lundi, mars 16, 2009

La flicaille monte sur ses grands chevaux

Dimanche, 15 mars 2009, se tenait la 13ème manifestation annuelle dans le cadre de la journée internationale contre la brutalité policière. Voici un communiqué du Collectif Opposé à la Brutalité Policière, suite à la manif d'hier :

Montréal, 15 mars 2009 - Le Collectif Opposé à la Brutalité Policière (COBP) a rarement été aussi scandalisé qu’aujourd’hui par le comportement des policiers lors d’une manifestation du 15 mars, Journée Internationale Contre la Brutalité Policière. Après la campagne de peur orchestrée depuis mardi par le Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM), nous avions certaines appréhensions, mais les abus ont dépassé notre entendement.


COMMUNIQUÉ DU COLLECTIF OPPOSÉ À LA BRUTALITÉ POLICIÈRE – POUR DIFFUSION IMMÉDIATE

Dès le vendredi soir, la Gendarmerie Royale du Canada a réussi à convaincre le café-bar l’Escalier de fermer ses portes alors qu’une activité de financement pour le COBP y était organisée. Dimanche, avant même le départ de la marche, le ton était donné alors que de nombreux protestataires étaient fouillés illégalement, certains même brutalisés par des policiers dont le numéro de matricule était dissimulé. Au moins cinq individus ont d’ailleurs été arrêtés alors qu’ils n’enfreignaient aucune loi. Vingt minutes avant l’heure de ralliement, le métro de Montréal a été fermé entre les stations Berri-UQAM et Beaubien, et certains agents du SPVM en profitaient au métro Sherbrooke pour intimider et menacer de violences physiques quiconque irait à la manifestation. Malgré tous ces inconvénients et les discours démagogiques tenus par les responsables policiers la semaine dernière, le rassemblement a été le plus populeux de l’histoire du 15 mars, avec une participation minimale de 2000 personnes.

Le SPVM a cherché à culpabiliser le COBP d’avoir exercé, comme de nombreuses organisations le font, son droit constitutionnel à ne pas lui fournir d’avance le trajet de la manifestation. Or, notre organisation ne peut se permettre d’accorder sa confiance au SPVM, qui pourrait facilement profiter de ces informations pour faciliter des arrestations massives ou pour mettre fin brutalement à notre marche. D’ailleurs, la police n’a pas respecté concrètement notre droit à la manifestation puisqu’elle est parvenue à séparer notre marche dès le début en trois groupes distincts, pour ensuite nous empêcher d’aller où nous voulions et nous diriger consciemment vers le centre-ville, quartier symboliquement chargé. De nombreuses initiatives ont été prises tout au long de la manifestation pour prévenir les actes de vandalisme et lancer des appels au calme. Une partie du discours inaugural a notamment été consacré à ce sujet, comme l’a mentionné une porte-parole : « Il ne faut pas leur donner le prétexte qu’ils recherchent pour nous arrêter et ainsi porter atteinte à la sécurité de l’ensemble de la manifestation ». Deux appels à la dispersion ont aussi été lancés, mais sans efficacité parce que des agents de police avaient littéralement volé le mégaphone de notre organisation des mains d’une des participantes.

Nous espérons sincèrement que les médias prendront le temps de discuter sérieusement des graves enjeux que nous avons tenté de communiquer aujourd’hui à l’ensemble de la population. Le meurtre de Fredy Villanueva est certes chargé en émotion, mais il est surtout révélateur d’un problème plus large, l’impunité policière. Depuis 1987, 43 personnes ont été tuées par des agents du SPVM qui n'ont jamais été condamnés, dans aucun de ces cas, ni pour meurtre ni pour homicide involontaire. Depuis 2001, le Taser a été impliqué dans plus de 300 morts en Amérique du Nord. La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec a aussi reconnu la police montréalaise coupable de profilage racial l’année dernière. Quotidiennement, les pauvres, les immigrants, les marginaux et les protestataires sont victimes d’abus illégitimes de la part des polices à travers le monde. Nous serons donc encore là, toute l’année, pour surveiller le travail des policiers et le 15 mars 2010 pour souligner la 14e Journée Internationale Contre la Brutalité Policière.

mardi, mars 10, 2009

Lancement du Cause Commune #23

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Mardi, 17 mars à partir de 17h
Yer'Mad, 901 Maisonneuve est
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En ces temps de marasmes économiques où le capitalisme montre ses contradictions au grand jour, nous vous invitons au lancement du 23e Cause Commune, le journal d’agitation communiste libertaire de l’UCL. Ce sera l’occasion de vous procurer la dernière parution de Cause Commune mais aussi de siroter une bière et de discuter avec les membres du collectif montréalais de l’Union Communiste Libertaire (UCL).

samedi, mars 07, 2009

Rappel : Manifestation du 8 mars


Manifestation 8 mars:: Journée Internationale des Femmes
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RAPPEL -- N'oubliez pas d'avancer vos cadrans pour le 8 Mars (Heure Avancée d'Été) !
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Dimanche, le 8 mars, 12hrs
Carré Cabot
(coin St-Catherine et Atwater, métro Atwater)

**Les enfants sont les bienvenus à la manifestation du 8 mars
**Nous encourageons les hommes à venir en solidarité
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Chaque année, nous descendons dans les rues de Montréal pour affirmer notre droit de déterminer notre futur en nos propres termes et exiger la justice pour toutes et tous. Nous reprenons les rues pour célébrer et affirmer notre solidarité avec les luttes quotidiennes de toutes les femmes, communautés et peuples oppriméEs, ici, en terre autochtone occupée, ainsi que partout à travers le monde.

Cette année, nous encourageons les gens à porter un masque pour protester contre l’adoption prévue d’un nouveau règlement municipal interdisant le port de masques lors de manifestations et rassemblements. Nous encourageons les manifestantEs à porter un masque pour se montrer solidaire de toutes et tous les dissidentEs forcéEs de cacher leurs identités : les sans-papiers menacés d'être arrêtés par les agents des services frontaliers lorsqu’ils s’insurgent contre les déportations et les emprisonnements, les femmes craignant d’être la cible de leur partenaire abusif lorsqu’elles dénoncent la violence conjugale, les communautés autochtones qui défendent leurs territoires et leurs modes de vie contre l’invasion militaire, les jeunes qui se masquent pour se protéger de la brutalité policière et du profilage racial, les communautés racisées qui sont constamment la cible du harcèlement du gouvernement au nom de la "sécurité nationale", les victimes de toute forme de répression politique, ainsi que toutes celles et ceux qui luttent pour la justice à travers le monde.

Une invitation du Comité du 8 mars des femmes de diverses origines.

mercredi, mars 04, 2009

L’impasse afgane (4/6) : Une guerre pour les femmes ?


Un de nos camarade du collectif de Montréal, publiera 6 chroniques dans le mensuel d'Alternative Libertaire. La chronique s'intitule L'impasse Afghane. Nous publions donc ici la quatrième partie (Vous pouvez lire la première, la deuxième et la troisième partie)..

En octobre 2001, l’armée états-unienne et ses alliés envahissent l’Afghanistan en représailles aux attentats du 11 Septembre. Le prétexte étant mince, les États occidentaux ont également brandi la « libération des femmes afghanes ». Un mensonge de plus.

Le 29 janvier 2002, dans son discours sur l’état de l’Union, George W. Bush déclarait : « La dernière fois que nous étions réunis dans cet hémicycle, les mères et les filles de l’Afghanistan étaient captives chez elles ; il leur était interdit de travailler ou de faire des études. Aujourd’hui, les femmes sont libres et elles font partie du nouveau gouvernement de l’Afghanistan. » [1]

C’est que la « libération des femmes » était devenu un puissant prétexte idéologique à la guerre sanglante contre le régime taliban, mis en place en 1996, et qui avait pourtant auparavant été financé et soutenu par Washington.

Les féministes afghanes contre l’intervention US

Pourtant, la plus importante et la plus courageuse organisation féministe afghane, Rawa, s’était prononcée contre l’intervention militaire occidentale. Fondée en 1977, l’Association révolutionnaire des femmes afghanes (Rawa) se battait pour les droits des femmes et revendiquait l’établissement d’un gouvernement démocratique [2].

Puis vint l’occupation soviétique en 1978. Le régime du Parti démocratique populaire d’Afghanistan, à la botte de Moscou, permit que pour la première fois, les femmes afghanes soient libérées de la burqa et que les filles puissent apprendre à lire et à écrire, aller à l’université et devenir enseignantes ou scientifiques. Rawa poursuivit néanmoins son travail d’agitation, mobilisant à la fois contre l’occupant soviétique et contre les islamistes fondamentaux, ces « combattants de la liberté » financés par les États-Unis. Plusieurs des fondatrices de Rawa furent sauvagement assassinées en 1987 par le Khad (le KGB afghan) avec l’approbation des groupes fondamentalistes.

En 1992, les moudjahidins de l’Alliance du Nord, présentés comme des héros par l’Occident, prirent le pouvoir et limitèrent fortement les droits des femmes : obligation de se voiler, interdiction du maquillage et de rire en public. Les enlèvements, les meurtres, le viol et la vente des jeunes femmes pour la prostitution devinrent le lot quotidien des afghanes [3].

Les talibans ou l’occupation ?

La prise du pouvoir par les talibans en 1996 enleva les dernières parcelles de droits aux femmes. En parallèle, une campagne aux États-Unis (Feminist Majority) regroupant différentes personnalités se mit en branle pour dénoncer « l’apartheid sexiste » en Afghanistan, alors que Washington recevait avec les honneur les dirigeants talibans. Feminist Majority soutiendra la guerre de 2001, sous prétexte qu’elle permettrait aux femmes de reconquérir leurs droits, grâce à la mise en place d’une « démocratie ». Alors que Rawa, au même moment, dénonçait les bombardements, arguant que seule une insurrection populaire pouvait débarrasser l’Afghanistan d’Al-Qaida et des talibans. Une fraction entière des féministes occidentales s’aligna ainsi sur le discours de Washington, contre les intérêts des femmes afghanes [4].

Dire que cette guerre est nécessaire pour les femmes afghanes, c’est décider qu’il vaut mieux pour elles mourir sous les bombes, mourir de faim, mourir de froid, que de vivre sous le joug des fondamentalistes que l’Occident leur a imposées. Les dés ont été lancés, les États-Unis se donnant bonne conscience en justifiant leur guerre impérialiste au nom des femmes. Après sept ans de combats, de viols, de meurtres et de lapidations, cette guerre a-t-elle réellement permis aux femmes afghanes d’être libres ?

[1] www.america.gov/fr
[2] www.rawa.org/rawa_fr.htm
[3] Ellis D., Women of the Afghan War, Praeger Publishers, 2000.
[4] Dupuis Déri F., L’Éthique du vampire. De la guerre d’Afghanistan et quelques horreurs du temps présent, Lux, 2007.

mardi, mars 03, 2009

Cause Commune #23

Le numéro 23 de Cause commune, le journal de l'Union communiste libertaire (UCL), est maintenant disponible sur le web. 4000 exemplaires papier de ce journal sont distribués gratuitement par des militantEs libertaires, membres ou non de l’organisation. Cause commune se veut un tremplin pour les idées anarchistes, en appui aux mouvements de résistance contre les patrons, les proprios et leurs alliés au gouvernement. Vous pouvez soumettre un texte ou nous faire part de vos commentaires en écrivant à journal@causecommune.net. Si le journal vous plaît et que vous voulez aider à le diffuser dans votre milieu, contactez le collectif de l’UCL le plus près de chez-vous.

Au sommaire du no 23

Manifestation du 8 mars

Les femmes réclament un nouvel ordre mondial : Fin à l’impérialisme, la guerre, les occupations, l’exploitation et la répression!

Pour la journée internationale des femmes, une invitation du comité du 8 mars des femmes de diverses origines.

Manifestation de rue,
ce dimanche, 8 mars, à 12h.
Carré Cabot (Sainte-Catherine / Atwater).


lundi, mars 02, 2009

Et une autre...

Une vidéo prise par une caméra de sécurité vient d'être rendue disponible sur internet, alors que s'ouvrait, vendredi, le procès du fumier.

Ça se passe le 29 novembre 2008, à Seattle. Une jeune fille de 15 ans, impliquée dans une histoire de vol de voiture, en mange toute une..!

Pour leur défense, le collègue de l'agresseur a affirmé que l'adolescente les avait traité de "gros porcs". Le batteur a pour sa part excusé son geste en affirmant, comme on peut le voir au tout début de la vidéo ci-dessous, que la fille l'aurait "blessé" en lui lançant sa chaussure. C'est vrai qu'il a l'air magané, le pauvre câlisse.



J'en profite pour vous réinviter à la 13ième journée internationale contre la brutalité policière, le 15 mars, et qui prendra cette année encore la forme d'une manifestation dans les rues de Montréal. L'appel est disponible sur le site du COBP.