mercredi, janvier 30, 2008
Ceriseries
La dernière fois que le Canadien de Montréal a gagné la Coupe Stanley, en 1993, certains journalistes et amateurs avaient fait tout un plat autour du fait que l’ensemble de l’équipe était composé de joueurs nord-américains. C’était la preuve que nos gars étaient les meilleurs, les plus fiers compétiteurs. On affirmait, à la Don Cherry, que ça confirmait la supériorité des joueurs d’ici par rapport aux européens.
15 ans plus tard, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Plusieurs européens ont à leur tour gagné la coupe avec leurs équipes respectives. Certains, comme Peter Forsberg et Niklas Lidstrom, ont été des joueurs clés pour des clubs dominants.
Chez le Canadien, la situation était moins rose. Bien sûr on a toujours eu des performances fiables de la part de Saku Koivu, mais aujourd’hui il devient clair que c’est plutôt un joueur de 2ième trio qu’une vedette capable de transporter son club. Il faut aussi mentionner Andrei Markov, qui brille officieusement comme joueur étoile depuis plusieurs saisons. Mais les 5-10 dernières années ont surtout apportées une vague de joueurs européens médiocres : Bulis, Perezhogin, Berezin, Czerkawski, Dackell, Malakhov et Petrov ont été parmi la parade grise qui nous a défilé devant les yeux. Une parade qui ne s’est jamais rendu sur la rue Ste-Catherine pour sabrer le champagne…L’an passé c’était le comble du mal européen chez Canadien : Niinimaa, Samsonov, Aebischer et Kovalev ont grandement contribué à une saison des plus décevantes.
Cette année les choses ont été renversées. Kovalev a changé du tout au tout et mène à la merveille une bande de jeunes biélorusses, tchèques, français, suisses, etc. Nos glorieux sont de retour et nous les adorons. Au match d’hier soir (29 janvier), cette adoration était palpable dans le Centre Bell.
Mais qu’en est-t-il vraiment? N’y a-t-il pas toujours eu des bons joueurs nord-américains et des bons joueurs européens dans la LNH? N’y a-t-il pas toujours eu des mauvais joueurs nord-américains et des mauvais joueurs européens dans la LNH? Est-ce qu’il est trop simple d’affirmer qu’il n’y a que des joueurs qui sont bons ou mauvais, peut importe leur origine? Non. Des fois dans la vie il y a des choses simples. La capacité humaine de pratiquer et se perfectionner à un sport en est une.
Il est étonnant de constater les préjugés raciaux qui sont souvent associés aux joueurs de hockey d’un pays ou d’un autre. Les russes veulent juste gagner de l’argent…mais avant la chute du bloc communiste c’était des guerriers sans merci prêts à mourir pour défendre un buste de Stalin. Les québécois ont plus de finesse que les joueurs de l’ouest canadien, parce que Montréal est plus cosmopolite que Saskatoon. Les scandinaves sont comme les canadiens mais un peu moins compétitifs parce que l’État Providence a eu une plus grosse emprise sur leurs pays. Bienvenue à la pente glissante des interprétations culturelles… où poussent les plus grandes niaiseries à caractère racial et qui font honneur à la pensée de Don Cherry : les ceriseries.
Ce genre de propos n’est pas ouvertement raciste, mais ça baigne dans un environnement politique qui racialise l’être humain. Biologiquement, nous sommes semblables à 99% ou plus. Le concept des races a été inventé historiquement pour justifier l’esclavage, piller l’Afrique et le monde et diviser la classe ouvrière. Les amateurs d’hockey qui se respectent doivent tout faire pour effacer le racisme de leur sport et de l’ensemble de la société. Go Habs Go!
15 ans plus tard, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Plusieurs européens ont à leur tour gagné la coupe avec leurs équipes respectives. Certains, comme Peter Forsberg et Niklas Lidstrom, ont été des joueurs clés pour des clubs dominants.
Chez le Canadien, la situation était moins rose. Bien sûr on a toujours eu des performances fiables de la part de Saku Koivu, mais aujourd’hui il devient clair que c’est plutôt un joueur de 2ième trio qu’une vedette capable de transporter son club. Il faut aussi mentionner Andrei Markov, qui brille officieusement comme joueur étoile depuis plusieurs saisons. Mais les 5-10 dernières années ont surtout apportées une vague de joueurs européens médiocres : Bulis, Perezhogin, Berezin, Czerkawski, Dackell, Malakhov et Petrov ont été parmi la parade grise qui nous a défilé devant les yeux. Une parade qui ne s’est jamais rendu sur la rue Ste-Catherine pour sabrer le champagne…L’an passé c’était le comble du mal européen chez Canadien : Niinimaa, Samsonov, Aebischer et Kovalev ont grandement contribué à une saison des plus décevantes.
Cette année les choses ont été renversées. Kovalev a changé du tout au tout et mène à la merveille une bande de jeunes biélorusses, tchèques, français, suisses, etc. Nos glorieux sont de retour et nous les adorons. Au match d’hier soir (29 janvier), cette adoration était palpable dans le Centre Bell.
Mais qu’en est-t-il vraiment? N’y a-t-il pas toujours eu des bons joueurs nord-américains et des bons joueurs européens dans la LNH? N’y a-t-il pas toujours eu des mauvais joueurs nord-américains et des mauvais joueurs européens dans la LNH? Est-ce qu’il est trop simple d’affirmer qu’il n’y a que des joueurs qui sont bons ou mauvais, peut importe leur origine? Non. Des fois dans la vie il y a des choses simples. La capacité humaine de pratiquer et se perfectionner à un sport en est une.
Il est étonnant de constater les préjugés raciaux qui sont souvent associés aux joueurs de hockey d’un pays ou d’un autre. Les russes veulent juste gagner de l’argent…mais avant la chute du bloc communiste c’était des guerriers sans merci prêts à mourir pour défendre un buste de Stalin. Les québécois ont plus de finesse que les joueurs de l’ouest canadien, parce que Montréal est plus cosmopolite que Saskatoon. Les scandinaves sont comme les canadiens mais un peu moins compétitifs parce que l’État Providence a eu une plus grosse emprise sur leurs pays. Bienvenue à la pente glissante des interprétations culturelles… où poussent les plus grandes niaiseries à caractère racial et qui font honneur à la pensée de Don Cherry : les ceriseries.
Ce genre de propos n’est pas ouvertement raciste, mais ça baigne dans un environnement politique qui racialise l’être humain. Biologiquement, nous sommes semblables à 99% ou plus. Le concept des races a été inventé historiquement pour justifier l’esclavage, piller l’Afrique et le monde et diviser la classe ouvrière. Les amateurs d’hockey qui se respectent doivent tout faire pour effacer le racisme de leur sport et de l’ensemble de la société. Go Habs Go!
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2 commentaires:
bien le bonjour, lecture intéressante, merci.
Effectivement, Don Cherry est une crevure raciste. Montréal rejette moins de merde de ses égouts que notre cerise en évacue de sa gueule. Sans Komisarek (par exemple), nous aurions aucune chance de faire les séries. Espérons que nous blanchirons encore les Caps ce soir! Habs Rule!
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