jeudi, août 28, 2008

[Brochure] La plateforme d'organisation des communistes libertaires


Nous republions, sous forme de brochure, La plateforme d'organisation des communistes libertaires, un classique de notre courant.

* * *

La tradition 'plateformiste' débute avec l'analyse que fait un groupe d'anarchistes russes en exil de leur défaite au main des bolcheviks durant la guerre civile. Ce groupe comprend des figures aussi importantes que Nestor Makhno, l'un des principaux leaders de l'armée insurrectionnelle de la paysannerie ukrainienne, Pierre Arshinov, historien de ce même mouvement et vieux compagnon de route de Makhno, et Ida Mett, chroniqueuse et partisane passionnée de l'insurrection de Kronstadt (2). Basé à Paris, le groupe gravite autour de la publication d'une revue bimensuelle anarcho-communiste en russe, Dielo Trouda (Cause ouvrière), dont Makhno et Arshinov avait rêvé dans les prisons tsaristes quinze ans plus tôt et qu'ils ont finalement fondée, à Paris, en 1925.


En plus des correspondances de plus en plus rares des camarades "restés aux pays", et de l'analyse de la nature du régime soviétique --Arshinov fut l'un des premiers à le qualifier, correctement, de capitalisme d'État--, la revue se concentre surtout à chercher les causes de "l'échec historique de l'anarchisme" dans la période révolutionnaire qui vient de balayer l'Europe. Comme la plupart des militantEs qui sont encore anarchistes en 1925 --les défections du côté des léninistes furent nombreuses-- Dielo Trouda pense que la principale cause de l'échec "est l'absence de principes et de pratiques organisationnels dans le monde anarchiste" qui a sa source dans "quelques défectuosités d'ordre théorique: notamment dans une fausse interprétation du principe d'individualité dans l'anarchisme; ce principe étant trop souvent confondu avec l'absence de toute responsabilité." C'est en juin 1926, que le groupe Dielo Trouda fait connaître le résultat de ces recherches sur l'organisation sous la forme d'une petite brochure intitulée "Plate-forme de l'Union générale des anarchistes (projet)" (3).

Extrait de «Nous sommes plateformistes» (texte mis en annexe de la brochure)

Tiré du blogue de nos camarades de Québec

Les archives du Québec Étudiant, le journal de l'ANEEQ, en ligne.

Si le coeur vous en dit, l'ASSÉ a mis en ligne les archives des 52 numéros du Québec Étudiant, le journal de l’Association Nationale des Étudiants et Étudiantes du Québec (ANEEQ).

L’ANEEQ, initialement l’ANEQ jusqu’à la féminisation du nom, a été l’organisation étudiante centrale dans la défense des droits étudiants durant les années ’70 et ’80. C’était une organisation progressiste, mobilisatrice, combative, indépendante des partis politiques et démocratique qui regroupait des associations étudiantes collégiales et universitaires. Au sommet de sa force, l’ANEEQ comptait une trentaine d’associations étudiantes membres, plus que toute autre dans l’histoire du mouvement étudiant québécois. Fondée en mars 1975 suite à la mobilisation qui réussit à abolir les Tests d’aptitude aux études universitaires (TAEU), l’ANEEQ lutte pendant près de 20 ans pour la défense des droits étudiants, jusqu’à sa dissolution au début des années 1990.

Pour accéder aux archives: Ici

PS. Nous remercions chaudement Luc Loignon, qui a longuement travaillé en tant qu’imprimeur, permanent et militant à l’Association Étudiante du Collège de Sherbrooke, et qui a, à lui seul, numérisé l’ensemble des numéros.

Répression au CÉGEP de Drummondville


Drummondville, le 28 août 2008 - Tandis que les Jeux Olympiques de Pékin se terminent et plusieurs personnes parlent des droits fondamentaux brimés en Chine, ici même au Québec, la rentrée des cégeps commence sous le signe de la répression. En effet, l’administration du Cégep de Drummondville bafoue les droits fondamentaux reconnus par la Charte canadienne des droits et libertés en brimant les droits d’association de l’Association générale étudiante du Cégep de Drummondville (AGECD).

Selon la loi 32 sur l’accréditation et le financement des associations d’élèves, les associations étudiantes ont comme mandat de promouvoir les intérêts des étudiants et étudiantes. Toutefois, en bloquant l’accès de l’AGECD à son local et en empêchant les membres de l’association de passer librement sur le campus des journaux étudiants, l’administration du Cégep empêche l’AGECD de respecter son mandat. De plus, la loi 32 stipule que l’administration doit fournir gratuitement à l’AGECD un local. Aussi, quoique les étudiants et étudiantes de Drummondville sont actuellement membres de l’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ)* ceux-ci et celles-ci ne peuvent pas avoir accès au journal de leur syndicat étudiant.

Pendant l’été l’administration a entrepris des rénovations au Cégep dans les locaux de l’association étudiante, mais quoique la rentrée est commencée l’AGECD n’a toujours pas de locaux. La rentrée scolaire est le moment le plus important pour les associations étudiantes d’informer les étudiantes et étudiants de leurs droits. « Comment est-il possible pour une association d’être capable de répondre aux besoins des étudiants et étudiantes et de défendre leurs intérêts sans local et sans pouvoir se promener librement dans le Cégep avec des journaux étudiants » se questionne Éric Faucher porte-parole de l’AGECD. Si l’administration n’agit pas rapidement l’AGECD songe à intenter une injonction contre celle-ci.

L’ASSÉ dénonce l’attitude répressive de l’administration du Cégep de Drummondville qui brime le droit associatif, et la liberté d’expression dans les murs du Cégep. Pour construire une société plus juste, l’ASSÉ croit qu’il est primordial de commencer la lutte chez soi et de dénoncer la montée de l’autoritarisme et de la répression au Canada. Le sous-financement de l’éducation ne doit pas être un prétexte pour les instituons scolaires d’enlever l’espace nécessaire au bon déroulement de la démocratie étudiante.

L’ASSÉ invite la population à signifier son support à l’AGECD en exigeant à l’administration du Cégep d’offrir un local décent à l’AGECD et de lui permettre de distribuer tout le matériel d’information jugé pertinent par l’association. Vous pouvez le faire par télécopieur au numéro suivant (819) 474-6859 ou au coordonnés suivantes :
Direction générale
Téléphone : (819) 478-4671, poste téléphonique 206
Courriel : dg@cdrummond.qc.ca
Direction des études
Téléphone : (819) 478-4671, poste téléphonique 211
Courriel : de@cdrummond.qc.ca

* Seule association étudiante nationale comprenant des membres de tous les cycles d’enseignement supérieur confondus, l’ASSÉ regroupe actuellement plus de 42 000 membres dans les cégeps et les universités du Québec. Elle milite depuis sa création pour la gratuité scolaire à tous les niveaux.

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Renseignements :
Éric Faucher, porte-parole de l’AGECD
Pascal Chabot, Coordonnateur de l’ASSÉ : (514) 835-2444
Bureau de l’ASSÉ : (514) 390-0110
Site Internet : www.asse-solidarite.qc.ca

source

Un communiqué de l'ASSÉ pour la rentrée scolaire...


Un communiqué de l'ASSÉ.

Bonjour à tous et à toutes!

C’est avec enthousiasme que nous vous annonçons que le feuillet d'information sur la campagne 2008-09 de l'ASSÉ ayant pour thème la lutte contre la privatisation des services sociaux est déjà en ligne .

Aussi, la première affiche pour cette campagne est disponible au lien
suivant .

Un nouveau modèle sera aussi en ligne sous peu en format plus petit pour que les citoyens et citoyennes puissent l’imprimer plus facilement. Pour le moment, si vous aimez ce modèle, appelez-nous au bureau de l’ASSÉ pour que nous vous en fassions parvenir.

Dans le même ordre d’idée, si vous avez envie d’organiser une formation sur le plan d'action 2008-09 de l’ASSÉ dans votre institution scolaire, écrivez-nous le plus rapidement possible pour planifier cet événement : executif@asse-solidarite.qc.ca

N’oubliez pas que le nouvel Ultimatum est aussi disponible sur le site
et à l’ASSÉ!

Consultez régulièrement, le site Internet, car plusieurs nouveaux documents d’information et de mobilisation seront disponibles d’ici le 1er octobre!

De plus, le Conseil de Coordination de l’ASSÉ vous informe qu’il y aura une manifestation le 13 septembre 2008 à 14h au Parc Émilie-Gamelin (Carré Berri) pour faire pression sur le gouvernement conservateur afin qu'il adopte la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Pour plus d’information :
ici

Finalement, nous vous souhaitons une rentrée militante afin que cette année en soit une de lutte. Ensemble, préparons tout de suite la manifestation de la fin mars 2009!

Au tour de l'hôtel Reine Élizabeth de tomber en grève générale...


Après le Hyatt et les différents hôtels de la régions Montréalaise (et de Québec), c'est au tour des 600 travailleurs-euses du Reine Élizabeth de déclencher la grève. Encore une fois le peu qu'ils réclament (similaires aux demandes des autres hôtels) pour accroître minimalement leurs conditions de travail, leur est encore et toujours refusé par les patrons.
D'autres infos suivront...

Solidarité avec les grévistes!

Voici le communiqué:

Près de deux mois après l'échéance de leurs convention collective, les 600 professionnel-les de l'hôtellerie du Reine-Elizabeth, un hôtel montréalais de 1050 chambres ont choisi de déclencher la grève ce matin. Ils ne reprendront le travail que lorsque leurs représentants et la direction de l'établissement auront convenu d'un règlement satisfaisant de la convention collective. Une rencontre de négociation setiendra cet après-midi. Les travailleuses et les travailleurs du plus important hôtel du Québec, le troisième au Canada, souhaitent régler des problèmes vécus localement au quotidien. Par ailleurs, ils portent les mêmes revendications que leurs collègues d'une quarantaine d'autres syndicats CSN en négociations coordonnées. Ils demandent :

- Une réduction de la charge de travail des préposées aux chambres ;
- Des mesures favorisant la conciliation entre la famille et le travail, pour s'occuper de leurs enfants et de leurs proches ;
- Des dispositions limitant fortement les recours aux agences de personnel ;
- Un partage du coût des assurances plus favorable pour les salarié-es ;
- Huit congés de maladie remboursables à compter de l'an prochain ;
- Un calcul des gains plus favorable pour les salarié-es au regard du régime de retraite ;
- Une augmentation des contributions au REER de 1 % pour chacune des parties au terme de la convention collective ;
- Des augmentations de salaires de 3 % pour chacune des trois premières année et de 4 % pour la dernière année d'un contrat de travail de quatre ans.

Des demandes réalistes

Pour le président de la Fédération du commerce il n'y a pas de raison pour que la négociation ne produise pas des résultats satisfaisant dans les meilleurs délais. "Les revendications que portent les professionnel-les de l'hôtellerie du Reine-Elizabeth sont pleinement justifiées. Une vingtaine de directions du Québec ont déjà dit : moi, je vais traiter mes employé-es comme de vrais professionnels. C'est grâce à leur travail consciencieux que les hôtels maintiennent une qualité de service cinq étoiles et bénéficient d'une bonne réputation. Or la renommée du Reine-Elizabeth est mondiale. Il est troublant que la direction de l'hôtel risque sa réputation dans un conflit de travail au lieu de négocier comme tous les autres hôtels de la ville, un règlement satisfaisant avec ses salarié-es. Dans un rayon d'un kilomètre, quatre hôtels aux standards comparables ont conclu des ententes : la direction du Reine-Elizabeth est complètement isolée avec sa stratégie."

Conflits de travail en cours

Rappelons que deux autres syndicats CSN de l'hôtellerie de la région montréalaise sont actuellement en conflit de travail. Les salarié-es du Sheraton Four Points sont en grève depuis lundi. Quant aux travailleuses et aux travailleurs du Holiday Inn de Longueuil, ils sont en lock-out depuis cinq semaines. Au total, la Fédération du commerce CSN compte 37 500 membres, dont 6500 dans les hôtels du Québec. De ce nombre, environ 5500 font partie de la ronde de négociations coordonnées 2008, soit les membres des syndicats de 41 hôtels totalisant 11 500 chambres. La CSN compte aujourd'hui 300 000 membres dans tous les secteurs d'activité. Pour tout savoir sur les négociations coordonnées de l'hôtellerie :

Renseignements: Jean-Pierre Larche, Service des communications de laCSN, (514) 598-2264

mardi, août 26, 2008

Emeute de Mtl-Nord: une analyse béton!

On peut dire qu'on en aura lut des "affaires" sur la blogosphère a propos de l'émeute de Montréal-Nord, toute sorte d'affaires... mais surtout de très mauvaise. Certains s'en donne a coeur joie pour défendre l'indéfendable, alors que d'autres tentent d'en tirer profit et une bonne parti sentent le racisme a plein nez! En plus d'entendre les policiers brailler a chaude larmes sur leur pôvre sort ces derniers jours, ce texte nous semble une bouffé d'air frais!

On l'a repiqué du CMAQ et ça vaut absolument la peine d'être lu!

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Combien d'émeutes est-ce que ça va prendre?

Une bavure d'une ampleur jamais vu, suivie d'une émeute sans précédent. Voilà comment on pourrait résumer les événements à la fois tragiques et mouvementés qui se déroulèrent à Montréal-Nord, à environ vingt-quatre heures d'intervalle, les 9 et 10 août dernier.
Bien entendu, le Service de police de la ville de Montréal (SPVM) n'en n'est pas à sa première bavure, tout comme le territoire métropolitain n'en n'est pas à sa première émeute. Cela étant, c'est la première fois qu'une bavure policière est immédiatement suivie d'une émeute.

De même, si les bavures policières sont toutes choquantes à leur façon, il reste que celle qui coûta la vie au jeune Fredy Villanueva est particulièrement scandaleuse.

Après tout, nous avons affaire à un policier qui s'est permis d'ouvrir le feu sur des jeunes gens, dont Fredy, qui se trouvaient à côté d'un parc bondé de monde. Des jeunes gens désarmés qui ne faisait rien d'autre que de jouer aux dés.

Il ne fait aucun doute que la plupart des jeunes vivant dans ce secteur mal-famé de la ville ont vécu au moins une mésaventure avec la police. En apprenant la mort violente de Fredy, une bonne partie d'entre eux se sont sûrement dit: "Ça aurait pu être moi."

On comprend de certains témoignages diffusés dans les médias que la situation dégénéra parce que les jeunes auraient refusés de laisser les policiers malmener l'un des leurs sous leurs yeux sans rien dire.

Certains formateurs d'opinion ont d'ailleurs cherché à utiliser la tournure tragique des événements pour véhiculer un message de soumission envers l'autorité, du genre : voici ce qui arrive lorsqu'on tient tête aux policiers ! "Celui qui affronte un policier risque la mort. Fredy Villanueva et son frère devaient le savoir," écrivit par exemple J. Jacques Samson dans le Journal de Québec. (1)

De nombreux jeunes de Montréal-Nord semblèrent tirer une leçon bien différente de ce drame. L'indignation unanime que provoqua la mort de Fredy fut plutôt perçu comme une occasion de se soulever contre la flicaille qui fait la pluie et le beau temps depuis trop longtemps déjà dans les rues et les parcs du quartier.

En multipliant les incendies, les saccages et les assauts contre les symboles d'autorité, les émeutiers semblaient lancer le message suivant : si vous croyez que nous allons vous laissez continuer à abuser de nous aussi impunément, alors vous vous foutez le doigt dans l'oeil jusqu'au coude !

Ce qui donna lieu à une émeute d'une ampleur sans précédent : c'est en effet la première fois à Montréal qu'on vit des émeutiers ouvrir le feu sur la police ou encore s'en prendre à la fois aux pompiers, aux ambulanciers et aux journalistes.

Avec les émeutes qui suivirent la mort de Fredy, c'est bien plus qu'un fossé qui s'est élargit entre les jeunes et la police : c'est une carrément une tranchée qui s'est creusée entre deux camps antagonistes.

Par ailleurs, n'en déplaise aux bien-pensants, l'émeute a eut cela de bon qu'elle força les grands médias à aborder des problèmes de société auxquels ils n'ont guère l'habitude de s'attarder.
Le profilage racial, la pauvreté à Montréal-Nord et le problème de crédibilité des enquêtes faite par la police sur les morts d'homme aux mains de la police sont autant de sujets épineux qui n'ont jamais reçu autant d'attention médiatique depuis les émeutes de Montréal-Nord.

Mais une prise de conscience, aussi bienvenue soit-elle, ne représente pas une fin en soit. Ce n'est qu'un début. Et rien ne garantit que l'intérêt médiatique pour ce type de questions sera maintenu lorsque l'émeute deviendra un souvenir lointain dans l'actualité.

D'où cette question : Si ça a prit une émeute pour que l'industrie de l'information commence à prendre au sérieux des problèmes qui ne datent pourtant pas d'hier, combien d'autres émeutes faudra-t-il pour que les choses commencent vraiment à changer ?

Quand la mort arrive par un samedi ensoleillé

L'histoire commence au parc Henri-Bourassa, situé à l'angle de la rue Pascal, du boulevard Rolland et de l'avenue Laurier, dans l'arrondissement de Montréal-Nord, le samedi 9 août, en début de soirée.

Un groupe de jeunes jouait aux dés sur un sentier du parc lorsque l'agent Jean-Loup Lapointe et une policière dont l'identité n'a pas été dévoilée débarquèrent de leur auto patrouille et firent leur entrée. Le constable Lapointe compte quatre années et demi de service alors que sa collègue n'a qu'une année et demi d'expérience au sein du SPVM.

À ce moment-là, Erica Cruz, une résidente de Montréal-Nord, se trouvait à quelques mètres du sentier en compagnie de ses fils, âgés de 2 et de 4 ans, et de sa mère. Cruz raconta à un journaliste de La Presse que le groupe de jeunes s'éloigna de quelques mètres du sentier pour laisser passer les deux policiers. (2)

"Un des policiers a pointé l'un des jeunes et lui a dit de s'approcher, ce que (celui-ci) a refusé de faire, expliqua Cruz. Il disait 'Je n'ai rien fait de mal, tu ne peux pas m'arrêter'". Ça n'a pas fait plaisir au policier, qui l'a agrippé. Le jeune a plutôt mal réagit."

dimanche, août 24, 2008

La déréglementation des postes...


C'est au tour de Postes Canada d'être mis en danger par le gouvernement Harper. Les arts et maintenant la poste. Et avec les élections en vue, on peut craindre le pire pour 2009. Voici le communiqué du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes et ses concédants.


La fin de Postes Canada, un processus qui semble être en marche!

Le 21 avril dernier, le gouvernement Harper, par le biais du ministre Lawrence Cannon, annonçait qu’il allait procéder à un examen stratégique de la Société canadienne des postes. Ce même gouvernement a décidé qu’il n’y aurait aucune audience publique. Le gouvernement a plutôt confié un mandat très large au COMITÉ CONSULTATIF...

Cette décision, en plus de l’échéancier très serré pour l’envoi des mémoires ou de lettres d’appui, semble avoir été prise pour limiter les interventions de la part des véritables propriétaires de Postes Canada, c’est-à-dire : la population du Québec et du Canada.

L’un des enjeux majeurs de cette initiative pourrait réduire ou supprimer le privilège de monopole détenu par Poste Canada, privilège permettant d’assurer un service postal abordable à la population, peu importe le lieu de résidence des gens qui habitent ce vaste pays. Réduire ou supprimer ce privilège aurait comme impact que Postes Canada ferait face à de plus en plus de difficultés à fournir un service postal public, universel et de proximité.

Monsieur Robert Campbell (président du Comité consultatif, nommé par le gouvernement) a publié deux ouvrages sur les services postaux dans lesquels il se prononce en faveur de la levée du monopole dont bénéficient les administrations postales. De plus, en 2002, il a publié un article intitulé : "Il est temps de réformer le service postal en profondeur", laissant planer de sérieux doutes quant à son impartialité et la transparence du processus.

Lors de la création de la Société canadienne des postes, un des objectifs prévu dans la loi faisait en sorte que Postes Canada devait viser l’autonomie financière tout en étant tenue de fournir l’essentiel des services postaux habituels. Cet objectif a certes été rencontré et même dépassé car il faut noter qu’au cours des 10 dernières années, elle a versé 547 millions de dollars en dividendes au gouvernement. Même si les sociétés d’état comme Postes Canada mènent à la fois des activités publiques et commerciales, elles se distinguent des entreprises commerciales en ce sens qu’elles ont pour but de servir l’intérêt public et non de maximiser les profits.

Il y a un grand nombre de raisons de s’opposer à la déréglementation. En voici cinq :

1) La déréglementation mettrait en péril le service postal public et universel

2) La déréglementation entrainerait une hausse des tarifs ou une baisse du service, ou les deux.

3) La déréglementation détruirait des emplois décents pour les remplacer par des emplois mal rémunérés.

4) La déréglementation nuirait à l’environnement (plusieurs véhicules pour le même service).

5) La déréglementation nuirait à la sécurité du courrier et à la protection des renseignements personnels.

Pour en connaître davantage sur les conséquences d'une déréglementation sur VOTRE service postal, je vous invite à consulter le lien ci-dessous qui développe ces 5 points.

De plus, nous vous invitons à envoyer une lettre, afin de faire valoir votre opposition à toute déréglementation de votre service postal en l'envoyant AVANT LE 2 SEPTEMBRE au Comité Consultatif..

Information pour vous aider à rédiger votre lettre et les coordonnées sont ici »»

STOPPONS HARPER DANS SON PLAN DE DÉMANTÈLEMENT DE NOTRE SERVICE PUBLIC POSTAL!

Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes et ses concédants

source

Un communiqué du collectif « Mères et Grand-mères pour la Vie et la Justice »

Voici un communiqué qui circule au sujet de la mort récente de Fredy Villanueva, abbatu par un flic à Montréal-Nord :

YA BASTA! Du Racisme, de l'Impunité et de l'Exclusion !!!

Montréal, le 23 août 2008- Le collectif « Mères et Grand-mères pour la Vie et la Justice » s’est créé spontanément, le jour des funérailles de Freddy où nous avions toutes eu le sentiment que nous étions en train d’enterrer notre propre fils. Nous avions senti le besoin de chercher la vérité et d'exiger la justice pour Freddy, notre fils.

Nous voulons exprimer notre solidarité aux familles de Freddy Villanueva, de Denis Meas, et de Jeffrey Sagor Metelus. Nous les soutenons jusqu'à la fin dans ce chemin difficile pour atteindre la justice.

Nous considérons ce meurtre inacceptable, les faits parlent d’eux-mêmes. Freddy a été atteint de trois balles et deux jeunes hommes sont blessés dans le dos. Cela n’est-il pas évidence suffisante pour conclure que la vie du policier n’était pas en danger? Nous voulons aussi savoir pourquoi l’ambulance est arrivée 35 minutes après la tragédie.

Jusqu’à ce moment, on ne connaît pas encore l’identité de la policière qui était avec le policier Jean-Loup Lapointe, le soir du crime, « les deux policiers étaient trop jeunes et pas assez expérimentés » déclare un spécialiste à La Presse. C’est avec ce genre d’argument qu’on prétend justifier l’injustifiable.

Nous voulons que les médias arrêtent de mentir et de salir l’image de Danny le frère de Freddy. Les premières nouvelles parlent de fusillade, de gangs de rues, de danger mortel, quand en réalité il s’agissait d’un policier qui a tiré sur trois jeunes désarmés sans aucune nécessité.

Nous réclamons aussi justice et réparation pour les familles de 43 personnes abattues par le Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM) depuis 1987, d'après les chiffres de l’enquête du Collectif Opposé à la Brutalité Policière (COBP).

Nous croyons que les problèmes de fonds viennent de très loin, d’abord nous avons été obligés d’émigrer de nos pays dû à la situation de dépendance et d’assujettissement que vivent nos peuples depuis la colonisation, dû à la surexploitation des nos ressources naturelles et humaines par les multinationales qu’appuient des régimes corrompus et répressifs à leurs services. Nous sommes venus ici, pour nos enfants, pour leur donner une vie digne et de sécurité. Cependant, ici, nous retrouvons le racisme, l’exploitation et l’exclusion.

Nous voulons que la vie et les droits humains de nos enfants et petits-enfants soient respectés et garantis par les autorités en place, que le Canada honore les traités internationaux qui ont été signés sur cette matière, que plus jamais un de nos enfants soient assassinés par les balles de la police et qu'on cesse de les discriminer, harceler et humilier. Au contraire, nous exigeons qu'on leur donne la place qu'ils méritent dans cette société dite démocratique, une place respectueuse des droits et libertés des individus. Le Canada prétend donner de leçons sur le respect de droits humains aux autres pays du monde. Par example, il entretient un programme de formation sur le respect des droits humains pour la police en Haïti, mais quel ironie pendant que sur « son propre sol »; ses policiers ne reçoivent pas une formation adéquate pour travailler avec nos communautés.

Nous lançons un appel à toutes les personnes et organisations qui veulent que justice soit faite à conformer un grand Front Contre l’Impunité.

Nous saluons la création du groupe des jeunes, Montréal Nord Républik et nous voulons vous dire publiquement que nous sommes fières d’avoir des enfants comme vous et qu’on sera à vos côtés inconditionnellement.

Finalement nous exigeons :

l Au ministre de la Sécurité Publique Jacques Dupuis, de mettre en place une enquête publique.

l Les déclarations immédiates des policiers impliqués dans cet homicide.

l La fin de l’harcèlement policier, le racisme et l’intimidation de nos enfants et nos communautés.

l La volonté politique de l’État pour faire réalité le slogan Pauvreté Zéro.

l Des lois qu’interdisent les jouets de guerre, les jeux-vidéo, les émissions de télévision et les films qui font l’apologie de la terreur et de la violence.

l Que les médias arrêtent de publier des propos racistes et haineux à l’encontre des immigrants et qu’ils dissent la vérité et rien que la vérité.

La mort de Freddy ne doit pas rester dans l'impunité!!!

Nous sommes toutes, la mère de Freddy!!!

Contact : merespourlavie@gmail.com


samedi, août 23, 2008

Conférence à ajouter à votre agenda: 35 ans de luttes ouvrières-bilan et perspectives


35 ans de luttes ouvrières
bilan et perspectives

La NEFAC-Montréal, vous convie à une conférence de Richard St-Pierre,un militant communiste de longue date. Il tracera un portrait large de l’histoire récente du mouvement ouvrier québécois, tout en amenant quelques éléments de son point de vue politique et de son expérience personnelle.

Son implication dans les luttes fut assez diverse dans les dernières décennies. Il a milité, entre autre, au sein de divers groupes tels que le Regroupement Autonome des Jeunes (RAJ), la Confédération des Syndicats Nationaux (CSN) et le Comité des Sans-Emploi (CSE). Il est actuellement membre de la section montréalaise du Bureau International pour le Parti Révolutionnaire (BIPR).

Samedi 13 Septembre
14 heures
Pub St-Ciboire
1693 St-Denis


Une présentation de l’Union Locale de Montréal
Fédération des Communistes Libertaires du Nord-Est –NEFAC-
http://www.nefac.net/
http://nefacmtl.blogspot.com/

jeudi, août 21, 2008

La réalité de Montréal-Nord rattrape le maire Marcel Parent

Le maire de l'arrondissement de Montréal-Nord, Marcel Parent, qui avait déclaré après les émeutes de la mort du jeune Villanueva qu'il n'avait rien vu venir, s'est vu confronté à la réalité de la rue ce soir. Répondant à l'appel de Montréal-Nord Républik, des jeunes du quartier ainsi que des individus solidaires, en tout quelque 200 personnes, se sont assemblés devant la mairie de Montréal-Nord en début de soirée. Après un discours du porte-parole du groupe organisateur, une quarantaine de personnes ont pu s'introduire dans la salle de réunion du conseil d'arrondissement.

Quelques minutes après le début de la réunion, le porte-parole de MNR s'est interposé pendant le discours mielleux du maire pour annoncer les revendications du groupe, dont la démission immédiate du maire. « Quand est-ce que vous vous promenez dans la rue M. Parent? Qui donc l'a simplement vu dans le quartier? Montréal-Nord fait face à une crise de leadership. » a déclaré le porte-parole Wil Prosper. « Ça fait un an et demi que je viens aux réunions du conseil, et tout ce dont vous parlez ici, c'est des parcs à chiens! » a lancé un autre jeune.

Évidemment, confronté propablement pour la première fois à la jeunesse de son quartier, le maire, en vrai bon politicien, s'est montré on ne peut plus concilliant : « Nous sommes à l'écoute et nous travaillons avec les intervenants du milieu pour améliorer la qualité de vie de tous les citoyens. » Mais encore, la réalité l'a vite remis à l'ordre : « Vos groupes communautaires, ils ont le gun sur la tempe! Comment ils pourraient possiblement être critique de vos politiques? Les problèmes se règlent pas en pitchant du cash dessus! » un autre jeune affirmait.

Puis, les manifestants et manifestantes ont quitté la salle en scandant « Démission! Démission! » et « Ce n'est qu'un début! Continuons le combat! ». Plus tard dans la soirée, en entrevue avec les médias, le maire, visiblement ébranlé, avouait avoir « peut-être commis des erreurs »!

Bref, nous avons pu constater des jeunes clairement conscients des enjeux suscités par les événements des derniers jours dans Montréal-Nord : racisme, brutalité policière, complicité et copinage des politiciens, l'impasse des groupes communautaires subventionnés, etc... Il y a fort à parier que ce mouvement, ancré dans la jeunesse d'un des quartiers les plus défavorisé, n'a pas fini d'ébranler l'état des chose à Montréal et au Québec.

mercredi, août 20, 2008

L'irraisonnable émeute



L’émeute est un début de débat. Cette explosion, qui en entraîne ou n’en entraîne pas d’autres, est le premier son, négatif, de la parole libre, l’exigence première de tout changement qualitatif.

– Observatoire de téléologie, 1990.

Alors que le corps du jeune Fredy Alberto Villanueva était à peine refroidi, policiers et journalistes solidaires se remuaient énergiquement dans la soue afin de modérer l’indignation collective. Il faut attendre…On ne sait pas ce qui s’est passé. L’enquête sur la mort du jeune homme sera faite selon les règles de l’art, rien à craindre : la police s’en charge… Le tout est entre bonnes mains.

La jeunesse de Montréal-Nord, elle, a décidé de ne pas attendre. De toute façon, une police c’est une police… Rien à foutre des témoignages préfabriqués et des enquêtes bidons. La procédure, c’est leur procédure, non ? La justice ? Pfff… Allons, un peu de sérieux. On la connaît un peu trop. Elle rapplique, quotidiennement, arrogante, méprisante et raciste, la «justice». On peut voir tes papiers ? Tu sais que t’as pas le droit d’être dans un parc après 11 heures ? Tu veux un ticket mon ti-neg ?

Pendant une nuit, la jeunesse du quartier a cessé d’espérer et de désespérer. Animée par la haine, la colère, la peur et la joie, elle a agi. Elle a détruit des voitures de police, des commerces, des automobiles. Elle s’est dressée devant les forces de l’ordre, de l’État, pour lui faire savoir que son seuil de résignation était atteint. L’instant d’un moment, elle a imposé sa propre volonté au lieu de subir celle, systématique et violente, du pouvoir. Face au conservatisme objectif de l’État, elle a opposé le bordel de sa propre subjectivité.

Loin de l’humiliation, du racisme, des taloches, des jobbines minables, des logements insalubres, des murs beiges et gris des écoles, de l’isolement, des règlements, des lois, des parents qui ne comprennent rien, des beaux discours blancs des politiciens, de la platitude du quotidien, du passé déjà trop lourd et de l’avenir déjà bouché: pour une fois, pendant à peine quelques heures, cette jeunesse s’est mise en scène. Elle a reconquis une mince parcelle de réalité… et y a foutu le feu.

Face à cette vive révolte, certains optent pour la manière forte. Ce sont des voyous, des meutes sauvages, de la racaille! Cessons de les victimiser : il faut plus de matraques, plus de contrôle ! Un décès par balle, semble-t-il, représente l’occasion rêvée de remettre en cause les pratiques «communautaires» des forces de l’ordre. D’ailleurs, ils vous le diront, les policiers sont trop petits et trop polis. Assez de bla-bla-bla communautaires. Il nous faut du muscle ! Il faut de la droiture ! D’autres, tout en condamnant les émeutiers, sont toutefois moins grossiers, moins rudimentaires. Ils cherchent, analysent, tentent de comprendre l’économique, le politique, le culturel. Si la répression est nécessaire, il faut que cesse le profilage racial. Il faut une enquête impartiale, des programmes, de l’argent. Il faut intégrer ces jeunes à la «bonne» société, leur trouver une place, les faire travailler afin qu’ils se sentent «utiles».

Face à ces événements, alors, une seule réponse, triste, poussiéreuse et glauque, par laquelle aucune transformation essentielle ne pourra advenir. C’est la trajectoire de la carotte ou celle du bâton, deux chemins escortant la tapageuse jeunesse vers l’unique et ennuyeuse destination de la citoyenneté tranquille, de l’aliénation du travail et de l’obéissance.

M.A.C.

Petit rappel: Manifestation ce soir.

LA BRÈCHE EST OUVERTE À MONTRÉAL-NORD

Montréal-Nord brûle. Depuis le meurtre de Fredy Villanueva par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et les émeutes déclenchées par la fureur populaire, la communauté urbaine nord-montréalaise demeure en colère. Le temps est venu d’organiser une réponse sociale et politique aux élites locales qui tentent sans délai d’étouffer cette affaire.

Montréal-Nord Republik est une nouvelle voix dans le quartier. Elle cherche à faire entendre une lecture alternative des événements récents entourant la mort de Fredy Villanueva et les émeutes ont eu lieu à Montréal-Nord. L’organisation vise ainsi à contrecarrer le discours dominant qui insinue l’idée que les émeutiers et les contestataires sont des voyous sans aucune conscience politique. Montréal-Nord Republik souhaite aussi rassembler la communauté du quartier et toute la population montréalaise afin de dénoncer la répression policière ainsi que l’oppression économique, sociale, culturelle et politique.

Le mouvement MONTRÉAL-NORD RÉPUBLIK lutte pour que justice soit faite suite au meurtre de Fredy Villanueva. Nous portons 5 revendications :
1 LA DÉMISSION IMMÉDIATE DU MAIRE DE MONTRÉAL-NORD, M. MARCEL PARENT, qui a déclaré « Tout va bien à Montréal-Nord, il n’y a pas de problème. Je n’ai jamais vu venir quoique ce soit ».
2 UNE ENQUÊTE PUBLIQUE ET INDÉPENDANTE SUR LA MORT DE FREDY VILLANUEVA
3 LA FIN DES PRATIQUES ABUSIVES DE LA POLICE (Intimidation, harcèlement, profilage racial, interpellations abusives, etc.)
4 UNE OEUVRE produite par des artistes du quartier et mise en valeur par l’Arrondissement pour garder bien vive la mémoire de Fredy.
5 LA RECONNAISSANCE du principe selon lequel tant qu’il y aura de l’insécurité économique, il y aura de l’insécurité sociale.
UNE MANIFESTATION EST PRÉVUE MECREDI SOIR PROCHAIN LE 20 AOÛT, À 18H00, DEVANT L’HÔTEL DE VILLE DE MONTRÉAL-NORD (11 155, rue Hébert, coin Charleroi). NOUS DÉPOSERONS NOS REVENDICATIONS LORS DE LA SÉANCE DU CONSEIL D’ARRONDISSEMENT QUI SE TIENT À 19H00. Toutes les personnes solidaires de Fredy et de nos revendications sont invités à venir manifester.
COMMENT SE RENDRE : À PARTIR DU MÉTRO HENRI-BOURASSA, PRENDRE LA 48, 49, 69 OU 89 DIRECTION EST JUSQU’À GARON. À PARTIR DU MÉTRO PIE-IX, PRENDRE LA 139 JUSQU’À CHARLEROI. LA RUE CHARLEROI EST SITUÉE 2 RUES AU SUD D’HENRI-BOURRASSA ET LA RUE HÉBERT EST SITUÉE 2 RUES À L’EST DE PIE-IX.

Pour toutes informations, veuillez communiquer par courriel à l’adresse suivante et nous laisser vos coordonnées, nous vous contacterons rapidement :

Courriel : mtlnord.republik@gmail.com

Succès souvenir 1988...

Un petit brin de nostalgie en cette période d'olympique. Les Ludwig Von 88, un groupe culte de la scène rock alternative française des années 80-90, avaient enregistré en 1988, leur EP Sprint. Un "hommage" aux olympiques de Séoul. 20 ans plus tard avec Pékin 2008, la situation demeure identique: dopage, élitisme, nationalisme. Comme par hasard, tous les autres problèmes planétaires disparaissent pendant 2 semaines.

Comme le disait si bien les LV88 sur cet album:

Oh qu'ils sont beaux,
Oh qu'ils courent vite,
Ils sont l'élite de nos troupeaux



PS N'allez pas croire que c'est une dénonciation du sport primaire à la sauce anarchiste, mais seulement un ras-le-bol des Olympiques..

lundi, août 18, 2008

Mobilisation à Montréal-Nord

Suite au meurtre de Fredy Villanueva le 9 août dernier, et à la rage populaire enflammée par l'incident, un groupe baptisé "Montréal-Nord Républik" a été mis sur pied par des jeunes du quartier. Après une conférence de presse organisée samedi dernier, les membres du groupes invitent la population à manifester leur appui aux cinq revendications énoncées dans l'affiche suivante :


C'est donc un rendez-vous mercredi soir le 20 août à 18h devant l'hôtel de ville de Montréal-Nord au 11 155 rue Hébert, coin Charleroi. Vous pouvez également visiter leur site web pour plus d'informations.

samedi, août 16, 2008

L'anarchisme selon un plateformiste frustré (avec raison!)

Beaucoup d'insides, mais très drole et pertinent sur le plan théorique!

vendredi, août 15, 2008

Communiqué: Lancement d'un nouveau forum de discussion anarchiste.

Après les blogues, un forum! Récemment, des membres de la NEFAC ont pris l'initiative de lancer une section québécoise sur le forum de discussion international «Anarchist Black Cat» (ABC). Joignez-vous à nous, ça va discuter ferme!

Lors du lancement d'ABC, les initiateurs déclaraient «avez-vous déjà rêvé d'un forum de discussion anarchiste dominé par l'échange d'opinions politiques argumentées plutôt que par les insultes? Nous oui et c'est pourquoi nous avons pris les choses en main.» Grâce à une modération très serrée, les camarades ont relevé le défit et réussi à créer un environnement de discussion plaisant et productif impliquant plus de 700 personnes.

Au Québec, nous ne manquons pas de blogues anarchistes et de sites de nouvelles mais nous n'avons pas de forum de discussion sérieux. Les commentaires qui s'accumulent sur nos blogues locaux nous portent à croire que nous sommes rendus là. C'est pourquoi nous lançons «ABC Section-Québec», un forum de discussion anarchiste public, en anglais et en français, sur l'anarchisme au Québec.

Tous les sujets de discussion sur l'anarchisme au Québec sont bon mais, comme le reste du forum, la «Section-Québec» bénéficiera d'une modération serrée pour éviter les dérapages. Pour l'instant, la majorité des messages sont en anglais --ça nous sert aussi à communiquer avec le reste de la planète!-- mais, si le coeur vous en dit, nous vous invitons à mettre votre grain de sel francophone.



mercredi, août 13, 2008

Réclame ta rue à Québec

Comme à chaque année, les camarades de Québec mobilisent pour la manifestation Réclame ta rue. Voici donc le communiqué...(source)

Cette année, le désormais traditionnel «Réclame ta rue» aura lieu le 1er septembre (rdv à 12h30 sur le parvis de l'Église Saint-Roch).

Decossé?

«Réclame ta rue» est un évènement dur à classer. Disons que c'est ni une manif, ni un party de rue. En fait, c'est une manif qui fini en party... Le mieux est sans doute de laisser la parole aux organisateurs:

Cette année encore, à l’occasion de Réclame ta Rue, pète ta coche et viens jouer dans le trafic! Plus que jamais, la déstabilisation est l’invitée d’honneur. Dépassez-vous, testez vos limites. Les barrières bloquent la rue, mais ouvrent la voie : les voitures ne circulent plus, le travail ne ponctue plus le temps, l’argent ne limite pas nos folies… Renouez avec vos désirs. Faites tout ce dont vous rêvez!

Il est temps de cacher le honteux béton des villes avec nos drapeaux, nos corps, nos revendications et nos cris, et d’imaginer un monde où, entre les maisons, la rue grouille de vie et de créativité. Ce monde n’est pas seulement un rêve, puisque le lundi 1er septembre 2008, nous prendrons la rue !

Extrait du site de RTR


N.B.: L'an passé nous avions publié:


mardi, août 12, 2008

Non à la guerre au Caucase!

Un communiqué provenant de la Fédération des travailleurs de l’éducation, des sciences et techniques de la section Russe de l’AIT (KRAS-AIT).(source)

L’éruption des actions militaires en Géorgie et en Ossétie du Sud menacent de se transformer en une guerre à grande échelle entre la Géorgie soutenue par le bloc de l’OTAN, d’une part, et l’état Russe, d’autre part. Des milliers de personnes ont déjà été tuées et blessées - principalement, des habitants pacifiques ; des villes et des villages entiers ont été anéantis. La société a été submergée par un flot boueux d’hystérie nationaliste et chauvine.

Comme toujours et partout dans les conflits entre les Etats, il n’y a pas et ne peut pas y avoir de justes dans cette nouvelle guerre du Caucase, il n’y a que des coupables. Pendant des années ils ont attisé les charbons qui se sont maintenant embrasés dans un feu militaire. Le régime de Saakashvili en Géorgie maintient deux tiers de la population dans un état de pauvreté. Plus s’accroît le mécontentement interne dans son pays, plus s’accroît son désir de trouver une issue à cette impasse, pour faire oublier son bilan, sous forme d’une "petits guerre victorieuse".

Les gouverneurs de la Russie quant à eux sont remplis de la détermination de maintenir leur hégémonie sur le Caucase. Ils voudraient aujourd’hui prendre la pose de défenseur des faibles, mais leur hypocrisie est très claire : en fait, Saakashvili ne fait que répéter ce que la soldatesque Poutiniste a fait, il y a 9 ans, en Tchétchénie. Les cercles dirigeants d’Ossetie comme d’Abkhazie aspirent à renforcer leur rôle exclusif d’alliés de la Russie dans la région, et en même temps à rallier la population appauvrie autour de concepts déjà éprouvés dans ce genre de situation, tels que "le sentiment national" ou encore "la défense du peuple".

Les dirigeants des États-Unis, des Etats européens et l’OTAN, au contraire, veulent affaiblir autant que possible l’influence des dominateurs Russe sur le Caucase, pour se garantir à eux-mêmes le contrôle sur les ressources en pétrole de la région et les moyens de leur livraison (gazoduc et oléoduc). Ainsi, nous sommes devenus les témoins et les victimes du prochain cycle de la lutte mondiale pour le pouvoir, le pétrole et le gaz.

Cette guerre n’apportera rien aux travailleurs - Géorgiens, Ossètes, Abkhasiens ou Russes - si ce n’est du sang et des larmes, des désastres incalculables et des privations. Nous exprimons notre profonde sympathie aux parents, proches et amis des victimes, aux personnes qui sont restées sans un toit au-dessus de la tête et sans moyens de subsistance par suite de cette guerre.

Nous ne devons pas tomber sous l’influence de la démagogie nationaliste qui exige de notre part l’unité avec" nos "gouverneurs battant pavillon de la « protection de la terre natale ». Le principal ennemi des gens simples ne sont pas leurs frère pauvres et dominés de l’autre côté de la frontière ou d’une autres nationalité. Leurs ennemis sont les patrons et les dirigeants de toutes sortes, présidents et ministres, hommes d’affaires et généraux, ceux qui génèrent les guerres pour multiplier leur puissance et leur richesse. Nous appelons les travailleurs en Russie, en Ossetie, en Abkhazie et en Géorgie à rejeter un le piège du nationalisme et du patriotisme et à retourner leur colère contre les riche et les dirigeants des deux côtés de la frontière.

Aux soldats russes, géorgiens, abkhazes et ossètes ! N’obéissez pas aux ordres de vos commandants, tournez vos armes contre ceux qui vous envoient faire la guerre ! Ne tirez pas sur les soldats "adverses" - fraternisez avec eux, la baïonnette plantée dans le sol !

Travailleurs de l’arrière ! Sabotez les efforts militaires, organisez des réunions et des manifestations contre la guerre, organisez vous par vous-mêmes et déclenchez la grève contre la guerre !

Non à la guerre et à ses organisateurs - les dirigeants et les riches ! Oui à la solidarité des travailleurs par dessus les frontières et les lignes de front !

Fédération des travailleurs de l’éducation, des sciences et techniques de la section Russe de l’AIT


La carte des oléoducs et pipeline pétroliers du Caucase :

lundi, août 11, 2008

Les employé-e-s du Hyatt acceptent l'entente de principe

Réuni-e-s en assemblée générale aujourd'hui, les employé-e-s en grève de l'hôtel Hyatt Regency de Montréal ont accepté l'entente de principe survenue samedi entre les représentants syndicaux et la partie patronale. Après trois semaines de grève soutenue par des actions diversifiées dont une manifestation vendredi le 8 août où les employé-e-s d'une quinzaine d'hôtel de la région se sont rejoints au Hyatt, les grévistes ont accepté de retourner au travail compte tenu de la satisfaction de leurs revendications. D'après le syndicat, c'est une entente modèle pour la suite des négociations dans le secteur de l'hôtellerie. Pour l'instant, impossible de savoir les termes exacts de l'entente, aucun communiqué officiel du syndicat n'étant encore disponible.

À suivre...!

Montréal-Nord à feu et à sang

Montréal-Nord a été le lieu de violents affrontements entre la police et de nombreux jeunes du quartier hier soir, le lendemain du meurtre d'un jeune du quartier de 18 ans par une policière.

Vendredi soir, Dany Villanueva jouait aux dés en compagnie de quelques amis dans un parc du quartier lorsqu'il fut interpellé par un policier qui patrouillait les environs. Suite à quelques échanges d'insultes, les jeunes étant probablement trop habitués à se faire harceler par les flics, le policier se jeta sur Villanueva et commença à le ruer de coups. À ce moment, son frère Fredy ainsi qu'un ami s'interposent et tentent de restreindre le policier. Réaction : quatre coup de feu sont tirés sur les jeunes, faisant un mort, Fredy Villanueva, et deux blessés.

Alors que la police fait état d'un véritable encerclement et d'armes que les jeunes avaient possiblement en leur possession, de nombreux témoins de la scène affirment que la police était entièrement responsable de l'incident initial et que la réaction qui suivi fut totalement disproportionnée. Suite au drame, aucune arme ne fut retrouvée sur les jeunes.

Vingt-quatre heures après, la colère éclate dans la rue. Une manifestation spontanée tourne à l'émeute et la police se déploie en force dans tout le quartier. Mais ce n'est pas une histoire de casse gratuite : tous les reportages de l'événements (même les plus réacs) signalent que c'est un ras-le-bol généralisé contre la police qui s'est exprimé la nuit dernière.

"On se calme", clame aujourd'hui la police, évidemment. À quoi ils s'attendent, cette bande d'imbéciles dangereux, qu'ils peuvent tuer (une fois de plus) un des nôtres en toute impunité et sans conséquences?

vendredi, août 08, 2008

Antifa: Chasseurs de skins, en grande primeur...

Voilà, la sortie officielle du DVD en France et la Commune vous ajoute en ligne le documentaire au complet...
Pour plus d'infos, voir le billet précédent...
Bon visionnement...

Partie 1

Partie 2

Partie 3

Partie 4

Partie 5

Partie 6

La tournée des hôtels des grévistes...

Un vidéo montrant la journée d'action du 25 juillet 2008 des grévistes et leur tournée des hôtels. Solidarité avec touTes les travailleurs-euses en lutte!!

Montréal se mettent en grève pour faire une tournée des hôtels. Une moitié visitent le Maritime Plaza, l'autre manifestent devant le Delta Centre-ville puis tout le monde se retrouve au Holiday Inn de Longueuil dans le hall duquel ils célébreront une union toute spéciale. La journée se termine par une manifestation d'appui aux grévistes du Hyatt Regency.

jeudi, août 07, 2008

Un jeudi matin en hip hop...

Un petit classique du hip hop étatsunien. Dead Prez, en dépit de leurs affilitions maoïstes, ont écrits de bon textes sur le racisme, la pédagogie critique,l'hypocrisie des différents gouvernements Américains des dernières décennies et en particulier sur le contrôle tentaculaire des grandes entreprises sur les médias.

Dead Prez-Police State



Un petit extrait :

I want to be free to live, able to have what I need to live
Bring the power back to the street, where the people live
We sick of workin for crumbs and fillin up the prisons
Dyin over money and relyin on religion for help
We do for self like ants in a colony
Organize the wealth into a socialist economy
A way of life based off the common need
And all my comrades is ready, we just spreadin the seed

mercredi, août 06, 2008

Et ça continue!!


Dans le secteur de l’hôtellerie à Montréal, la grève se poursuit de plus belle. C’est au tour des 600 travailleurEs du Reine-Élizabeth de lutter afin d’améliorer leurs conditions de travail. Leur entrée dans cette grève à débuté mardi soir. À l’heure actuelle, la durée du conflit s’avère indéterminé. La CSN a convoqué ses membres en assemblée générale afin d’obtenir un mandat pour une grève générale illimitée. De plus, mis en lock-out par le patronat, les travailleurEs de l’hôtel des Gouverneurs ont voté en assemblée générale aujourd’hui pour une grève indéterminée. Ils ont entamé leurs moyens d’action dès aujourd’hui en occupant le hall de l’hôtel des Gouverneurs sous le regard des clientEs. Par ailleurs, les travailleurEs du Hyatt Regency en grève depuis bientôt 3 semaines, ont démontré une belle solidarité ouvrière en allant manifester devant l’Hôtel de la place Dupuis afin de démontrer leur appui aux employéEs du Reine-Élizabeth. Ensuite n'oublions pas les travailleurEs du Holiday Inn à Longueuil qui sont toujours en lock-out depuis deux semaines.

En ce moment, près de 5500 syndiquéEs de 41 hôtels au Québec sont en période de négociation avec leurs patrons réciproques. Ainsi, c’est 11 500 chambres que devront nettoyer à eux-seules les cadres tant et aussi longtemps que le patronat s’en-tête à ne pas répondre aux revendications des travailleurEs.

Pour en savoir plus sur les négociations: http://www.fc.csn.qc.ca/nego2008

Arrestations de leaders syndicaux en Corée du Sud

Faisant suite aux mouvements de grèves déclenchés en protestation contre l'importation du boeuf américain, contre la privatisation des services publics et pour des mesure pour contrer la hausse généralisée du coûts de la vie en Corée du Sud, le gouvernement a décidé de passer à l'offensive en déclarant ces grèves illégales et "motivées politiquement". Des mandats d'arrêts ont donc été émis contre plusieurs leaders syndicaux. Alors que certains ont déjà été arrêtés, la plupart demeurent en cavale, la police de Séoul ayant récemment encerclé l'édifice de la Korean Confederation or Trade Unions (KCTU). Voici la traduction de quelques passages de leur appel à la solidarité :
Dans la foulée des vigiles à la chandelle appellant à une renégociation du Protocole du 18 avril sur l'importantion de boeuf américain, KTCU décidait de se mettre en grève générale le 2 juillet pour appeller à la protection du droit à la santé et à la renégociation du Protocole du 18 avril sur l'importantion de boeuf américain, afin de refléter l'inquiétude générale au sujet de la sécurité alimentaire. La Korean Metal Workers' Union (KMWU) joua un rôle d'avant-plan dans cette grève générale. Le procureur et le Ministre du Travail déclaraient cette grève clairement illégale, et avant même le déclenchement de celle-ci, le 30 juin, les 66 procureurs séniors convoquaient une réunion d'urgence où la grève générale fut qualifiée de "grève motivée politiquement" et où on annonça qu'ils lançaient une enquête contre les hors-la-loi.

Le procureur émit des mandats d'arrestation et procéda à l'arrestation du leadership de la KCTU, KMWU et Hyundai Motor Branch sous prétexte "d'obstruction aux affaires", de la section 314 du Code Pénal. Cela inclut Mr. Lee Suk-haeng (Président de KCTU), Ms. Jin Young-ok (Premier vice-présidentde KCTU), Mr. Lee Yong-shik (Scrétaire générale de KCTU), Mr. Jung Gab-deuk (Pésident de KMWU), Mr. Nam Taek-gyu (Premier vice-président de KMWU) et les 6 officiers principaux de la Hyundai Motor Branch (Mr. Yoon Hae-mo, Mr. Kim Tae-gon, Kim Jong-il, Mr. Jung Chang-bong, Mr. Joo In-koo, Mr. Jo Chang-min) qui avaient tous participé activement à la grève. Des mandats de perquisition aux domiciles de tous ceux visés par des mandats d'arrêts ont également été émis.


Depuis l'émission des mandats d'arrêts des leaders de la KCTU, le 24 juillet dernier, des centaines de policiers ont encerclé le siège social de la KCTU, et arrêtant et fouillant tous ceux qui entrent dans l'édifice. Puis, le 27 juillet, la police arrêta de Premier vice-président Jin Young-ok dans le centre-ville de Séoul, alors qu'elle allait rejoindre sa famille. Suite à l'émission des mandats d'arrêt, la police commença une surveillance à l'extérieur des domiciles des leaders de la KCTU, et ont pu ainsi suivre le mari de la Première vice-présidente et procéder à son arrestation. Elle est maintenant en détention au poste de police de Youngdeungpo.

Lire la suite (en anglais)...

L'Afrique du Sud paralysée par la grève


Tel qu'annoncé par la Congress of South African Trade Unions (COSATU), les quelques deux millions de membres de l'organisation syndicale sont tombés en grève aujourd'hui. Selon les médias, la grève massive affecte tous les secteurs de l'économie, avec la BBC affirmant que l'économie du pays est effectivement freinée.

Officiellement, l'appel à la grève fait suite à une hausse de 27,5% du prix de l'électricité (avec tout ce que ça implique pour les salaires de travailleurs et travailleuses et l'impact sur les plus pauvres) mais les grévistes mobilisés en ont plus gros sur le coeur, pour le moins dire...

En effet, mis à part cette hausse faramineuse du coût de l'électricité, les licenciements dans le secteur minier, la pénurie d'emplois et particulièrement la hausse généralisée des coûts de la nourriture et des carburants sont visés par la grogne générale. La COSATU étant une alliée traditionnelle du parti actuellement au pouvoir, l'African National Congress (ANC), en dit long sur l'ampleur du mécontentement des travailleurs et travailleuses qui était sans doute devenu très difficile à contrôler...

La grève devrait se terminer aujourd'hui mais la COSATU assure qu'une autre journée de grève générale aura lieu le mois prochain.

mardi, août 05, 2008

Menace de grève générale mercredi en Afrique du Sud....


Nos camarades sud-africains de ZACF (Zabalaza Anarchist Communist Front), ont envoyé un communiqué pour appuyer la grève générale du COSATU (Congress of South African Trade Unions), représentant plus de 2 millions de travailleurs-euses. Cette grève est une riposte à la crise de l'électricité (27,5% de hausse du prix-accepté par l'équivalent de leur régie de l'énergie), et contre les hausses désastreuses des prix du pétrole et des aliments. Plus d'infos à venir...

Pour lire leur communiqué(en anglais):

The Zabalaza Anarchist Communist Front (ZACF) expresses its solidarity with the rank and file workers of the Congress of South African Trade Unions (Cosatu), as their national campaign of rolling mass action against the electricity crisis culminates in a national strike and stayaway throughout the country on Wednesday, 6th August.

Mass action on one issue...
We share Cosatu's concern that Eskom's 27.5% increase in electricity prices (which can be increased still further by municipalities) as allowed by the National Energy Regulator of South Africa, to help fund Eskom's R343-billion expansion plans, will be felt most heavily by the poor and working poor. This increase in tariff will put thousands more jobs at risk as, already confronted by large increases in fuel prices and interest rates, companies will try to maintain their profit margins by retrenching workers, and may even be forced to close operations.

The decision by Eskom to reduce electricity supply to the mining and other industries, as well as their threat to oppose any new major construction initiatives, could likewise result in loss of jobs; it is probably already doing so. But as a result of incompetence by the state and Eskom, neo-liberal cost cutting and privatisation and a failure to properly invest in the nineties, these power cuts are probably unavoidable. Without them we would probably still have chronic and unpredictable load shedding hitting industry and consumers, rich and poor alike. Electricity cannot be wished into existence. The shortage is real and can't be bypassed. What we need is for the working class to take a lead in demanding alternate energy sources be explored and implemented as soon as possible, with a priority on supplying energy to poor communities and to industry to maintain - and increase - the number of jobs.

We therefore support Cosatu, as an organisation of the working class, in its endeavor to find a solution to the current crisis of power-cuts and power shortages, which affects not only all South Africans - as stated by Cosatu - but all people currently residing in South Africa, regardless of their nationality.

We are adamant that government’s programme for providing electricity to poor households, which is insufficient at best, must not be compromised by the electricity crisis and recent price increases and that the costs of the power-cuts not be borne by the poor and working poor.
...no action on others
In his statement of August 1st 2008, in response to accusations that the strike was demanding zero-rating of already zero-rated foodstuffs, Cosatu General Secretary Zwelinzima Vavi said that the current protest action is "essentially a protest against the 27% increase in the price of electricity", and not against rising food and fuel prices and interest-rate hikes. We have to ask ourselves then, if Cosatu is not taking action on these issues, why not? The working class is getting very seriously done in, as Cosatu well knows. Cosatu leaders must know that the market isn't going to solve this problem, and they certainly know that the interest rate hikes - which are meant to control inflation - aren't making things any better either. Why isn't the most powerful working class organisation in the country taking some action on this?

How does Vavi think the "separate processes in Nedlac on some of these issues" are going to deal with the food, fuel and interest-rate crises? What kind of workers' leader is this who calls for direct action on one issue but just sits and talks to the enemy about other intimately related issues? This confusion on the facts undermines the working class.
The market is the problem...
It is ridiculous that, in a food producing country, South Africa has such high levels of starvation and malnutrition, while big brands make millions on price speculation and starvation. When speaking of rising food prices it is important to acknowledge that the market is the problem. One aspect of the neoliberal era - beginning in the 1970s - is that food prices, along with other commodities and currency exchange rates, were allowed to move a lot more freely and with less regulation. This leads to increased vulnerability for consumers and small farmers, and to the dominance of big capital in the form of agribusiness (notably in the US), food processing companies (Tiger Brands in SA), and retailers. South Africa's abolition of apartheid-era agricultural marketing boards in the nineties was part of a global trend. While far from ideal, we believe that state regulation of prices and subsidies for farmers are preferable to a "free market" that gives speculators and cartels free rein.

Such regulation will only come about, however, as a result of mass direct action by the popular classes; and if the popular classes force the state to introduce such regulation, perhaps we could to some extent dictate its terms and make it serve the interests of the masses. This would be a campaign for Cosatu which we would fully support. It should be noted that this approach is in stark contrast to the position favoured by leading "third world" governments in the WTO talks, which now appear to have collapsed. Governments of so-called developing nations are attacking first world farm subsidies (which are indeed problematic as they tend to favour giant agribusiness) and, regrettably, pushing for more of a free market, the one thing that won't help workers and the poor. Perhaps all these complications - notably the need to attack the market directly, and even more the need to speak out against government policy - have something to do with Cosatu's failure to produce a proper analysis and programme of action.

All these issues tie in to the longer-term problems of the energy crisis and the environmental crisis. The immediate cause of the current disastrous food inflation is the rocketing price of oil - both because of transport and processing costs, and because of the trend towards biofuels. So-called experts differ on whether the oil problem is due to speculation, rent-seeking by Opec, or the approach of peak oil. But even if oil prices settle down for a while, it's clear that a huge crisis looms, and probably sooner rather than later.

Cosatu is right to call for renewable energy, but we are concerned with the risks of taking biofuels as the solution, and must warn against this.
...popular direct action the answer
We believe that Cosatu is on the right track with their demands, but that they do not go far enough; as the most powerful working class organisation in the country Cosatu should be spearheading a campaign for price-caps on all basic food stuffs, as well as for state regulation on prices and subsidies for smaller farmers.

We call on Cosatu to continue with its mass action until the government concedes to invest properly in alternate and sustainable energy sources, with a emphasis on electrification of poor communities and a proviso that the cost of electricity to those communities not be increased.

We call on Cosatu to support the service delivery campaigns of the popular social movements as a means to ensuring sustainable energy for all, and likewise urge the popular social movements, and the population at large, to actively support the Cosatu workers' struggle against the electricity crisis.
Workers and unemployed unite!
Fight for and win affordable food and sustainable energy for all with popular direct action!


source

lundi, août 04, 2008

La grève dans l'hôtellerie: Entrevue de membres de la NEFAC sur les ondes de CKUT.

Des camarades de l'Union Locale de Montréal, on fait un topo sur les grèves au Québec, et plus particulièrement sur la grève dans l'hôtellerie à l'émission "En profondeur" sur les ondes de la radio universitaire de McGill CKUT.

Pour entendre l'entrevue d'une durée d'environ 20 minutes---> entrevue

Jeunes ou vieux, même pourriture....


En congrès ce weekend, les Jeunes Libéraux du Québec ont adoptés de nombreuses résolutions, qui sans grande surprise, sont encore plus anti-sociales et réactionnaires que celles de leurs ainé-es au pouvoir. En gros, ils proposent 3 résolutions:

1-Frais de scolarité triplés;
2-Exigence du vote secret dans les syndicats;
3-Immersion anglaise pour la moitié de la sixième année scolaire au primaire;

Bon, on s'attendait tout de même pas ce qu'ils et elles nous proposent la création de conseils ouvriers(!!), ou du moins des mesures sociales concrètes! Mais de là à demander de tripler les frais de scolarité, et à attaquer encore plus le droit des syndiqué-es à décider eux-même de leur propre fonctionnement à l'interne, afin de mater les derniers vestiges combatifs des syndicats, y'a tout de même des limites! Même leur chef de parti semblait sceptique, c'est tout dire...

Si c'est ça la relève du PLQ, et bien on est de mieux de se préparer parce que la lutte elle ne fait que commencée...À ce rythme dans 10 ans, ils et elles auront encore plus massacré nos acquis sociaux que la vieille facho de Tatcher dans les années 80 en Angleterre. Comme quoi la démocratie bourgeoise n'a été, n'est et ne sera toujours qu'un outil au main des riches et des dirigeants de l'économie. Peu importe le parti qui nous dirigera, ça sera toujours pour nous faire crever un peu plus vite.

Nos camarades de la Nuit(Québec) on écrit un texte au sujet de leur proposition anti-syndicale que vous pouvez lire ici.

Nos camarades du Collectif du 19 juillet (Sherbrooke), on fait un billet sur le congrès des jeunes libéruax, à lire par ici.

L'ASSÉ a elle aussi déjà répliquée sur leur proposition débile de tripler les frais de scolarités, que vous pouvez lire ici...

À quand une bonne vieille grève générale??

dimanche, août 03, 2008

Une grève des sauveteurs à Cowansville.

Un autre grève déclenché le 23 juillet, cette fois-ci par les sauveteurs de Cowansville, syndiqué-es à la CSN, afin d'obtenir un rattrapage salarial équivalent aux sauveteurs de Bromont.

Une petite vidéo qui explique leurs revendications et leurs moyens d'action.



Leur communiqué:

Les 22 sauveteurs et moniteurs de la municipalité de Cowansville, en grève depuis le 23 juillet, intensifieront leurs moyens de pression au cours des prochains jours. Ils poursuivront donc leur grève et leurs actions de visibilité afin d’en arriver à un rattrapage salarial avec les municipalités de Granby et de Bromont.

Les membres du Syndicat des employé(e)s des piscines et des plans d’eau de la ville de Cowansville (CSN) distribueront des tracts et interpelleront la population afin de dénoncer l’attitude de la municipalité. Ceux-ci seront donc de plus en plus visibles dans les rues de Cowansville.

« La population doit comprendre les enjeux de cette négociation, car c’est elle qui est touchée au premier chef, explique Charles Brault-Perreault, président du syndicat. Il faut qu’elle sache que si la ville ne nous donne pas des salaires décents, nous ne retournerons pas au travail. À moyen terme, il y aura aussi une pénurie de sauveteurs. Les gens de Cowansville doivent faire comprendre à la ville qu’ils ont droit à des services et que le conflit doit prendre fin. »

Le syndicat demande une augmentation d’environ quatre dollars de l’heure (pour obtenir 15 $ de l’heure pour les sauveteurs et 17,77 $ pour les moniteurs). Ces emplois exigent plusieurs formations (natation, sauvetage et réanimation) et comportent des responsabilités importantes au niveau de la sécurité des baigneurs. Les sauveteurs doivent être rémunérés en conséquence.

« Le rattrapage que nous demandons représente une partie microscopique du budget de la ville. En plus, nous demandons moins que les villes de Granby et de Bromont, ce qui est tout à fait raisonnable. Avec la pénurie de sauveteurs que connaît la région et la province, cette position n’est pas acceptable et même irresponsable à moyen terme, si on y pense bien », estime Charles Brault-Perreault.

Par surcroît, lors des négociations, la ville avait reconnue que les salaires devaient être augmentés à 15 $ et 17,77 $ de l’heure, mais demandait du même coup que le syndicat renonce à appliquer la Loi sur l’équité salariale, ce qui est totalement inacceptable.

Tant qu’une entente satisfaisante ne sera pas conclue, le piquetage se poursuivra et les activités aquatiques de la ville seront perturbées. Après l’été, ce sera la session d’automne des cours de natation et des bains libres qui sera perturbée, ce qui touchera aussi les citoyens de plusieurs municipalités environnantes.

Source : CSN - 1er août 2008
Renseignements :
Pierre-Luc Bilodeau, Service des communications de la CSN, tél. : 514 774-0775

L'économie participative: Une stratégie réformiste?

Une critique paru sur Anarkismo, par Wayne Price (un membre de la NEFAC de New York), a produit quelques remous sur différents sites et forums communistes libertaires et/ou luttes de classistes.

Wayne y critique le parecon(participatory economy ou écopar; économie participative) et plus principalement sa stratégie réformiste et non révolutionnaire d'être mise en application.

En résumé l'écopar est:
(...)un modèle économique d’inspiration libertaire dont Michael Albert, militant américain bien connu[, et Robin Hahnel, professeur d’économie à l’Université de Washington, sont les créateurs et il suscite, depuis quelques années, un intérêt croissant.(...) Si on veut décrire très sommairement cette économie, on pourra dire qu’elle veut distribuer de manière équitable les obligations et les bénéfices du travail social; assurer l’implication des membres dans les prises de décision à proportion des effets que ces décisions ont sur eux; développer le potentiel humain pour la créativité, la coopération et l’empathie; enfin, utiliser de manière efficace les ressources humaines et naturelles.(...)(en source et autre source)

Une des principales critiques que Wayne y fait, est principalement sur l'oubli, pour la classe ouvrière, de moyens de se protéger de la contre-révolution, de la répression et des mouvements réactionnaires. À la lecture de l'histoire des différentes révolutions, quelles soient russes, espagnoles, allemande de l'après première guerre, cet "oubli" démontre un ignorance volontaire d'une quasi-constante historique, c'est à dire l'importance de préserver les acquis de la révolution par tous les moyens nécessaires, que ce soit contre les éléments réactionnaires de tout acabit, la gauche réformiste, ou l'extrême gauche autoritariste (par exemple les bolchéviks).

L'article est par contre en anglais, mais la discussion et les commentaires qui suivent l'article valent aussi la peine d'être lu.

At the 2008 New York City Annual Anarchist Bookfair, I was on a panel with a spokesperson for “Parecon” (“participatory economics”; Albert, 2003). Discussing the work of Michael Albert, co-inventer of the Parecon program, I stated that his strategy for getting from capitalism to Parecon was reformist, or at least non-revolutionary. This was vigorously denied by the Parecon spokesperson. This is the topic I want to cover here. I am not discussing Parecon itself, which is a vision of a post-capitalist economy managed neither by the market nor by central planning. Instead there would be planning from below by repeated negotiations among workers’ and consumers’ councils. Without going into it, I believe that this idea has enriched the discussion of how a libertarian socialism might work. My question is how to achieve this new society.

I have previously discussed the reformist strategy of Robin Hahnel (2005), the other co-founder of Parecon (Price, 2005). But Albert states (2006) that the two of them have become estranged (as if Marx and Engels were to split up!). We cannot assume that what Hahnel says is what Albert believes.

Albert has not written much about tactics and strategy for reaching Parecon, as compared to his writing on how a pareconist society might work. One work which did focus on strategy was a little book, The Trajectory of Change: Activist Strategies for Social Transformation (2002). His approach for a movement is stated summarily:

“Short term, we raise social costs until elites agree to implement our demands or end policies we oppose. Longer term, we accumulate support and develop movement infrastructure and alternative institutions, while working toward transforming society’s defining relations.” (2002; p. x)

That is, we cannot force the state to end a particular war or to grant universal health care, but it may do it if the rulers fear that there will be a spread of radicalization among the people; if there is increased militancy among workers, youth, soldiers, and People of Color; if society becomes increasingly polarized and ungovernable. This is precisely what happened in the 60s and which led to the end of legal racial segregation and of the Vietnam war.

So far, so good. A revolutionary anarchist would completely agree with this orientation. As opposed to the liberal strategy of permeating the centers of power and making changes from above, it proposes to pressure the state and capitalists from outside and below. It demonstrates why a revolutionary perspective is relevant even in non-revolutionary periods (which are most of the time): the more militant and disrespectful a movement is (that is, the more revolutionary it is), the more likely it is even to win reforms.
suite de l'article...

Aussi, pour ceux et celles qui voudraient en apprendre un peu plus, voici un petit vidéo qui explique les grandes lignes de l'écopar...



Ainsi qu'une conférence au salon du livre de New York, où Wayne Price y a débattu de l'écopar...