jeudi, juillet 08, 2010

Razzia policière au G20


Article d'un camarade de l'UCL publié dans le Journal Haute Côte-Nord Ouest

Du 25 au 27 juin, Toronto a pris les allures d’un État policier, rappelant durement la Crise d’Octobre, afin d’accueillir un sommet du G20. Il est tout à fait pitoyable de constater que les médias de masse n’aient pratiquement pas couvert les motivations et points de vue des plusieurs milliers de manifestants et manifestantes altermondialistes qui ont convergé de l’ensemble des provinces. À la place, les photos de destruction des futiles marchandises de symboles du grand capitalisme sauvage comme les chaînes antisyndicales McDonald, Starbucks et Tim Hortons et de la police de Toronto, qui a pratiqué un très violent profilage politique et linguistique envers les gens qui exerçaient en fin de semaine leur devoir de manifester, ont fait les manchettes à la manière de revues porno pour gonfler les ventes.

Sous les dénonciations des « casseurs » apparemment antisociaux, les grands médias ont dissimulé avec succès les dépenses scandaleuses (dont près d’un milliard d’investi pour une fin de semaine de « sécurité »), la brutalité et les provocations des forces policières sur place (près de neuf-cent arrestations et autant d’abus de pouvoir) dans le but d’intimider les participants des manifestations et surtout, les répercussions des décisions prises en catimini entre les chefs d’État sur les travailleurs et travailleuses et les moins nantis de la société.

Comme si le dernier budget antisocial du gouvernement Charest ne menaçait pas déjà assez les services publics et le portefeuille des gens qui ne sont pas riches, ce dernier G20 a conclut une entente pour que l’ensemble des pays se dotent de plans d’austérité. Une mesure qui profitera assurément aux banques, mais qui coupera grandement les moins nantis. Avec la croissance continue de l’écart entre les riches et les pauvres, l’illusion d’une démocratie au Canada se dissipe de plus en plus, nous laissant apercevoir le pouvoir éhonté du grand capital sur l’administration des biens publics. Nos votes apparaissent comme des chèques en blanc pour les partis au pouvoir. Cet automne, prenons la rue aux 4 coins de la province avec la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics pour faire entendre notre rejet catégorique des mesures budgétaires et des hausses de tarifs annoncées. Après tout, ce n’est pas à nous de payer pour la crise économique dont l’avarice des banquiers et des grands capitalistes est responsable!

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