dimanche, août 24, 2008

La déréglementation des postes...


C'est au tour de Postes Canada d'être mis en danger par le gouvernement Harper. Les arts et maintenant la poste. Et avec les élections en vue, on peut craindre le pire pour 2009. Voici le communiqué du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes et ses concédants.


La fin de Postes Canada, un processus qui semble être en marche!

Le 21 avril dernier, le gouvernement Harper, par le biais du ministre Lawrence Cannon, annonçait qu’il allait procéder à un examen stratégique de la Société canadienne des postes. Ce même gouvernement a décidé qu’il n’y aurait aucune audience publique. Le gouvernement a plutôt confié un mandat très large au COMITÉ CONSULTATIF...

Cette décision, en plus de l’échéancier très serré pour l’envoi des mémoires ou de lettres d’appui, semble avoir été prise pour limiter les interventions de la part des véritables propriétaires de Postes Canada, c’est-à-dire : la population du Québec et du Canada.

L’un des enjeux majeurs de cette initiative pourrait réduire ou supprimer le privilège de monopole détenu par Poste Canada, privilège permettant d’assurer un service postal abordable à la population, peu importe le lieu de résidence des gens qui habitent ce vaste pays. Réduire ou supprimer ce privilège aurait comme impact que Postes Canada ferait face à de plus en plus de difficultés à fournir un service postal public, universel et de proximité.

Monsieur Robert Campbell (président du Comité consultatif, nommé par le gouvernement) a publié deux ouvrages sur les services postaux dans lesquels il se prononce en faveur de la levée du monopole dont bénéficient les administrations postales. De plus, en 2002, il a publié un article intitulé : "Il est temps de réformer le service postal en profondeur", laissant planer de sérieux doutes quant à son impartialité et la transparence du processus.

Lors de la création de la Société canadienne des postes, un des objectifs prévu dans la loi faisait en sorte que Postes Canada devait viser l’autonomie financière tout en étant tenue de fournir l’essentiel des services postaux habituels. Cet objectif a certes été rencontré et même dépassé car il faut noter qu’au cours des 10 dernières années, elle a versé 547 millions de dollars en dividendes au gouvernement. Même si les sociétés d’état comme Postes Canada mènent à la fois des activités publiques et commerciales, elles se distinguent des entreprises commerciales en ce sens qu’elles ont pour but de servir l’intérêt public et non de maximiser les profits.

Il y a un grand nombre de raisons de s’opposer à la déréglementation. En voici cinq :

1) La déréglementation mettrait en péril le service postal public et universel

2) La déréglementation entrainerait une hausse des tarifs ou une baisse du service, ou les deux.

3) La déréglementation détruirait des emplois décents pour les remplacer par des emplois mal rémunérés.

4) La déréglementation nuirait à l’environnement (plusieurs véhicules pour le même service).

5) La déréglementation nuirait à la sécurité du courrier et à la protection des renseignements personnels.

Pour en connaître davantage sur les conséquences d'une déréglementation sur VOTRE service postal, je vous invite à consulter le lien ci-dessous qui développe ces 5 points.

De plus, nous vous invitons à envoyer une lettre, afin de faire valoir votre opposition à toute déréglementation de votre service postal en l'envoyant AVANT LE 2 SEPTEMBRE au Comité Consultatif..

Information pour vous aider à rédiger votre lettre et les coordonnées sont ici »»

STOPPONS HARPER DANS SON PLAN DE DÉMANTÈLEMENT DE NOTRE SERVICE PUBLIC POSTAL!

Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes et ses concédants

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