mercredi, octobre 31, 2007

Lancement du livre Le mouvement étudiant au Québec de 1983 à 2006

Lancement du livre Le mouvement étudiant au Québec de 1983 à 2006 par Benoît Lacoursière.

Jeudi 1er novembre 2007, à partir de 17h00.
Au Bar le Yer Mad, 901 de Maisonneuve Est, coin St-André, Métro Berri-UQAM.

Le conflit entre le gouvernement du Québec et le mouvement étudiant entre l'automne 2004 et le printemps 2005 illustre remarquablement bien les différences profondes entre les deux tendances du mouvement étudiant.
D'un côté, les hégémoniques fédérations étudiantes qui font tout pour éviter le recours à la grève, puis l'ASSE qui, sous l'étendard d'une coalition élargie, construit un rapport de force sans précédent.(...)
En cet automne de mobilisation étudiante, venez célébrer avec nous l'histoire récente d'un mouvement social au cœur de l'évolution sociale et politique du Québec.
Au plaisir de vous voir en grand nombre!
Pour plus d'informations: Sabotart édition



Blackwater obtient l'immunité..

Mercenaires de Blackwater au centre ville de New Orleans(source)


On apprenait hier, que le département d'État états-unien a donné l'immunité à la compagnie de sécurité privé Blackwater accusés d'avoir abattu 17 civils irakiens le 16 septembre 2007 (Source). Les enquêteurs du FBI responsables de l'enquête sur cette fusillade ne pourraient utiliser les témoignages recueillis. De plus certains employés de Blackwater impliqués ont refusé de répondre aux enquêteurs du FBI en raison de leur immunité. Comme si ce n'était pas suffisant, il semblerait que les employés de cette firme ne pourraient être jugés par des tribunaux militaires américains, puisqu'ils ne sont pas "des combattants officiels" et il n'est pas établi s'ils peuvent être jugés aux États-Unis pour des crimes commis à l'étranger. Pourtant, le gouvernement US utilise le tribunal militaire pour juger les "supposés" terroristes détenus à Guantanamo. Deux poids, deux mesures, pour justifier une propagande militariste et impérialiste qui ne fait pas dans la subtilité.


Si vous voulez en apprendre un peu plus sur les compagnies de sécurité privé, un article dans le dernier Cause Commune(#17), fait le point sur leur implication en Irak.

lundi, octobre 29, 2007

Le pape béatifie 498 « martyrs » de la guerre civile espagnole?

Vous avez bien lu, le pape dans sa grande sagesse a béatifié 498 "martyrs" de la révolution espagnole. Vous êtes peut être porté à croire, que des victimes de la dictature sanglante de Franco, supportée par le Vatican, viennent d'être béatifiées, ou du moins réhabilitées? Et bien non, vous êtes dans l'erreur! (L'article du Devoir)

Par ce geste, le pape "a rendu hommage aux martyrs, «ces témoins héroïques de la foi qui, motivés exclusivement par l'amour du Christ, ont payé de leur sang leur fidélité au Christ et à son Église»." Non mais quelles conneries ne faut-il pas entendre de la part de ce Sacro-Saint-Homme au passé de jeunesse Hitlérienne?
De plus, le représentant sur Terre de Dieu en personne a continué son plaidoyer en ajoutant:
«Que leurs paroles et leurs gestes de pardon envers leurs persécuteurs nous poussent à travailler inlassablement à la miséricorde, la réconciliation et la coexistence pacifique». Persécuteurs? Tu ne serais pas un mêlé mon Ben par hasard? Si l'on se fie à une source de confiance sur la révolution espagnole, l'historien britannique Paul Preston, les chiffres fournit par la dictature Franquiste elle-même, rapportait que 200 000 dissidentEs politiques ont été executéEs ou sont mortEs dans des camps de concentrations de 1939 à 1945 (source). Si ce n'était de l'appui que les pays européens, le Vatican, et les USA ont apporté à la dictature de Franco, il y'a longtemps qu'on aurait décrié ces évènements comme un génocide.

Cette béatification, a d'ailleurs semé la controverse en Espagne, puisque le gouvernement s'apprête à faire adopter par le Parlement une loi réhabilitant la mémoire des victimes du franquisme. Plutôt que d'être béatifier par des cathos, il serait peut être temps que le peuple espagnol exige réparation de cette pourriture qui a commis les pires crimes contre l'humanité.

NO PASARAN!

Les fachos allemands et leur campagne de propagande.

Après l'UDC Suisse (voir le billet),c'est au tour du NPD (Nationaldemokratische Partei Deutschlands---Parti national-démocrate d'Allemagne), d'utiliser une variante de cette propagande xénophobe. Le NPD est le parti le plus radical de l'extrême droite allemande. Son programme, ouvertement nationaliste et xénophobe, présente la famille comme la base de la société et a pour devise "Arbeit, Familie, Vaterland" qui signifie "Travail, Famille, Patrie" et prône la lutte contre l'immigration pour protéger l'essence du peuple allemand (wikipedia). On pourrait presque croire que la merde d'extrême droite est plus contagieuse que le virus de la grippe aviaire...
En espèrant que les antifas allemands riposteront rapidement!

Retour sur la journée pan-canadienne contre la guerre de samedi.

Une manif relativement tranquille contre la guerre en Afghanistan samedi. Selon les chiffres officiels, nous étions 300 à défiler sous la pluie. La NEFAC était présente et visible, malgré le temps horrible. La marche s'est terminé devant le sempiternel Complexe Guy Favreau, et nous sommes tous reparti trempé et pour plusieurs sceptiques devant les répercussions de cette manif...
Pour lire l'Article du Devoir

Par contre, à Québec, certains camarades ont fait une action surprise en défilant dans les centres commerciaux du boulevard Laurier (Pour lire le billet de nos camarades NEFACiens de La Nuit).

vendredi, octobre 26, 2007

Journée d'action pan-canadienne contre la guerre.

Nous vous invitons à rejoindre le contingent de la NEFAC pour la Journée d'action pan-canadienne contre la guerre.

Le Communiqué:

Il est temps de mettre fin au bain de sang – non pas en 2009, comme le suggèrent les politiciens – mais maintenant. Le Collectif Échec à la guerre et l’Alliance canadienne pour la paix appellent la population du Québec et du Canada à manifester le 27 octobre 2007 et à réclamer le retour immédiat des troupes canadiennes. Ce jour-là, au Canada et aux États-Unis, nous marcherons pour mettre fin à la guerre.


À MONTRÉAL :
MANIFESTATION, samedi le 27 octobre
départ à 13h, du Square Dorchester (coin Peel et René-Lévesque)
rassemblement à partir de 12h30
Mobilisez dans votre organisme, votre milieu de travail, votre école ou votre quartier ! Parlez-en à tous vos parents et amiEs !

Pour les gens de la région de Trois-Rivières: le Comité de solidarité/Trois-Rivières organise le transport . Inscriptions avant le 23 octobre prochain par téléphone au 819-373-2598.
Source

La consommation comme action politique. Critique d'une stratégie réformiste.

Ce texte est rédigé par un camarade de la NEFAC-Montréal. Il ne s'agit pas d'une position officielle de l'organisation mais bien d'un point de vue personel.

À la lecture de l’article sur les boycotts aux États-Unis, notamment celui de Wal-Mart, paru dans le dernier numéro d’Alternative Libertaire (France), il semble justifié de répondre afin d’indiquer les limites d’une telle stratégie qui malheureusement commence à prendre place dans l’univers militant nord-américain, Québec inclus. Il est possible d’affirmer qu’elle prend naissance dans un courant réformiste qui prétend que la consommation est une forme d’action politique, « Acheter c’est voter !» Tel est le mot d’ordre d’une gauche caviar, plus soucieuse de s’acheter bonne conscience que de régler radicalement le problème social.

À la base de se mouvement, il y a donc le postulat que la consommation peut contenir en elle, les germes d’un contre-pouvoir au capitalisme. Loin de n’être qu’un instrument de lutte, la consommation bien utilisée éthiquement, permettrait de voir l’émergence d’une société meilleure plus égalitaire. La consommation, serait même pour plusieurs, une façon de contrecarrer les effets néfastes d’une mondialisation néolibérale, comme la délocalisation, par l’incitation d’acheter national, « made in Québec (ou France peu importe)». C’est cette même vision, qui a permis l’émergence du commerce équitable et de la culture Bio.

C’est donc un mouvement porter principalement par une certaine gauche bien pensante et embourgeoisée et qui, malheureusement, prend racine chez certains éléments plus radicaux. Il y aurait deux façons de «voter» par la consommation, positivement ou négativement, c’est-à-dire par l’achat ou par le refus d’acheter (le boycott). Premièrement on cible quelques formes de commerces éthiques pour lesquels on encourage la consommation et d’un autre côté on attaque certaines compagnies soupçonnées de porter en elles tous les maux du capitalisme.

Cette idée d’une consommation éthique implique nécessairement la croyance en un capitalisme qui peut se transformer équitablement, un capitalisme à visage humain ! Actuellement ce capitalisme est dénaturé par la présence de grandes compagnies responsables de sa dérive inhumaine et injuste. De plus, il y a derrière cette vision, une certaine hiérarchisation des différents capitalismes, quelques uns d’entre eux jugés bons et éthiques et d’autres non. La production nationale est toujours préférable à la production étrangère ou encore l’artisanat préférable aux multinationales.

Le boycott, ou la menace de boycott est souvent utilisé dans des situations précises pour faire fléchir la politique d’une compagnie sur une pratique ou sur une de ses politiques. En occident c’est le travail des enfants qui retient souvent l’attention. Des compagnies sont attaquées dès qu’il y a un soupçon qu’elles emploient des enfants. Aussitôt que la compagnie a changé ses pratiques, la consommation peut revenir à la normale et la bonne conscience occidentale est préservée. Cependant, en aucun moment on s’inquiète à savoir que la perte du revenu de l’enfant pour la famille concernée est parfois dramatique. Ce n’est pas aux biens pensants occidentaux de mettre fin au travail des enfants, mais bien aux mouvements ouvriers des pays concernés, tout comme il en a été en occident.

La gauche radicale qui se rattache à cette vision de la consommation comme instrument de lutte, ne prétend pas, pour sa part, que le capitalisme est réformable. Dans leur cas, on considère le boycott ou la consommation responsable comme un pas à franchir vers la fin du capitalisme. Si Mc Donald tombe sous le poids du boycott, il y aurait possibilité de passer à une compagnie suivante pour ainsi ébranler l’ensemble de l’édifice capitaliste.

Bien entendu, toute cette vision est incohérente. Elle s’attaque au problème par la fin, c’est-à-dire par la consommation au lieu de la production. Tout comme le démontre Marx, la production est au cœur du fonctionnement d’un système économique. La consommation n’est que la façon d’échanger les marchandises produites, les rapports sociaux inégaux et l’exploitation sont le fait du mode de production. C’est donc par la lutte de classe, la lutte des travailleurs et des travailleuses que nous parviendrons à mettre le capitalisme en déroute. Parce que c’est au niveau de la production que se réalise l’accumulation de richesse, par le profit.

Il n’y a pas de hiérarchie de capitalisme, il n’y a pas de compagnies pires que d’autres et qui mériteraient plus l’objet de notre haine et notre refus d’y consommer. Chaque compagnie à sa place dans ce système, chacune d’entre elles exploitent. Autant la PME (petite et moyenne entreprise) que la multinationale doivent leur profit à l’exploitation de leurs employé-e-s. McDo est un symbole du capitalisme états-unien, un symbole de la malbouffe et des mauvaises conditions de travail mais le petit restaurant familiale au coin de la rue exploite tout autant ses employé-e-s, le fait d’être familial n’y change rien !

Le boycott ou la consommation comme moyen d’action politique est donc en désarticulation avec l’organisation des travailleurs et des travailleuses. Cette stratégie est vue comme une fin en soi et non pas un moyen de solidarité avec les travaileur-euse-s qui doit intervenir à des moments précis. Lorsque les employé-e-s entrent en conflit, il peut être stratégique d’appeler à un boycott, mais là encore c’est au niveau de la production, au niveau du travail que la décision doit se prendre. C’est la même chose par rapport au travail des enfants, lorsque le mouvement ouvrier des pays du sud jugera le moment venu d’attaquer sur cette question, les travailleur-euse-s occidentaux auront à être solidaires et à boycotter, toujours en articulation avec les principaux concernés.

Finalement, on le voit, la consommation comme action politique est le fait d’une gauche caviar bien pensante et surtout réformiste. Il s’agit d’une action individualiste puisqu’elle ne permet qu’à certaines personnes de s’acheter bonne conscience. Pour ce qui est de la gauche révolutionnaire qui défendent le boycott, cela ne tient pas la route puisqu’il n’y a pas d’articulation avec le mouvement ouvrier qui lui-seul peut attaquer l’accumulation de richesse et donc le capital. Nous disons donc : boycott, oui ! Mais bien intégré à une stratégie de lutte globale qui part de la base, donc à une véritable lutte de classe !

jeudi, octobre 25, 2007

Cause Commune #17

Le numéro 17 de Cause commune, le journal de la NEFAC au Québec, est maintenant disponible sur le web. 4000 exemplaires papier de ce journal sont distribués gratuitement par des militantEs libertaires, membres ou non de l’organisation. Cause Commune se veut un tremplin pour les idées anarchistes, en appui aux mouvements de résistance contre les patrons, les proprios et leurs alliés au gouvernement. Si le journal vous plaît et que vous voulez aider à le diffuser dans votre milieu, contactez le collectif de la NEFAC le plus près de vous.

Un pdf à basse résolution --format tabloïd-- est disponible.

Au sommaire du no 17 (format HTML)

C'est confirmé: hausser les frais de scolarité réduit l'accessibilité aux études supérieures

tiré du blogue de la gang de Québec : http://voixdefaits.blogspot.com/

Si le Québec s'avisait de rejoindre d'un coup la sacro-sainte «moyenne canadienne» des frais de scolarité, 22 000 étudiantEs abandonneraient leurs études fautes de moyens. La hausse des frais décrété par le gouvernement se traduira par une perte de 6000 étudiantEs. Ce n'est pas le mouvement étudiant qui le dit mais Thomas J. Boudreau, l'ex-sous-ministre de l'Éducation, dans un rapport commandé par le Ministère de l'Éducation. C'est donc maintenant confirmé, les hausses de frais ont un impact sur la fréquentation scolaire.

Le Soleil a révélé que le gouvernement avait ce rapport en main depuis quelques jours seulement quand il a décrété le dégel des frais de scolarité. Il ne s'est même pas donné la peine d'étudier l'étude qu'il avait lui-même commandé. La ministre Courchesne plaide l'urgence. Elle a expliqué aux journalistes que le gouvernement devait s'assurer que la hausse des frais de scolarité puisse être appliquée cet automne, pour respecter son engagement électoral, même s'il n'avait pas complété l'examen du rapport Boudreau.

«On ne voulait pas retarder (le dégel) d'une année additionnelle. Il y a un défi dans le financement des universités et nous voulions retourner ces sommes aux établissements», a-t-elle dit, en marge de la réunion hebdomadaire des députés libéraux, à Québec.

«Je n'ai pas de craintes du tout», a commenté la ministre, qui a décrété en juin une hausse des frais de scolarité de 50 $ par session au cours des cinq prochaines années. «Les droits de scolarité peuvent être un facteur important quant à l'accessibilité, mais ce n'est pas le seul. Puis, il n'est absolument pas démontré qu'il y a nécessairement une baisse de clientèle», s'est défendue Mme Courchesne au Soleil.

Voilà qui confirme que ce dossier est éminemment idéologique et basé sur... rien! Que conclure d'autre quand le gouvernement n'attend même pas de connaître les résultats des études qu'il a lui-même commandé et qu'il attend des mois avant d'en rendre publique les conclusions qui ne font pas son affaire?

La ministre, en tout cas, vient de donner deux sacré bonnes raisons aux étudiantEs de se mobiliser. Premièrement, leur argument principal se trouve validé. Deuxièmement, elle a déclaré (innocente!) que «le peu de résistance affichée par les étudiantEs à la suite de l'annonce du dégel démontre que la société québécoise accepte une hausse raisonnable des droits de scolarité».

Et s'il y avait eu grève générale, ça aurait démontré quoi?


(Source).


Psitt: l'image est une reprise d'une affiche du mouvement étudiant français réalisé par la gang de Reactionism Watch.

mercredi, octobre 24, 2007

Une victoire pour la droite xénophobe en Suisse

(Cette image est une publicité de l'UDC)

Les élections du 21 octobre en Suisse, ont porté au pouvoir le parti de l'Union démocratique du centre (UDC) avec 28,8% du scrutin. L'UDC est un parti nationaliste et xénophobe qui est d'extrême droite malgré son nom. L'UDC a terminé au premier rang devant le parti Socialiste qui a eu 19,1% du vote.

«C'est le meilleur score d'un parti depuis 1919», a triomphé le vice-président de l'UDC, Yvan Perrin, sur la chaîne de télévision TSR1, au terme d'une campagne marquée par une rare agressivité qui est allée jusqu'à l'émeute dans les rues de Berne.

L'UDC a remporté sa campagne entre autre sur le racisme, la dénonciation des criminels immigrants, l'islamophobie (en promettant d'interdire la construction de mosquée) et sur le sentiment anti-européen. D'ailleurs, sur leur site on peut retrouver des arguments de ce type:
Il n'y a guère d'autre pays au monde où vivent autant d'étrangers qu'en Suisse. Si la majeure partie d'entre eux respectent nos lois, on compte un nombre trop élevé d'étrangers qui abusent de notre hospitalité. Ils commettent des délits graves, menacent notre propriété et même notre intégrité physique et notre vie.
Ca ne vous rappelle pas un certain discours qu'on entend de plus en plus lors d'une certaine commission au Québec? Le vent de la droite populiste et xénophobe ne souffle pas seulement en Amérique du Nord, mais bien un peu partout sur la planète. On peut donc se demander qu'est ce qu'attend la gauche pour riposter solidement à la droite sécuritaire?
Est ce que le Québec sombrera aussi dans ce type de délire fascisant avec le vent de droite qui souffle de plus en plus fort?
Il faut donc s'organiser dès maintenant et combattre sur tous les fronts cette merde xénophobe!

Pour lire l'article


Si vous voulez lire les conneries de ce parti

mardi, octobre 23, 2007

Jeudi noir pour le petit Sarko: Grève contre les mesures antisociales d’un gouvernement ultra-libéral.

Il y'a quelques jours, nous avions publié sur ce blogue des photos de la manifestation du jeudi noir à Paris (Ici). Notre correspondant à l'étranger et camarade de la NEFAC-Montréal, en collaboration avec nos camarades d'Alternative Libertaire, nous a envoyé un compte-rendu de cette manifestation et du mouvement social qui s'amorce en France.

La situation social en France est très tendue depuis l’élection au printemps dernier du petit nabot dénommé Nicolas Sarkozy. Minable et petit Président de la République il un égo surdimensionné qui le pousse à croire que son élection est une autorisation à mettre à sac l’ensemble des droits et des avantages durement acquis par les français et des françaises. Tout comme Charest l’a fait et continue de le faire, Sarko attaque partout et simultanément que ce soit l’immigration (avec la loi sur les tests d’ADN[1]), le logement (de plus en plus de sans-logis devant vivre dans des chambres d’hôtels hors de prix), le travail (offensive sur les régimes spéciaux[2]) ou encore en éducation (avec la loi sur l’autonomie des universités[3]).

Qu’à cela ne tienne, les travailleurs et les travailleuses, les étudiants et les étudiantes, les mal-logés et les groupes de défenses des sans-papiers ont entrepris de faire comprendre à Sarko, que son élection ne voulait pas dire qu’il pouvait s’attaquer impunément à tous et à toutes ! Jeudi le 18, les syndicats ont donc appelé à l’ouverture d’un front social marquant la riposte. Des travailleurs et des travailleuses de plusieurs domaines, mais principalement du transport (SNCF, RATP…)[4] ont amorcé une journée de grève. La question, cette grève d’une journée allait-elle déborder dans un mouvement plus radical de grève reconductible ? La direction de la CGT[5], le plus important syndicat de la France, annoncait qu’elle n’irait pas en grève reconductible. Chez les cheminots, SUD-Rail[6] (dans lequel nos camarades de Alternative Libertaire sont assez influents) et FO[7] (réformiste et corrompue mais capable d’être parfois assez radical) et d’autres regroupements syndicaux appellent pour leur part à des grèves reconductibles. L’appel de la direction de la CGT a fait l’effet d’une douche froide sur les militant-e-s qui espéraient voir dans le 18 octobre une reprise des mouvements historiques de 1995 et 2003. Malgré tout, on remarque qu’à plusieurs endroits au sein de la CGT, des voix discordantes se font entendre et dépassent sur la gauche les mots d’ordre de la bureaucratie syndicale. Au moment d’écrire cet article, certains mots d’ordre d’AG appelait à une reconductible d’une journée, mais tranquillement les services de transport reprenaient. Lundi nous saurons peut-être mieux si la grève est reconduite et surtout, si la reconductibilité est suivie par les travailleurs et les travailleuses.

Les travailleurs et les travailleuses ont été rejoint hier dans la manifestation par les étudiants et les étudiantes qui semblent eux et elles aussi déterminé-e-s à en découdre avec le pouvoir. Fort des erreurs commises lors de la mobilisation contre le CPE[8], certain-e-s étudiant-e-s s’organisent en vue d’un débrayage solidaire aux côtés de leur camarades travailleur-euse-s. Des AG de grèves sont prévues dans quelques fac et certains lycéens semblent également vouloir se joindre à la lutte. Par contre, la réponse dans les Facs aux mobilisations est encore assez nébuleuses, tout comme chez les travailleur-euse-s. Beaucoup craigne de voir les perfides négociateurs de l’UNEF (l’équivalent français des corpos collabos que sont notre FECQ et notre FEUQ) trahir encore une fois le mouvement.

Question trahison, la FGAAC, un syndicat corporatiste (il syndique uniquement les conducteurs de trains) s’est désolidarisé des autres syndicats en négociant une entente permettant aux conducteurs seulement de sauver leurs avantages sur la question des régimes spéciaux de retraite. Aussitôt cette entente conclu ce syndicat a immédiatement retiré ses appels à la grève. Preuve que la collaboration et le corporatisme n’ont pas de frontières.

Pour le moment, il est trop tôt pour prédire le dénouement de ce vent d’agitation. Plusieurs possibilités existent. Soit le mouvement continu et prend de l’ampleur au point de venir une véritable fronde au visage du nabot présidentiel. Soit la grève cesse pour mieux en préparer une autre plus tard. Ou bien, tout rentre dans l’ordre Sarko gagne et le mouvement se meurt. Il est évident que la NEFAC espère que les travailleurs, les travailleuses, les étudiants et les étudiantes ainsi que l’ensemble des victimes du petit Sarko se lèvent et se mobilisent en profitant du 18 octobre pour lancer un mouvement d’ampleur.

[1] Loi obligeant les ressortissants étrangers qui demandent le regroupement familial à passer une test adn pour prouver leur liens familiaux.
[2] Les régimes spéciaux sont en fait les plans de retraite de certains secteurs que le gouvernement Sarko tente en ce moment de restreindre, donc faire passer l’age de la retraite à plus tard.
[3] Loi facilitant la privatisation des universités en attribuant d’autonomies aux différentes universités, semblable au projet d’habilitation des cégeps.
[4] Société Nationale des Chemins de Fers, et Régie Autonome des Transports Parisiens
[5] Confédération Général du Travail
[6] Solidaire, Unitaire et Démocratique
[7] Force Ouvrière
[8] Contrat Premier Embauche, contrat permettant de virés plus facilement les nouveaux travailleurs et nouvelles travailleuses qui en sont à leur première présence sur le marché du travail

lundi, octobre 22, 2007

Accommodements Raisonnables

Une sympathisante de la NEFAC Montréal, a écris un texte au sujet des accommodements raisonnables (AR). Puisque le sujet n'a pas encore été discuté collectivement dans notre Union Locale, nous n'avons donc pas encore établi de position consensuelle. Ce texte n'est donc pas une position officielle de la NEFAC-Montréal sur les accommodements raisonnables. Cette analyse a pour but de soulever le débat sur les AR, d'un point de vue libertaire. Nous encourageons donc tout les camarades à participer à ce débat...


Eh oui, je vais encore relancer le débat sur un sujet qui a été plus qu’exploité par " nos " dirigeants politiques. En fait, les accommodements raisonnables ont servi de char d’assaut pour certains partis politiques lors des dernières élections, toutes les grandes personnalités québécoises étaient ainsi poussées à se positionner et à jeter de l’huile sur le feu provoqué par ce sujet plus que controversé. Ceux qui en ont le plus profité sont évidement les médias de masse. Ainsi, les sondages mettant au grand jour le " racisme " des québécois et québécoises et les exemples " d’immigrants intégristes " qui mettaient en péril nos précieuses valeurs québécoises n'en finissaient plus. Malgré toute cette cacophonie, le fond du sujet n’a pas réellement été traité par nos grands médias, on préférait se perdre dans les artifices... Je ne prétends pas ici révéler toute la problématique reliée à la source de ces fameux accommodements, mais plutôt relancer le débat vers une autre direction qui n’a pas beaucoup été suivie.

Commençons tout d’abord par définir ce qu’est un accommodement raisonnable. C’est en vertu de la Charte Canadienne des Droits et libertés que les accommodements raisonnables peuvent être invoqués. Par exemple, lorsqu’une loi ou un règlement quelconque a pour effet de violer la liberté d’une personne ou de la discriminer, celle-ci peut aller en cour pour accommoder la loi ou le règlement à sa situation particulière. Le processus est long et pointilleux, c’est-à-dire que la personne doit premièrement prouver au juge que la disposition de la loi en question a pour effet de la discriminer étant donné sa condition. Puis, c’est seulement une fois cette étape accomplie que le juge envisage s’il serait possible d’accommoder la loi de façon raisonnable dans le cadre d’une société libre et démocratique. Tout cela pour dire, que les accommodements raisonnables c’est pas du n'importe quoi, que la loi est sensée en principe primer par dessus tout, et que même si la législation discrimine certaines personnes, il faut encore qu'il soit possible de modifier la loi ou le règlement de façon RAISONNABLE pour qu’il y ait un accommodement, ce qui n’est pas toujours le cas. De plus, même si dans les médias on ne nous diffuse que des cas de personnes immigrantes se servant de ces accommodements, en regardant les décisions rendues par la cour en cette matière, on remarque que ce sont plutôt les femmes et les personnes handicapées qui les ont le plus souvent évoquées, et avec raison. Ces personnes se sont ainsi battues pour que leur droits soient respectés au même titre que n’importe quel autre être humain. Par exemple, un groupe des personnes handicapées a réussi à obliger une société de transport à se procurer des wagons accessibles aux personnes à mobilité réduite, même si cela faisait augmenter leur dépenses! Il y a aussi eu des cas, où des travailleurs et travailleuses ont fait accommoder leur contrat de travail pour cause de maladie ou d’accident. Pour ce qui est du garçon qui devait porter un kirpan, il n’y a pas de quoi sauter au plafond. La cour suprême a conclu que le règlement de l’école interdisant le port du kirpan violait la liberté de religion du garçon et l’empêchait alors de fréquenter une école publique. L’accommodement raisonnable consistait alors à autoriser le port du kirpan à condition que celui-ci soit scellé à l’intérieur des vêtements du garçon de façon à ce qu’il soit hors de la porté de tout le monde. De plus, la cour a relevé le fait qu’à l’école on trouvait plusieurs autres objets beaucoup plus dangereux, tels des ciseaux ou des bats de baseball, et que les enfants ne s‘en servait pas, en général, pour se violenter mutuellement. Puis de toute façon, le processus juridique à été très long, de sorte que lorsque la décision finale à été rendue, le garçon en question fréquentait une école privée où on ne lui interdisait pas du tout le port du kirpan!

Puis, comme si le sujet n’avait pas suffisamment de contenu, les médias se sont mis à nous faire passer toutes sortes d’ententes de voisinages par des accommodements raisonnables semant ainsi la confusion et la pagaille au sein de la population. En effet, plusieurs histoires qui étaient la source de grands débats dans la sphère médiatique, tel les vitres du YMCA ou l’histoire du sapin de noël, pour en nommer quelques unes, étaient en fait seulement des accords entre certaines personnes ou groupes de personnes et n’avaient rien à voir avec des accommodements raisonnables au sens de la loi, c’est à dire qu’aucune loi n’a été modifié dans ces cas là. Bref, il s’agissait des personnes réglant leur différends de façon autonome.

En conclusion, les accommodements raisonnables sont un outil permettant aux différentes personnes discriminées en raison de leur sexe, leur religion ou de leur condition particulière de faire valoir leur droit à l’égalité. Nous savons tous et toutes que les lois de notre gouvernement ne sont pas adoptées de façon réellement démocratique puisqu’il n’y a pas de démocratie directe dans notre système actuel, et qu’en plus il est de plus en plus courant que les lois soient adoptées sous le bâillon. Devant cette concentration de pouvoir entre les mains d’une élite, il est primordial pour le reste de la population d’avoir des moyens, tels les accommodements raisonnables, pour pouvoir modifier des lois qui brimeraient leur droit. Alors, au lieu de sombrer dans la xénophobie propagée par les médias de masse ou de mordre à l’hameçon des chefs politiques misant sur le populisme, ne perdons pas de vue l’objectif visé par ces accommodements qui permettent, pour une fois, de faire valoir certaines valeurs, telles la liberté et l’égalité, qui sont sensées être les fondatrices de notre société et qui trop souvent sont mises de côté par la classe dirigeante, au nom de n’importe quelle supercherie.

Une pièce d'anthologie...

Un camarade états-unien de la NEFAC a mis en ligne le premier no. du Northeastern Anarchist, la revue d'analyse anglophone de la NEFAC. Le fichier est un peu gros, mais c'est une pièce d'anthologie qui vaut la peine d'être lu. D'autres no. devraient être sous peu disponibles en ligne.

L'ASSÉ accentue l'esclade des moyens de pressions.

Réunis en congrès ce week end, les membres de l'ASSÉ, ont voté pour la poursuite de l'escalade des moyens de pressions. Le plancher de déclenchement de grève n'ayant pas été atteint, les membres ont décidé de poursuivre la lutte autrement. Plusieurs journées d'actions sont à prévoir, dont une manifestation nationale le 15 novembre prochain dont le slogan sera "L'accalmie n'est pas une option". Les associations étudiantes du Québec, quelle que soit leur allégeance, sont invitées à se mobiliser : des journées de grève sont aussi envisagées pour l’occasion.
Serons nous capable de mobiliser cet hiver pour une vaste grève générale illimitée?
Pour le lire le communiqué

vendredi, octobre 19, 2007

L'AECS vote contre la grève.

Selon certaines sources, il semblerait que les membres de l'Association étudiante du Collège de Sherbrooke (AECS), affiliée à l'ASSÉ, auraient voté fortement contre une proposition de 3 jours de grève. Plus d'informations à venir.
Les possibilités de déclenchement d'une grève générale illimitée cet automne sont de plus en plus limitées....

Source

Quelques photos du jeudi noir en France.

Hier se tenait en France, ce que les gens ont appelé le jeudi noir. Une grève, qui on l'espère, sera l'élément qui amorcera un vaste mouvement social. Un de nos camarades de la NEFAC-Montréal était sur place avec des camarades d'Alternative Libertaire. Oui, vous avez bien lu, La Commune a maintenant des correspondants outre-mer. En attendant d'avoir son compte rendu de la manif, voici quelques photos du contingent d'environ 50 000 personnes qui ont manifesté hier à Paris..
Si vous voulez en apprendre plus vous pouvez lire le tract d'AL.

Les photos:

Le Journal la Galère est maintenant en ligne.



Vous pouvez maintenant lire le journal de rue de 3-Rivières, La galère, sur le web. Un journal écrit et distribué en bonne partie par des jeunes de la rue. Un journal de rue, qui sans être à proprement parlé libertaire, est quand même sympathique à nos idées. Une presse alternative qui vaut le coup d'oeil...
Pour consulter et télécharger le journal

Une première asso en grève.

Après avoir voté mercredi, un mandat de grève générale illimité, les 265 membres de l’Association des étudiantes et étudiants en anthropologie de l'Université Laval (AÉÉA-UL) sont tombés en grève hier matin, tel qu'adopté en AG mercredi.

L'ASSÉ quant à elle attend le plancher de 25 000 étudiants et 7 assos, afin d'enclencher la grève . Jusqu’à maintenant, 16 000 étudiants représentant sept associations ont voté en faveur de la grève...

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jeudi, octobre 18, 2007

Action directe contre un patron véreux !

Vendredi passé, un peu plus d'une vingtaine de militantEs et sympathisantEs du Réseau de Solidarité des Travailleurs et des Travailleuses (RSTT) sont parvenus à faire cracher 120 $ à un patron qui n'avait pas payé les deux jours de travail de deux employés-camarades. Une action similaire avait déjà été posée dans le passé lorsqu'un travailleur immigrant du restaurant Double-Pizza de la rue St-Denis s'était vu refusé sa paye. Dans ce cas comme dans l'autre, les deux actions furent un authentique succès. Comme quoi la solidarité et l'entraide ne sont pas de vains mots lorsqu'il est temps de confronter ceux qui n'hésitent pas à être sans scrupules.

Voici le communiqué de presse et quelques images significatives.

Un sous-traitant de Bell ne paie pas ses salariés :
25 personnes dénoncent la situation
Montréal, le 12 octobre 2007

Aujourd’hui, vers 13h00, 25 personnes sont venues dénoncer l’entreprise Centre d’appel Argenta inc., sous-traitant de Bell Mobilité, qui utilise des stratégies pour ne pas payer ses travailleurs-euses et contourner la Loi sur les Normes du Travail.

Deux travailleurs immigrés, appuyés par des militant-e-s du Réseau de Solidarité des Travailleurs et Travailleuses, sont venus réclamer leur dû au patron, M. Hallak, dans son bureau du 4200, St-Laurent, bureau 403.

« L’employeur engage beaucoup de personnes, il leur fait faire une formation et un quart de travail, puis il les congédie sans les payer. Quand je suis allé leur demander mon salaire, M. Hallak m’a dit qu’il ne me connaissait pas, » explique M. Ousmane Thiam, ex-travailleur du Centre d’appel qui a réclamé son salaire aujourd’hui.

« Nous ne sommes pas les seuls dans cette situation. Quand j’ai été demandé mon salaire, on m’a dit que de tous les travailleurs congédiés, nous étions les seuls à être venus chercher notre salaire. Cette situation est une pratique courante du monde du télémarketing. Que Bell encourage cette pratique est totalement scandaleux, » explique Pierre-Luc Junet aussi ex-travailleur du Centre d’appel.

M. Hallak ne voulait pas payer les salariés et a appelé les policiers. À l’arrivée des policiers, ceux-ci ont reconnu que l’employeur avait tord et les salariés sont repartis avec leur chèque de deux jours de salaire (sans déductions). Le Réseau de Solidarité des Travailleurs et Travailleuses défend les droits et intérêts des travailleurs et travailleuses précaires et ose aller sur le terrain défendre la justice sociale.

Pour plus d’informations :
Réseau de Solidarité des Travailleurs et Travailleuses
Tél : 514-830-0066


L’AÉÉA-UL adopte un mandat et déclenche la grève générale illimitée le 18 octobre.

Réuni-e-s en assemblée générale hier, les membres de l’Association des étudiantes et étudiants en anthropologie de l’Université Laval (AÉÉA-UL), affiliée à l'ASSÉ. 265 membres, ont adopté à 68 % un mandat en faveur de la grève générale illimitée qui sera déclenchée aujourd'hui, jeudi le 18 octobre. Environ 23% des membres ont voté.

Pour : 43 (68 %)
Contre : 14 (24 %)
Abstentions : 5 (8 %)

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L’AFÉA-UQAM adopte un mandat de grève générale illimitée.

Réuni-e-s en assemblée générale hier, les membres de l’Association facultaire étudiante des arts et lettres de l’Université du Québec à Montréal (AFÉA-UQAM), 4045 membres, ont adopté à 53 % un mandat en faveur de la grève générale illimitée. Environ 17% des membres ont voté en assemblée générale.

Pour : 360 (53 %)
Contre : 282 (41 %)
Abstention : 39 (5 %)

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L’AGEEPP-UL adopte un mandat de grève générale illimitée.

Une 5ième association vote pour la grève.
Réuni-e-s en assemblée générale hier, les 176 membres de l’Association générale des étudiants et étudiantes pré-gradué-e-s en philosophie Université Laval (AGEEPP-UL), ont adopté à 60 % un mandat en faveur de la grève générale illimitée. Environ 27% des membres ont voté (48 sur un total de 176).

Pour : 29 (60 %)
Contre : 14 (29 %)
Abstention : 5 (10 %)

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mercredi, octobre 17, 2007

Retour sur les votes de grève...

Sans avoir les chiffres officiels, le pire s'est confirmé. Hier, 53 % des étudiants du cégep Drummondville, affiliés à l'ASSÉ, ont voté contre la grève.
Au collège Maisonneuve, les quelque 2500 étudiants ont voté contre la proposition d'une grève générale, mais aussi contre celle d'une grève d'un jour ou de 3 jours.
On peut se questionner sur la probabilité d'une grève à l'automne, parce qu'on est loin du plancher de 25000 étudiants ou de 7 assos....

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mardi, octobre 16, 2007

Parlons Sport...et classes sociales et immigration

Bon, disons que c'est pas à tous les jours que nous allons vous refiler un texte de ESPN, mais celui-ci sur Cuauhtémoc Blanco est particulièrement intéressant parce qu'il aborde les réalités de l'immigration et des classes sociales dans le monde sportif.

tiré de http://soccernet.espn.go.com (en anglais/in english)

Out here, not even David Beckham's pretty face could buy him a parking spot. Chicago's Little Village -- the Mexico of the Midwest -- is gridlocked on this September Sunday because 500,000 revelers are celebrating Mexican Independence Day with a good old Yankee parade. Many wear the yellow soccer jersey of Mexico City's Club America, and they've come to pay homage to a different futbol hero, parade grand marshal Cuauhtémoc Blanco.

No player has had a greater impact on MLS this season than the explosive, 5-foot-9 striker. Since coming to the States in July, his creative and contraversial playmaking has lifted the Chicago Fire from last place in the East to eighth overall, putting them on pace for a spot in the playoffs, which begin Oct. 25. While mainstream America drools over Beckham's brand name, it is Blanco who has at last made the league relevant to working-class Mexicans, pro soccer's most passionate U.S. fan base.

Leading the parade, an exuberant Blanco waves to the right, gives thumbs-up to the left and flashes his trademark Aztec warrior pose -- think Mr. Universe walking like an Egyptian-- which is a tribute to his namesake, the last Aztec ruler of Tenochtitlan. A few steps behind, boxing promoter Don King (in town to flog an upcoming bout) chants, "¡Viva Blanco¡ Numero uno!"

Too bad King's not around more often. Blanco could use a good hype man. Despite Blanco's having a global rep and superb skills, his signing (his $2.6M salary is second only to Beckham's) stayed under the media radar. The difference is that Beckham, with a model's face and pop-star wife, transcends the sport, while Blanco is simply a player, one from the wrong side of the cultural divide.

Blanco grew up in Tepito, a Mexico City barrio some call the toughest neighborhood in North America. Now 34, with two Mexican League MVP trophies and a Champions' Cup title, Blanco still looks like a man who could hold his own in a brawl. "If you put him in a hard hat and told me he's a construction worker," says teammate Diego Gutierrez, a Colombian-born midfielder who often serves as Blanco's locker room translator, "I'd believe you."

On the field, Blanco sometimes looks like a child acting out, which made his signing a flash point for anyone paying attention. He's a major factor in the U.S.-Mexico soccer rivalry, reviled as a badgering, flopping provocateur. With Club America, his celebrations ranged from comical to crass; he once lifted his leg, canine-style, in front of an opposing coach. He has a history of public feuds with coaches, opponents and the media. Said Fire midfielder Chris Armas when the deal was announced in April: "You just hope the guy can be a team player."

He's been that and more so far. Like it or not, drawing fouls is part of Blanco's skill set. It's one thing to get nicked, another to make sure the ref knows about it. Through his first 12 MLS games, Blanco drew a hefty 53 fouls, setting up the free kicks that helped him notch four goals and six assists. "Forty percent of all goals come off set plays," says Fire coach Juan Carlos Osorio. "He can create those. And he's beautiful because he gets clobbered but he still wants the ball." That toughness has endeared him to teammates. "He's brought this team together," Armas says.

As the parade nears its end, a 32-year-old factory worker named Victor Perez jumps over the barricade with a handful of jerseys. Blanco signs each one as other marchers bottleneck behind him. Perez hugs his hero, and the affection is mutual.

Blanco sees the working man's life as nothing short of heroic. "These people cross the border at great risk just to take care of their families," says the star who ducks into kitchens of upscale restaurants when managers don't let their staffers come out to greet him. He sends them words of encouragement when he gets on the radio and poses for endless photos. "It's beautiful," he says, slightly awed. "With a simple autograph, they go away happy."

Fans like Perez are paying Blanco back with a large and boisterous following, boosting attendance and tipping the balance of support toward the Fire at road games. Maybe the mainstream should take a hint, says Gutierrez, who seems exasperated that America is still blinded by Beckham's bling. "How can you not embrace the biggest Latin star in the country?" he says. "Plus, he's doing it on the pitch. He represents what America is all about."




Georges W. Bush toujours plus ridicule...

Dans une conférence, il y a quelques mois, GWB se fait questionner au sujet des compagnies de sécurité privés opérant en Irak. Il est totalement incapable de répondre à la question sur les lois qui réglement les actions militaires de ces compagnies et mentionne. Comme si ce n'était pas assez, il réplique qu'il demandera la réponse à son secrétaire d'état. Avec le dossier Blackwater qui a fait surface, on se demande si ce crétin attend toujours la réponse au sujet des 180 000 mercenaires contractants du gouvernement américain présents sur le territoire irakien...?



Fondation de la Fédération anarchiste communiste du Portugal

La semaine dernière, la Fédération anarchiste communiste du Portugal (FACP) a été officiellement fondée. Une fédération qui se revendique du communisme libertaire plateformiste tout comme la NEFAC. Pour lire leur manifeste en français:
a-infos

Longue vie à cette organisation et bonne chance à nos camarades portugais!!

L’AEMSS-UQO adopte un mandat de grève générale illimitée

Une 4ième association étudiante vote pour la grève!!

Réuni-e-s en assemblée générale aujourd’hui, 16 octobre, les membres de l’Association étudiante du module de sciences sociales de l’Université du Québec en Outaouais (AEMSS-UQO), 220 membres, ont adopté à 53 % un mandat en faveur de la grève générale illimitée.

La proposition adoptée est la suivante :

Que l’AEMSS déclenche une grève générale illimitée, qui doit être reconduite aux 3 jours. Ce mandat de grève sera effectif dès qu’un plancher national de 7 associations étudiantes, collégiales ou universitaires, représentant 25 000 étudiant-e-s, aura entamé un pareil mouvement de grève.

Pour : 16 (53 %)
Contre : 14 (47 %)
Abstention : 0 (0 %)

source

Par ailleurs, les membres de l'Association générale étudiante du Cégep de Drummondville (AGECD), affiliée à l'ASSÉ, aurait par contre voté contre la grève. Aussi les membres de la Société générale des étudiantes et étudiants du Collège de Maisonneuve (SOGÉÉCOM) auraient aussi voté contre....Encore un dur coup pour la mobilisation de cet automne...!

D'autres détails et confirmations à venir...

Un sous-traitant de Bell ne paie pas ses salariés : 50 personnes dénoncent la situation.

Montréal, le 12 octobre 2007

Vendredi vers 13h00, 50 personnes sont venues dénoncer l’entreprise Centre d’appel Argenta inc., sous-traitant de Bell Mobilité, qui utilise des stratégies pour ne pas payer ses travailleurs-euses et contourner la Loi sur les Normes du Travail.

Deux travailleurs immigrés, appuyés par des militant-e-s du Réseau de Solidarité des Travailleurs et Travailleuses, sont venus réclamer leur dû au patron, M. Hallak, dans son bureau du 4200, St-Laurent, local 403.

« L’employeur engage beaucoup de personnes, il leur fait faire une formation et un quart de travail, puis il les congédie sans les payer. Quand je suis allé leur demander mon salaire, M. Hallak m’a dit qu’il ne me connaissait pas, » explique M.Ousmane Thiam, ex-travailleur du Centre d’appel qui a réclamé son salaire aujourd’hui.

« Nous ne sommes pas les seuls dans cette situation. Quand j’ai été demandé mon salaire, on m’a dit que de tous les travailleurs congédiés, nous étions les seuls à être venus chercher notre salaire. Cette situation est une pratique courante du monde du télémarketing. Que Bell encourage cette pratique est totalement scandaleux, » explique Pierre-Luc Junet aussi ex-travailleur du Centre d’appel.

M. Hallak ne voulait pas payer les salariés et a appelé les policiers. À l’arrivée des policiers, ceux-ci ont reconnus que l’employeur avait tord et les salariés sont repartis avec leur chèque de deux jours de salaire (sans déductions). Le Réseau de Solidarité des Travailleurs et Travailleuses défend les droits et intérêts des travailleurs et travailleuses précaires et ose aller sur le terrain défendre la justice sociale.

Pour plus d’informations : Réseau de Solidarité des Travailleurs et Travailleuses
Tél : 514-830-0066

Source

vendredi, octobre 12, 2007

L’AFESPED-UQAM adopte un mandat de grève générale illimitée.

Une autre asso, membre de l'ASSÉ, adopte un mandat de grève générale illimitée. L'espoir est encore présent d'atteindre le plancher de déclenchement.

Réuni-e-s en assemblée générale aujourd’hui, 11 octobre, les membres de l’Association facultaire étudiante de science politique et droit de l’Université du Québec à Montréal (AFESPED-UQAM) ont adopté à 60,8 % un mandat en faveur de la grève générale illimitée.
La proposition adoptée est la suivante :

Considérant la hausse des frais de scolarité mettant en péril l’accessibilité aux études post-secondaire, Considérant la hausse des frais afférents et le plan de redressement qui va à l’encontre de la mission académique et sociale de l’UQAM, Considérant le sous-financement chronique des universités et la crise financière à l’UQAM,
Il est proposé :

Que l’AFESPED se dote d’un mandat de grève générale illimitée pour une réduction des frais de scolarité dans une perspective de gratuité scolaire ainsi que pour un réinvestissement massif en éducation Que ce mandat soit effectif lorsqu’une assemblée générale de déclenchement de grève, tenue dans les trois jours après l’atteinte du plancher, constatera qu’au moins 7 associations représentant 25 000 membres se soient dotées d’un même mandat. Que le mandat de grève générale soit renouvelé le jeudi de chaque semaine Que les stages et les cours préparatoires aux stages ne soient pas perturbés lors de la durée de la grève générale illimitée. Que les étudiant-e-s internationaux soient considéré-e-s dans nos revendications et lors des négociations.

Pour : 329 (60,8 %)
Contre : 193 (35,7 %)
Abstention : 19 (4 %)

source

jeudi, octobre 11, 2007

Mandat de Grève générale illimitée à l'AFELLC-UQAM

Réuni-e-s en assemblée générale hier, les membres del'Association facultaire étudiante de langues et communication del'Université du Québec à Montréal (AFELLC-UQAM) ont adopté à 50,3 % un mandat en faveur de la grève générale illimitée.
Enfin un peu d'espoir ...!

Ce moyen d’action a été adopté suite à une escalade des moyens de pression mis en œuvre depuis septembre 2006 afin d’exiger un réinvestissement majeur en éducation, de refuser les mesures du plan de redressement de l’UQAM et de demander le retrait du dégel dans une perspective de gratuité scolaire. Une affiliation à une coalition nationale est à envisager.

La proposition fut adoptée comme suit :
• Que l’AFELLC-UQAM se dote d’un mandat de grève générale illimitée.
• Qu’un plancher de 7 associations étudiantes et 25 000 étudiant-e-s soit établi pour le déclenchement de la grève
• Que cette grève générale illimitée soit reconductible à toutes les semaines;
• Que les cours de stage ou préparatifs au stage soient maintenus
• Que les membres de l’AFELLC-UQAM s’engagent moralement à donner un nombre d’heures proportionnel au nombre d’heures de cours suivies par semaine au mouvement de grève qui s’organise, au moment du déclenchement de la grève générale illimitée;
• Que nos revendications soient
-Contre toutes hausses de frais de scolarité et de frais afférents pour un réinvestissement majeur en éducation dans une perspective de gratuité scolaire, c’est-à-dire une réduction de frais graduelle.
-Que soient considéré-e-s les étudiants et étudiantes internationales dans nos revendications
• Que la grève puisse être déclenchée dans les trois jours ouvrables suivant l’atteinte du plancher, par une assemblée générale de déclenchement.

Contact:
- 30-Emmanuelle Sirois,
responsable aux affaires externes de l’AFELLC-UQAM
(514) 266-8347

mercredi, octobre 10, 2007

Le nouveau Ultimatum Express est disponible.

Le premier numéro « spécial grève » de l'Ultimatum express est disponible sur le site de l'ASSÉ.
Pour le consulter, l'imprimer, le diffuser...
Ici

mardi, octobre 09, 2007

Le congrès d'Amsterdam et l'essort du communisme libertaire

Une article intéressant qui parle du congrès d'Amsterdam qui a donné l'essort à la création de Fédérations Communistes Libertaires dans plusieurs pays. De plus, ce congrès fortifia la mouvance du syndicalisme révolutionnaire. Le principal débat du congrès portera sur l'organisation, et se terminera sur un triomphe sans surprise des communistes libertaires au détriment des anarchistes individualistes. Comme quoi le débat sur l'organisation ne date pas d'hier, et que la nécessité de s'organiser est toujours aussi nécessaire. Ce sera aussi un affrontement entre Monatte et Malatesta sur le syndicalisme révolutionnaire. Monatte y prônera l'intégration des anarchistes dans les organisations syndicales comme groupe révolutionnaire et défendra l'action directe comme moyen d'émancipation pour les travailleurs. Malatesta de son côté demandera aux anarchistes d'intégrer les syndicats afin de radicaliser les luttes de ces mouvements, qu'il qualifiera de légalitaires et conservateurs, et y décrira la grève générale comme une pure utopie.

Il y a 100 ans : Le congrès d'Amsterdam veut clarifier l'anarchisme
par Guillaume Davranche - Alternative Libertaire Montrouge

En août 1907, le congrès d'Amsterdam fait le point sur le mouvement anarchiste mondial, et augure de la naissance du courant communiste libertaire. C'est également un temps fort pour le syndicalisme révolutionnaire.

Le 26 août 1907 s'ouvre à Amsterdam, pour cinq jours, un congrès anarchiste international qui fera date. C'est le premier de cette ampleur.

Pour lire la suite

Article publié dans Alternative libertaire n°164 (Juillet-août 2007)

Si vous voulez lire les débats du congrès d'Amsterdam sur le syndicalisme révolutionnaire

Un communiste libertaire au Darfour



Notre camarade Sud-Africain Michael Schmidt, de la Zabalaza Anarchist Communist Federation (ZACF), a récemment voyagé au Darfour, cette région du Soudan ravagée par une atroce guerre civile. ZACF est une fédération Communiste Libertaire Plateformiste Sud-Africaine (Zabalaza).

Un point de vue intéressant sur la crise au Darfour depuis le front .


Soudan : Un communiste libertaire au Darfour

Beaucoup de choses ont été écrites sur la crise qui se déroule au Darfour, dans lestrois provinces les plus occidentales du Soudan, je ne m'étendrai donc pas dessus. D'un côté les Etats-unis hurlent au génocide des tribus four, massalit et zaghawapar les milices djandjawids soutenues par Khartoum - une position mue sans doutepar le désir de Washington d'accéder au pétrole soudanais actuellement exploité exclusivement par la Chine et, dans une moindre mesure, par la Malaisie et l'Inde.D'un autre côté Nafi Ali Nafi, n°2 du National Congress Party (NCP, parti aupouvoir au Soudan), a admis que Khartoum a armé et entraîné une « force de défense populaire » parmi la population civile pour soutenir l'armée soudanaisedans son combat contre les rebelles du Darfour, tout en niant l'existence d'une campagne génocidaire.
Le Soudan reste, selon la terminologie de la Banque mondiale, un pays pauvre et fortement endetté. Mais le pétrole est en train de tout changer : en 2006, l'ornoir représentait plus de 25 % du produit intérieur brut du Soudan. Toutefois,seule une faible part de la richesse provenant des 120 000 barils annuels de brut est réinjectée dans une économie dopée par l'emploi d'immigrés bengalis attirés par de fausses promesses - se retrouvant à nettoyer les sols pour 100 $ par mois - ou dans des régions délaissées comme le Darfour.
Le Fonds monétaire international a poussé le Soudan à une politique deprivatisation fatale, à d'impopulaires mesures d'austérité, ainsi qu'à adhérer au Marché commun de l'Afrique orientale et australe (Comesa), en 1993. L'an dernier, on estimait que la guerre avait causé de façon directe ou indirecte la mort de 200 000 personnes au Darfour et que 2,2 millions de personnes avaientété déplacées. Il n'y a pas de réserves de pétrole connues au Darfour, mais la China National Petroleum Corporation (CNPC) souhaite y construire un oléoduc pourconnecter les champs pétrolifères de Guinée Equatoriale à Port-Soudan, sur la merrouge, via l'Abeyi, la région pétrolière du Soudan. Mais il y a aussi une nappe aquifère géante qui s'étend le long de la frontière libyenne sous le Darfour et jusqu'au Nil, et je prédis que la valeur marchande des réserves souterraines d'eaurattrapera bientôt celle du pétrole, vu que l'utilisation des eaux Nil a atteint sa limite maximale. Après avoir passé quelques temps, le mois dernier, à Al-Fashir et Nyala,respectivement les capitales du Darfour du Nord et du Sud, je propose ces courtes réflexions qui, je l'espère, apporteront une lumière différente sur cette guerre.

lundi, octobre 08, 2007

CRISE FINANCIÈRE:Paierons-nous les paris manqués de l’économie-casino ?

Voici un texte retransmis par nos camarades d'Alternative Libertaire. L'article traite de la récente crise économique à cause des hypothèque de risque.

Des difficultés de quelques ménages américains à la crise financière mondiale…
On aimerait pouvoirse passer du monde de
la Bourse
et de son verbiage technocratique.
Malheureusement le joujou des financiers est très fragile et, régulièrement, se sont nous
qui payons leurs paris manqués.

Début 2007, quelques milliers de ménages américains se sont retrouvés dans l’incapacité de rembourser des crédits subprimes* auprès de leurs banques. Leurs maisons ont été saisies, mais du fait de la saturation du marché de l’immobilier, les sociétés spécialisées dans les subprimes ont été incapables de les revendre et se sont donc elles-mêmes retrouvées en défaut de paiement vis-à-vis de leurs banques.

Conscients du fort risque de défaut de paiement associé aux crédits subprimes, la finance avait pris soin de titriser* ces prêts, pensant ainsi diviser un risque concentré sur une société en plusieurs petits risques amortis par plusieurs sociétés.

Mais il y a eu un grain de sable – prévisible par ailleurs : avec le boom immobilier, les agences spécialisées chargées d’évaluer le risque de chacun de ces titres ont été gagnées par l’enthousiasme pour les juteux crédits subprimes et ont largement minimisé ces risques. Ainsi, la titrisation a disséminé des risques d’ampleur inconnue sur tout le marché. Les premiers défauts de paiement se sont finalement étendus à vitesse éclair. Des sociétés immobilières mais aussi des banques se sont effondrées en quelques jours.

En août, on en était déjà à la crise de confiance généralisée : aucune banque ne voulait plus prêter d’argent aux entreprises et même aux autres banques, toutes étant suspectées d’être infestées de subprimes et de ne pas pouvoir rembourser l’argent prêté. Des sociétés spécialisées dans d’autres secteurs juteux mais suspects ont été gagnées par cette crise de confiance. Les banques centrales* ont été obligées d’injecter des liquidités, c’est-à-dire de prêter de l’argent en quantités considérables pour pouvoir relancer l’investissement. Le 9 août, la Banque centrale européenne (BCE) a injecté 94,8 milliards d’euros dans le marché.

Le 16 septembre, suite à une chute de près de 30 % du titre de la banque anglaise Northern Rock, 5e société anglaise spécialisé dans les subprimes, la banque centrale anglaise a été forcée de lui accorder un prêt sur le long terme. Cette intervention, si rare de la part de cette banque centrale, a provoqué un vent de panique : deux milliards d’euros ont été retirés par les épargnants, approfondissant la crise de la banque.

Le mythe de la régulation du marché

Cette crise n’est que la continuité d’une série de crises financières toujours plus importantes commencée à la fin des années 1980. Régulièrement, des bulles éclatent, les dernières en date étant la bulle des pays émergents en 1997-98 et la bulle Internet en 2001. On peut alors se demander pourquoi personne n’a été capable de prévenir et de désamorcer ces crises.

Pour les idéologues libéraux, ces crises sont en fait bénéfiques pour l’économie mondiale, car elles permettraient à la finance de « s’autoréguler » en faisant éclater ses bulles et à l’économie réelle de se débarrasser de ses « branches mortes » : les entreprises les moins dynamiques. Pour ces fétichistes du marché, celui-ci a une vie propre et finira toujours par surmonter ses crises. Ce point de vue cynique fait complètement abstraction des travailleuses et des travailleurs, de leurs conditions de vie, supposées pouvoir se dégrader à l’infini pour pouvoir absorber les chocs économiques. Il permet également de nier l’évidence : il n’y a personne au volant de cette machine folle qu’est le capitalisme mondial.

Incapables d’avoir une véritable influence sur le cours des évènements, Sarkozy et Merkel nous refont le coup du « manque de transparence ». En gros, pour éviter ces crises, il faudrait que les entreprises et les banques ouvrent leurs livres de compte. Les risques propres aux différentes actions émises seraient alors beaucoup mieux évalués. Se fâcher tout rouge lors des crises économiques est une des habitudes des politiciennes et des politiciens. Ces grosses colères aboutissent systématiquement à… rien. Le secret des comptes des entreprises est justement une des conditions de la spéculation et il est hors de question pour la finance internationale de revenir dessus, ce que savent très bien Sarkozy et Merkel.

Pourtant, si elle avait lieu, l’ouverture des livres de compte serait une avancée pour les salarié-e-s… et ne servirait pas juste aux politiciens à faire diversion.

Enrayer une crise… en amorçant la prochaine

De leur côté, les financiers et les médias bourgeois à leur solde n’ont eu de cesse de fustiger les banques centrales, qui refusaient de baisser leurs taux d’intérêts. Ceux et celles qui passent habituellement leur temps à critiquer le « trop d’État » dans l’économie, en viennent donc à implorer l’État de bien vouloir rattraper leurs paris ratés. Baisser les taux directeurs*, c’est faciliter les emprunts, donc permettre une relance de l’investissement des entreprises et recréer les conditions de la spéculation. Les entrepreneurs sont favorables à cette baisse, mais pas les banques centrales. À l’heure actuelle, la BCE n’a pas encore baissé ses taux et n’a accepté que de repousser la date de leur hausse.

Les banques centrales sont dans une situation délicate. Trop attendre peut approfondir la crise financière actuelle, au risque de provoquer une véritable crise économique. À l’inverse, trop baisser les taux sans avoir attendu que les « branches mortes » se soient bien cassées peut inciter des banques peu sûres à se relancer à corps perdu dans la spéculation. Si ces banques se retrouvent en défaut de paiement auprès des banques centrales, l’argent injecté est perdu dans la nature. Au vu des sommes en jeu, c’est la crise monétaire et l’inflation qui guettent, avec à la clé une crise économique due à la sous-consommation. Le risque d’une généralisation de la crise actuelle à l’économie est bien réel.

Les spéculateurs sauvés par l’argent public

Les banques centrales tentent de trouver un compromis entre les deux options. Dans tous les cas, c’est sans doute leurs prêts massifs aux banques, donc de celles-ci aux sociétés financières, qui vont permettre la sortie de crise à terme, confortant ainsi les financiers dans leur folie spéculative et recréant les conditions d’une prochaine crise.

Ceux-ci ont tout à gagner à faire des paris risqués : s’ils gagnent, ils s’en mettent plein les poches, s’ils perdent, les conséquences sont tellement importantes que les États sont forcés d’intervenir pour rattraper leurs erreurs avec l’argent public. On comprend mieux alors pourquoi les crises sont de plus en plus violentes.

Une seule chose est sûre : en cas de crise économique, se sont les travailleuses et les travailleurs qui paieront. Les crises économiques augmentent la pression des marchés sur les entreprises. Pour maintenir leurs bénéfices, celles-ci réduisent leurs coûts de production en baissant les salaires, en augmentant la durée de travail, en délocalisant, en se restructurant… Soit elles font faillite et les travailleurs sont au chômage, soit elles se maintiennent mais au prix de lourdes concessions des salarié-e-s. On entre alors dans le cercle infernal : la baisse des salaires entraîne la baisse de la consommation, donc plus de compétition entre les entreprises pour écouler leur production, donc une baisse des coûts de production etc. Ainsi la vie des travailleuses et des travailleurs dépend de la « finance-casino ».

Les crises augmentent les tensions entre les classes. En dernier ressort, ce ne sera donc pas le marché, les financiers ou les politiciens qui décideront de l’issue d’une crise économique éventuelle, mais bel et bien les travailleuses et les travailleurs, en réussissant ou non à imposer d’autres choix de société.

Grégoire Mariman (AL Paris-Sud)

Lexique boursier:

Subprimes : Crédits immobiliers américains destinés aux ménages « à risque ». Ces crédits donnent des facilités juridiques aux banques pour saisir les biens immobiliers en cas de défaut de paiement et sont indexés sur les taux de crédit généraux. Ainsi, une hausse d’un quart de point des taux d’intérêt de la banque centrale américaine peut faire passer les mensualités d’un ménage de 400 à 700 dollars.

Titrisation : transformation en titres boursiers : procédé consistant à mettre en bourse les dettes de particuliers. Si le particulier se retrouve en défaut de paiement, ce n’est pas un prêteur mais plusieurs actionnaires qui ne sont pas remboursés.

Banques centrales : La banque centrale d’un État est l’institution chargée de produire la monnaie du pays et d’en déterminer la politique monétaire. Elles sont en général indépendantes des institutions politiques du pays.

Taux directeurs : Les banques centrales « prêtent » de l’argent aux banques de second rang (BNP, Société générale, Banque postale…). Les taux directeurs sont les taux d’intérêts de ces différents prêts. En fait, comme les banques centrales produisent la monnaie, ces prêts sont avant tout virtuels : la banque centrale recrédite le compte de la banque de second rang.

La direction fera une offre aux syndiqués du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges.


Les 130 employés du cimetière Notre-Dame-des-Neiges affiliés à la CSN et sans convention collective depuis décembre 2003, devraient recevoir une offre qualifiée de finale demain, par la direction. Il faut se rappeler que les syndiqués qui ont été en lock out pendant plus de 3 mois, ont un droit de grève limité à la seule journée du vendredi.
L'article

Le site web du syndicat

Une autre asso vote contre la grève.

Et merde! Une autre association a voté contre la grève vendredi. L'AESS-UQÀM (l'Association Étudiante du Secteur des Sciences de l'UQÀM), une association qui n'est plus membre de la FEUQ depuis l'an passé, a voté contre.
Je considère quand même qu'il est désolant d'apprendre que dans le contexte de l'UQÀM, soit le dégel des frais de scolarité et les conneries administratives de l'UQÀM, des étudiants préfèrent payer plus que d'exercer un rapport de force afin de contrer les décisions de l'administration et de l'État. Voici donc les résultats:

675 CONTRE un mandat de grève (62%)
389 POUR un mandat de grève (36%)
23 ABSTENTION (2%)
1087 bulletins valides (7 bulletins rejetés)
Taux de participation : 33,8%
Source

Et pour terminer sur un texte éloquent, voici un extrait de la propagande contre la grève qu'on peut retrouver sur le site de cette asso (comité contre la grève).

La grève est un outil permettant la mise en branle de changements sociaux. La grève proposée ici ne vise en rien à amener de tels changements. Il s’agit d’une réaction immature et purement irrationnelle à une situation complexe, et potentiellement avantageuse.(Lire plus)

Mieux vaut en rire qu'en pleurer...

Contre-manifestation pro-choix à Québec


L'appel à une contre-manifestation pro-choix lancé par nos camarades du Collectif anarchiste La Nuit (NEFAC-Québec) et le collectif de l'émission féministe libertaire Ainsi squattent-elles! a été entendu. En effet, alors que les intégristes chrétiens anti-avortements étaient une vingtaine, près d'une centaine de personnes ont manifesté pour le droit des femmes de choisir.

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dimanche, octobre 07, 2007

Le syndicalisme en danger..

Tiré de Sur les lignes

Statistiques qui nous démontre bien que le syndicalisme, malgré ses grandes batailles est en permanence menacé partout sur la planète. Et que même ici, on doit continuer à lutter afin de préserver le droit inaliénable des travailleurs à s'organiser et à se syndiquer.

144 syndicalistes ont été assassinés (ce qui représente une hausse de 25%!!) pour avoir défendu les droits des travailleurs en 2006, plus de 800 ont été torturés ou tabassés, selon le Rapport annuel des violations des droits syndicaux dans le monde, publié par la Confédération syndicale internationale (CSI). Le rapport détaille presque 5 000 arrestations et plus de 8 000 licenciements dus aux activités syndicales des intéressés. 484 nouveaux cas de syndicalistes tenus détenus par des gouvernements sont également documentés dans le rapport.

Vous pouvez lire le rapport circonstancié complet en ligne, pays par pays en français ici. Il est également disponible en anglais, en espagnol et en allemand.

Pour le rapport sur le Canada

On y mentionne d'ailleurs qu'au Québec, la liberté syndicale est refusée à de nombreux travailleurs et la négociation collective est restreinte. Et encore plus depuis que la loi n°43 a été adoptée, qui viole le droit fondamental de négociation collective des employés de la fonction publique du Québec en leur imposant des conditions de travail.

samedi, octobre 06, 2007

Suggestion de lecture : Bakounine, fondateur du syndicalisme révolutionnaire

Bakounine, fondateur du syndicalisme révolutionnaire

On peut lire dans ce texte, le "vrai" Bakounine, celui qu'on aime tant à la NEFAC. Pas question de pan-slavisme, de républicanisme ou de sociétés secrètes obscures...

Gaston Leval nous plonge dans les années de fondation de la 1ère Internationale et expose comment Bakounine fut un précurseur des idées syndicalistes révolutionnaires que l'on conçoit généralement comme étant fondées au tournant du 20ième siècle.

Parmi plusieurs citations juteuses de Bakounine, on retrouve toujours la même ligne de pensée révolutionnaire, que "l'émmancipation des travailleurs-euses sera l'oeuvre des travailleurs-euses eux et elles-mêmes". Ainsi, il insiste que les libertaires doivent avoir un prise sur le réel, sur les conditions d'exploitation et que finalement...ils doivent apprendre comment transformer les luttes immédiates pour de meilleurs conditions en des luttes pour le renversement de la bourgeoisie et de l'état.

à lire ici : http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=1281

vendredi, octobre 05, 2007

Hausse des inscriptions?


La Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec, a divulgué hier ses données sur les inscriptions (L'article). Selon leurs chiffres, il y’aurait une hausse de 0,6% du nombre d’inscriptions à l’automne par rapport au trimestre d’automne 2006, ce qui selon leur avis semble être une bonne nouvelle. Par contre, la clientèle inscrite à temps plein a diminué, pour la première fois en 10 ans, de 2 %. Il est simple de constater que la précarisation des étudiants et l’augmentation des frais afférents ces dernières années en sont les principales causes. Les étudiants travaillent beaucoup plus, ce qui les oblige à étudier à de plus en plus à temps partiel. Et après ça, on tente de nous faire croire que le dégel des droits de scolarité ne diminuera pas l’accessibilité aux études. Vous croyez convaincre qui avec vos analyses? Peut être qu’en imposant la gratuité scolaire à tous les niveaux plutôt que des augmentations de frais en tout genre, vous pourriez dépasser de beaucoup ce maigre 0,6% !

jeudi, octobre 04, 2007

Dumont n'aime pas les blogues...

En entrevue(Ici), le brave chef de l'ADCul aurait dit qu'il n'aimait pas les blogues.
Le leader incontesté du parti, y verrait «une façon idéale pour quelqu'un d'aller gaspiller beaucoup de son temps» et croit qu'il serait préférable de travailler sur le terrain plutot que sur le web. Déjà que Ducon gaspille son temps sur le terrain, alors imaginez le sur un blogue!
Longue vie aux blogues!!

Lancement de la revue Ultimatum 2007-08


La nouvelle revue Ultimatum 2007-2008, la revue de l'ASSÉ vient de paraître.

Elle est diffusée dans les associations membres de l’ASSÉ. Toute association désirant se procurer des copies peut le faire en les contactant. Les organismes et individus peuvent aussi s’abonner en remplissant le formulaire d’abonnement disponible sur leur site Internet :

Vous pouvez aussi télécharger les 2 no précédents:

mercredi, octobre 03, 2007

L'AGTECTR vote contre la grève

Une deuxième assemblée générale cette semaine, celle de l'Association générale des étudiants du Cégep de Trois-Rivières, a voté contre la grève à 61 %. Les membres ont refusé de déclencher un boycottage des cours si la grève venait à décoller dans sept autres cégeps. Il est à noter, que cette association est membre de la FECQ, qui fidèle à leurs principes, ne prône pas la grève générale illimitée pour cet automne.

Pour lire l'article du Devoir qui fait le point sur la situation étudiante.

Une entrevue avec la sociologue féministe Christine Delphy.



Une entrevue intéressante avec une militante féministe française Christine Delphy. Elle est la directrice de la revue Nouvelles Questions Féministes. Elle est surtout connue pour avoir été l'une des premières, dans le premier tome de l'Ennemi principal, Économie politique du patriarcat, à soulever la question du travail domestique, comme l'une des bases fondamentales de l'«oppression spécifique des femmes». Elle termine d’ailleurs son entrevue sur une note intéressante : « «Je souhaite qu'il y ait véritablement un féminisme antiraciste, non seulement postcolonial mais également anticolonialiste ».

Pour lire l’article du Devoir