitallowfullscreen="" width="400"></iframe>
The workers at the Vio.Me. Factory in Thessaloniki, Greece have quickly
grown into a symbol of self-management internationally. After going on
strike and occupying their factory, on February 12, 2013 they re-opened
the factory and started production under worker's control. For many, the
factory represents a new potential way forward for unemployed workers
in Greece – seizing the means of production, running factories without
bosses, producing only goods that are needed, and distributing them
through solidarity networks.
“Every extra profit we make will be given out to people who need it. Our
plan is to offer help to unemployed people or others who are in great
need," says Dimitrios Koumasiouras, a worker from Vio.me.
This film tells the story of how the worker's re-opened the factory
under self-management and looks to where the factory is headed now.Prolehttp://www.blogger.com/profile/11489099756194821883noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4314460463911557704.post-10569954717441441842013-06-12T18:04:00.004-04:002013-09-08T09:52:39.129-04:00Communiqué – Radio-poubelles : Pas de tolérance pour l’intolérance ! [À diffuser largement]<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
11 juin 2013 // L’Union Communiste
Libertaire souhaite dénoncer de vive voix les campagnes de peur et
l’incitation à la haine des radios-poubelles, de même que ses
poursuite-bâillons. Nous constatons encore les dérives dangereuses et
les menaces violentes de fans de ces radios envers des personnes
associées au boycott de celles-ci. Nous appelons les militantes sociales
et militants sociaux à combattre sur plusieurs fronts la démagogie
populiste de droite qui a pignon sur rue dans plusieurs stations radios
de la province.</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<a name='more'></a><br /><br />
Des militants opposés au phénomène
de la radio-poubelle font présentement l’objet d’une poursuite-bâillon
de plusieurs centaines de milliers de dollar pour avoir dénoncé les
publicitaires, principaux financiers de ces stations. Au nom de la
liberté d’expression, certains animateurs promus se sont permis de mener
des campagnes menaçantes de dénigrement et d’harcèlement envers des
personnes, rendant publiques des informations de leur vie personnelle et
privée. La liberté a également bon dos lorsqu’il est question
d’alimenter les préjugés envers des groupes sociaux parmi les plus
opprimés de notre société et de justifier les réflexes sécuritaires.<br />
<br />
Récemment,
à la suite de la diffusion d’informations personnelles, certains
militants poursuivis ont été ciblés par des actes de vandalisme (dont
des boules de billard dans les fenêtres) et une tentative d’entrée par
effraction à leur domicile. Au cours d’une campagne d’acharnement de
certains animateurs de la radio-poubelle au Saguenay, il y a plusieurs
mois, des membres du Collectif Emma Goldman avaient eu droit à un
traitement similaire. Il y a quelques jours, un membre a à nouveau eu la
visite de vandales qui ont collé des autocollants distribués par Radio X
sur son domicile. Aujourd’hui comme auparavant, nous ne sommes pas
niais et niaises quant aux véritables responsables de ces actes – nous
n’oublions pas, nous ne pardonnerons pas!<br />
<br />
À l’heure où
l’austérité et les coupures dans les programmes sociaux appauvrissent
les moins nanti-e-s, les travailleurs et les travailleuses, le régime
capitaliste et ses bandits à cravate trouvent diversion à leur
enrichissement de « sortie de crise » dans le populisme. Il faut le
rappeler : l’exacerbation des frustrations et la recherche de boucs
émissaires par ce courant, par essence réactionnaire, a historiquement
été le nid de groupes fascistes et néo-fascistes. En s’appuyant
notamment sur la xénophobie, l’islamophobie et un néo-conservatisme
nationaliste, des partis populistes de droite se rapprochent
actuellement du pouvoir dans quelques pays d’Europe et des meurtres
racistes et homophobes y ont terni les dernières semaines. Ne laissons
pas le climat social se faire pourrir davantage, il est temps de passer à
l’action!<br />
<br />
Les discours creux d’une gauche bien pensante et
électoraliste ne suffiront pas à endiguer ce fléau social. Il est
impératif de ne pas abandonner à elles-mêmes les victimes de
poursuite-bâillons et de menaces. Ceci est un appel à toutes les forces
vives de la gauche sociale, libertaire et révolutionnaire : une attaque
contre un militant ou une militante est une attaque contre tous et
toutes. En terminant, nous profitons également de la présente pour vous
inviter aux prochains lancements du livre « Radio X : Les vendeurs de
haine » qui auront lieu à Montréal et au Saguenay-Lac-St-Jean.<br />
<br />
<b>Union Communiste Libertaire</b><br />
<a class="postlink" href="http://www.causecommune.net/" target="_blank">http://www.causecommune.net</a></div>
Prolehttp://www.blogger.com/profile/11489099756194821883noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4314460463911557704.post-15561818935268999612013-06-08T09:01:00.000-04:002013-06-08T09:01:27.492-04:00Vidéo de la contestation en Turquie<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.blogger.com/video.g?token=AD6v5dy4xApqWRHtueSMl_VbBVvExQJbMHaTTtLv1TbuK8kuP99g_IB550nZzL0bwZRF9sFc3NlTuPk9qkyTII9iMA' class='b-hbp-video b-uploaded' frameborder='0'></iframe></div>
Compte-rendu vidéo des évènements de la première semaine de contestation en Turquie. En anglais.<br />Tiré de http://www.whatishappeninginistanbul.com/<br /><br />Plus de photos <a href="http://www.theatlantic.com/infocus/2013/06/a-week-of-furious-protest-in-turkey/100529/">ici</a><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.youtube.com/embed/NxA7cIv5mcY?feature=player_embedded' frameborder='0'></iframe></div>
<br />Prolehttp://www.blogger.com/profile/11489099756194821883noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4314460463911557704.post-44690301470308809022013-06-02T11:22:00.000-04:002013-09-08T09:53:16.801-04:00Docu | La rébellion de Cherán – Les nouveaux Zapatistes ? ( VICE sous-titré en français)<b>Le Mexique est le deuxième pays du continent américain où il y a le plus d'atteintes aux droits humains</b> (la Colombie est le premier). Au pays de l'homme le plus riche du monde (<a href="http://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&cad=rja&ved=0CCwQFjAA&url=http%3A%2F%2Ffr.wikipedia.org%2Fwiki%2FCarlos_Slim_Hel%25C3%25BA&ei=mF-rUdLpFu3G0gG124CIAg&usg=AFQjCNGgxRqvUuY3p9ft4H7GVGgz7TwHeA&sig2=qPcu_0Kl0wlkBDeVNMsC3Q&bvm=bv.47244034,d.dmQ">Carlos Slim</a>) l'alliance entre le gouvernement et la mafia y est parfois explicite et les milices patronales et gouvernementales agissent fréquemment violemment en peine impunité contre la population.<br />
<br />
Que ça soit au niveau politique ou syndical, les assassinats et les massacres n'y sont pas rares, et ce depuis très longtemps. Pensons par exemple au <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_de_Tlatelolco">massacre de Tlatelolco</a> où jusqu'à 300 étudiants furent tués seulement dix jours avant les Jeux Olympiques de Mexico 1968.<br />
<br />
<a name='more'></a><br /><br />
<b>Ce pays d'Amérique du Nord a aussi une profonde histoire révolutionnaire</b>. Pensons à la révolution de 1910 par exemple avec ses figures de proue que furent les insurgés Emiliano Zapata et Pancho Villa ainsi que l'anarchiste Rocardo Flores-Magon qui popularisa l'appel "Terre et Liberté!" repris par Zapata. À cette époque, les <a href="http://es.wikipedia.org/wiki/Rebeli%C3%B3n_de_Baja_California">communes anarcho-syndicalistes de Basse-Californie</a> ont, soit dit au passage, marqué l'anarchisme par leur expérience concrète de société libertaire, bien qu'on en sache trop peu. Cet héritage historique ne s'est pas arrêté aux livres d'histoire. Comme le scandent les classes populaires dans les manifestations: Zapata vive, La lucha sigue! ( Zapata est vivant, la lutte continue!) Le livre <a href="http://www.luxediteur.com/content/le-mexique-en-armes">"Le Mexique en arme" de LUX Éditeur</a> démontre bien cette continuité pour la période de 1943 à 1981. Pour sa part <a href="http://www.dailymotion.com/video/xdcr9_histoires-de-guerillas-zapatistes_creation#.UatQrJypcVQ">ce documentaire d'une heure</a> retrace rapidement les moments et personnages importants des guérillas révolutionnaires de l'ensemble du 20e siècle de l'Amérique Latine ( Mexique 1994 vers 40min ).<br />
<br />
<b>Il n'est donc pas incongru de voir </b><b><b>aujourd'hui </b>naître, ici et là, des insurrections populaires</b> comme celle dans l'État de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9volte_de_Oaxaca">Oaxaca en 2006</a> et celle de l'Armée Zapatiste de Libération Nationale (EZLN) dans l'état du Chiapas en 1994. Bien sûr, on ne saurait recenser toutes les émeutes et les confrontations qui ont aussi été moins publicisées dans les médias de masse. C'est le cas par exemple des émeutes de <i>San Salvador Atenco</i> présentées dans le <a href="http://www.youtube.com/watch?v=kh_RPDgBG5Y">documentaire Breaking the Siege, Romper el Cerco</a> où la population s'est confronté à l'État qui voulait exproprier des terres agricoles afin de construire un aéroport.<br />
<br />
Si le EZLN n'est pas la seule organisation populaire à prendre les armes, elle reste la plus connue des guérilla populaire ayant le <b>contrôle militaire et politique sur des territoires</b> tout en étant un exemple de société proche des idéaux communistes-libertaires de démocratie directe d'assemblée.<br />
<br />
<b>Tout ça pour en venir à l'histoire du peuple de la ville de Cheran, que ce reportage de VICE (site web de journalisme indépendant) présente comme les "nouveaux zapatistes". </b>Sans partager de filiation claire avec les Zapatistes, on comprendra dans le documentaire que c'est leur expérience de prise de contrôle du territoire contre la mafia et le gouvernement qui leur vaut ce surnom.<br />
<br />
Face à une alliance tacite entre les autorités municipales et la mafia des bucherons, la population se révolta, abolit les partis politiques, organisa sa propre autorité policière communautaire pour lutter contre les bucherons braconniers et mis en place ses douanes/baricades interdisant l'arrivée de drogue, d'alcool, etc... Souhaitons longue vie à la commune de Cheran! <i><br /></i><br />
<br />
<script src="http://player.ooyala.com/player.js?width=400&height=280&deepLinkEmbedCode=l5MzNzNDrK5qbAX4vzrQBY7VkNRTEXct&embedCode=l5MzNzNDrK5qbAX4vzrQBY7VkNRTEXct&video_pcode=JqcWY6ikg5nwtXilzVurvI-vU6Ik"></script>
[<a href="http://www.vice.com/fr/vice-news/the-new-zapatistas">VICE</a>]<i>En septembre dernier, alors que l'élection présidentielle battait son plein au Mexique, nous sommes allés à Cherán, une ville indigène rebelle du sud-ouest du Michoacan, pour fêter le premier anniversaire de leur soulèvement contre le crime organisé qui pillait leurs forêts. </i><br />
<br />
<i>Pendant de nombreuses années, ces forêts ont été victimes de déforestation illégale par des bûcherons protégés par le cartel La Familia. Les habitants ont demandé de l'aide au Gouvernement qui les a royalement snobés. Le 15 avril 2011, les habitants de Cherán ont pris le taureau par les cornes, et armés de bâtons, de pierres et de machettes, ils ont occupé les bâtiments officiels et les commissariats pour ensuite monter des barricades et des feux de camp autour de la ville. </i><br />
<br />
<i>En respectant diverses lois nationales et internationales, ils ont obtenu l'autonomie et reçu le droit de former leur propre gouvernement. </i><br />
<br />
<i>L'ancien maire et son cabinet se sont vus expulser de la ville. Cherán est maintenant gouverné par un conseil de 12 anciens et protégé par une milice de volontaires équipée d'armes et de véhicules récupérés pendant le soulèvement. Aujourd'hui, un an après, les barricades sont maintenues dans les quatre entrées de la ville. </i><br />
<br />
<i>Les citoyens ont banni toute forme de propagande politique et ont refusé de participer aux élections présidentielles qui se sont déroulées en juillet dernier. Comme nous l'a rappelé un des membres du Conseil communautaire : "S'il restait un minimum de dignité au gouvernement, ils n'oseraient pas parler d'élections quand ils sont incapables d'assurer la sécurité de leurs citoyens. C'est pour cela que nous avons banni la politique à Cherán."</i>
Prolehttp://www.blogger.com/profile/11489099756194821883noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4314460463911557704.post-80622058694795961042013-06-01T12:38:00.002-04:002013-06-01T12:38:29.830-04:00Top5 des brochures les plus vendues par l'UCL au Salon du livre anarchiste<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.anarchistbookfair.ca/wp-content/themes/arthemia-premium/scripts/timthumb.php?src=/http://www.anarchistbookfair.ca/wp-content/uploads/logo-web.jpg&w=200&h=225&zc=1&q=100" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://www.anarchistbookfair.ca/wp-content/themes/arthemia-premium/scripts/timthumb.php?src=/http://www.anarchistbookfair.ca/wp-content/uploads/logo-web.jpg&w=200&h=225&zc=1&q=100" /></a></div>
<br />
En première place, vient le livre sur <a href="http://www.causecommune.net/actualite/2013/05/lancement-dun-livre-par-le-collectif-emma-goldman-ucl-saguenay-au-salon-du-livre-anarchiste-de-montreal">Radio X par le collectif Emma Goldman</a>. Nous avons tout vendu!<br />
<br />
Il sera de retour à la librairie anarchiste L'Insoumise au cours des prochaines semaines. Nous vous laisserons savoir quand précisément.<br />
<br />
Pour le reste, il s'agit de brochures dont le contenu ou le PDF de la brochure même sont accessibles en lignes<br />
<br />
<a href="http://blaguesanarchistes.tumblr.com/">Les meilleurs blagues anarchistes</a>, des Éditions Ruptures<br />
<br />
<a href="http://garas.over-blog.org/article-15387661.html">L'autogestion ce n'est pas de la tarte</a>, du Groupe d'Action et Réflexion Anarcho-Syndicaliste<br />
<br />
<a href="http://www.prole.info/index_francais.html">À bas les restaurants!</a>, de prole.info<br />
<br />
<a href="http://zabalazabooks.files.wordpress.com/2011/08/how_can_i_be_sexist_im_an_anarchist_cc.pdf">"How can I be sexist? I'm a anarchist!"</a>, ZabalazaBooks<br />
<br />
Dans la même catégorie que cette dernière, la brochure <a href="http://zabalazabooks.files.wordpress.com/2011/08/essays_on_feminism_and_sexism_in_the_anarchist_movement.pdf" target="_blank" title="Download PDF">A Collection of Essays on Feminism and Sexism in the Anarchist Movement</a> a aussi été très populaire! Celles-ci sont toutes deux tirées de la compilation de brochures de la fédération communiste libertaire sud-africaine <a href="http://zabalazabooks.net/1936/07/19/gender-equality/">ZabalazaBooks</a><br />
<br />
Pour tous commentaires et suggestions, n'hésitez pas à nous écrire!<br />
ucl.montreal@causecommune.net Prolehttp://www.blogger.com/profile/11489099756194821883noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4314460463911557704.post-81594387184144666792013-05-20T11:56:00.000-04:002013-05-20T11:56:18.164-04:00Lancement du livre de l'UCL-Saguenay sur la Radio poubelle au Salon du livre anarchiste de Montréal<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhHaMJB-SIS56GKLz6xY5U8_umRNrsRwp__GBQJJxUq6b5VXKvXWMMP-cqVzf-BNNaMqRnv69isBkAeCGXESU2j-bIl_mwYyW1Ef-5gVwgmx3fuxZiLMllxBIiQ48X5oFf2WGUMknzqkms8/s1600/COUVERTURE+FINALE+2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhHaMJB-SIS56GKLz6xY5U8_umRNrsRwp__GBQJJxUq6b5VXKvXWMMP-cqVzf-BNNaMqRnv69isBkAeCGXESU2j-bIl_mwYyW1Ef-5gVwgmx3fuxZiLMllxBIiQ48X5oFf2WGUMknzqkms8/s320/COUVERTURE+FINALE+2.jpg" width="206" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
[ À diffuser largement ] <br />
<br />
Le <a href="http://ucl-saguenay.blogspot.ca/">Collectif Emma Goldman</a> lancera bientôt, au Salon du livre anarchiste
de Montréal les 25 et 26 mai, un nouvel ouvrage collectif paru aux
Éditions Ruptures intitulé : « Radio X les vendeurs de haine ». Alors
que surgissent de nouveaux groupes dans la métropole et la capitale qui
s’opposent au phénomène populiste de la radio-poubelle, ce bouquin
propose une anthologie commentée (avec de nombreux textes inédits) de la
lutte des militants et militantes contre la radio-poubelle au Saguenay,
ainsi qu’une analyse du discours et du phénomène social des
radios-poubelles.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
Cette campagne contre les radios-poubelles est d’abord née pour mettre
fin à l’acharnement haineux et le dénigrement de certains animateurs de
Radio X contre le mouvement d’opposition citoyenne au maire Jean
Tremblay (ce fameux dossier de la prière au Conseil de ville). Certains
militants et certaines militantes furent directement identifié-e-s et
calomnié-e-s en ondes. Avec des allié-e-s, plusieurs de ceux et
celles-ci s’organisèrent pour assurer collectivement la défense des
personnes touchées. Alors que les recours pour les personnes harcelées
et menacées sont soit inaccessibles (avocats), soit inefficaces (conseil
de presse, CRTC, médias), l’organisation collective a permis de lancer
une riposte anonyme et susciter réactions, paniques et changements ;
ultimement, d’attaquer solidement la prolifération de préjugés et les
propos oppressants tenus à l’antenne d’une station radio en tirant
profit.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
Le petit bouquin, dont une première édition d’une centaine de copies a
déjà été écoulée, sera disponible à la table de l’Union Communiste
Libertaire, dans le salon des exposants, au coût de 5$. <br />
<br />
Merci !<br />
<br />
<b>Collectif Emma Goldman</b><br />
<br />
Quand : 25 et 26 mai<br />
Où : Table de l’Union Communiste Libertaire au salon des exposants, Salon du livre anarchiste de Montréal<br />
Coût : 5$</div>
Prolehttp://www.blogger.com/profile/11489099756194821883noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4314460463911557704.post-50181869085890537862013-05-05T14:01:00.000-04:002013-05-05T14:01:12.096-04:0016 mai au DIRA | Un jeudi soir avec Rosa Luxembourg – livres et filmRepris depuis le blogue de la librairie anarchiste L'Insoumise insoumise.wordpress.com<br />
<br />En savoir plus sur la bibliothèque DIRA bibliothequedira.wordpress.com<br />
<br />
Organisé par le groupe diffuseur LaSociale <br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://insoumise.files.wordpress.com/2013/05/rosal1a2.jpg?w=640&h=827" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="http://insoumise.files.wordpress.com/2013/05/rosal1a2.jpg?w=640&h=827" width="308" /></a></div>
<br />
<div align="center">
<span style="text-decoration: underline;">Le 16 mai 2013 au DIRA</span></div>
<div align="center">
<b>UN JEUDI SOIR AVEC ROSA LUXEMBURG</b></div>
<div align="center">
<span style="text-decoration: underline;">Livres et film</span></div>
<br />
À partir de 18hr30, lancement à Montréal des 2 derniers livres sur et
de Rosa Luxemburg : sa biographie par JP Nettl chez Spartacus et le
Tome 2 des Oeuvres Complètes (À l’école du socialisme) chez
Smolny/Agone. Actualité de Rosa Luxemburg avec présentation et
discussion en prenant appui sur le livre de Daniel Guérin : Rosa L. et
la spontanéité révolutionnaire.<br />
<br />
Projection du film de Margareth Von Trotta : Rosa Luxemburg. Réalisé
en 1986 version originale sous-titrée en anglais (compréhensible même
avec un bilinguisme minimum).<br />
<br />
Une dizaine de titres différents seront disponibles pour cette soirée
organisée par La Sociale qui diffuse depuis des décennies les éditions
Spartacus, pionnières de l’œuvre de Rosa Luxemburg en français.
Camarades et amis-ies sont les bienvenues à cette activité, au DIRA,
2035 St-Laurent.<br />
<br />
<div>
Les livres seront ensuite disponibles à l’Insoumise</div>
<div>
</div>
<div>
La Sociale : <a href="mailto:asociale@colba.net" target="_blank">asociale@colba.net</a></div>
Prolehttp://www.blogger.com/profile/11489099756194821883noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4314460463911557704.post-45782331295616799032013-04-21T18:22:00.001-04:002013-09-08T09:54:02.350-04:00Notre tract :"Le développement durable, un concept non durable"<!--[if gte mso 9]><xml>
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<br />
<div align="center" class="Standard" style="text-align: center;">
<span style="font-size: small;">Aujourd'hui, des militant-e-s du collectif anarchiste LaCommune (UCL-Montréal) ont distribué 600 tracts de ce texte</span></div>
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhFgLfsLcNcngPu4rmimZF0wgzamVMBQ4J2GxUzls02DS7pBQ4BMKNDCC_HV7K5q45GF9tFssBHmYv7wStiiH1qM4YCQLI35snEPrjS90NA0J-X2Ozu_DkRaaBWXK4HswMWIaxo_H6hFYev/s1600/20130421_142637.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhFgLfsLcNcngPu4rmimZF0wgzamVMBQ4J2GxUzls02DS7pBQ4BMKNDCC_HV7K5q45GF9tFssBHmYv7wStiiH1qM4YCQLI35snEPrjS90NA0J-X2Ozu_DkRaaBWXK4HswMWIaxo_H6hFYev/s400/20130421_142637.png" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span class="fbPhotosPhotoCaption" data-ft="{"type":45}" id="fbPhotoSnowliftCaption" tabindex="0"><span class="hasCaption">"Capitalisme durable, destruction permanente<br /> Développement = colonialisme"<br /> <br /> Contingent anti-capitaliste de la marche lors de la journée de la Terre le 21 avril 2013 à Montréal </span></span></td></tr>
</tbody></table>
<br />
<br />
<div align="center" class="Standard" style="text-align: center;">
<br /></div>
<div align="center" class="Standard" style="text-align: center;">
<span style="font-size: 15.0pt;">" Le développement durable, un concept non durable" </span></div>
<div class="Standard">
En théorie le développement durable est le juste milieu entre
l'économie, le social et l'écologie. Ceci est bien en théorie puisque l'économie
prime loin devant les deux autres variables de ce concept. L'économie qui est
sous-entendue est le capitalisme sous sa forme de néo-libéralisme. Celui-ci
fonctionne avec l'obligation d'une croissance infinie, et les «experts»
économistes qui le préconise font tout ce qu'ils peuvent pour faire d'une
récession l'ennemi public numéro un. Et ils ont les moyens médiatiques pour
terroriser un maximum de gens face à cette perspective. Dans l’éventualité de
celle-ci, les programmes sociaux seront réduits à un niveau ridicule et les
minimes efforts environnementaux seront presque réduits à néant, le tout dans
l'objectif de redresser la sacro-sainte économie.</div>
<div class="Standard">
<br />
<a name='more'></a><br /></div>
<div class="Standard">
Peut-on vraiment affirmer qu'une croissance infinie est
durable? La réponse semble évidente que non. Notre société de consommation est
à revoir en profondeur et ce n'est pas quelques avancées technologiques ou bien
des campagnes de relations publiques qui la sauvera d'un désastre écologique.
En effet la planète peut très bien se passer d'un développement durable qui ne
veut tellement rien dire que même les exploitants des sables bitumineux peuvent
se permettre de faire de la publicité promouvant leur contribution au
développement durable. La compagnie Shell répond aux besoins mondiaux en
énergie d'une manière responsable au point de vue environnemental selon son
site web.<a href="http://www.blogger.com/blogger.g?blogID=4314460463911557704#_ftn1" name="_ftnref1" style="mso-footnote-id: ftn1;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Liberation Serif","serif"; font-size: 12.0pt; mso-ansi-language: FR-CA; mso-bidi-font-family: "Lohit Hindi"; mso-bidi-language: HI; mso-fareast-font-family: "DejaVu Sans"; mso-fareast-language: ZH-CN;">[1]</span></span></span></span></a></div>
<div class="Standard">
<br /></div>
<div class="Standard">
Également, la création de nouvelle technologie moins
énergivore ne nous avance pas plus loin dans la solution à la crise
environnemental si l'on demeure dans une mentalité de consommation. En ce
moment, le développement durable nous vante tous les bienfaits de développer
des énergies «propres» qui nous servent au final à quoi? À avoir de plus en
plus de matériel électronique prêt à jeter ou bien à ne pas se sentir mal
d'être seul dans sa toute nouvelle voiture hybride?</div>
<div class="Standard">
<br /></div>
<div class="Standard">
Hydro-Québec est en plein dans cette logique. La société
d'État continue d'augmenter sa force énergétique, par des projets comme les
barrages hydroélectriques qui détruisent la rivière de la Romaine et son
écosystème. Mais même sans faire d'expansion, il serait faux de dire que
l'énergie hydroélectrique produite par la société d'État est durable. Il n'y a
qu'à penser que pour devenir «Maître chez nous», qu'en plus d’inonder de
gigantesque écosystème, le gouvernement a sédentarisé des peuples autochtones
vivant d'un réel mode de vie durable. Les marques de cette sédentarisation est
toujours visible dans ces communautés, notamment chez les cris qui vivaient
d'un mode de vie nomade tout juste avant les mégas projets de Baie-James.</div>
<div class="Standard">
<br /></div>
<div class="Standard">
Il faut changer nos modes de vie certes, cependant il faut le
faire dans une perspective révolutionnaire sinon nos actions seront vaines. Il
faut faire tomber tout système se basant sur la surconsommation, comme le
système capitaliste actuel, et bâtir un monde où la richesse ne sera plus une
accumulation de capital. Ce monde déterminera une richesse bien différente, se
basant entre autre sur la grandeur de sa biodiversité, sur la qualité des
relations entre humains et avec les animaux avec qui nous partageons la même
planète bleue.</div>
<div class="Standard">
<br /></div>
<div class="Standard">
Prendre des actions individuelles sans contester le système
actuel, c'est se résigner<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>à que celle-ci
ait un impact très minime incapable d'inverser la tendance polluante. Que les
grands pollueurs-ses méprisant tout ce qui n'est pas monétaire, tel que les
industries capitalistes, demeurent les réels maîtres de ce mondes. Que certain
style de vie responsable écologiquement soit réservé à une classe riche, tel
que s'alimenter de nourriture biologique.</div>
<div class="Standard">
<br /></div>
<div class="Standard">
Ce jour de la terre 2013 se doit d'être une date charnière
dans notre façon de voir le monde. Il faut cesser de voir la planète comme une
source de matière première qu'il faut absolument exploiter. Changeons en masse
nos modes de vies consommateurs et surtout dénonçons et prenons des actions
contre l'hypocrisie du développement durable qui ne sert qu'à encrer encore
plus le système capitaliste.</div>
<div style="mso-element: footnote-list;">
<br clear="all" />
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1" style="mso-element: footnote;">
<div class="Footnote" style="margin-left: 0cm; text-indent: 0cm;">
<a href="http://www.blogger.com/blogger.g?blogID=4314460463911557704#_ftnref1" name="_ftn1" style="mso-footnote-id: ftn1;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Liberation Serif","serif"; font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR-CA; mso-bidi-font-family: "Lohit Hindi"; mso-bidi-language: HI; mso-fareast-font-family: "DejaVu Sans"; mso-fareast-language: ZH-CN;">[1]</span></span></span></span></a>
http://www.shell.ca/fr/environment-society/sustainable-development-tpkg.html</div>
</div>
</div>
Prolehttp://www.blogger.com/profile/11489099756194821883noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4314460463911557704.post-56533675474660227222013-04-10T21:01:00.001-04:002013-04-10T21:01:38.039-04:00Vidéo | Entrevue CUTV lors du Forum sur la Démocratie Directe du 16 FévrierConcordia University Television - CUTV- était présent lors du Forum sur la Démocratie Directe organisé par nous. <br />
<br />
<i>Samedi le 16 février 2013, environ soixante personnes ont participé au
Forum sur la Démocratie Directe organisé par l'Union Communiste
Libertaire. Les participants ont partagés leur vision de la démocratie
directe en tant que projet social et cadre de gouvernance potentiel.</i><br />
<br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="236" src="http://www.youtube.com/embed/mHpKfslN3g8" width="420"></iframe>Prolehttp://www.blogger.com/profile/11489099756194821883noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-4314460463911557704.post-12988840493422913612013-04-06T16:40:00.001-04:002013-04-06T16:46:02.200-04:00Une usine mexicaine de pneux transformée en coop de travail après 3 ans de grève<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.labornotes.org/sites/dc.lndev.opa.labornotes.org/files/styles/400px_wide/public/main/articles/TRADOC%20women%20pic.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="http://www.labornotes.org/sites/dc.lndev.opa.labornotes.org/files/styles/400px_wide/public/main/articles/TRADOC%20women%20pic.jpg" width="320" /></a></div>
<div class="title" id="page-title">
<br /></div>
<div class="title" id="page-title">
<b>Mexican Workers Win Ownership of Tire Plant with Three-Year Strike</b></div>
<div class="title" id="page-title">
<br /></div>
“If the owners don’t want it, let’s run it ourselves.” When a factory
closes, the idea of turning it into a worker-owned co-operative
sometimes comes up—and usually dies.<br />
<br />
The hurdles to buying a plant, even a failing plant, are huge, and
once in business, the new worker-owners face all the pressures that
helped the company go bankrupt in the first place. Most worker-owned
co-ops are small, such as a taxi collective in Madison or a bakery in
San Francisco.<br />
<br />
But in Mexico a giant-sized worker cooperative has been building
tires since 2005. The factory competes on the world market, employs
1,050 co-owners, and pays the best wages and pensions of any Mexican
tire plant.<br />
<br />
Aware that this unusual victory is virtually unknown in the U.S.,
friends in Guadalajara urged me to come down and see how the TRADOC
cooperative is working.<br />
<br />
Its president—who was union president when the plant was owned by
Continental Tire—spoke in a workshop at the 2010 Labor Notes Conference.
Jesus “Chuy” Torres is one of the more impressive unionists I’ve
met—though he’s no longer officially a unionist. Still, “our class is
the working class,” he told me.<br />
<br />
Far from indulging in a “we’ve got ours” mentality, the TRADOC
workers are intent on maintaining solidarity with workers still cursed
with a boss.<br />
<br />
It’s hard to decide which is more remarkable—how the Continental
workers turned a plant closing into worker ownership through a
determined 1,141-day campaign, or how they’ve managed to survive and
thrive since then.<br />
<br />
In any case, we need to celebrate such victories. I’ll tell the tale in two parts.<br />
<br />
<b>Opening the Factory’s Closed Gates</b><br />
Taking over their plant was not the workers’ idea. Continental Tire
proposed to sell it to them—after the union backed management into a
corner so tight the owners wanted nothing more to do with it.<br />
But to get to that point workers had to wage a three-year strike and
what we in the U.S. call a “comprehensive campaign.” Workers say it was
not just one tactic that won the day, but a combination of relentless
pressures.<br />
<br />
Continental Tire, based in Germany, is the fourth-largest tire
manufacturer in the world. It bought a factory in El Salto, outside
Guadalajara in western Mexico, in 1998, intending to produce mainly for
the U.S. market. When it was first built by the Mexican company Euzkadi
in 1970, this was the most advanced tire-making plant in Latin America.
It was still the most modern in Mexico by the early 2000s.<br />
<br />
But Mexican tire-making plants were dropping like flies at that time:
Goodyear, Uniroyal. NAFTA had caused tire imports from abroad to triple
between 1996 and 2000. At Firestone, the company-dominated union
accepted a 25 percent pay cut, multi-tasking, and a seven-day week to
try to prevent a closure.<br />
<br />
<a href="http://www.labornotes.org/2013/04/mexican-workers-win-ownership-tire-plant-three-year-strike">Read the complete article </a><br />
<div class="title" id="page-title">
<br /></div>
Prolehttp://www.blogger.com/profile/11489099756194821883noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4314460463911557704.post-68899259825551513922013-03-29T15:57:00.000-04:002013-03-29T15:57:12.560-04:00Sexisme à gauche, agression sexuelle et scission féministe au Socialist Workers Party d'Angleterre<div style="text-align: right;">
tiré d'<a href="http://www.avanti4.be/debats-theorie/article/le-socialist">avanti4.be</a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.avanti4.be/local/cache-vignettes/L280xH210/arton751-45559.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://www.avanti4.be/local/cache-vignettes/L280xH210/arton751-45559.jpg" /></a></div>
<br />
<strong>Le <a class="spip_out" href="http://www.swp.org.uk/" rel="external">Socialist Workers Party</a>(SWP),
la principale organisation de la gauche [trotskyste] britannique,
connaît actuellement une crise profonde, qui s’est traduite au cours des
quatre derniers mois par une éruption de critiques contre la direction
de l’organisation, la formation de deux tendances d’opposition et la
tenue d’un Congrès extraordinaire le 10 mars dernier. </strong><br />
<br />
<strong>Celui-ci a été
immédiatement suivi par le départ groupé de plus d’une centaine de
militants qui ont formé un nouveau "réseau" provisoirement dénommé <a class="spip_out" href="http://internationalsocialismuk.blogspot.be/" rel="external">International Socialism Network</a>. Et la crise est loin d’être terminée...</strong><br />
<br />
L’élément déclencheur de cette crise a été la manière scandaleuse par
laquelle la direction du SWP a tenté de "régler" une accusation de viol
portée par une jeune membre contre un membre de la direction, en
enterrant cette accusation via une enquête confiée à une Commission
interne.<br />
<br />
Le débat qui secoue aujourd’hui le SWP a une signification qui va
bien au-delà de cette organisation et c’est pourquoi nos trouvons utile
d’en parler ici. Il pose d’abord la question du rapport réel au sexisme
et à l’oppression des femmes dans des organisations de gauche qui
pourtant se réclament de la lutte pour la libération des femmes. Et il
débouche sur une série de critiques et de remises en question du mode de
fonctionnement des petits "partis" de la gauche radicale, marqués
notamment par l’absence d’une vraie culture de débat démocratique
interne et par la domination de versions autoritaires et bureaucratiques
du fameux "centralisme démocratique".<br />
<br />
<h3 class="spip">
Quelques faits pour comprendre ce qui se passe au SWP</h3>
Tout commence il y a deux ans quand une jeune militante de
l’organisation (19 ans à ce moment) confie à des amis qu’au terme d’une
relation de deux ans, elle a été victime de viol par son ex-compagnon.
Celui-ci est Martin Smith (trente ans de plus qu’elle) qui est membre du
Comité Central du SWP, l’instance forte d’une dizaine de personnes
(essentiellement des permanents) qui dirige (d’une main de fer)
l’organisation. Comme la jeune fille ne souhaite pas porter plainte à la
police, l’affaire est portée par le Comité Central devant la Commission
des Conflits.<br />
<br />
Cette instance, formellement indépendante de la direction, comprend
néanmoins deux membres actuels et trois anciens membres du Comité
Central. Et tous les membres de la Commission connaissent évidemment
Martin Smith, une des personnalités d’avant-plan du parti. La Commission
mène une enquête, qui s’avère sérieusement biaisée. Ainsi, Martin
Smith peut prendre connaissance du texte de la déposition de son
accusatrice mais celle-ci ne pourra avoir accès à sa réponse. Elle, et
ses ami-e-s qui la soutiennent, seront aussi questionné-e-s sur ses
précédentes relations, ses habitudes en matière de boisson,... Au terme
de ses investigations, la commission a déclaré que les faits "ne sont
pas prouvés". Pour le Comité Central, l’affaire est donc réglée et
prestement enterrée.<br />
<br />
Au Congrès annuel suivant du SWP (début janvier 2012), l’affaire
n’est évoquée que de manière très voilée et codée, sans aucune allusion à
la plainte pour viol. Martin Smith n’est pas reproposé pour le nouveau
Comité Central mais il conserve des postes de direction et surtout de
représentation publique du SWP, sous les applaudissements des délégués
dont l’écrasante majorité ne sont au courant de rien de ce qui s’est
passé au cours de ces derniers mois.<br />
<br />
Mais les ami-e-s de la jeune militante ne baissent pas les bras. Les
faits sont évoqués (de manière prudente et sans que le nom de Martin
Smith soit cité) dans les bulletins internes qui préparent la tenue du
congrès de janvier 2013. Inquiète, la direction tente de dresser des
contre-feux. Quatre membres du SWP qui se sont solidarisés avec elle
sont exclus (par e-mail et sans aucune possibilité de recours !) pour
"factionnalisme secret". La fronde et la colère contre le traitement de
la plainte pour viol mais aussi contre les limitations à l’expression
des points de vue et les entraves au débat démocratique se développent
rapidement, surtout au sein de l’organisation étudiante du SWP.<br />
<br />
Au Congrès, le débat sur l’affaire est houleux, une grande partie des
délégués découvrant l’ampleur du problème. Fait inouï dans l’histoire
du SWP, le rapport de la Commission des Conflits n’est validé qu’à une
très faible majorité. Néanmoins, le Comité Central considère que
l’affaire est réglée. Mais contrairement aux attentes et aux normes du
SWP (les tendances ne peuvent se constituer que dans les trois mois
précédant un congrès et doivent impérativement se dissoudre au lendemain
de celui-ci), la tension ne retombe pas. Une série de membres
démissionnent, une retranscription de la partie des débats du Congrès
concernant l’affaire est postée sur internet, la question devient
publique et commence à être discutée dans la gauche et dans la
presse...<br />
<br />
[Le site avanti4.be reviendra] plus en détails sur la crise du SWP dans les prochains
jours à travers divers textes de critique et de réflexion. Pour ouvrir
cette série, nous publions ci-dessous deux textes, parus en janvier dans
la foulée du Congrès annuel, qui sont centrés sur l’aspect féministe
de cette crise, même s’ils ont une portée plus large. Le premier est la
lettre de démission de Tom Walker, qui était journaliste au Socialist
Worker, l’hebdomadaire du SWP. Le deuxième est un article publié par
Laurie Penny, une journaliste et bloggueuse féministe et progressiste. <br />
<br />
Les deux textes que nous publions ci-dessous sont publiés à ce moment.<br />
<br />
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;">
<h3>
<a href="http://sexismesagauche.blogspot.ca/2013/03/lettre-de-demission-de-tom-walker-suite.html"><span style="font-weight: normal;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Pourquoi je démissionne du SWP par</span> Tom Walker</span></a></h3>
</div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"></span><i><i>«</i> … Cela pose clairement un point d’interrogation sur la politique
sexuelle de nombreux hommes qui occupent des positions de pouvoir à
gauche. Je crois que la racine de ceci est que, grâce à leur réputation,
ou à cause du manque de démocratie interne, ou à cause des deux à la
fois, ce sont souvent des positions qui sont inattaquables. Ce n’est pas
sans raison que les récentes accusations d’abus sexuels dans le "monde
extérieur" ont mis en évidence la ‘culture de l’impunité’. (le journal)
Socialist Worker a mis en évidence la façon dont les institutions se
ferment en huis clos pour protéger les personnes qui ont du pouvoir en
leur sein. Ce qui n’est pas reconnu, c’est que le SWP est lui-même une
institution en ce sens, avec un instinct de protection et de survie.
Comme je l’ai déjà mentionné, la croyance du parti dans sa propre
importance dans l’histoire mondiale l’amène à légitimer ses tentatives
pour couvrir les faits, ce qui amène ceux qui exercent des violences à
se sentir protégés. »</i><br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<i><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgGnLXabJuxvMb_klGecTIgLk2XbWkHKjvGC1Hc-rUb6UYhjzqJ6brjnsORSvloH_OWGIYQaT1-gbHKSgpStKx1XFjvvC70zht9TqjvWRK0fYECxk5J_prmpcCzgW9Podl_ZigoR6AVkJHP/s1600/tumblr_mekndlIxtN1r09qs1o1_1280.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgGnLXabJuxvMb_klGecTIgLk2XbWkHKjvGC1Hc-rUb6UYhjzqJ6brjnsORSvloH_OWGIYQaT1-gbHKSgpStKx1XFjvvC70zht9TqjvWRK0fYECxk5J_prmpcCzgW9Podl_ZigoR6AVkJHP/s320/tumblr_mekndlIxtN1r09qs1o1_1280.png" width="247" /></a> </i></div>
<h3 class="post-title entry-title" itemprop="name">
<a href="http://sexismesagauche.blogspot.ca/2013/03/comment-gerer-une-situation-de.html">Comment gérer une situation de violences sexuelles à gauche ? Point de vue féministe sur SWP par <strong>Laurie Penny</strong></a></h3>
<i>« ... Dire que la gauche a un problème dans sa façon de traiter les
violences sexuelles ne signifie pas que ce n’est pas le cas de tous les
autres. Il y a, cependant, un refus obstiné, qui est propre à la gauche
et aux progressistes de manière plus générale, de reconnaître et de
traiter la culture du viol.</i><br />
<i>
</i><i>Cela a précisément à voir avec l’idée que, parce qu’on est
progressiste, parce qu’on lutte pour la justice sociale et l’égalité,
parce qu’on est "du bon côté", on est en quelque sorte exempts d’être
tenu pour personnellement responsable quand il s’agit de problèmes de
race, de relation entre hommes et femmes ou de violence sexuelle.<strong> </strong></i><br />
<i><strong><br /></strong></i>
<div class="post-title entry-title" itemprop="name">
<i>[...] <strong></strong></i></div>
<div class="post-title entry-title" itemprop="name">
<i><strong><br /></strong></i></div>
<i> L’égalité n’est pas une option, une question secondaire qu’on traitera
une fois que la révolution aura eu lieu. Il ne peut y avoir de
démocratie réelle, ni de lutte de classe qui vaille la peine, sans
respect des droits des femmes. Plus vite la gauche acceptera cela et
commencera à travailler pour démanteler tous les préjugés qui
constituent notre histoire collective, plus vite nous pourrons
travailler à nos tâches.</i> <i>»</i><br />
Prolehttp://www.blogger.com/profile/11489099756194821883noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4314460463911557704.post-45361296497935648162013-03-29T10:48:00.000-04:002013-03-29T10:48:08.820-04:00 Documentaire | Le Retour du fascisme en EuropeAvec la diffusion du<a href="http://www.radio-canada.ca/emissions/telejournal/2011-2012/Reportage.asp?idDoc=196377"> reportage de l'Émission Enquête de Radio-Canada</a> sur l'extrême-droite en Hongrie, il est pertinent de partager ici ce documentaire sur le fascisme européen.<br />
<br />
On y voit entre autre<br />
- les milices ultra-nationalistes hongroises intimider des Roms lors de patrouilles armées,<br />
<br />
- des témoignages de résidents vivant dans la peur au sein d'un village investi par des néo-nazis en Allemagne,<br />
<br />
- le leader de l'English Defence League expliquer la naissance de cette organisation qui mobilise des groupes de hooligans violents qui en ont après les musulmans vivant en Angleterre<br />
<br />
- ainsi que des images du leader du Bloc Identitaire français expliquant la nature de leurs actions médiatiques<br />
<br />
- et Serge Ayoub du groupe fasciste Troisième Voie dont il <a href="https://www.facebook.com/pages/Troisi%C3%A8me-voie-section-Qu%C3%A9bec/325377740831416">existe - malheureusement - une branche à Montréal.</a><br />
<br />
Cette liste n'est malheureusement pas exhaustive. Bien des groupes n'y sont pas exposés, tel qu'Aube Dorée en Grèce et les groupes racistes violents en Russie. Cela dit la réalisatrice du film Debtocracy et Catastroïka, <span class="st"> Aris Hatzistefanou,</span> serait en train d’amasser des fonds pour un troisième documentaire, cette fois sur le fascisme. De plus, on ne saurait réduire le phénomène de l'extrême-droite à l’Europe.<br />
<br />
Au Québec nous avons - malheureusement des cellules extrémistes que le <a href="https://www.facebook.com/fachowatch">site FachoWatc</a>h réussi bien à dévoiler au grand publique. Même situation dans le Canada anglais, grâce au site <a href="http://anti-racistcanada.blogspot.ca/">Anti-Racist Action Canada</a>, les groupes haineux sont dénoncés.<br />
<br />
Il n'y a pas qu'à l'époque de l'anti-sémite et admirateur d'Hitler Henry Ford et des chemises argentées que le fascisme était présent aux États-Unis. Un regard rapide sur la "<a href="http://www.splcenter.org/get-informed/hate-map">Carte de la haine</a>" compilé par le <i>Southern Poverty Law Center</i> montre bien l'étendu de la peste brune chez nos voisins du sud.<br />
<br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="225" src="http://www.youtube.com/embed/1cvKo05sqJc" width="400"></iframe>Prolehttp://www.blogger.com/profile/11489099756194821883noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4314460463911557704.post-50698897392417791052013-03-24T07:50:00.000-04:002013-03-24T07:50:14.760-04:00Espagne | Des ouvriers agricoles occupent une ferme de 400 hectares menacée par la spéculation<b><a href="http://www.sonsenluttes.net/spip.php?article589">Entrevue audio</a></b><b><b> en français </b>par Radiocanut.org. En trois partie tiré de <a href="http://www.sonsenluttes.net/spip.php?article589">sonsenlutte.net</a></b><br />
<b> </b><br />
<b>Entrevue 1 </b>: A l’occasion des rencontres de
CROAR (Colectivos Rurales de Okupacion y Agitacion en Red) à Somonte en
Andalousie en décembre 2012, entretiens autour d’expériences rurales
d’organisation collective en Andalousie et Catalogne. <br /><b>Entrevue 2 :</b> La RAM, Red de Apoyo Mutual, réseau d’appui mutuel autour de lieux
collectifs dans la région de Cordoue, avec trois personnes qui y
participent<br />
<b>Entrevue 3 :</b> Can Piella, lieu occupé en Catalogne, avec Eric qui vit sur place : <br />
<br />
<br />
<a data-mce-href="http://www.bastamag.net/article2955.html" href="http://www.bastamag.net/article2955.html">article tiré de Bastamag.net</a><br />
<strong>Au
sud de l’Espagne, des ouvriers agricoles occupent une ferme de 400
hectares, menacée par la spéculation. Ils contestent une répartition
féodale des terres, réservées aux grands propriétaires. Et développent
une agriculture biologique et paysanne, qui nourrira bientôt des
milliers de personnes. Reportage en Andalousie, dans la ferme de
Somonte, devenu le symbole d’une lutte populaire contre les inégalités
et pour la souveraineté alimentaire. « Land and freedom », version 2013.</strong><br />
<br />
<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><img alt="" class="alignnone" data-mce-src="http://www.bastamag.net/local/cache-vignettes/L500xH375/arton2955-8eefc.jpg" height="300" src="http://www.bastamag.net/local/cache-vignettes/L500xH375/arton2955-8eefc.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;" width="400" /></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Andalous n'émigrez pas, combattez! La terre est à vous, reprenez-la!</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<div>
<br />
<i>« Quand nous sommes arrivés à Somonte pour occuper les terres, c’était un matin très tôt, au lever du soleil,</i> se souvient Javier Ballestero, ouvrier agricole andalou. <i>J’ai été surpris par le silence. Il n’y avait pas d’oiseaux sur ces terres ! Pas de vie ! Rien ! »</i>
C’était il y a presque un an, le 4 mars 2012. Cinq cents journaliers
agricoles, des habitants des villages voisins et des citoyens solidaires
venus de toute la région ont commencé à occuper la « finca » (ferme en
espagnol) de Somonte. Le lendemain, la propriété, qui appartient au
gouvernement autonome régional, devait être vendue aux enchères, très
certainement à l’un des puissants propriétaires terriens de la zone, qui
l’aurait achetée à un prix avantageux.<br />
<br />
Le SOC-SAT [<a data-mce-href="http://www.bastamag.net/article2955.html#nb1" href="http://www.bastamag.net/article2955.html#nb1" id="nh1" rel="footnote" title="Le SOC-SAT est l’ancien Syndicat des ouvriers agricoles (SOC). En 2007, il a (...)">1</a>],
syndicat d’ouvriers agricoles qui a organisé l’occupation, est habitué
aux luttes foncières. C’est lui qui a mené tous les combats historiques
des journaliers andalous depuis les années 70. Mais les occupations de
terre ne datent pas d’aujourd’hui. En 1936, elles s’étaient multipliées.
Javier évoque la répression féroce qui s’en suivit lors de la victoire
des franquistes. Un puissant propriétaire terrien fit exécuter 350
journaliers à Palma del Rio, le village voisin de Somonte. La plupart
des terres qui jouxtent la « finca » appartiennent aux descendants de
cet homme.<br />
<br />
<strong>« La terre est à vous. Reprenez-la ! »</strong><br />
En
ce matin hivernal, une trentaine de personnes se pressent autour d’un
brasero, installé devant la petite cuisine de la « finca ». Deux hommes
réparent un vieux tracteur Fiat sur lequel est fiché un drapeau andalou
portant le sigle SOC-SAT. Quand le tracteur finit par démarrer, des
responsables du lieu répartissent les tâches entre les occupants et les
visiteurs solidaires, selon les décisions prises la veille au soir en
assemblée générale. Un groupe ira désherber le champ d’oignons dont les
plants viennent d’être mis en terre. Un autre ramassera les piments, les
<i>Piquillo</i>, la variété locale, rouge sang, qui seront ensuite mis à
sécher en grappes. Le troisième groupe préparera le repas collectif de
la mi-journée.<br />
<br />
Une dizaine de militants portugais d’extrême
gauche, en visite, et quelques militants français et espagnols, de
passage ou séjournant à Somonte, se dirigent vers le hangar où est
entreposé le matériel agricole. Peint sur le bâtiment, un slogan
rappelle les enjeux de l’occupation : <i>« Andalous, n’émigrez pas. Combattez ! La terre est à vous. Reprenez là ! » </i> Au passage, les travailleurs matinaux croisent une patrouille de la <i>Guardia civil</i>,
qui vient relever, comme tous les jours, les numéros des plaques
d’immatriculation des voitures stationnées sur le parking de la ferme. A
voix basse, les moqueries fusent. Les <i>guardias</i> demeurent indifférents. Ils ne descendent jamais de leur véhicule. Ils notent et repartent.<br />
<br />
<strong>Développer une agriculture biologique paysanne</strong><br />
Près
du hangar, sous les regards complices de Malcolm-X, Zapata et Geronimo,
immortalisés par un artiste sur un mur, Javier et son collègue Pepe
distribuent sarcles et bêches, puis accompagnent les militants jusqu’au
champ d’oignons. Les allées sont interminables. Briefés par les deux
hommes, les militants se courbent et s’accroupissent. Les herbes
résistent, déchirent les doigts. Une main arrache par inadvertance un
plant d’oignon. Un pied en écrase un autre. Difficile de s’improviser
paysan. Ceux qui ont l’habitude avancent en ligne. Les autres tentent de
s’appliquer, s’assoient, redressent leur dos... Les conversations vont
bon train. Les chants révolutionnaires s’élèvent, repris en chœur.<br />
<br />
<br />
<img alt="" data-mce-src="http://www.bastamag.net/local/cache-vignettes/L500xH375/P-Baque_-_Somonte_8-827d7.jpg" height="300" src="http://www.bastamag.net/local/cache-vignettes/L500xH375/P-Baque_-_Somonte_8-827d7.jpg" width="400" /><br />
<br />
Peu
à peu, la brume se lève. Apparait en contre-bas la plaine du fleuve
Guadalquivir, qui s’étend à perte de vue dans cette partie de la
province de Cordoue. Une terre rase, ondulante, sans un arbre, sans une
haie. Cette même terre épuisée, sur laquelle poussera en été, sous la
chaleur ardente, blés ou tournesols. Les journaliers qui occupent les
quatre cents hectares de Somonte ont décidé d’abandonner ces pratiques
agricoles intensives. <i>« Depuis que nous sommes ici, les oiseaux sont revenus et la vie aussi,</i> confie Javier. <i>L’homme
appartient à la terre. Nous devons la respecter et veiller sur elle.
C’est pour cela que nous allons faire ici de l’agriculture biologique
paysanne. »</i> Pour développer une agriculture en rupture avec le
modèle dominant, les journaliers andalous font appel à leur sensibilité
et à leur mémoire, ravivée par leurs parents ou leurs grands-parents.<br />
<br />
<strong>Contre une répartition « féodale » des terres</strong><br />
Comme
la plupart des 25 occupants permanents de la finca, Lola Alvarez se
définit comme « journalière agricole, depuis toujours », et fière de
l’être. Elle rappelle que les premiers pieds de tomates plantés dans le
jardin de Somonte proviennent de semences très anciennes apportées par
son père de 84 ans. <i>« Dès que nous avons occupé Somonte, beaucoup de
personnes âgées sont venues nous apporter des semences de piments,
d’oignons, de laitues... Toutes les semences traditionnelles qu’elles
avaient héritées de leurs parents et qu’elle avaient conservées et
protégées précieusement année après année. »</i> Les occupants ont aussi
reçu des graines du réseau andalou Semences et de la coopérative
française Longo Maï. Somonte sera libre de semences transgéniques et de
pesticides. <i>« Nous sommes fatigués de voir ceux qui spéculent avec la
terre spéculer aussi avec les produits chimiques, avec les semences et
avec l’eau. Il va être difficile de mettre les 400 hectares en
agriculture biologique mais nous allons le faire »</i>, explique simplement Lola.<br />
<br />
Les
occupants ont aussi décidé d’en finir avec l’injuste et scandaleuse
répartition féodale des terres en Espagne qui fait que la duchesse
d’Alba possède encore 30 000 hectares de terres et le duc del Infantado,
17 000. Plus de 60 % des terres les plus riches du pays sont entre les
mains d’une poignée de puissantes familles, qui spéculent avec elles et
perçoivent la majorité des aides agricoles [<a data-mce-href="http://www.bastamag.net/article2955.html#nb2" href="http://www.bastamag.net/article2955.html#nb2" id="nh2" rel="footnote" title="Voir « Andalousie : la terre contre la crise », Jean Duflot, Archipel, (...)">2</a>]. <i>« La terre n’appartient à personne. Elle n’est pas une marchandise,</i> s’insurge Lola. <i>Elle
doit être entre les mains de celles et de ceux qui la travaillent. Nous
l’occupons pour nourrir nos familles et vivre dignement. »</i><br />
<img alt="" data-mce-src="http://www.bastamag.net/local/cache-vignettes/L500xH375/P-Baque_-_Somonte_3-a4115.jpg" height="300" src="http://www.bastamag.net/local/cache-vignettes/L500xH375/P-Baque_-_Somonte_3-a4115.jpg" width="400" /><br />
<br />
Javier Ballestero, né dans une famille paysanne anarchiste, se réclame encore de cette tradition. <i>« Les
moyens de production doivent être au service du peuple. Pour cultiver
sainement, nous n’avons pas besoin d’un patron qui nous exploite et nous
vole. Nous voulons décider nous-mêmes de notre avenir. »</i> Dans les
années 80, pour initier une réforme agraire, le gouvernement autonome
andalou (dirigé par le Parti socialiste ouvrier espagnol, PSOE) avait
acheté plusieurs dizaines de milliers d’hectares aux grands
propriétaires terriens. Il les avait grassement payés, pour qu’il n’y
ait pas trop de mécontents. Mais n’avait pas redistribué les terres.
L’objectif étant surtout de désamorcer un vaste mouvement d’occupations
de terres organisé par le SOC qui réclamait alors des expropriations
sans indemnisation.<br />
<br />
<strong>Droit d’usage</strong><br />
Une
partie de ces terres sont alors louées à des coopératives de petits
paysans. Mais la grande majorité d’entre elles demeurent sous la
responsabilité de l’Institut andalou de la Réforme agraire (IARA), et
sont consacrées soit à des cultures intensives, soit à de vagues projets
destinés à la recherche, pourvoyeurs d’importantes subventions
européennes. Quelques hectares de la finca Somonte servaient ainsi de
champs d’expérimentation à des cultures destinées à la production
d’agro-carburants. Aujourd’hui, les socialistes dirigent toujours le
gouvernement autonome. Comme les caisses sont vides, 22 000 hectares de
terres appartenant à l’IARA ont été mis en vente aux enchères en 2011.
Plus de la moitié ont été vendus.<br />
<br />
<i>« Le SOC a mené des
occupations très dures dans les années 80. Elles ont notamment abouti à
la création de la coopérative El Humoso, dans le village de Marinaleda,
sur 1 200 hectares expropriés à la duchesse d’Alba »</i>, commente Lola Alvarez. <i>« Depuis
des années, nous ne menions plus que des occupations symboliques pour
tenter d’infléchir la politique du gouvernement. Mais quand nous avons
vu que les terres gérées par le gouvernement andalou allaient revenir
entre les mains des spéculateurs, nous avons décidé de reprendre les
occupations effectives. »</i> Depuis l’occupation, la vente des terres a
été suspendue. Mais les occupants ne souhaitent pas devenir
propriétaires de Somonte. Il réclament un simple droit d’usage.
Rappelant que depuis 20 ans, ces 400 hectares n’ont nourri personne.<br />
<br />
<strong>Somonte, symbole d’une lutte populaire</strong><br />
L’Andalousie
connaît actuellement un taux de chômage record de 34 % pouvant aller
jusqu’à 63 % chez les jeunes de moins de 25 ans [<a data-mce-href="http://www.bastamag.net/article2955.html#nb3" href="http://www.bastamag.net/article2955.html#nb3" id="nh3" rel="footnote" title="Voir « Un Robin des bois en Andalousie », Sandrine Morel, Le Monde, le 29 (...)">3</a>].
De nombreux Andalous, partis travailler comme ouvriers du bâtiment dans
d’autres régions d’Espagne, reviennent aujourd’hui chez eux et
proposent leur force de travail sur un marché agricole andalou déjà
saturé et en crise. Avec la mécanisation à outrance et les mauvaises
récoltes des oranges et des olives, il est désormais impossible aux 400
000 ouvriers agricoles de la région de réunir les 35 journées de travail
annuelles nécessaires pour bénéficier d’une allocation mensuelle de 400
euros.<br />
<br />
Fin 2012, le parlement andalou a demandé que le nombre de
journées de travail exigé soit diminué. En vain. Cette crise sociale
n’alarme pas les grands propriétaires terriens qui profitent de la
situation pour mettre en concurrence les journaliers andalous avec la
main d’œuvre immigrée, bien moins payée. Le SOC-SAT réunit des ouvriers
agricoles de tous les horizons et organise régulièrement des grèves pour
défendre leurs droits. Il dénonce aussi les injustices sociales, en
organisant dans des supermarchés des opérations de récupération de
produits alimentaires de base, distribués ensuite à des cantines de
quartiers pauvres.<br />
<br />
<img alt="" data-mce-src="http://www.bastamag.net/local/cache-vignettes/L500xH375/P-Baque_-_Somonte_15-6c34a.jpg" height="300" src="http://www.bastamag.net/local/cache-vignettes/L500xH375/P-Baque_-_Somonte_15-6c34a.jpg" width="400" /><br />
<br />
Durant
l’été 2012, des marches ouvrières ont parcouru toutes les provinces
andalouses pour dénoncer les mesures d’austérité. Une grande ferme
appartenant à l’armée, laissée à l’abandon, a été brièvement occupée. Ce
contexte social et politique tendu, et toutes ces luttes, font
aujourd’hui de Somonte un symbole très populaire de la capacité des
ouvriers à prendre en main leur destin. L’alimentation est au cœur des
luttes.<br />
<br />
<strong>Nourrir des milliers de familles de la région</strong><br />
Peu
à peu, avec le soutien des anciens, d’ingénieurs agronomes,
d’organisations locales et de réseaux de solidarité internationaux, le
projet agricole de Somonte prend corps. Trois hectares de légumes ont
déjà été mis en culture pour l’autoconsommation, la vente sur les
marchés locaux ou dans une coopérative de consommateurs de Cordoue.
Plusieurs dizaines d’hectares vont être consacrés à des cultures
maraîchères. Quarante hectares seront réservés à de grandes cultures en
rotation avec notamment du blé biologique. Les occupants de Somonte
envisagent de planter près de 1 500 arbres de variétés locales, de
développer des vergers d’abricotiers, de cerisiers, d’amandiers, de
créer une oliveraie, d’entretenir des haies.<br />
<br />
En décembre 2012,
près de 700 arbres sont plantés le long du domaine. Une eau saine sera
récupérée grâce à des retenues, des puits et à une protection des petits
cours d’eau existants. Les occupants veulent réunir rapidement un
troupeau d’au moins 300 brebis. Une grande partie de la production
agricole de la finca sera transformée sur place dans des ateliers. Le
projet agro-écologique et social de Somonte, organisé sous forme de
coopérative de travailleurs, pourra donner du travail à plusieurs
centaines de personnes et permettre à des milliers de familles de la
région de se nourrir.<br />
<br />
<strong>Occuper les terres, les logements et les banques</strong><br />
La
situation de Somonte est aujourd’hui suspendue à la situation politique
en Andalousie. Le nouveau parlement autonome élu début 2012 est
majoritairement à gauche. Cela n’a pas empêché le Parti socialiste de
faire expulser les occupants de Somonte, le 26 avril 2012, le jour même
où il signait un accord avec la Gauche Unie. Le 27 avril au matin, la
finca était de nouveau occupée. Aucune menace d’expulsion n’a été
formulée depuis, mais les négociations sont au point mort.<br />
<br />
<i>« S’ils nous expulsent 20 fois, nous occuperons 21 fois ! »</i>, ironise Lola. <i>« Nous
n’avons pas le choix. Le gouvernement ne sait pas comment réagir. Et
nous, pendant ce temps, nous montrons qu’une autre voie est possible.
Nous disons qu’il faut occuper les terres pour avoir un travail et pour
vivre. Mais il faut aussi occuper les logements pour donner un toit aux
familles. Et il faut occuper les banques pour dénoncer les aides
financières que nos gouvernements leur apportent tout en faisant payer
les plus pauvres. Il faut occuper ! Voilà la solution. »</i><br />
<br />
Texte et photos : <strong>Philippe Baqué</strong><br />
<img alt="" data-mce-src="http://www.bastamag.net/local/cache-vignettes/L500xH375/P-Baque_-_Somonte_11-38107.jpg" height="300" src="http://www.bastamag.net/local/cache-vignettes/L500xH375/P-Baque_-_Somonte_11-38107.jpg" width="400" /></div>
<div>
<h4>
Notes</h4>
[<a data-mce-href="http://www.bastamag.net/article2955.html#nh1" href="http://www.bastamag.net/article2955.html#nh1" id="nb1" rev="footnote" title="Notes 1">1</a>]
Le SOC-SAT est l’ancien Syndicat des ouvriers agricoles (SOC). En 2007,
il a été rebaptisé, syndicat des travailleurs andalous (SAT).<br />
[<a data-mce-href="http://www.bastamag.net/article2955.html#nh2" href="http://www.bastamag.net/article2955.html#nh2" id="nb2" rev="footnote" title="Notes 2">2</a>] Voir <i>« Andalousie : la terre contre la crise »</i>, Jean Duflot, Archipel, journal du Forum civique européen de juin 2012.<br />
[<a data-mce-href="http://www.bastamag.net/article2955.html#nh3" href="http://www.bastamag.net/article2955.html#nh3" id="nb3" rev="footnote" title="Notes 3">3</a>] Voir « Un Robin des bois en Andalousie », Sandrine Morel, <i><a data-mce-href="http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/08/29/un-robin-des-bois-en-andalousie_1752766_3232.html" href="http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/08/29/un-robin-des-bois-en-andalousie_1752766_3232.html" rel="external">Le Monde</a></i>, le 29 août 2012.</div>
Prolehttp://www.blogger.com/profile/11489099756194821883noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4314460463911557704.post-79836858857982413752013-03-21T15:53:00.001-04:002013-03-21T15:53:36.506-04:00Action Directe | Victor Griffuelhes et l’action syndicalistetiré de <a href="http://www.critique-sociale.info/736/victor-griffuelhes-et-laction-syndicaliste/">Critique-Sociale.info</a><br />
<br />
<b>Victor Griffuelhes (1874-1922) est une figure majeure du syndicalisme du début du XXe siècle. Ouvrier cordonnier, d’abord militant socialiste, il se consacra ensuite à l’action syndicale. Elu secrétaire de la CGT naissante, il contribua à la développer sur une orientation syndicaliste- révolutionnaire. </b><br />
<br />
<b>Il fut l’un des rédacteurs de la Charte d’Amiens, adoptée par la CGT en 1906 – et encore considérée aujourd’hui comme une référence par beaucoup de militants.
Nous publions ci-dessous des extraits de sa brochure « L’Action syndicaliste », publiée en 1908. Le texte complet est en ligne sur le site <a href="http://pelloutier.net/dossiers/dossiers.php?id_dossier=132">pelloutier.net</a> . </b><br />
<br />
<div align="JUSTIFY">
<span style="color: black;">« </span><span style="color: black;"><i>Action directe</i></span><span style="color: black;">
veut dire action des ouvriers eux-mêmes, c’est-à-dire action
directement exercée par les intéressés. C’est le travailleur qui
accomplit lui-même son effort ; il l’exerce personnellement sur les
puissances qui le dominent, pour obtenir d’elles les avantages réclamés.
Par l’</span><span style="color: black;"><i>action directe,</i></span><span style="color: black;">
l’ouvrier crée lui-même sa lutte ; c’est lui qui la conduit, décidé à
ne pas s’en rapporter à d’autres qu’à lui-même du soin de le libérer.</span></div>
<div align="JUSTIFY">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY">
<span style="color: black;">Et comme les définitions théoriques ne suffisent pas pour montrer ce que nous entendons par </span><span style="color: black;"><i>action directe,</i></span><span style="color: black;">
il faut citer en exemple l’agitation faite en France pour la libération
du capitaine Dreyfus. Si on eût attendu du seul effet de la légalité
cette libération, il est certain qu’elle ne serait pas un fait accompli.
C’est grâce à une agitation, par une campagne de presse, par meetings,
réunions, manifestations, démonstrations dans la rue qui furent, en
quelques circonstances, des massacres, que l’opinion publique fut saisie
et que fut préparée une disposition d’esprit favorable à la cause du
forçat. C’est la foule soulevée qui fit pression sur les pouvoirs
constitués, et la lourde machine judiciaire, mise en mouvement, rendit à
la liberté le capitaine. […] </span></div>
<div align="JUSTIFY">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY">
<span style="color: black;">L’action ouvrière pour
nous n’est donc qu’une manifestation continue de nos efforts. Nous
disons que la lutte doit être de tous les jours et que son exercice
appartient aux intéressés. Il y a, par conséquent, à nos yeux, une
pratique journalière, qui va chaque jour grandissant, jusqu’au moment
où, parvenue à un degré de puissance supérieur, elle se transformera en
une conflagration que nous dénommons grève générale, et qui sera la
révolution sociale. […] </span></div>
<div align="JUSTIFY">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY">
<span style="color: black;">Si la vie ouvrière
s’exerce et s’alimente à l’atelier et à l’usine, le mouvement syndical
en est l’expression. Les préoccupations intimes du travailleur,
provoquées par les conditions de travail qui lui sont faites chez le
patron et dont il constate les durs effets dans son foyer, trouvent leur
tribune et leur écho dans le syndicat. </span></div>
<div align="JUSTIFY">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY">
<span style="color: black;">Et malgré les défauts de
ces groupements – défauts qu’en grande partie l’on pourrait attribuer à
la fausse éducation sociale donnée à l’ouvrier – ils sont bien
l’émanation, je dirai la physionomie de la vie ouvrière, dont
l’organisation politique peut s’inspirer, sans la pouvoir représenter.</span></div>
<div align="JUSTIFY">
<a href="http://www.critique-sociale.info/736/victor-griffuelhes-et-laction-syndicaliste/griffuelhes_victor/" rel="attachment wp-att-729"><img alt="" class="aligncenter size-medium wp-image-729" height="400" src="http://www.critique-sociale.info/files/2013/03/Griffuelhes_Victor-300x400.jpg" width="300" /></a></div>
<div align="JUSTIFY">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY">
<span style="color: black;">Aujourd’hui, nul ne
songe et nul n’oserait contester la nécessité du mouvement syndical,
mais on voudrait limiter son effort en le subordonnant à des forces
extérieures, alors qu’on devrait reconnaître qu’à un mouvement qui va
croissant, il faut des moyens d’action tirés des formes mêmes du
groupement qui le produit.</span></div>
<div align="JUSTIFY">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY">
<span style="color: black;">Il est aisé de se rendre
compte que la grève générale surgit des formes du groupement syndical
et de l’orientation qui s’en dégage. Le développement des organes
ouvriers l’indique, leur évolution le montre. Certes, le nombre des
syndicats, en ces dernières années, n’a pas augmenté outre mesure. En
revanche, et c’est ce qui est symptomatique, le besoin éprouvé par ces
syndicats de se grouper dans leur Bourse du Travail et dans leur
Fédération nationale corporative prouve bien que le côté égoïste, qui,
pour d’aucuns, constituait le caractère fondamental du syndicat,
disparaît, ou pour parler plus exactement, que la conscience ouvrière
dont la première notion s’affirmait dans le syndicat, se précise en se
développant.</span></div>
<div align="JUSTIFY">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY">
<span style="color: black;">Ces organismes, en
annihilant le caractère strictement professionnel de chacun de leurs
éléments, les appellent à une vie sociale plus élevée ; cette vie doit
se faire jour pour se développer, et c’est dans des manifestations de
lutte qu’elle prend corps et se matérialise.</span></div>
<div align="JUSTIFY">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY">
<span style="color: black;">Et comme il ne suffit
pas à ces organismes de créer une vie sociale qui nivelle les
consciences et engendre l’action, ils se rapprochent et se mêlent à leur
tour. Ce contact et ce mélange constituent un mouvement ouvrier en
France dont on ne saurait nier l’importance.</span></div>
<div align="JUSTIFY">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY">
<span style="color: black;">Cette importance
n’échappe pas à ses adversaires. Les dirigeants, effrayés d’un mouvement
qui déborde, voudraient le tuer en lui attribuant la formation d’un
complot contre la sûreté de l’État. En province, les ordres sont donnés
pour chercher les traces d’une organisation qui, de Paris, à leurs yeux,
commande et dirige. Si des éléments étaient recueillis, on instruirait
contre les militants, et on espère que le mouvement, décapité, serait
mort pour longtemps.</span></div>
<div align="JUSTIFY">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY">
<span style="color: black;">Les gouvernants, qui
croient que le mouvement ouvrier s’exerce en vertu de formules et de
résolutions, se trompent lourdement. La vie ouvrière est trop complexe
dans ses manifestations de détail, – dont la conception et l’esprit sont
cependant communs, – pour se prêter aux inepties des dirigeants. Et ce
qui amène ces derniers à croire à un organisme rigoureux, automatique et
directeur, c’est l’effroi que leur cause une cessation générale du
travail. […] </span></div>
<div align="JUSTIFY">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY">
<span style="color: black;">Tout mouvement
révolutionnaire n’a donné que ce que la classe opprimée du moment a
conçu et a su prendre. La révolution, entrevue par tous, et que le monde
ouvrier appelle grève générale, sera, elle aussi, ce que le travailleur
l’aura conçue et saura la créer. L’action se déroulera selon le degré
de conscience de l’ouvrier, et selon l’expérience et le sens de la lutte
qu’il se sera donnés.</span></div>
<div align="JUSTIFY">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY">
<span style="color: black;">Comme cette action devra
s’exercer contre des forces multiples et variées, comme elle devra
réagir contre des courants divers, ce ne seront pas des décisions
uniformes et étroites qui seront applicables. Il appartiendra au
travailleur d’adapter au milieu d’alors et aux éléments contraires les
armes que les circonstances mettront à sa portée.</span> […]</div>
<div align="JUSTIFY">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY">
<span style="color: black;">Mais nous n’entendons
pas fixer le jour ni l’époque qui mettra aux prises salariés et
salariants. Il n’appartient à nulle force humaine de l’indiquer.</span></div>
<div align="JUSTIFY">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY">
<span style="color: black;">Le mouvement naîtra des
circonstances, d’une mentalité ouvrière plus élevée, à la hauteur des
événements qui porteront en eux-mêmes les éléments de généralisation.</span></div>
<div align="JUSTIFY">
<span style="color: black;">Les éléments de
généralisation se définissent par le rôle joué dans la production par
telle ou telle industrie, entraînant la mise en action d’une autre
industrie, dont les effets iront se répercutant sur d’autres branches de
l’activité humaine.</span></div>
<div align="JUSTIFY">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY">
<span style="color: black;">On objectera que tout
cela dénote un degré supérieur d’organisation, qu’il n’est pas possible
de mettre en mouvement au même jour la classe ouvrière en totalité. Je
répondrai d’abord que nous ne prétendons nullement qu’un point de départ
peut ne pas être commun à tous les travailleurs ; nous ne disons pas
que cela ne peut pas se produire. Nous nous inspirons des contingences
sociales et nous disons que, de même, la conquête légalitaire du pouvoir
ne saurait impliquer, pour ceux qui s’hypnotisent devant elle, l’entrée
totale d’élus ouvriers au Parlement. Ceux-là disent que la majorité
suffira pour transformer l’état social. La conquête révolutionnaire du
pouvoir également ne saurait non plus être l’acte unanime du pays. De
part et d’autre, il y aura des gens entraînés malgré eux et subissant le
résultat de cette conquête. […] </span></div>
<div align="JUSTIFY">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY">
<span style="color: black;">Une plus forte éducation
sociale, une grande expérience dans la lutte, une profonde connaissance
du milieu social sont autant de conditions nécessaires. Pour les
acquérir, l’action s’impose. Par l’étude des conditions du travail,
l’ouvrier apprend à connaître le milieu qui l’asservit ; par l’effort en
vue de les améliorer, il prend un contact direct avec les forces qui le
dominent et il éprouve leur degré de résistance. Ainsi, son esprit
d’observation et d’examen s’affine ; il se donne les éléments
indispensables pour se diriger lui-même ; il contribue à donner à
l’action du monde ouvrier une place et une autorité croissantes.</span></div>
<div align="JUSTIFY">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY">
<span style="color: black;">Chacun reconnaît
l’urgence pour le prolétaire de travailler à accroître ses moyens
d’existence, ce qui augmente d’autant sa force de combativité et son
avidité pour plus de réformes. En se groupant l’ouvrier exerce un
effort, et c’est dans la pratique de cet effort qu’il parvient à
l’intensifier. Et c’est par cette intensité, suscitant une croissance de
vie, que la classe ouvrière se libérera du monde capitaliste. »</span></div>
Prolehttp://www.blogger.com/profile/11489099756194821883noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4314460463911557704.post-48522527988224281082013-03-20T17:16:00.002-04:002013-03-20T17:21:48.339-04:00L’anarchisme sous tous ses angles (Le Devoir)<div class="body hasMarkup">
<div style="text-align: right;">
Merci au blogue <a href="http://nicolasphebus.tumblr.com/post/45753269909/lanarchisme-sous-tous-ses-angles-le-devoir">nicolasphebus.tumblr.com</a> d'avoir mis l'article en ligne<br />
</div>
Par Caroline Montpetit
<br />
<br />
Le Devoir - 19 mars 2013
<br />
<br />
Ils sont anticapitalistes et antiracistes, écolos, féministes, et
syndicalistes. Ils n’ont ni dieu ni maître, sont opposés à toute forme
de pouvoir. Ils sont solidaires.<br />
<br />
Fluide, voire insaisissable, le mouvement anarchiste est pourtant
bien vivant au Québec. On l’a vu lors du printemps érable de l’année
dernière. Ou encore, vendredi dernier, à la manifestation contre la
brutalité policière qui s’est soldée par 250 arrestations, à Montréal.<br />
<br />
Un groupe d’auteurs vient de lui consacrer un collectif, Nous sommes
ingouvernables, aux éditions Lux. On y aborde l’anarchisme sous tous ses
angles. Marc-André Cyr et Anna Kruzynski, l’un étudiant et historien
des mouvements sociaux et l’autre professeure à l’École des affaires
publiques et communautaires de l’Université Concordia, se réclament tous
deux du mouvement anarchiste. Pour eux, les arrestations de vendredi
dernier sont une manifestation d’une intolérance croissante de l’État,
et d’une montée de l’opinion publique en faveur de la police.<br />
<br />
« Je crois que l’État veut arrêter le mouvement qui a commencé avec le
printemps érable. Le gouvernement péquiste ne veut pas que ça reprenne.
Il y a une tentative de casser le mouvement », dit Anna Kruzynski. Il
faut dire que le printemps érable a permis de laisser entrevoir le
« potentiel » anarchiste de la population québécoise, souligne-t-elle.<br />
<br />
« Au printemps, on a vu qu’il y avait un potentiel humain. […] On a vu
des gens qui sont sortis en masse dans les rues avec les casseroles. Ça a
été le plus grand mouvement de désobéissance civile dans l’histoire du
Canada. […] On l’a vu avec les assemblées populaires autonomes de
quartiers, où les gens se sont organisés avec leurs voisins et
voisines ».<br />
<br />
Pourtant, le mouvement anarchiste ne recrute pas. « On n’est pas un
mouvement politique qui vend des cartes de membres », explique
Marc-André Cyr. Le mouvement anarchiste se régénère plutôt par
« pollinisation » des idées, dit Anna Kruzynski.<br />
<br />
Pour elle, il y a en gros deux pendants à l’action anarchiste. « Il y en
a un qui est, oui, de perturber l’ordre établi, parce que les systèmes
sont forts et très bons pour s’adapter, et qu’ils vont continuer à
s’adapter. Mais en même temps, c’est de construire des espaces
d’émancipation qui reflètent les valeurs de justice sociale et
d’autonomie aussi basées sur des principes d’autodétermination et
d’auto-organisation ».<br />
<br />
Les anarchistes, quant à eux, sont partout, poursuit-elle. Elle cite
différents groupes qui sympathisent volontiers avec cette bannière. No
One Is Illegal, et Solidarity Across Borders, qui défendent entre autres
les droits des réfugiés. « Il y a des médecins et des avocats
anarchistes qui veulent offrir des services aux sans-papiers »,
dit-elle. Politi-Q, qui défend les queers et transgenres. Le Collectif
opposé à la brutalité policière. Le Projet accompagnement solidarité
Colombie, affilié aux mouvements sociaux colombiens. L’Union communiste
libertaire. International Workers of the World, un syndicat sans
accréditation qui organise des piquets de grève spontanés pour défendre
des travailleurs non syndiqués qui ont perdu leur emploi, par exemple.
« Ils l’ont fait dans plusieurs pizzerias de la rue Saint-Denis »,
relève Marc-André Cyr. Chez les écologistes, on trouve encore le
mouvement Liberterre, Les Jardins de la résistance, où on fabrique des
paniers biologiques sans passer par l’intermédiaire d’Équiterre, la
revue Mauvaises herbes. Parmi ceux qui récupèrent de la nourriture dans
les poubelles, il y a People’s potato, the Midnight Kitchen, ou encore
Food not Bombs. Le collectif Les Sorcières regroupe quant à lui des
féministes anarchistes depuis 1999.<br />
La violence, un outil<br />
<br />
« Moi je suis anarchiste, j’ai 40 ans, un enfant de 4 ans, j’habite à
Pointe-Saint-Charles, j’habite dans une coop d’habitation, je suis
professeure d’université, raconte Anna Kruzynski. Mais il y en a toute
une gamme, dans tous les milieux. Il y a des anarchistes dans le
mouvement étudiant, il y a des anarchistes qui sont impliqués dans leurs
quartiers, dans leur syndicat, dans les groupes d’environnementalistes.
Et il y a des anarchistes qui ne sont pas nécessairement impliqués dans
les groupes. Fondamentalement, ce qui importe pour les anarchistes,
c’est que ça ne soit pas d’autres personnes qui prennent des décisions
pour eux. »<br />
<br />
Encore et toujours, le mouvement anarchiste est confronté à l’épineuse
question de la violence. « L’émeute est l’expression du mal », écrit
Marc-André Cyr, en amorce d’un article « Feu sur la Belle Province, les
anarchistes et les émeutes », publié dans le livre. Pourtant, elle est
généralement considérée, dans le mouvement anarchiste, comme un outil,
dit-il en entrevue.<br />
<br />
« C’est que la violence, c’est un outil, c’est un mode d’action. On ne
peut pas être pour un outil à 100 %, ou contre un outil à 100 %, c’est
comme être pour ou contre un marteau ou une égoïne. Ça ne marche pas. On
est pour l’égoïne quand on a besoin d’une égoïne, ou pour un marteau
quand on en a besoin. De façon générale, les anarchistes vont considérer
que c’est un faux débat, une fausse question. Est-ce que c’est violent
de briser la vitrine d’une banque ? Si on met les choses en contexte, on
se rend compte que la violence est là avant que la vitrine soit cassée.
Que, quand elle n’est pas fracassée cette vitrine, il y a des gens qui
perdent leur emploi, qui sont acculés à la pauvreté, dont la maison est
saisie par ces mêmes banques. On ne parle jamais de cette violence-là.
[…] Les anarchistes luttent contre cette violence. Ce n’est pas vrai que
les anarchistes sont violents. Ils tentent par tous les moyens
nécessaires de ne pas reproduire la violence et d’y résister à la
fois. »<br />
<br />
« C’est une tactique l’action directe, poursuit Marc-André Cyr. Des
fois, on est pour, ou contre. Ce n’est pas toujours le moment d’utiliser
ces actions-là. Seulement, les anarchistes ne vont jamais moralement ou
éthiquement dénoncer ces actions-là, parce qu’éthiquement ils dénoncent
justement une violence vraiment plus grande et plus importante que
celle de l’action elle-même. »
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Prolehttp://www.blogger.com/profile/11489099756194821883noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4314460463911557704.post-80237367410669011022013-03-19T11:27:00.000-04:002013-03-19T12:50:50.618-04:00Documentaire | Catastroïka, l'assault capitaliste pour la liquidation des services publics dans l'Europe en crise<div style="text-align: right;">
Listen to the documentary film in <a href="http://www.catastroika.com/indexen.php">english here</a></div>
<div style="text-align: right;">
Escuchar la pelicula en <a href="http://www.catastroika.com/indexes.php">espanol acqui </a></div>
Voici la version originale grecque sous-titrée en français<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://img.youtube.com/vi/Koa1SWGHhnM/0.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="http://img.youtube.com/vi/Koa1SWGHhnM/0.jpg" width="320" /></a></div>
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<iframe frameborder="0" height="270" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/xrnu9y" width="480"></iframe><br />
<a href="http://www.dailymotion.com/video/xrnu9y_catastroika-sous-titres-francais_shortfilms" target="_blank">Catastroika sous titres francais</a> <i>par <a href="http://www.dailymotion.com/infowar" target="_blank">infowar</a> </i><br />
<i> </i>
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Catastroïka, c'est un mot russe qui est apparu après une vague de privatisations désastreuses socialement et économiquement qui eu lieu en 1993 en Russie alors que des économistes néo-libéraux s'affairaient à liquider les actifs de l'ancien état soviétique. Tout le film tourne autour de cette idée d'invasion sournoise économique et politique d'un pays par des institutions économiques supra-nationales qui s'acharnent à privatiser les services publics et autres actifs publics et ce au profit d'entreprises capitalistes locales ou multinationales. Le modèle économique néo-libérale bref.<br />
<br />
Après avoir présenté la naissance du néo-libéralisme et l'ampleur du pouvoir qu'ont les institutions qui mettent en place les mesures d'austérité en Grèce, le documentaire présente les différentes expériences réelles qui démontrent les échecs du modèle économique néo-libéral au niveau particulièrement des infrastructures publics comme les trains, l'eau et l'électricité. Par exemple, il est question de la privatisation
des trains en Angleterre (qui eu lieu après Thatcher car elle-même
reconnaissait qu'il s'agissait d'une mauvaise idée), de l'eau municipale à Paris
et
en Italie ainsi que de l'électricité en Californie avec Enron. Bien qu'il reste toujours intéressant de se rappeler ces exemples afin d'argumenter contre les mesures de privatisation néo-libérales, ce qui donne un intérêt pour le film c'est qu'après chaque démonstration, les échecs économiques sont mis en parallèle avec ce qu'il se passe actuellement en Grèce.<br />
<br />
Bien que le documentaire est très bien fait en terme d'animation, de recherche et de pédagogie (malgré des coquilles flagrantes dans les sous-titres en français), le discours reste d'une manière générale assez keynésien. Ce qui est plutôt décevant.<br />
<br />
Avec des interventions de professeurs universitaires en économie, des journalistes de gauche comme <b>Naomi Klein</b>, des philosophes comme<b> Slavoj Zizek</b> ou <b>Cornelius Castoriadis</b> et autres personnalités comme <b>Ken Loach</b>, le film représente un outils pédagogique utile pour "dénoncer les excès et absurdités du néo-libéralisme" visant un publique large, mais il n'est malheureusement pas question ici d'expliquer les problèmes intrinsèques au capitalisme, au syndicalisme capitaliste et de la démocratie bourgeoise. Encore moins de soulever les enjeux stratégiques, politiques et tactiques de l'organisation de la lutte sociale dans le but d'en finir avec l'exploitation. Avouons-le, le contraire aurait été surprenant. On peut naturellement argumenter qu'il ne s'agissait justement pas de l'objectif du film. L'impression d'avoir à faire face à un discours keynésien s'explique peut-être autrement que simplement par une affirmation idéologique consciente des réalisateurs.<br />
<br />
La grande majorité des intellectuels de gauche dans le monde sont plutôt keynésiens. Espérons que cela pourra changer pour le mieux dans le futur. Dans ce sens, d'un point de vue communiste-libertaire, il n'est pas question de tomber dans un genre de radicalisme de façade c'est-à-dire d'un extrémisme réformiste qui ira tout casser pour le retour de l'état-providence comme s'il s'agissait d'un "moindre mal", sans s'attaquer aux problèmes qui constituent la base de l'économie capitaliste. Il s'agit plutôt d'approfondir l'étude de la pensée politique marxienne/marxiste, libertaire, écologiste, syndicaliste révolutionnaire, autogestionnaire, etc... afin de le formuler en un tout qui représente une alternative révolutionnaire possible et accessible. Avouons-le, on a encore du chemin à faire à ce niveau avant qu'on puisse être à même de faire un documentaire ayant la même ampleur que Catastroïka. <br />
<br />
On doit donner le mérite aux réalisateurs du film d'avoir fait profité à l'ensemble de la population leur film en le rendant disponible gratuitement en ligne. En soit c'est déjà pas si mal, ça montre qu'il est possible de fonctionner en dehors des cercles des maisons de production capitalistes (même de gauche).<br />
<br />
Il faut avouer aussi que ce documentaire donne un goût de déjà-vu pour les militants qui étaient actifs à l'époque des contres-sommets (1999-2001) car il s'agissait alors du discours largement dominant, style alter-mondialiste. Pour ceux et celles que ça intéresse, il existe d'autres documentaires dans le genre alter-mondialiste qui mettent l'emphase sur un discours plus révolutionnaire et militant. En voici un par exemple:<br />
<br />
<a href="http://www.dailymotion.com/video/xcftm_the-fourth-world-war-vost-part-1-5_creation#.UUiBC1cuGVs">The Fourth World War</a> - Version originale anglais sous-titrée français<br />
<br />Prolehttp://www.blogger.com/profile/11489099756194821883noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4314460463911557704.post-23755883864838411772013-03-18T07:49:00.002-04:002013-03-18T07:49:55.448-04:00Documentaire | Autogestion à l'usine grecque Vio.MeUn bon documentaire de 30 minutes tourné dans les locaux de l'usine Vio.Me quelques semaines avant la reprise de la production. Les ouvriers présentent la fermeture de l'usine par l'ancienne compagnie, leur réflexion sur sa reprise de manière autogérée et la naissance du mouvement de solidarité.
<iframe width="400" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/aQ1dzUG9UmI" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>Prolehttp://www.blogger.com/profile/11489099756194821883noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4314460463911557704.post-89247212936020036902013-03-15T14:30:00.001-04:002013-03-15T14:30:36.642-04:00Documentaire | Déferlante anti-islam en EuropeLes vieilles idées réactionnaires refont surface d'un air décomplexé avec une toute nouvelle image banalisée et populiste ciblant maintenant l'islam.<br />
<br />
Reportage d'une heure sur le mouvement d'extrême-droite islamophobe qui saisi l'Europe depuis les dernières années. Tiré de l'émission télévisée <i>Spécial Investigation</i> de la <a href="http://www.canalplus.fr/c-infos-documentaires/pid3357-c-special-investigation.html">station française Canal+.</a><br />
<br />
<i>Qui sont les membres de l’English Defence League ? A première vue, ce
sont des Anglais aux cheveux très courts et abreuvés de bière qui crient
à tue-tête. Ce sont en fait des activistes qui hurlent leur haine de
l’islam. Leur mouvement politique a été créé il y a deux ans par
d’ex-membres d’un groupuscule néo-nazi. En Suisse, Oskar Freysinger
milite-t-il contre l’implantation des musulmans dans son pays ? Il est
l’homme du référendum contre les minarets. Aux Pays-Bas, le leader ultra
nationaliste Geert Wilders a réalisé un excellent score aux dernières
élections. Il a été poursuivi pour avoir comparé le Coran aux écrits
d’Hitler. Partout en Europe, l’extrême droite semble bénéficier d’une
audience déconcertante. Qui sont ceux qui animent ses rangs ? Une
enquête de Mathias Hillion et Karim Rissouli.</i>
<iframe frameborder="0" height="270" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/xj3ztr" width="400"></iframe><br />
<a href="http://www.dailymotion.com/video/xj3ztr_special-investigation-deferlante-anti-islam-enquete-sur-la-nouvelle-extreme-droite_webcam" target="_blank">Spécial investigation - Déferlante anti Islam...</a> <i>par <a href="http://www.dailymotion.com/Qad_93_95" target="_blank">Qad_93_95</a></i>Prolehttp://www.blogger.com/profile/11489099756194821883noreply@blogger.com0