jeudi, octobre 25, 2007

C'est confirmé: hausser les frais de scolarité réduit l'accessibilité aux études supérieures

tiré du blogue de la gang de Québec : http://voixdefaits.blogspot.com/

Si le Québec s'avisait de rejoindre d'un coup la sacro-sainte «moyenne canadienne» des frais de scolarité, 22 000 étudiantEs abandonneraient leurs études fautes de moyens. La hausse des frais décrété par le gouvernement se traduira par une perte de 6000 étudiantEs. Ce n'est pas le mouvement étudiant qui le dit mais Thomas J. Boudreau, l'ex-sous-ministre de l'Éducation, dans un rapport commandé par le Ministère de l'Éducation. C'est donc maintenant confirmé, les hausses de frais ont un impact sur la fréquentation scolaire.

Le Soleil a révélé que le gouvernement avait ce rapport en main depuis quelques jours seulement quand il a décrété le dégel des frais de scolarité. Il ne s'est même pas donné la peine d'étudier l'étude qu'il avait lui-même commandé. La ministre Courchesne plaide l'urgence. Elle a expliqué aux journalistes que le gouvernement devait s'assurer que la hausse des frais de scolarité puisse être appliquée cet automne, pour respecter son engagement électoral, même s'il n'avait pas complété l'examen du rapport Boudreau.

«On ne voulait pas retarder (le dégel) d'une année additionnelle. Il y a un défi dans le financement des universités et nous voulions retourner ces sommes aux établissements», a-t-elle dit, en marge de la réunion hebdomadaire des députés libéraux, à Québec.

«Je n'ai pas de craintes du tout», a commenté la ministre, qui a décrété en juin une hausse des frais de scolarité de 50 $ par session au cours des cinq prochaines années. «Les droits de scolarité peuvent être un facteur important quant à l'accessibilité, mais ce n'est pas le seul. Puis, il n'est absolument pas démontré qu'il y a nécessairement une baisse de clientèle», s'est défendue Mme Courchesne au Soleil.

Voilà qui confirme que ce dossier est éminemment idéologique et basé sur... rien! Que conclure d'autre quand le gouvernement n'attend même pas de connaître les résultats des études qu'il a lui-même commandé et qu'il attend des mois avant d'en rendre publique les conclusions qui ne font pas son affaire?

La ministre, en tout cas, vient de donner deux sacré bonnes raisons aux étudiantEs de se mobiliser. Premièrement, leur argument principal se trouve validé. Deuxièmement, elle a déclaré (innocente!) que «le peu de résistance affichée par les étudiantEs à la suite de l'annonce du dégel démontre que la société québécoise accepte une hausse raisonnable des droits de scolarité».

Et s'il y avait eu grève générale, ça aurait démontré quoi?


(Source).


Psitt: l'image est une reprise d'une affiche du mouvement étudiant français réalisé par la gang de Reactionism Watch.

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