vendredi, novembre 30, 2007
La cour supérieure rejette la loi 30!
La CSN (Ici) et la CSQ (Ici) se réjouissent de la décision rendue par la cour supérieure concernant la loi 30. Rappelons que cette loi faisait passer à un maximum de 4 accréditations syndicales par établissement de santé, brimant ainsi le droit des travailleurs et des travailleuses de décider eux et elles-mêmes de leur association. Qui plus est, cette législation restreint le droit de grève et par le fait même le rapport de force des travailleurs et des travailleuses. ( Article)
Les grandes centrales oeuvrant en santé reconnaissent en cette décision une «[...] grande victoire pour le mouvement ouvrier!» Il faut bien entendu saluer cette décision, mais restons tout de même critique. Premièrement, les grandes centrales tout en attaquant cette loi ont participé à la mascarade de maraudage qui s'imposait et les nouvelles unités syndicales qui en sont sorties ne seront certainement pas prêt à revenir en arrière. Deuxièmement, le gouvernement va fort probablement porter en appel la décision, prolongeant encore davantage la saga et réduisant de plus en plus les chances qu'une nouvelle décision puisse changer quoique ce soit.
Puis, encore plus grave, ce genre de soi-disant victoire conforte les têtes syndicales dans leurs stratégies de confrontation judiciaire des législations antisociales. Les luttes syndicales deviennent de plus en plus des luttes entre avocat-e-s et les travailleurs et les travailleuses sont de plus en plus dépossédé-e-s de leurs outils d'émancipation que sont les syndicats. Dans les assemblées syndicales, les dirigeants et les dirigeantes lancent à qui veut l'entendre que l'état de la mobilisation est trop faible pour tenter quoique ce soit de trop revendicatif. C'est ce qui s'est passé pour la loi 142 (le décret des conventions collective 2004). Au lieu de redoubler d'effort en mobilisation, les syndicats utilisent leurs gros moyens financiers pour payer quelques avocats qui feront la lutte à leur place.
Nous nous réjouissons donc face à une telle victoire, mais nous disons que celle-çi a un goût amer. Nous devons oeuvrer à remobiliser les travailleurs et les travailleuses pour leur permettre de se réapproprier et leur lutte émancipatrice et leurs outils que sont les syndicats!
Les grandes centrales oeuvrant en santé reconnaissent en cette décision une «[...] grande victoire pour le mouvement ouvrier!» Il faut bien entendu saluer cette décision, mais restons tout de même critique. Premièrement, les grandes centrales tout en attaquant cette loi ont participé à la mascarade de maraudage qui s'imposait et les nouvelles unités syndicales qui en sont sorties ne seront certainement pas prêt à revenir en arrière. Deuxièmement, le gouvernement va fort probablement porter en appel la décision, prolongeant encore davantage la saga et réduisant de plus en plus les chances qu'une nouvelle décision puisse changer quoique ce soit.
Puis, encore plus grave, ce genre de soi-disant victoire conforte les têtes syndicales dans leurs stratégies de confrontation judiciaire des législations antisociales. Les luttes syndicales deviennent de plus en plus des luttes entre avocat-e-s et les travailleurs et les travailleuses sont de plus en plus dépossédé-e-s de leurs outils d'émancipation que sont les syndicats. Dans les assemblées syndicales, les dirigeants et les dirigeantes lancent à qui veut l'entendre que l'état de la mobilisation est trop faible pour tenter quoique ce soit de trop revendicatif. C'est ce qui s'est passé pour la loi 142 (le décret des conventions collective 2004). Au lieu de redoubler d'effort en mobilisation, les syndicats utilisent leurs gros moyens financiers pour payer quelques avocats qui feront la lutte à leur place.
Nous nous réjouissons donc face à une telle victoire, mais nous disons que celle-çi a un goût amer. Nous devons oeuvrer à remobiliser les travailleurs et les travailleuses pour leur permettre de se réapproprier et leur lutte émancipatrice et leurs outils que sont les syndicats!
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