dimanche, avril 27, 2008

Des flics encore acquittés...


Le Devoir rapportait hier que 3 policiers ont été acquittés à New York, pour avoir tué d'une cinquantaine de balles un jeune afro-américain de 23 ans (non armé!), en 2006. Le jeune homme, Sean Bell, a été assassiné en sortant d'une discothèque où il enterrait sa vie de garçon. Le juge Arthur Cooperman dans son verdict a affirmé que «Les témoignages n'ont pas suffi à démontrer que les policiers avaient eu tort d'ouvrir le feu.»

Une centaine de personnes ont scandé «meurtriers!» et «honte à vous!», après l'annonce du verdict devant la Cour suprême du quartier de Queens, qui était protégé par d'importantes forces de police et survolé par des hélicoptères.

Le révérend Jesse Jackson, militant des droits des Noirs, a dénoncé une «parodie de justice». «Il s'est agi d'un massacre», a déclaré M. Jackson depuis Chicago sur la chaîne de télévision New York 1.

2 des 3 flics risquaient jusqu'à 25 ans de prison et le troisième accusé de «mise en danger d'une personne par une conduite imprudente», ne risquait qu'un an de prison!! Et tout ça s'est déroulé aux États-Unis, qui "représente" la terre de la liberté, de la justice et de la démocratie...

Les faits

Le 25 novembre 2006, cinq policiers en civil, dont les trois inculpés, surveillaient la sortie d'une discothèque dans le Queens. Pour une raison inconnue, ils avaient pris en chasse la voiture où se trouvaient Sean Bell et deux de ses amis.

Pensant, à tort, que les occupants du véhicule étaient armés, les cinq policiers ont fait usage de leurs armes, tuant Sean Bell et blessant grièvement un des deux passagers.

Le drame rappelle celui d'Amadou Diallo, un jeune homme d'origine guinéenne abattu d'une quarantaine de balles à New York en 1999.

Patrick Lynch, président de l'Association des policiers bénévoles de New York, a salué un verdict qui «envoie un message clair aux officiers de police de New York, qui peuvent s'attendre à un traitement juste et équitable devant les tribunaux».

Un assassinat de plus pour les forces de l'ordre qui demeurera impuni.  Mais il ne faut surtout pas croire que l'abus de pouvoir, les meurtres racistes et la brutalité policière sont des phénomènes strictement Étatsuniens.  

Une brochure publiée récemment par le Collectif Opposé à la Brutalité Policière, nous rappelle qu'ici aussi le crime au main de l'État s'appelle droit...D'ailleurs, cette brochure avait du être retirée du CMAQ après une mise en demeure envoyée par la Fraternité des policiers et policières de Montréal.  Toute vérité est bonne à dire, mais faut-il encore avoir le droit de la dire!

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