jeudi, novembre 15, 2007

UN FLIC POINTE SON FUSIL SUR DES ÉTUDIANT-E-S


Suite à la manif d'hier contre la brutalité policière (14 novembre-voir billet), certains flics déçus de ne pas avoir tabassé d'étudiants ont intimidé des étudiants d'une manière digne d'un état policier. Revendiquer une éducation plus accessible et de meilleure qualité est-il rendu un crime si horrible aux yeux de l'état, qu'il donne maintenant la liberté à ses meutes de réprimer aussi brutalement le mouvement étudiant? Voici un témoignage anonyme d'un militant.

Pour avoir lancé un slogan anti-flic à une police qui passait le coin de rue, deux étudiantEs se sont fait menacéEs du flingue d'une police, puis sont accuséEs d'avoir troublé la paix.

Hier soir, 14 novembre 2007, après la manifestation contre la brutalité policière, quelques étudiantEs sont alléEs boire une bière au Yer Mad. En arrivant, plusieurs unités d'intervention policière étaient stationnées sur Maisonneuve, qui sont parties une dizaine de minutes après leur arrivée. Pendant que deux personnes fumaient à l'extérieur, la police est passée. Une des étudiant-e-s a lancé un slogan. La réponse d'un des policiers fut de dégainer son flingue et de la pointer!

Craignants pour leur intégrité physique, les camarades se sont réfugiéEs à l'intérieur du bar et se sont cachéEs. Une minute plus tard, une dizaine de flics ont pénétré à l'intérieur du bar. Ils-elles les prennent et les amène dans la ruelle sur le côté.Comprenant rapidement la situation, les étudiantEs sortent, appelent un avocat et commencent à dialoguer avec les flics, qui étaient à peu près une vingtaine pour cette intervention. Plusieurs d'entre eux ont refusé de fournir leur matricule, dont deux flics de l'escouade anti-émeute (pas casquée) au brassard vert. Ils étaient arrogants.De plus, pendant que les deux camarades se font intimidéEs dans la ruelle, un des flics a émis une contravention à un camarade pour avoir craché à terre. Finalement, les étudiantEs arrêtéEs sont relâchéEs. Est écrit sur leur ticket: "Ayant émis un bruit audible à l'extérieur de cris et de chants."Le flic qui a sorti son gun n'est pas encore identifié: il s'est enfui très rapidement suite à l'entrée de la police dans le bar.

Le fusil, leur nombre écrasant, la présence de l'anti-émeute, tout ça prouve que cette intervention n'était ni plus ni moins une tentative dégoûtante d'intimidation et de provocation de la part des flics, visiblement très déçuEs de n'avoir pas pu tabasser et arrêter des étudiantEs en colère lors de la manif.

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