Voilà c'est fait, l'année 2009 est arrivée. Pour entamer cette nouvelle année quoi de mieux que des petites statistiques sur notre élite économique qui ne cesse de se plaindre de la crise économique.
Ce matin, le 2 janvier à 9h04, les 100 PDG les plus riches du Canada avaient chacunE déjà empoché le salaire annuel moyen des canadiens, soit 40 237$. Avant même que les travailleurEs aient pu démarré leur ordinateur ou fait fonctionner leur appareil de travail, ces soit-disant victimes de la crise, clamaient déjà bien haut leur droit à l'exploitation et à la sueur de nous tous et toutes. L'an passé à pareille date, ils et elles avaient du attendre à 10h33(finalement réajusté à 9h45 par le Canadian Centre for Policy Alternatives) pour amasser le salaire annuel moyen des canadiens-ennes. Cette année, la crise oblige, ils ont du travailler jusqu'à 9h04 le 2 janvier (vous imaginez!), pour éventuellement obtenir leur revenu moyen de 10 408 054$! Le premier au classement, pour 2008, ayant des revenus totaux de 51 515 518$(Research in Motion Ltd.) et le 100ème a un maigre revenu de 2 970 246$(Vittera Inc.). Ce qui implique donc une augmentation de 22% de leur revenus depuis 2006 comparativement au spectaculaire 3,2% d'augmentation de salaire des canadien-nnes qui ne sont pas chef d'entreprise pour la même période.
Par ailleurs, pour continuer dans les statistiques, ils ont gagné l'équivalent du salaire annuel minimal moyen, soit 17 739$ en 13h56 (soit à 13h56 le 1er janvier). Ce qui implique que pour approximativement chaque demi-journée de l'année 2009, ils empocheront l'équivalent du salaire annuel minimal moyen des canadiens-nnes, qui produisent leur plus value!!
C'est la logique du capitalisme dans toute son horreur, expliquée en quelques chiffres. Après ces vautours viendront nous dire à nous tous et toutes les travailleurs-euses, précaires et étudiantEs qu'il faut se serrer la ceinture pour traverser cette crise...
Seule une révolution sociale pourra mettre fin à cette abomination. La lutte des classes est notre seule arme!
Merry crisis and happy new fear!
source: Canadian Centre for Policy Alternatives
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