vendredi, mai 02, 2008
Quand le droit de manifester est sauvagement réprimé ou chroniques d'un état policier...
Un bref résumé de la manifestation d'hier, d'autres informations suivront...
Hier se déroulait la manifestation révolutionnaire et autonome dans le cadre du 1er mai. Cette manifestation fut le travail d'une coalition de différentes forces anarchistes et communistes sous le slogan unitaire « un monde meilleur est possible, sans le capitalisme! »
Après quelques discours et de la bonne bouffe au carré Valois, au coeur d'Hochelaga-Maisonneuve, un quartier populaire frappé de plein fouet par la gentrification depuis quelques années, les gens commencèrent à défiler. Quelques centaines de personnes marchèrent en scandant slogans et chants révolutionnaires sous les drapeaux noirs et rouges (et/ou noirs ou rouges!) le long de la rue Ontario.
Les flics fidèles à leurs habitudes étaient légions à nous accompagner tout au long du parcours. Baveux, arrogants et méprisants, comme à l'habitude, mais jusque là rien d'anormal. Une manifestation enthousiaste mais sans problèmes et sans casse.
Moins de 45 minutes après le départ, la manifestation fut stoppée nette à la hauteur de la rue Delorimier par une première charge de l'anti-émeute. Personne n'a trop compris pourquoi les fascistes de l'anti-émeute du SPVM décidèrent de nous faire goûter à la bonne vieille recette des états répressifs. Matraquage en règle et poivre de cayenne commencèrent dès lors d'une façon aussi brutale qu'aléatoire à s'abattre sur nos camarades, sans aucune discriminations d'âge ou de sexe. Chacun tentant alors de fuir les coups dans une dispersion assez chaotique. Quelque uns tentèrent bien de résister, mais sans grands résultats face à l'armée de flics casqués qui nous fonçaient dessus tant à la tête qu'à la queue de la manif. Oui bien sûr, ils auraient donné un avis de dispersion mais qui évidemment n'a été entendu que par une minorité de personnes au sein de la manif.
Des scènes de violences aussi absurdes que révoltantes. Les flics ont tabassé tout ce qui leur passait à portée de main. Des camarades ont été témoin de divers arrestations brutales et totalement illégales. Et tout ça à proximité de parents qui avaient des enfants en poussette. Un camarade fut même témoin d'un tabassage en règle d'un itinérant qui ne faisait même pas partie du contingent. Trois agents du SPVM auraient même été jusqu'à battre son chien à grand coup de bottes, parce que le chien japait en réaction au rossage de son maître!!!D'autres on vu un caméraman indépendant se faire détruire à grands coups de pied sa caméra. Les gens dispersé-es en petits groupes furent alors écoeurés et intimidé-es par les flics qui tentaient de gonfler leur "prise de guerre" de militant-es. Puis, ils y'auraient eu par la suite quelques arrestations au métro Papineau.
Une fois l'opération terminée, ils quittèrent à tout allure dans leurs véhicules avec gyrophares et sirènes comme si une catastrophe venait d'arriver.
Aucun bilan, n'est jusqu'à maintenant dévoilé. Les médias, à l'exception de CTV, sont demeurés silencieux. Peut être devrions-nous, à l'exemple des médias lors de la finale des Bruins contre le Canadien, demander à la population sa collaboration pour fournir photos et films incriminants contre cette pourriture en uniforme. Et pourquoi pas médiatiser les agissements et le visage de ces dignes représentants de la répression, afin de démontrer à Mr et Mme Tout le Monde, que la vrai violence, ce n'est pas 2-3 voitures de flics qui crament, mais bien la répression violente et gratuite que ces salopards nous ont fait subir au nom de la soi-disante sécurité de la population. Et d'ailleurs où sont-ils ce matin tous ces connards de parlementaires qui s'insurgeait contre les agissements de quelques casseurs lors du match à Montréal?
Le fait que l'État et ses flics nous empêchent de participer à une manifestation non encadré nous démontre bien encore une fois le glissement vers l'État policier. Le droit de manifester est un droit fondamental des soi-disants pays "démocratiques", et encore une fois ce droit a été bafoué violemment.
Comme gueulait un camarade hier aux flics qui faisaient leur sale besogne :"C'est la journée des travailleur-euses, pourquoi vous faites pas comme nous, pis que vous vous trouvez pas une crisse de job au lieu d'être des parasites improductifs?"...
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1 commentaire:
La Gazette a aussi écrit un article. Les propos des flics sont du délire pur et dur! Bâtons de baseball avec des clous? Manifestants qui ont lancé des trucs? Mais puisqu'il s'est rien passé avant, alors, ce fut en riposte à leur attaque brutal. En plus d'être cons messieurs les agents de la paix, vous êtes menteurs! http://www.canada.com/montrealgazette/news/story.html?id=84f102f4-e69c-4309-9c39-b2ad79ca0d77
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