vendredi, novembre 23, 2007

Notre pouvoir d'achat a augmenté de 15,5%!Pis quoi encore?


Une étude de Statistique Canada rapportée dans le Devoir, dont le titre est "Les Canadiens s'enrichissent plus vite", nous révèle qu'entre 2000 et 2006, le revenu réel par habitant canadien a augmenté de 15,5 % au Canada. Le revenu réel est définit comme : le revenu national net (RNN) réel, qui est une mesure du pouvoir d'achat réel du revenu qui reste au Canada après avoir pris en compte le rendement de l'investissement international et la consommation de capital.
Pour simplifier, pour ceux qui comme moi ne sont pas des économistes ou des spécialistes de la compatibilité :

Revenu réel = revenu primaire + prestations sociales - impôts - cotisations sociales (ici)

C'est donc ce qui nous reste dans nos poches après avoir payer nos impôts et nos cotisations diverses. En toute naïveté, on peut supposer que quelqu'un qui gagnait 10 000$ de revenu réel en 2000 (et dont le salaire n'a pas augmenté en 6 ans) a maintenant 1550$ de plus dans ses poches. Par contre, ce que cette étude ne calcule pas c'est l'augmentation démentiel du coût de la vie pour les choses de première nécessité tel que le logement. D'ailleurs, une enquête rapportait plus tôt cet année, qu’entre 2000 et 2006, le coût des loyers des logements a bondi de 25% dans la région de Montréal, 23 % à Québec, 22,6 % à Gatineau, 18,2 % à Trois-Rivières et de 17,8 % à Sherbrooke, 17,3% à Valleyfield et 26% à Granby.
En contre partie le salaire minimum entre 2000 et 2005 est passé de 6,90$ à 7,55$(ici).
Par ailleurs, nous rapportions plus tôt sur ce blogue que
le taux total d'imposition de taxes pour les 10% des canadiens les plus pauvres est passé de 25,5% en 1990 à 30,7% en 2005.

Sommes nous réellement plus riches? Les statisticiens et les journalistes devraient peut être avoir une conscience de classe plutôt qu'une pseudo objectivité, parce que la richesse se mesure à la qualité de vie et non à 3 colonnes de chiffres! Les statistiques de ce type me rappelle malheureusement trop la Novlangue d'Orwell et les statistiques aliénantes dans son roman 1984. Quand je lis des trucs du genre ca me donne le goût de vomir et ca me rappelle que la lutte des classes est encore et toujours notre seul salut...

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