vendredi, mai 30, 2008
Rappel - Manifestation contre le C-484
Ne soyons pas dupe! La Fédération des médecins spécialistes indiquait récemment dans une entrevue avec La Presse qu'elle avait eu confirmation que la loi était la première étape vers une recriminalisation de l'avortement au Canada. Depuis son appel à s'opposer au projet de loi, elle est d'ailleurs victime de harcèlement de la droite canadienne, apprenait-on par voie de communiqué dans La presse canadienne.
Le projet de loi laisse présager que l'octroi légal d'un statut juridique au foetus les ferait reconnaître comme personne à part entière. Difficile, par la suite, de faire valoir le droit des femmes à choisir le moment d'une maternité volontaire alors que le droit d'une femme serait en contradiction avec celui de la "personne" qu'elle porte. Alors que la conquête pour le libre-choix des femmes en matière de contraception a été une bataille de longue haleine, il faut continuer pour ne pas retourner en arrière. Rappelons-nous que la décision de la Cour Suprême du Canada de décriminaliser l'avortement n'a pas été unanime chez les juges même si elle a été majoritaire. Rappelons-nous aussi qu'un projet de loi similaire aux États-Unis a permis d'accuser un jeune garçon qui aidait sa copine a avorté de meurtre, ce qui lui vaut aujourd'hui un emprisonnement à vie. Dans tous les cas, si on veut protéger les femmes enceintes de la violence qu'elles peuvent subir, ce n'est pas en criminalisant celles qui font le choix d'arrêter volontairement leur grossesse.
Joignez-vous à la manifestation.
dimanche le 1er juin, 14h
Parc Lahaie, métro Laurier.
mercredi, mai 28, 2008
Travail, famille, patrie : ADQ et Front National même combat?
Le no.1 de Casse Sociale, le zine du RASH-Québec et du RASH-Montréal est maintenant disponible. Pour savoir comment vous pouvez vous le procurer, visitez leur page---ici.
Pour vous mettre en haleine, un des collaborateurs au zine nous a fait parvenir ce texte, traitant des similitudes entre le Front National français et de l'Action Démocratique du Québec.
Au Québec, aucun des partis officiels à l’Assemblée Nationale se s’affichent ouvertement d’extrême droite comme certains partis européens, tels que le FN (Front National) français, le NPD (Parti national-démocrate d'Allemagne/Nationaldemokratische Partei Deutschlands) allemand ou l’UDC (Union démocratique du centre-dont le nom camoufle sa véritable identité d’extrême droite) suisse. Cependant, en regardant plus en profondeur on peut retrouver de nombreuses similitudes entre les plateformes de ces partis européens et celles de certains partis ici, en particulier celle de l’ADQ (Action Démocratique du Québec). Cependant, avec la montée de la droite populiste à la sauce Dumont, les radios X, Huntington, les accommodements raisonnables et tous les réactionnaires de services des médias bourgeois (etc..), on ne peut que constater une montée dangereuse d’une droite bien organisée, qui commence tranquillement à se créer une base au sein de la population qui relaie à son tour un discours xénophobe, identitaire et réactionnaire.
Dumont, dans son plaidoyer, citait d'ailleurs une étude du démographe Marc Termote qui estime que les francophones seront minoritaires à Montréal dès 2021. De son côté le ministère de l'immigration vient de publier un rapport qui indique que la proportion de nouveaux arrivants parlant français est passée à 60 % comparativement à 37 % en 1995.
Dans un rapport, gardé "secret", l'OQLF (Office québécois de la langue française) concluait que "les gens qui ont le français comme langue d'usage deviendront rapidement minoritaires dans l'île de Montréal si le gouvernement conserve son objectif de 55 000 nouveaux immigrants par année."
L’ADQ, en plus d’attaquer le PQ (Parti Québécois) et le PLQ sur cette proposition, s’est opposé de manière catégorique contre la «hausse drastique» de l’immigration proposée par le PLQ.
Parallèlement, le PQ s'est défendu en rejetant la proposition de l'ADQ de freiner l'immigration. Le PQ propose en échange une "meilleure intégration" des nouveaux arrivants dans un milieu francophone en plus de prôner le renforcement de la loi 101, notamment dans les petites et moyennes entreprises. De plus le PQ invoque qu’il faut «également diminuer le taux de transfert vers l'anglais des immigrants et améliorer la qualité de l'apprentissage du français dans nos écoles». Comme si l'assimilation forcée était une alternative acceptable face au discours anti-immigration de l’ADQ!
Une guerre de chiffres idéologique qui autant d'un côté que de l'autre n'annonce rien de reluisant pour les immigrantEs actuels et les futurs immigrantEs. L'état sécuritaire, le discours anti-immigration, la protection de la langue et la culture, tous des éléments clé d'un discours populiste qui tranquillement se banalise et deviennent des enjeux électoraux cruciaux.
Sous ce "faux" débat parlementaire se cache un discours identitaire similaire, tant au PQ qu'à l'ADQ. Un discours que les médias de masse nous présente comme un débat entre 2 partis nationalistes, mais qui en fait ne représente que les 2 facettes d'un même discours à peine voilé et typique d'une droite nationaliste et identitaire. Ce qui est encore plus terrifiant, c'est que personne ne semble réagir aux discours de plus en plus réactionnaire et xénophobe des politiciens au pouvoir.
Parallèlement, il est étrange de constater que le programme politique du FN corrèle en tout point à l'amalgame de la position des péquistes et des adéquistes:
«La mise en œuvre d’une politique réaliste d’inversion des flux migratoires demeure pour le Front National une priorité comme doit l’être, une fois réalisé le préalable de l’arrêt de toute nouvelle immigration, la mise en œuvre d’une nécessaire politique d’assimilation de ceux qui respectent nos lois et nos coutumes, acceptent les devoirs qui découlent des droits accordés, et considèrent la France comme leur Patrie, à l’exception de toute autre. »
Mais bien sûr, ici l'extrême droite n'existe pas. Une droite peut être un peu nationaliste, mais après tout c’est afin de préserver notre culture et nos valeurs contre l'immigration et leurs valeurs « anti-démocratiques»!Ouais et quoi encore??
« (...) en plus de l'allocation de 100 $ par semaine par enfant ne fréquentant pas la garderie, l'ADQ proposera une prestation non imposable de 5000 $ pour le troisième enfant. Il suggère aussi une carte rabais pour permettre aux familles de trois enfants ou plus de profiter de certains rabais dans les transports en commun, au restaurant ou au cinéma. (...) ».
Bref, en plus de préconiser le remplacement des immigrants par des petites québécoises pures souches, l’ADQ met de l'avant une politique patriarcale datant du siècle dernier consistant à favoriser le retour des femmes à la maison, afin qu'elles s'occupent des enfants comme à la « belle époque ».
Encore une fois cette proposition semble tout droit calquée du programme du Front National, à même titre que leur discours anti-immigration. Voici ce que le FN propose quant à lui pour la relance de la natalité française:
« Création d’un revenu parental destiné à offrir, pendant la période souhaitée, aux mères ou aux pères de famille la possibilité de choisir librement entre l’exercice d’une activité professionnelle et l’éducation de leurs enfants. Description du dispositif : versement du SMIC pendant 3 ans pour le 1er enfant, renouvellement d’une durée de 3 ans pour le 2e enfant et d’une durée de 10 ans pour le 3e enfant. »
Les similitudes entre ces 2 discours nous démontre de plus en plus la radicalisation du discours idéologique de droite et la dérive de certains partis, tel que l’ADQ, vers une droite de plus en plus sécuritaire
Nous devons commencer à réaliser que sous ce vernis populiste, c'est notre liberté d'expression, notre liberté de circulation, le droit à la grève, nos acquis sociaux, et bien plus encore qui est en danger. Le flicage, la répression, la lutte au terrorisme, les politiques anti-immigrations (...) sont les outils de contrôle du néolibéralisme et de l'état policier, et on nous impose ces politiques sans que personne ne puisse ou ne veuille réagir.
Le totalitarisme des années 30, n'est pas apparu du jour au lendemain, il a tranquillement cheminé, en abrutissant les gens avec un discours toujours un plus réactionnaire, jusqu'à se transformer en état policier. Oui bien sûr, les démocraties bourgeoises des pays dits "démocratiques" ont combattu le nazisme et le fascisme, mais seulement quand ceux-ci les ont menacés dans leurs intérêts impérialistes et capitalistes. Mais en ce moment, ce sont ces soi-disant pays "démocratiques" et les partis populistes tels que l’ADQ qui tentent d'instaurer une version réactualisée de l'état policier.
En tant que communistes et libertaires nous devons lutter autant politiquement que dans la rue, afin d'empêcher la banalisation du discours identitaire et l'ombre totalitaire de réapparaître de nouveau.
Historiquement le fascisme ne s’est jamais combattu par les urnes. Par contre le fascisme est souvent arrivé au pouvoir par les urnes.
lundi, mai 26, 2008
Une critique anarchiste du programme du PCR
Un de nos camarades du Collectif la Nuit (NEFAC-Québec) a récemment produit une brochure faisant la critique du PCR (Parti Communiste Révolutionnaire), un parti d'idéologie maoïste. La brochure est disponible sur le site de la NEFAC et en téléchargement.
Ils sont anticapitalistes et antinationalistes, boycottent les élections et l’État, se disent communistes et révolutionnaires. Ils sont très critiques de l’institutionnalisation des mouvements sociaux et conspuent les leaders de la gauche réformiste. Dans les manifestations, ils sont souvent masqués et n’hésitent pas à recourir à l’action directe. À priori, les maoïstes du Parti communiste révolutionnaire (PCR) sont proches des anarchistes. Et pourtant… Un fossé sépare nos conceptions du monde et de la stratégie révolutionnaire.
(brochure éditée en mai 2008 à partir de textes publiés sur le blogue Voix de faits et de nouveau matériel)
mercredi, mai 21, 2008
Jeudi 22 mai!
Jeudi soir...évènements à ne pas manquer!
La NEFAC vous convie à un évènement public!!
Quoi?
Le projet de société communiste libertaire--exposé et discussion
Conférencier:
Guillaume Davranche, du mensuel Alternative Libertaire (France) et membre du collectif AL de Paris Sud.
Ainsi que Juliette Thorin, du mensuel Alternative Libertaire et membre du collectif AL de Paris Nord-Est.
L'échec historique du «socialisme d'État» a pendant un temps laissé penserque le capitalisme était l'horizon indépassable de l'humanité. D'une part l'URSS a été remisée au placard des vieilles illusions. D'autre part, la social-démocratie est morte dans ses prétentions de«changer la vie», depuis que les politiques réformistes du PS, des Vertset assimilés ont fait faillite dans toute l'Europe, s'avérant incapablesde consituter une alternative au libéralisme [idem au Québec avec le PQ,soit dit en passant!]. Nous affirmons cependant que, débarrassée de ces leurres, la question dela transformation sociale peut être à nouveau posée, qu'une alternative,fondée sur l'autogestion et le socialisme anti-autoritaire, peut commencerà être construite dès maintenant. Les civilisations sont mortelles. Le capitalisme aussi. Nous ne sommesdonc pas condamnés à rester enchainés à ses dogmes et ses dictats. Il y a une vie après le néolibéralisme, elle mérite d'être vécue.
Organisé par l'Union Locale de la NEFAC-Montréal
Quand?
22 mai à 18h30
Où? 1710 Beaudry à Montréal
Puis par la suite vous êtes invité-e pour le party des 5 ans du DIRA.
DIRA A 5 ANS!!!
(une bonne raison pour faire un party)
Venez fêter avec nous, jeudi le 22 mai 08
de 18 à 23h. au BlackDot (juste en dessous de DIRA)
Il y aura de la bouffe, de la musique & la cour
arrière s'il fait beau (yé!)
L'anniversaire de DIRA : Be there or be square!
dimanche, mai 18, 2008
Salon du livre-atelier à ne pas manquer!
Dans le cadre du salon du livre, un camarade de la NEFAC-Union Locale de Montréal présentera ce dimanche, un atelier sur l'anarchisme, l'athéisme et la droite religieuse.
13h-14 :45h
Anarchisme, athéisme et droite religieuse (fr)
Alors que la droite religieuse est de plus en plus présente dans la sphère politique au niveau mondial, il est important pour le mouvement libertaire de mettre de l'avant ses valeurs athées et de militer contre l'envahissement de la religion dans le domaine collectif. Nous tenterons de nous familiariser avec la position anarchiste athée, avec les mouvements de droite religieuses et de comprendre comment le mouvement libertaire peut articuler son action politique en ce sens.
François Jean, sympathisant de la Nefac Montréal, militant anarchiste depuis de nombreuses années dans divers collectifs. Nefac: Fédération Anarchiste du Nord-Est de l'Amérique du Nord, la Nefac est présente dans la majorité des grandes villes du Nord-Est.
vendredi, mai 16, 2008
Des nouvelles publications de la NEFAC au salon du livre anarchiste.
Comme chaque année, la NEFAC aura une table au Salon du livre anarchiste de Montréal.
Ce weekend, la NEFAC profitera du Salon du livre anarchiste pour éditer et rééditer de nombreuses brochures (plus d'une trentaine). Ce sera également l'occasion de compléter votre collection de la revue Ruptures. De plus vous pourrez vous procurer le nouveau Northeastern Anarchist, la revue de nos camarades Étatsuniens de la NEFAC ainsi que The abolition of the state, le nouveau livre de notre camarade Wayne Price (de la NEFAC de New-York). Voilà, la plogue est faite!
mercredi, mai 14, 2008
Conférence: Le projet de société communiste libertaire.
La NEFAC vous convie à un évènement public!!
Quoi?
Le projet de société communiste libertaire--exposé et discussion
Conférencier:
Guillaume Davranche, du mensuel Alternative Libertaire (France) et membre du collectif AL de Paris Sud.
Ainsi que Juliette Thorin, du mensuel Alternative Libertaire et membre du collectif AL de Paris Nord-Est.
Organisé par l'Union Locale de la NEFAC-Montréal
Quand?
22 mai à 18h30
Où? 1710 Beaudry à Montréal
Manif le 1er juin: Mobilisons-nous contre le projet de loi C484.
Quoi?Manifestation contre le projet de loi C484
Quand? Dimanche le 1 juin--Rendez-vous à 14h00-Départ à 14h30 pile
Où?Coin St-Joseph et St-Laurent à Montréal
Nous ne voulons pas retourner en arrière ! NON au C-484 ! Le 21 novembre 2007, le député conservateur Ken Epp déposait, à
Le projet de loi C-484 vise à amender le Code criminel afin de punir tout acte de violence entraînant la mort d’un « enfant à naître ». Ce projet de loi cherche implicitement à accorder une identité juridique au foetus alors qu’il n’en détient pas dans les lois actuelles. La redéfinition juridique du statut du foetus permettra aux anti-choix de rouvrir le débat sur la « légalité » de l’avortement. Cette tactique a été utilisée par la droite américaine pour criminaliser l’avortement.
Le corps des femmes a toujours été considéré comme une propriété publique. Lorsque la femme est enceinte, son corps lui appartient encore moins: elle ne peut plus fumer, boire d’alcool, faire de vélo, etc. Cette loi donnera un contrôle légal de plus sur le corps des femmes. Cette tentative de restreindre la liberté des femmes utilise un univers peu connu de la population : le droit. En donnant à « l’enfant non encore né » un statut juridique distinct de la mère, le projet de loi C-484 affirme que la femme enceinte n’est plus une seule personne. Les droits du foetus ne cesseront de limiter ceux des femmes. Le projet de loi C-484 ouvre ainsi la porte à une série de réinterprétations juridiques quant à la responsabilité d’une femme enceinte à l’égard du foetus qu’elle porte.
Ce projet de loi est présenté pour protéger les femmes enceintes face à des actes criminels. La violence envers les femmes, qu’elles soient enceintes ou non, est toujours inacceptable. Quand la violence conjugale apparaît lors d’une grossesse, elle doit être dénoncée en tant que telle. La reconnaissance de droits au foetus n’empêche pas les violences faites aux femmes. La maternité doit demeurer un choix pour toutes les femmes; tout comme les moyens de contraception et l’éducation sexuelle doivent être accessibles à toutes.
Les femmes ont arraché à la droite religieuse et conservatrice le droit de décider de leur corps. Nous ne voulons pas retourner en arrière. Soyons dans la rue le 1er juin pour envoyer un message clair à Ottawa! Non au projet de loi C-484 !
Une initiative de féministes opposées au projet C484Pour infos
lundi, mai 12, 2008
Chronique littéraire: Commissaire de choc - L’engagement d’un jeune militant anarchiste dans la Guerre civile espagnole.
L’auteur, Joan Sans Sicart, est né le 16 mai 1915 à Barcelone d’une famille de la petite bourgeoisie « éclairée ». Son père, militant, doit quitter avec sa famille en 1929 l’Espagne, alors sous la dictature de Primo de Rivera, pour se réfugier en France à Perpignan. En 1930, alors âgé de 14 ans, Joan retourne avec sa famille en Catalogne où il côtoiera les anarchistes, parmi les plus influents de leur époque, qui se réunissaient chez lui. On peut penser à Peirõ, Montseny, Pou, Buenasaca, et de nombreux militants de
En juillet 1936, alors que les troupes rebelles, sous le commandement du général fasciste Franco, tentent un coup d’état, la révolution espagnol éclate. Sans Sicart part volontaire dans l’armée de la république, sous les drapeaux de
Il faut savoir que les défaites militaires d'août et septembre 1936, et la désorganisation totale du front, ont durement ébranlé les partisans du maintien des milices. Plusieurs anarchistes influents tels que Durruti, Garcia Oliver et Mera, demandent alors la mise en place d’une organisation unifiée sous un commandement unique. Une politique largement imputable au parti communiste stalinien. Il était primordial, selon ces anarchistes, d’instaurer une discipline de fer au combat et dans le service, d’élaborer une stratégie de combat efficace ainsi que de coordonner le ravitaillement, l’équipement et les communications. Une prise de position qui ne sera pas sans soulever multitudes de débats et de luttes parfois violentes au sein du front populaire. Autant certains anarchistes supportaient cette militarisation autant d’autre l’ont qualifié de prémisse à la « contre-révolution stalinienne ». Mais c'est à partir de ce moment que débutèrent les divergences politiques au sein des révolutionnaires. Les anarchistes tentent alors de réaliser ces transformations dans le cadre des milices, en maintenant l'élection des officiers, la solde unique et la suppression des grades.
Sans Sicart qui désirait plus que tout la victoire face aux fascistes, fut de ceux qui supportèrent ces mesures et devint alors commissaire politique. C’est dans cette optique qu’il accepte, à la demande de
Puis ce fut la déroute des troupes républicaines et la fuite vers
« Commissaire de choc » est une biographie aux allures de roman, qui nous transportent à travers les milles et unes péripéties d’un milicien ordinaire qui a vécu une époque extraordinaire. Mais c’est avant tout un livre qui regorge de détails sur les lieux et les évènements de 1936 à 1939. Un livre qui relate au jour le jour, les batailles et la vie sur le front durant cette guerre, qui fut l’un des plus beaux espoirs révolutionnaires du 20ième siècle. C’est aussi le récit des expériences, des batailles, des bagarres, des amours et de l’autodiscipline exemplaire d’un militant qui désirait avant tout la victoire contre le fascisme et qui a tout donné pour que cette révolution puisse enfin voir le jour.
Mais c’est aussi un livre qui nous fournit une vision diamétralement opposée de la vision figée des anarchistes espagnoles qui s’opposèrent à la création de l’armée populaire. Un point de vue qui ne peut nous laisser froid et nous force à reconsidérer d’un point de vue positif certains aspects de cette militarisation, qui pour beaucoup d’anarchistes, fut le tombeau de cette révolution.
L’Atelier de création libertaire qui devait faire paraître ce livre en octobre 2007 envoya les épreuves à Joan, qui était entre temps tombé gravement malade. Joan s’est éteint le 30 septembre, à 9h45. Il a eu le temps de voir avec émotion le tirage numérique de son livre avant de quitter cette vie qui fut plus que remplie.
Un livre à lire absolument cet été....
Salud Joan!
Joan Sans Sicart, Commissaire de choc – L’engagement d’un jeune militant anarchiste dans
Disponible à la librairie l’Insoumise (Montréal) au coût de 22$.
Une nouvelle émission de radio animée par le collectif du 19 juillet de la NEFAC de Sherbrooke
À partir de mardi le 20 mai, le collectif du 19 juillet tiendra une émission de radio hebdomadaire sur les ondes de CFLX, la radio communautaire de l'Estrie. Durant 2 heures nous nous intéresserons aux luttes sociales à Sherbrooke, au Québec et dans le monde. Ainsi, nous nous intéresserons autant à l'actualité qu'à l'histoire des mouvements sociaux en y intégrant une perspective libertaire.
C'est donc une invitation à tous et toutes à écouter "la rage du peuple" tous les mardi de l''été entre 16h et 18h au 95,5 fm ou sur internet au http://www.cflx.qc.ca/index.php?page=direct
samedi, mai 10, 2008
De nouvelles internationales syndicales: Mondialisation des luttes ou mondialisation de la bureaucratie syndicale?
En mars dernier, une nouvelle Confédération syndicale des travailleurs des Amériques (CSA) a été créée au Panama. Cette nouvelle internationale, forte de plus de 50 millions de membres, se donne le mandat de conjuguer l’action des confédérations syndicales tant du Nord que du Sud, afin de s'organiser contre les effets dévastateurs de la mondialisation des marchés. Du côté nord-américain ce sera la CSN, qui représentera les syndicats au sein du comité exécutif, remplaçant ainsi les traditionnels syndicats tels que l'AFL américaine ou le CTC canadien.
Même si le taux de syndicalisation ici au Québec est élevé, soit 40% comparativement au taux de 10% au niveau continental, Jacques Létourneau, adjoint aux relations internationales à la CSN, affirme que le rapport de force n'est tout de même pas présent ici.
"Auparavant, un mouvement syndical fort dans un pays influait sur les conditions des travailleuses-travailleurs, mais ce n'est plus le cas.(...)À preuve, il n'y a qu'à voir ce qui se passe dans le secteur manufacturier... où tout nous échappe presque complètement! Il y a donc des réalités qui dépassent les frontières nationales." (source)
De plus, l'économie néolibérale, profite des énormes disparités dans les conditions de travail entre le nord et le sud, afin d'accroître sa compétitivité. D'où la nécessité d'essayer de construire un réel rapport de force au niveau continental. Tandis qu'ici les grandes centrales syndicales peinent à ralentir le massacre des conditions de travail tant par l'État que par le patronat, du côté sud-américain la réalité est encore plus alarmante pour les centrales. Le syndicalisme national ne suffit donc plus à la tâche, il doit s'inscrire dans un mouvement internationaliste afin de combattre une économie qui se mondialise depuis longtemps.
En effet, malgré une croissance régionale qui dépasse les 5 % annuellement, malgré une légère réduction du chômage et une progression considérable de l’emploi formel, les inégalités restent criantes. En 2006, selon le Bureau international du travail (BIT), plus de la moitié de la population active en Amérique latine, 126 des 239 millions de travailleurs étaient au chômage ou vivaient de l’économie informelle. Et d’ici 2015, le BIT juge qu’ils seront près de 160 millions à vivre sous le seuil de la pauvreté. Les syndicats sud-américains n'ont d'autres choix que d'être plus combatifs et d'utiliser une approche syndicale "plus militante", similaire à celles des centrales telles que la CSN et cie des années 60 et 70. Le travail informel et de l'organisation des chômeurs, sont d'ailleurs certaines de leurs préoccupations, dépassant ainsi les cadres traditionnels des relations de travail et de leurs propres membres. (source)
Par exemple, en Argentine, la Centrale des travailleurs argentins (CTA) milite en faveur des coopératives de travail et regroupe les travailleurs du secteur de l’économie informelle. Au Brésil, la Centrale unique de travailleurs (CUT) lutte de son côté pour la reconnaissance syndicale.(source).
Une internationale encore plus grande
Par ailleurs, lors du sommet de 2005 à Porto Alegre, les deux principales associations de travailleurs, soit la Confédération internationale des syndicats libres (CISL) et la Confédération mondiale du travail (CMT), se sont unies pour fonder la Confédération syndicale internationale (CSI). Avec ses 168 millions de travailleurs provenant de 306 organisations (154 pays), elle est devenue l'internationale syndicale la plus grande de toute l'histoire du mouvement ouvrier. Chose étrange, cette internationale regroupe 2 des grandes tendances du mouvement syndical international: la tendance sociale-démocrate(CISL) et une tendance chrétienne-démocrate (CMT) (source là et là). C'est d'ailleurs une autre internationale dont la CSN fera partie.
Même si les bonnes intentions y sont, la CSI préconise tout de même la concertation et non les grandes luttes anticapitalistes passées des mouvements syndicaux.
"Je considère que nous devons nous asseoir avec les employeurs et les organismes internationaux pour voir avec eux ce qu'on peut faire ensemble pour améliorer les conditions des travailleurs, indique le secrétaire général de la CSI. Par contre, face à des employeurs qui ne veulent pas négocier, c'est peut-être bien la confrontation qui s'impose (...)Nous considérons que la "globalisation" que nous vivons actuellement est profondément injuste, qu'elle ne respecte pas les droits des travailleurs, ni non plus leurs intérêts, dit-il. Toutefois, on ne peut l'arrêter pour faire marche arrière. Non. Il faut par contre la rendre plus juste et faire en sorte qu'elle réponde aux intérêts des travailleurs(...)" a déclaré Guy Ryder, issu des Trades Unions britanniques, le nouveau secrétaire général de la nouvelle association. (source)
Ce que la CSI réclame, c’est une gouvernance effective et démocratique de l’économie mondiale. Bref, une politique de concertation/conciliation face aux décisions de gestion du patronat international. Ce n'est ni plus ni moins que le "capitalisme à visage humain" si cher aux sociaux-démocrates.
Par ailleurs, la CSI entretient des liens étroits avec des organismes tels que le FMI, la Banque Mondiale et l'OMC. Guy Ryder a déclaré d'ailleurs à ce sujet :
"Bien sûr qu'il s'agit d'organisations qui ont plutôt mauvaise réputation, mais elles peuvent néanmoins jouer des rôles positifs."(source)
Largement ouverts à la « société civile » les statuts de la CSI prévoient même l’existence de « membre associé ». Étrangement, ces membres associés, pourront être invités dans les congrès et s'exprimer sans limitation de durée. Par contre, les représentants syndicaux des organisations syndicales constitutives de la CSI, seront limités à des interventions de 5 minutes et à tout moment le président de séance pourra couper le micro s’il juge les propos hors sujets (source). Sans toutefois juger leur constitution, on peut quand même se questionner quels membres de la société civile auront préséance sur les syndiqués et à quel point les intérêts de classe seront substitués à la bonne entente avec le patronat international?
Quelles perspectives?
La création récente de ces 2 internationales syndicales, qui au premier regard, semble avoir des approches totalement différentes, soit la CSI qui ne cache pas sa politique de conciliation avec les grandes institutions capitalistes, la société civile et le patronat et de l'autre, la CSA, qui semble désirer un renouveau du syndicalisme plus "combatif", soulève de nombreuses interrogations sur les perspectives internationalistes syndicales.
Sommes-nous sur le point de créer des organisations qui seraient l'embryon de grandes luttes internationales face au capitalisme qui attaque chaque jour de plus en plus les droits des travailleurs-euses? Ce qui permettrait minimalement de reprendre les grandes idées du syndicalisme du début du 20ième siècle, soient une solidarité internationale de classe dans le but ultime, dans un avenir lointain, de renverser le système capitaliste au moyen de mesures industrielles, telle que la grève générale. Ce qui paverait la voie à une plus grande solidarité des travailleurs-euses et permettrait ainsi d'accroître simultanément et internationalement, du moins dans un avenir rapproché, les conditions de travail. Et qui de plus, permettrait un rapport de force gigantesque face aux grandes transnationales qui se délocalisent à chaque fois que les travailleurs-euses gagnent des luttes, en les combattant peu importe où ils se relocalisent.
Ou nous sommes à l'aube de l'accentuation de l'encadrement des luttes des travailleurs-euses par des bureaucraties internationales, qui en se rapprochant encore plus des institutions capitalistes, ne feront que d'enterrer à jamais le potentiel du syndicalisme international?
Il faut donc espérer que les grandes centrales du nord, prendront exemple sur la plus grande "combativité" des syndicats du sud et non l'inverse. Parce qu'ici, les politiques de concertation/conciliation et le réformisme sans saveur, mises en place par les bureaucrates, démontrent de plus en plus l'inefficacité des syndicats dans la pratique et ne cessent d'accroître la grogne des travailleur-euses face à des organisations qui à l'origine devait défendre leurs intérêts de classe. Mais ce n'est un secret pour personne, le mouvement syndicale actuel plutôt que de chercher à mettre un terme à l’exploitation capitaliste, n’envisage que les moyens de la rendre plus acceptable.
Sans toutefois espérer que ces organisations, dans leur forme actuelle, deviennent des mouvements "révolutionnaires", on peut toutefois espérer qu'ils (re)deviennent des organisations plus combatives et efficaces dans la pratique. Bref, que l'internationalisme de ces luttes soit désormais le cheval de bataille de ces gigantesques organisations. Ces organisations, par le biais de l'échange, de la solidarité et par la conscientisation des travailleurs-euses à leurs intérêts de classe, pourront peut être éventuellement découler en de nouvelles structures qui seront un jour, enfin nous l'espérons, de véritables organisations de luttes révolutionnaires. Mais ce travail ne se fera pas seul!C'est à nous tous et toutes libertaires et révolutionnaires de tenter de prôner à travers ces organisations nos modes d'organisations, tels que la démocratie directe et l'autogestion, afin qu'un vrai changement radical puisse enfin s'opérer.
Travailleurs-euses de tous les pays, unissez-vous!!
jeudi, mai 08, 2008
La Police met fin brutalement à une manifestation du 1er mai !
Après s’être rassemblé à la Place Valois (coin Ontario et Valois), le cortège de plusieurs centaines de personnes s’est mis en marche, en empruntant la rue Ontario vers l’ouest. Alors que la manifestation arrivait à l’intersection des rues Ontario et Parthenais, dans un geste aussi rapide qu’incompréhensible, les policiers sont intervenus massivement afin de disperser le cortège. Utilisant plusieurs outils répressifs, poivre et matraques, ils ont fait usage d’une force démesurée et sauvage. Des dizaines de personnes âgées, dont plusieurs venues avec le Comité BAILS et l’OPDS ainsi que des dizaines d’enfants ont été impliqués dans ces incidents. Plusieurs de nos membres, dont certains sont âgés et malades, ont été matraqués, poivrés ou bousculés par les policiers anti-émeute. Des enfants ont même été aspergés de poivre, sans compter que des policiers ont poussé l’audace jusqu’à fouiller des poussettes, devant des enfants apeurés et en pleurs.
Le Comité BAILS et l’OPDS n’entendent pas en rester là. Plusieurs recours pourront s’offrir à nous et chacun d’eux sera évalué. Une chose est certaine, nos deux organisations continueront à lutter pour la cause des plus démunis et pour une meilleure justice sociale. La répression dont nous avons été victimes, bien qu’elle nous ait ébranlée, n’a pas réussi à nous dissuader de continuer notre lutte.
Nous invitons toutes personnes et toutes organisations préoccupées par la justice sociale à joindre leur voix à la nôtre afin de faire comprendre, au Service de police de la ville de Montréal ainsi qu’à tous les élus, que leurs tentatives d’intimidation ne fonctionneront pas. Notre colère est justifiée et ce ne sont ni les matraques, ni le poivre qui l’arrêtera !
Jonathan Aspireault-Massé
Coordonnateur par intérim au Comité BAILS
514-522-1817
Catherine Fortin
OPDS-RM
514-527-0700
mercredi, mai 07, 2008
L'impuissance de la bourgoisie face à la crise des subprimes.
La grave crise immobilière qui touche nos voisins du sud depuis un certain temps et qui tend vers une crise financière internationale, est la plus grande chute du système capitaliste depuis la fin des années 60 et même, certains diront, depuis celle de 1929. Un ralentissement économique, la chute vertigineuse de la bourse, des dépenses militaires de plus en plus difficile à éponger par l'État qui se lance tête baissé dans des conflits de plus en plus sanglants et incontrôlables, l'inflation qui devient difficilement contrôlable par la grande bourgeoisie, des pertes d'emplois de plus en plus grande, et une hausse exponentielle du prix du pétrole brut et des produits de première nécessité, sont tous des signes avant coureurs que l'économie États-Unienne est en crise majeure.
L'économie États-Unienne, sous son couvert de libéralisme "dur", est en fait hautement encadré par l'intervention de l'État. Mais cette fois-ci, l'État et sa bourgeoisie qui tentent par tous les moyens de relancer l'économie avant de s'enfoncer trop loin dans la crise, peine par ses vieilles tactiques (entre autre la diminution répétée des taux d'intérêt afin d'accroître l'accessibilité au crédit) à limiter les dommages de la classe dominante. La bourgeoisie, sous de fausses larmes de crocodiles, tente de faire croire qu'elle se préoccupe du sort de la classe ouvrière, mais ce n'est qu'une illusion . Elle essaie seulement de survivre de mieux qu'elle peut à cette crise financière et elle mise gros sur la solution du crédit facile à la classe ouvrière, afin de relancer la consommation et ainsi renflouer leurs pertes boursières. La perte de 63 000 emplois aux États-Unis, pour le seul mois de février 2008, en dit d'ailleurs long sur l'état de leur économie.
Un bon texte d'analyse sur le site du CCI (courant communiste internationale qui est une faction de la gauche communiste) à ce sujet vient de paraître.
Les États-Unis, locomotive de l'économie mondiale ... vers l'abîme
Dure époque pour l'économie mondiale depuis la crise non surmontée des emprunts à risque dans l'immobilier qui s'est déclarée l'année dernière aux États-Unis. En effet, jamais la situation n'est apparue aussi périlleuse depuis le retour de la crise ouverte du capitalisme à la fin des années 1960, alors que la bourgeoisie avait pourtant essayé de contenir ses manifestations par tous les moyens :
- la crise de l'immobilier aux États-Unis s'est en effet transformée en crise financière internationale, ponctuée par des alertes retentissantes d'insolvabilité d'établissements bancaires américains et européens1. Ceux des établissements menacés qui n'ont pas fait faillite le doivent à des plans de sauvetage impliquant l'intervention de l'État et il existe les pires craintes que de nombreux établissements financiers, qui étaient jusque là réputés à l'abri de tout risque de ce type, se trouvent à leur tour en situation de faillite potentielle, nourrissant ainsi les conditions d'un Krach financier majeur.
- les perspectives sont clairement au ralentissement de l'activité économique, voire à la récession pour certains pays comme les États-Unis. La bourgeoisie a surmonté les différentes récessions qu'elle a dû affronter depuis les années 1970 au moyen d'un endettement supplémentaire, à chaque fois plus important que les précédents, pour des résultats toujours plus modestes. Pourra-t-elle une nouvelle fois juguler la future récession alors qu'il n'existe pour cela pas d'autre moyen qu'une augmentation considérable de la dette mondiale avec le risque que cela comporte d'un effondrement du système international de crédit ?
- la baisse des cours de la Bourse, ponctuée par des chutes brutales, ébranle la confiance dans la base même de la spéculation boursière dont les succès avaient pourtant permis, en grande partie, de masquer les difficultés de l'économie réelle. Ces succès avaient notamment contribué fortement à la hausse des taux de profit des entreprises depuis le milieu des années 1980, et se trouvaient également à l'origine du mythe solidement ancré, mais aujourd'hui mis à mal, selon lequel les valeurs boursières ne pourraient en définitive que monter, quels que soient les aléas.
- les dépenses militaires, comme on le voit clairement dans le cas des Etats-Unis, constituent un fardeau de plus en plus insupportable pour l'économie. Cependant, celles-ci ne peuvent être réduites à volonté. En effet, elles sont la conséquence du poids croissant que prend le militarisme dans la vie de la société alors que, confrontée à des difficultés de plus en plus insurmontables sur le plan économique, chaque nation est poussée dans la fuite en avant vers la guerre.
- le retour de l'inflation constitue, à double titre, une hantise pour la bourgeoisie. D'une part, elle contribue à freiner les échanges commerciaux du fait qu'elle entraîne des fluctuations, de plus en plus difficilement prévisibles, du coût des marchandises produites. D'autre part, bien plus que la riposte aux attaques comme les licenciements, la lutte revendicative de la classe ouvrière pour l'augmentation des salaires en permanence rognés par la hausse des prix est propice à la généralisation des combats par delà les secteurs. Or, les leviers dont dispose la bourgeoisie pour contenir l'inflation, politiques de rigueur et de réduction des dépenses de l'État, s'ils étaient actionnés de façon conséquente, ne pourraient qu'aggraver le cours actuel vers la récession.
Ainsi la situation actuelle n'est pas seulement la répétition en pire de toutes les manifestations de la crise depuis la fin des années 1960, elle concentre ces dernières de façon beaucoup plus simultanée et explosive conférant à la catastrophe économique une qualité nouvelle propice à la remise en question de ce système. Autre signe des temps, distinctif des décennies précédentes : alors que, jusque là, il avait incombé à l'économie de la première puissance économique mondiale de jouer le rôle de locomotive pour éviter des récessions ou en sortir, le principal effet d'entraînement que les États-Unis apparaissent aujourd'hui en mesure d'imprimer au monde, c'est celui vers la récession et l'abîme.
mardi, mai 06, 2008
Espagne: Un village autogéré par des anarcho-syndicalistes.
Évidemment, les thèses du municipalisme libertaire sont critiquables sur de nombreux points, dont en autre l'ignorance fondamentale de la lutte des classes au sein même des communautés "autogérées" et la naïveté de croire en un changement radical qui ne nécessitera pas une insurrection prolétarienne. D'ailleurs, pour lire une critique intéressante du municipalisme, vous pouvez aussi consulter l'article d'un camarade de l'OCL (Organisation Communiste Libertaire), "L'Illusion du Municipalisme Libertaire". N'empêche, en dépit des critiques, l'expérience risque tout de même d'être intéressante, et il sera plus que pertinent de suivre les développements de cette expérience afin d'observer et d'analyser ses forces et ses faiblesses.
Espagne - Le village de Ruesta, autogéré par les anarcho-syndicalistes de la CGT-E.
Située sur le chemin de Saint - Jacques - de - Compostelle, l’auberge de Ruesta accueille randonneurs et pèlerins, ainsi que des anarcho-syndicalites de la CGT-E comme de tous les coins du monde. Le village abrite aussi divers séminaires ou journées de travail et de formation de la CGT. Mais l’ambition est plus vaste...
En dépit de sa tour sarrasine du XIe siècle accrochée dans le ciel d’Aragon, le village de Ruesta, abandonné depuis 1959, ne figure sur aucun guide ou carte. Lorsque le gouvernement de Franco a noyé leurs terres sous les eaux d’un lac de retenue, les 600 habitants du village perché sur la colline sont partis. Relogés de force. Troquant leurs demeures pour le béton et le bitume. Les vieux en son morts rapidement, les autres ont fait mine d’oublier. C’était le progrès. Financé par les Américains, mis en oeuvre par le franquisme.
Dans les années qui ont suivi l’évacuation du village, les paysans et les brocanteurs des alentours sont venus lui arracher tout ce qui pouvait encore servir : tuiles, portes, volets, fenêtres, etc. Village fantôme, Ruesta est bientôt devenu village en ruines. Jusqu’à ce qu’en 1988, la Confederacion hidrographico del Ebro confie sa gestion pour cinquante ans aux... anarcho-syndicalistes de la CGT espagnole. Le fait n’est pas exceptionnel : d’autres confédérations syndicales se sont ainsi vu confier des villages abandonnés, en respectant un certain nombre d’engagements en matière d’activités sociales, de réhabilitation du bâti, de protection de l’environnement, etc.
Le castillo
Nos camarades de la CGT ont entrepris l’aménagement d’un terrain de camping, puis la rénovation totale de plusieurs maisons, les transformant en auberge de jeunesse, en centre culturel avec bibliothèque et en lieux d’habitation.
Située sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, l’auberge accueille randonneurs et pèlerins, ainsi que des militants de la CGT-E ou des anarcho-syndicalistes de tous les coins du monde. Le village abrite aussi divers séminaires ou journées de travail et de formation de la CGT. Mais l’ambition est plus vaste.
La nouvelle équipe qui s’occupe de Ruesta entend bien renouer avec le projet initial : faire revivre ce village, y créer une activité économique, en faire un lieu de vie alternatif fonctionnant avec les principes du muncipalisme libertaire.
Ruesta, avec ses 350 hectares de terres, ses paysages magnifiques et ses belles maisons à reconstruire, ne demande qu’à revivre. Nos camarades espagnols font valoir que bien des activités y sont possibles, aussi bien agricoles qu’agro-alimentaires, mais aussi le tourisme ou les nouvelles technologies. Ou encore l’accueil des enfants en colonies de vacances, l’accueil des anciens qui aimeraient retrouver un peu de calme et cultiver leur jardin, la réouverture d’une école dans le village voisin, etc.
Ils tiennent beaucoup à ce que Ruesta devienne un lieu d’échanges et de rencontres internationales. Les anarcho-syndicalistes suédois de la SAC ont d’ailleurs fait part de leur intérêt et entendent s’investir dans le projet. Une belle occasion de passer quelques jours de vacances, soit au camping, soit à l’auberge de jeunesse.
[Bernard, Santé-Social RP]
dans le « Combat syndicaliste », organe de la Confédération nationale du travail.
Pour en savoir plus : http://www.ruesta.com/
vendredi, mai 02, 2008
Grève des dockers contre la guerre en Irak.
Il y a quelque temps, un billet sur ce blogue annoncait une grève générale des dockers étatsuniens de l'ILWU(International Longshore and Warehouse Union) le 1er mai, afin d'exiger le retrait des troupes américaines du Moyen Orient et la fin de la guerre et de l'occupation en Irak et en Afghanistan.
En parallèle, des camionneurs de Washington DC, ont aussi fait la grève pour protester contre la hausse du prix de l'essence et contre la présence militaire États-Unienne en Irak.
De l'autre côté de l'océan, les dockers du port de Umm Qasr et de Khor Al Zubair en Irak ont aussi fait la grève pendant 1 heure afin de protester contre la guerre et contre les attaques antisyndicalistes qu'ils subissent de la part du gouvernement Irakien.
Serions nous en train de voir la résurgence d'une solidarité de classe internationale?
sourceDico anticapitaliste : La démocratie directe.
Nos camarades d'Alternative Libertaire, définissent chaque mois dans leur mensuel, un concept du mouvement libertaire. Ce mois-ci c'est le concept de démocratie directe qui est défini. À l'opposée de la démocratie représentative, se retrouve la démocratie directe, qui permet au plus grand nombre de prendre la parole et d'exprimer leur opinion et débattre sur les enjeux les concernant. Un type de démocratie qui respecte les positions minoritaires contrairement à la démocratie bourgeoise. La seule véritable démocratie pouvant mener sur le plan économique à l'autogestion.
Chaque mois, un mot ou une expression passée au crible par Jacques Dubart.
Dans son ouvrage le moins étatiste, La Guerre civile en France (1872), Karl Marx donna de la Commune de Paris de 1871 cette description : « Ce ne fut […] pas une révolution contre telle ou telle forme de pouvoir d’État, légitimiste, constitutionnelle, républicaine ou impériale. Ce fut une révolution contre l’État lui-même, cet avorton surnaturel de la société ; ce fut la reprise par le peuple et pour le peuple de sa propre vie sociale. » Ce dont Marx parlait alors, c’était de l’émergence d’une démocratie directe.
La démocratie directe commence par la prise de parole du plus grand nombre, sans limitation des expressions dissidentes et en veillant à ce que les plus faibles soient écouté-e-s, contrairement à la « démocratie » représentative dont l’objet est d’arbitrer entre les partis et de légitimer leur pouvoir par une élection.
Alors que le mandat délégatif issu des urnes laisse des professionnels de la politique décider au nom de toutes et tous, la démocratie directe cherche à exprimer la volonté générale. Les décisions se construisent au sein de collectivités restreintes en nombre et sont confiées à des délégué-e-s porteurs d’un mandat clair. Mandat « libre » ? Mandat « impératif » ? Attention à ne pas tomber dans une vision caricaturale qui feraient des délégué-e-s soit des plénipotentiaires incontrôlables, soit de simples robots dépourvus de marge de manœuvre.
Mandat libre ou impératif ?
La bonne réponse est entre les deux. L’enjeu réel est le contrôle par les collectivités de base de l’exécution des mandats, avec révocation de ceux ou celles qui ne respectent pas l’« esprit » du mandat.
Il n’y a eu, durablement et à un niveau de masse, de démocratie directe qu’au sein de communautés – l’Ukraine en 1920, l’Espagne de 1936, le Chiapas aujourd’hui – fondées sur l’égalité. Non pas une égalité politique factice comme au sein des sociétés capitalistes, inégalitaires par nature, mais une égalité économique et sociale de toutes et tous.
Avant d’être une question de structure, la démocratie véritable est une question de culture. Liée à une société socialiste, nécessitant une éthique du respect et de la tolérance, elle est le contraire des affrontements entre courants politiques, et nie la prétention de quelque groupe que ce soit à diriger la collectivité.
Dès aujourd’hui des embryons de démocratie directe sont possibles au sein de nos syndicats, de nos associations de lutte, ou d’assemblées générales de travailleuses et de travailleurs, d’étudiants…. Cela donne un sens politique à nos luttes quotidiennes et en permet la maîtrise collective.
Communiqué du comité de liaison de la manifestation autonome et révolutionnaire du 1er mai
(Montréal, le 2 mai 2008) Dans une intervention aussi brutale qu’injustifiée, la police de Montréal a attaqué hier soir la manifestation anticapitaliste du 1er mai, journée internationale des travailleurs et travailleuses. Organisée à l’initiative d’une vingtaine de collectifs et de groupes sociaux, communautaires et politiques (voir liste plus bas), la manifestation a rassemblé environ 800 personnes dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve – un des quartiers les plus pauvres au Canada, où l’exploitation est vécue le plus durement.
Toute la journée, la Place Valois, coin Ontario et Valois, a été animée par les militantes et militants du comité BAILS, qui ont dénoncé la gentrification du quartier, les hausses de loyer et les conditions de plus en plus difficiles que connaît la population du quartier. Vers 17h, la Place s’est remplie pour un repas communautaire, de l’animation et quelques discours. L’ambiance était à la fête, avec la présence de nombreuses personnes du quartier, des travailleurs et travailleuses de tous âges, des familles entières avec leurs enfants. Le contraste était saisissant entre l’ambiance qui régnait et la présence déjà fort agressive du Service de police de la ville de Montréal (SPVM), qui semblait déjà chercher un prétexte pour interdire la manifestation; au moins deux officiers supérieurs du SPVM étaient d’ailleurs présents avec leur mégaphone, prêts à décréter qu’il s’agissait d’un « rassemblement illégal », alors que rien d’illégal ne se produisait et que les participants et participantes ne souhaitaient qu’exercer le droit de manifester officiellement reconnu par les lois canadiennes.
Vers 18h30, la manifestation s’est mise en marche sur la rue Ontario en direction Ouest. La manifestation était animée; la foule criait des slogans et les badauds étaient nombreux à s’approcher pour s’y joindre et s’informer de la raison d’être de la manifestation.
Soudainement, deux personnes notoirement connues dans le quartier comme étant des militants néo-nazis organisés, déguisés avec tout leur attirail, sont apparus au détour d’une intersection pour narguer les manifestantes et manifestants, dans ce qui apparaissait comme une véritable provocation. Rapidement, des manifestantes et manifestants vigilantEs se sont approchés d’eux pour leur faire comprendre que leur présence était pour le moins inappropriée et qu’il était sans doute préférable pour eux de s’éloigner rapidement. Une douzaine de patrouilleurs à vélo du SPVM étaient présents à côté des deux provocateurs lorsqu’ils se sont pointés mail ils n’ont rien fait pour les isoler des manifestantEs.
Après cet incident, il n’a fallu que quelques minutes pour que des hordes de policiers de l’escouade anti-émeute accourent de tous les côtés et se lancent brutalement et sans avertissement sur les manifestantes et manifestants, à coups de matraques et en faisant usage de poivre de cayenne. Rappelons que la foule comprenait un bon nombre de familles, d’enfants et de personnes âgées, ce que les officiers du SPVM présents au rassemblement avaient eux-mêmes pu constater. Les manifestantes et manifestants ont alors tenté de se regrouper pour défendre le rassemblement. Un certain nombre ont réussi à poursuivre la manifestation sur des rues environnantes et à se rendre jusqu’à la station de métro Papineau, où la manifestation s’est terminée.
Le comité de liaison de la manifestation anticapitaliste du 1er mai dénonce avec vigueur cette nouvelle bavure du SPVM et cette attaque aux libertés démocratiques. Nous tenons à réfuter tout particulièrement la prétention du SPVM qui affirme être intervenu parce que « des bagarres ont éclaté entre des manifestants ». La vérité est qu’il n’y a jamais eu aucune « bagarre » à l’intérieur de la manifestation; au contraire, l’atmosphère était particulièrement festive et solidaire, dans l’esprit du 1er mai. Comme nous l’avons relaté, l’incident qui est survenu fut le fait de deux provocateurs totalement étrangers à la manifestation. Que les policiers aient préféré se servir de cet incident pour attaquer et disperser une manifestation légitime plutôt que de simplement neutraliser ces provocateurs en dit long sur le fait que leur idée était faite à l’avance : pour eux, les manifestations anticapitalistes n’ont pas droit de cité et il leur appartient de décider si l’orientation politique de telle ou telle manifestation convient à ce qu’ils sont prêts à entendre. De toute évidence, les partisans de l’État policier qui dirigent le SPVM sont plus préoccupés à « neutraliser » les anticapitalistes qu’à s’occuper des néo-nazis qui sèment le trouble dans les quartiers populaires.
Nous dénonçons également le fait que la police ait procédé à au moins trois arrestations; l’une des personnes arrêtées comparaîtra cet après-midi (vendredi) pour faire face à des accusations dont la teneur ne nous est pas encore connue. Nous exigeons sa libération complète et immédiate.
En dépit de cette intervention illégale, injustifiée et brutale du SPVM, la manifestation anticapitaliste du 1er mai aura connu un vif succès. L’enthousiasme des quelque 800 participantes et participants en a fait l’un des plus importants rassemblements anticapitalistes des cinq dernières années à Montréal. Contrairement à la volonté du SPVM, il y aura d’autres manifestations anticapitalistes dans les semaines et les mois qui viennent. Aux militantes et militants anticapitalistes se joindront alors tous ceux et celles qui défendent le droit de manifester et les libertés démocratiques et refusent de vivre dans un État où les flics font leur loi.
Entre temps, nous faisons appel à votre solidarité. Faites parvenir toute information concernant l'intervention du SPVM, les arrestations, les personnes ayant subi des blessures (incluant photos et vidéos) à:
1erMai2008@gmail.com.
Quand le droit de manifester est sauvagement réprimé ou chroniques d'un état policier...
jeudi, mai 01, 2008
Notre misère engraisse vos salaires!
Mais depuis les fameux évènements de 1871, jusqu'aux luttes du début du 21ième siècle, nos conditions de travail ont-elles réellement augmentées de façon si significative? Oui, bien sûr le niveau de consommation a augmenté, la qualité de vie est meilleure, l'espérance de vie s'est accrue etc.. Mais en parallèle, la précarité et l'écart entre les classes s'accroit toujours en de plus en plus, nos acquis sociaux sont détruits les uns après les autres, notre droit à la grève est de plus en plus menacé et l'éducation est de moins en moins accessible....
Un bref tour de l'actualité du jour nous permet de constater que le capital fut, est et demeurera toujours le pire ennemi des travailleurs et nous rappelle que le 1er mai, n'est pas une "fête" des travailleurs-euses ou du "travail", mais bel et bien un jour de commémoration des luttes ouvrières et des travailleurs-euses qui se sont sacrifié-es pour elles. Nous devons nous aussi reprendre la rue, et démontrer aux puissants de ce monde que la lutte des classes n'a pas été jetée aux oubliettes, mais qu'elle est toujours bien présente et sera toujours aussi menacante pour cette classe qui a le droit de vie et de mort sur nous.
Statistiques Canada nous le rappelle bien aujourd'hui, en publiant "Recensement de 2006 : Gains, revenus et coûts d'habitation". Dans leur étude, il démontre que l'augmentation de la richesse des années 1990 n'a favorisé que les riches, augmentant ainsi l'écart entre les riches et les pauvres. Selon leurs données, le salaire médian des Canadiens a augmenté de 53 $ en 25 ans (41 348 $ en 1980 et 42 401 $ en 2005). Il s'agit d'une hausse d'à peine 1 $ par semaine. Et les pauvres n'en ont même pas bénéficié.
Par ailleurs, pour cette même période, les gains médians de la tranche supérieure de 20 % des personnes touchant un revenu d'emploi à temps plein toute l'année ont progressé de 16,4 %(les 20% des travailleur-euses les plus fortuné-es). Chez le cinquième inférieur, en revanche, ils ont chuté de 20,6 % (20% des travailleurs-euses les moins fortuné-es). Les gains moyens de la tranche de 20 % du milieu ont stagné, augmentant d'à peine 0,1 %.
Les données du recensement montrent que 11,4 % de la population totale, ce que l'on estime correspondre à 3 484 625 personnes, était à faible revenu, après impôt, en 2005.
On estime que 879 955 d'entre elles avaient 17 ans ou moins et vivaient dans une famille à faible revenu en 2005.
Les taux de faible revenu culminent chez les enfants et les jeunes. En 2005, 14,5 % de tous les enfants de 5 ans et moins faisaient partie d'une famille à faible revenu. Le taux descendait pour s'établir à 13,0 % chez les enfants de 6 à 14 ans et à 11,4 % chez les adolescents de 15 à 17 ans.
Statistique Canada définit une famille à faible revenu si elle consacre 20 pour cent de plus que la moyenne à combler ses besoins essentiels dont l'alimentation, le loyer et l'habillement.Pour une famille de quatre dans une grande ville, le seuil a été fixé à 38 610 $. Il est de 26 579 $ dans les régions rurales.
Heureusement, on nous a annoncé en grande pompe, la grande nouvelle du jour pour les 254 000 travailleur-euses au salaire minimum du Québec, soit la hausse de 0,50$ du salaire minimum, qui atteindra donc 8,50$/heure. Pour les travailleur-euses à pourboire, le salaire passera de 7,25$ à 7,75$/heure. Pour un travailleur à temps plein, ça représente donc un fantastique 20$ et des poussières de plus par semaine!! Un hausse qui devrait être "une incitation pour les gens sans emploi à retourner au travail" a affirmé hier le ministre du Travail, David Whissell. Faut vraiment être un gros con fini pour croire que les sans emplois coureront immédiatement porter leur CV pour combler un poste de merde, afin de rémédier à la pénurie de main d'oeuvre qui angoisse la classe possédante!
D'ailleurs, récemment, le Front des non-syndiqués demandait au gouvernement du Québec d'augmenter le salaire minimum pour qu'une personne qui travaille 40 heures par semaine ait un revenu annuel équivalent au seuil de faible revenu, établi à 20 000$ avant impôt par Statistique Canada pour une personne seule.
Selon ses calculs, le salaire minimum en 2008 devrait donc atteindre 10,16 $ l'heure. Le taux horaire régulier du salaire minimum au Québec est depuis aujourd'hui de 8,50 $. A ce taux, une personne qui travaille à temps plein, soit 40 heures par semaine, gagne un salaire hebdomadaire d'environ 340 $ et un salaire annuel brut d'environ 17 680$. Cela représente moins de 90 % du seuil de faible revenu!! Mais on devrait peut être vous remercier pour tant de bonté?
De toute façon, cette hausse du salaire minimum est déjà en partie annulée par les hausses de tarifs d'électricité (13% depuis 2003), du logement (15% depuis 2000) et de l'alimentation (11% en deux ans). Et avec la crise alimentaire qui s'amorce en occident, l'augmentation du coût de l'alimentation devrait s'accroître de plus en plus!!
Cette journée de lutte des travailleur-euses est donc un moment pour nous touTes d'exprimer notre écoeurement face au capitalisme meurtrier. Venez donc manifester sous la bannière "LE CAPITALISME EST NOTRE MISÈRE! MANIFESTONS NOTRE COLÈRE!", jeudi 1er mai 2008, journée internationale des travailleurs, des travailleuses et des oppriméEs du monde entier!
Rendez-vous à 18h00, départ de la manifestation à 18h30 au coin des rues Ontario et Valois (Montréal)...
Cause Commune #20 enfin disponible!
Si le journal vous plaît et que vous voulez aider à le diffuser dans votre milieu, contactez le collectif de la NEFAC le plus près de vous.
Un pdf à basse résolution --format tabloïd-- est disponible sur notre site (Ici).
À Montréal, Cause Commune est disponible entre autre à la Librairie L'Insoumise (2033 boul. St-Laurent) , au DIRA (2035 boul. St-Laurent 3e étage), et au Resto-Coop Touski ( 2361 Ontario est.)