samedi, novembre 28, 2009

Sur la lengue frenssèzeuh...


On assiste présentement à une surmédiatisation de ce que les spécialistes appellent (depuis 1990) la « nouvelle orthographe ». On peut lire, à peu près quotidiennement, les lettres ouvertes de braves gens, linguistes auto-proclaméEs et gérants d'estrade en tout genres plaidant pour ou contre l'offensive de rectification orthographique.

« Non! Je suis contre! J'aime ces difficultés et ces anomalies qui donnent son charme à la langue française! »

« Vous êtes borné, cher Môssieur; acceptez donc le progrès! La vie sera meilleure avec l'accent grave dans l'évènement et avec des traits d'union partout dans les nom-bres! »

« Vous gâchez la jeunesse en lui ôtant le plaisir-à-retardement d'apprendre les complexités du français. »

Ainsi de suite. Ad nauseam.

Les libertaires n'ont pas - à ce que je sache - l'habitude de se prononcer sur de tels sujets, probablement en raison de leur futilité profonde. Débattre de l'orthographe, c'est un peu comme les paris sportifs ou la prière : ce n'est ni intéressant, ni important, ni utile. Certains et certaines camarades auront peut-être une vision différente, mais est-ce que l'important n'est pas surtout de se comprendre? Est-ce que d'embarquer dans ce débat-là ne revient pas à jouer le jeu de l'intelligentsia, qui voudrait nous faire gober que la crédibilité - et, par extension, la justesse - d'une personne ou de ses idées est directement proportionnelle à sa capacité d'intégration des codes et des règles du langage officiel.

Quand bien même j'écrivais « que cé pas si important que sa décrire sans fer trop de faute », au final, vous comprenez l'essentiel. Non?

Et tant qu'à parler d'évolution de la langue, on pourrait pas aborder des trucs un peu plus concrets que des accents, des virgules et des traits d'union? Aux dernières nouvelles, nos chers Académiciens du progrès linguistique soutenaient encore que le masculin l'emporte sur le féminin...

13 commentaires:

Mouton Marron a dit…

J'arrive à comprendre mais ça me prend plus de temps. Je n'imagine pas être forcé de lire un article entier écrit avec ce langage. Le cerveau, à la longue, a une mémoire photographique du langage écrit: on finit par faire un tout avec un ensemble de lettres, ce qui facilite énormément l'assimilation rapide d'informations. S'il y a des erreurs partout, le lecteur ou la lectrice doit lire phonétiquement au lieu de photographiquement, ce qui rend pénible l'exercice.

La langue n'est pas un débat mis de côté par les libertaires. Puisque la lange est au centre de notre exploitation et de notre aliénation. Pour se rendre compte de son aliénation, il faut connaître tous les aspects du langage et ses subtilités... au moins à l'oral.

Quant aux difficultés de l'orthographe, selon moi elles sont nécessaires dans plusieurs cas. Les lettres muettes donnent de bons indices sur leur signification et sur les mots de même famille. Par exemple, si vous essayez d'expliquer ce que signifie anarchie à quelqu'un très simplement, vous pourriez dire que c'est l'absence de pouvoir: en effet, -archie, du grec "archè", signifie "pouvoir" alors que an-, aussi du grec, signifie "absence de" . Dans une langue complètement réformée, on pourra vous répondre: "donc comme le -an de andicap?"

On se demande parfois pourquoi on a gardé le "g" dans doigt, qui vient du latin "digitum". C'est simple: parce que l'adjectif de "doigt" n'est pas "doitier", mais "digital"!

Même chose pour les accents circonflexes. Je suis navré mais je ne prononce pas "gateau", mais "gâteau". Ce n'est pas le même son. Le premier "a" est un "a" court et le second, un "a" long.

Un exemple plus moderne: courriel. Si on écrivait kourielle, certaines personnes peu familières avec internet arriveraient difficilement à retenir la signification du mot, parce qu'elles ne seraient pas en mesure de faire l'association courrier+électronique.

Ce sont des exemples un peu faciles, mais il y a des mots plus compliqués que nous serions incapables de comprendre du premier coup en admettant une réforme profonde de la langue écrite. Imaginez, dès lors, à quel point le charabia des scientifiques deviendra impossible à déchiffrer? Ce serait la meilleure manière pour certain-e-s pseudo-savant-e-s de saisir le savoir des mains des gens normaux et de se l'approprier à jamais. Qui maîtrise le langage maîtrise les esprits.

Il y a certainement des lettres qui mériteraient d'être retirées (comme le "i" de poigne et de oignon, ou peut-être le "l" de nombril), mais plusieurs autres se révèlent être très utiles. La langue c'est un code avec des indices, pas un truc qu'il faut apprendre par coeur à l'école juste pour former des lettres conformes aux attentes de l'élite!

Mouton Marron a dit…

Ja rive à conprandre mai sa me pran plu de tan. Je nimagyne pas aitre forcé de lir un nartikle an tié écri avec ce lengage. Le servo à la longue a une memouare fotografique du langaje écri on fini par fère un tou avec un ansanble de letres ce ki fasilite énormémant la similation rapide din formation. Cil ya dè erreurs par tou, le lecteur ou la lectrice doit lire fun étiquemant au lieu de fotografiquement se ki ran penible lexercice.

(Ouais je sais, j'ai écrit "lange" au lieu de "langue")

Marc-Olivier a dit…

C'est dommage que ce billet exprime bien ce qu'on retrouve trop souvent dans les milieux de gauche : un certain refus de la pensée rationnelle.

« On a pas de temps à consacrer à ça, des enfants meurent en Afrique » ...

Je caricature, mais c'est presque ça. « Les libertaires n'ont pas - à ce que je sache - l'habitude de se prononcer sur de tels sujets, probablement en raison de leur futilité profonde. » Qu'est-ce qu'on en a à faire que les libertaires ne s'expriment pas sur le sujet? Est-ce que les libertaires ont une opinion sur la recherche en biologie fondamentale? Non? Faut-il pour autant balayer de la main ce domaine de recherche?

Lisez-vous uniquement ce sur quoi les libertaires s'expriment?

Il se trouve que j'ai un bac en linguistique et que je suis aussi libertaire (si on parle bien de la même chose). Je n'y vois pas de contradiction. Mais il n'y a pas de parallèle à tracer entre les deux non plus.

Seulement, la langue évolue. C'est inévitable. Et comme une partie de l'évolution se fait de façon « encadrée », aussi bien adopter des changements logiques, dans la mesure du possible.

Malheureusement, comme la langue est un moyen de communication utilisée par tous, chacun croit avoir un avis éclairé sur le sujet. Pourtant, il ne viendrait à personne l'idée d'avoir un avis sur la physique nucléaire.

Je ne suis pas en train de dire qu'il faut que les discussions se fassent entre experts uniquement, mais toutes les opinions ne se valent pas. La linguistique n'est pas une science pure, mais il faut quand même maîtriser un certain nombre de connaissances pour être crédible.

Je suis loin de prêcher pour une « phonétisation » de l'orthographe du français, mais la question se pose : est-ce qu'un français légèrement moins complexe permettrait aux élèves québécois de passer moins de temps à apprendre les règles grammaticales et l'orthographe (ce qu'ils feront au primaire et au secondaire - parfois même au cégep - sans jamais y arriver de façon convaincante dans la majorité des cas) et de se consacrer à d'autres matières et de donner une plus grande importance à la lecture (ce qu'ils devraient lire est une autre question)?


Je répondrai peut-être à Mouton Marron. Je suis en désaccord sur quelques points.

Marc-Olivier a dit…

J'aurais plutôt dû écrire :

« Pourtant, il ne viendrait à personne l'idée d'avoir un avis sur la physique quantique. »

L'exemple aurait été plus frappant.

Anonyme a dit…

"Qu'est-ce qu'on en a à faire que les libertaires ne s'expriment pas sur le sujet? Est-ce que les libertaires ont une opinion sur la recherche en biologie fondamentale? Non? Faut-il pour autant balayer de la main ce domaine de recherche?"

"Malheureusement, comme la langue est un moyen de communication utilisée par tous, chacun croit avoir un avis éclairé sur le sujet. Pourtant, il ne viendrait à personne l'idée d'avoir un avis sur la physique nucléaire."

"Il se trouve que j'ai un bac en linguistique et que je suis aussi libertaire (si on parle bien de la même chose). Je n'y vois pas de contradiction. Mais il n'y a pas de parallèle à tracer entre les deux non plus."

C'est quoi ces arguments? Qu'est ce que t'en sais? T'as un bacc en linguistique?Bravo...Mais c'est parce que t'es incapable de discuter en long et en large de ces domaines que tu ne peux pas donner ton avis sur le clonage génétique ou la pertinence de l'énergie nucléaire en 2009.
Tu crois réellement que ton avis sur la question de la politique et de la linguistique est au-dessus de tout autres réflexions de la masse non éclairée? L'argument d'autorité d'un bachelier, ça c'est de l'expertise. Tu ne devrais peut être pas te qualifier de libertaire, parce qu'après tout tu n'as pas un bacc en science politique...Non, mais quel prétention!

Philippe a dit…

En fait, les libertaires se sont prononcé sur l'orthographe ainsi que sur la langue en général depuis plus d'un siècle. Par exemple, le pédagogue anarchiste Sébastien Faure se prononçait pour une écriture plus phonétique de la langue, et il n'était pas le premier, alors que bien des espérantistes libertaires eux souhaitait carrément l'adoption d'une langue artificielle et universelle.

Pour dire que l'orthographe n'a rien avoir avec les libertaires c'est faux. Quand on met le pied dans une classe d'école on s'en rend compte. La seul explication qu'on peut donner à un enfant qui demande pourquoi un mot s'écrit de tel façon c'est souvent l'argument d'autorité du "c'est écrit comme ça dans le dictionnaire". La rationalisation de l'orthographe est quelque chose de souhaitable à l'encontre de cet aspect arbitraire de la langue. Une réforme dans ce sens c'est favoriser l'accès à la langue (écriture et lecture) non seulement aux enfants, mais aussi aux personnes immigrantes, ainsi qu'à la population en général. Le Québec compte une grande partie de sa population qui sont considéré analphabètes fonctionnels. C'est donc favoriser la lecture et l'écriture chez ces deux groupes, qui en peut-être été découragé par ses aspects plus rébarbatifs.

Par exemple, une langue comme l'espagnol dont l'orthographe à été progressivement réformé est beaucoup plus simple d'apprentissage au niveau écrit.
Sans prêcher la phonétisation de la langue, évoluer dans sons sens sans avoir une phonétisation complète m'apparaît souhaitable, alliant une certaines universalité de l'écriture française à une simplicité logique de l' "ortografe". (Les espagnoles ne sont pas plus cons parce qu'on les racines latines et grecs ne sont plus écrites phonétiquement).


Donc, c'est un peu présomptueux que de croire que parce que l'on se fout d'un débat, que tous les autres libertaires à travers l'histoire s'en foutent également. Le débat n'est pas futile, et comme pour la féminisation, a sa pertinence.

bern a dit…

visiblement un sujet sensible...

mes enfants apprennent a lire et écrire présentement, et c'est là qu'on se rend compte que notre langue a vraiment pas d'allure! Ya pas grand chose de plus illogique que l'ostie de français pis a chaque deux mot ya une exception... C'est clair que ça doit changer... on pourra pas garder les abérration historique du moyen-age éternellement. D'ailleur c'est quand une langue arrête de se s'adapter qu'elle meurt et je crois que les académiciens ont étirer l'élastique au maximum, faut que ça change

Par contre, j'aime pas vraiment l'orthographe phonétique, c'est vrai que c'est lourd, mais c'est aussi, j'imagine une question d'habitude.

Pour finir, ce qui me fait vraiment le plus chier, c'est les ayathollas de l'office de la langue française! Vouloir changer les mots de notre language je trouve ça abérrant, par exemple: dire "poteau télescopique" au lieu de "jack", dire "pistolet a scellant" au lieu de "gun a calkain" pis dire "courriel" au lieu de "email" pis la liste pourrait être plus longue.... chassis/fenêtre char/voiture asteur/maintenant... c'est vouloir faire une normalisation d'un language populaire et adapté a son contexte économique et social, nous déconnecter de ce qu'on est vraiment...

Marc-Olivier a dit…

Bonjour Anonyme,

Vous avez mal interprété mes propos. J'ai d'ailleurs corrigé mon exemple de physique nucléaire parce qu'il y avait un risque qu'on confonde le domaine scientifique à la dimension politique du nucléaire.

Mais je le répète, toutes les opinions ne se valent pas. Si pour vous la science est un argument d'autorité, la discussion n'ira pas très loin.

Les rectifications de 1990 n'ont rien de politique. Vous avez le droit d'être contre la suppression des accents circonflexes parce que vous aimez bien le look des « petits chapeaux », mais linguistiquement parlant, ça ne se base sur rien. On a pourtant pas proposé d'enlever ces accents en tirant au hasard la proposition parmi d'autres propositions du même genre...

Que vous vouliez argumenter sur les raisonnements rationnels qui ont mené à cette proposition, je n'y vois aucun problème. La science se nourrit des débats. Mais faudra alors démontrer que vous avez les connaissances nécessaires pour que votre avis soit crédible. Sinon, mon opinion sur les développements que devrait prendre la physique quantique est aussi valable que l'opinion d'un chercheur qui consacre son temps à ce domaine d'étude.

Mais est-ce que je suis vraiment en train d'expliquer ça?

« Tu crois réellement que ton avis sur la question de la politique et de la linguistique est au-dessus de tout autres réflexions de la masse non éclairée? »

Je n'ai jamais parlé politique dans mon premier message. Et je souligne que je ne me suis pas exprimé sur lesdites rectifications.

Le point de mon intervention était le suivant : ce n'est pas parce que ce n'est pas politique qu'il ne faut pas s'y intéresser ou en parler.

Que les interventions de certains participants qui prennent part au débat linguistique ne soient pas toutes pertinentes, soit. Mais la question de l'évolution de la langue mérite d'être posée. Mettre ça sur un même pied d'égalité que les commentaires qu'on peut lire sur le site de RDS, ça me semble friser le refus de toute entreprise intellectuelle.

Mouton Marron a dit…

Je suis assez d'accord avec B., même si j'ai une bonne idée de ce qu'est un "poteau télescopique" ou un "pistolet à scellant", alors que "jack" et "gun à calkain", ça me dit rien pantoute.

En revanche, les gens qui militent en faveur du "bon parler" m'énarvent aussi.

Marc-Olivier: Alors j'ai bien hâte de connaître votre avis de linguiste. J'aime bien que la langue évolue, et si vous avez compris le contraire vous m'avez mal compris. Je pense cependant que c'est avant tout la grammaire et non l'orthographe qu'on doit simplifier, du moins dans ses règles les plus pointues. Je pense aussi qu'on apprend à lire et à écrire convenablement en communiquant et non en suivant des cours intensifs de grammaire à l'école. Je me souviens avoir travaillé davantage, au primaire et au secondaire, dans un livre d'activités con que dans de vrais livres.

Philippe: c'est souvent par ignorance qu'on utilise le dictionnaire comme autorité. Si vous avez fait un peu de grec et que quelqu'un vous demande pourquoi on écrit "phare" au lieu de "fare", vous pourrez répondre que le mot vient du grec "pharos" et que le "ph" grec n'est pas un "f", mais un "p" aspiré.

Makhno a dit…

@M-O: Je crois que l'argument de l'anonyme, corrigez moi si je me trompe, était plutôt contre votre attitude du genre "moi je suis bachelier et j'ai donc par définition des arguments d'autorité". Et semblait plus un sarcasme à votre attitude que seul vous aviez le droit de débattre de linguistique.

Je suis plutôt en accord sur le principe que l'on peut prendre position sur un sujet sans être un expert, dans ce cas-ci, je vois mal pourquoi des libertaires ne pourrait pas discuter d'un domaine tel que la linguistique, s'ils et elles n'ont pas un bacc en poche. Moi, j'ai pas un PhD en économie, pourtant je suis capable de discerner et de comprendre une partie des méandres de la bourse, ou les raisons pourquoi le prix de l'essence fluctue. Et j'imagine que beaucoup de gens peuvent le faire aussi.
Je ne vois pas pourquoi quelqu'un qui n'est pas un "expert bachelier en linguistique" ne pourrait pas dire que la langue française comporte une bonne dose d'illogisme. On s'entend que la linguistique n'a absolument rien d'empirique et n'est en rien une science, mais bien un ensemble de règles et de lois dictées au fil des siècles, et ce en bonne partie de façon plutôt aléatoire (quelqu'un a décidé que c'était comme ça et du coup on l'apprend comme ça, jusqu'au moment ou un autre expert décide que ça doit être changé...).

Voilà, moi c'est plutôt votre commentaire que j'ai perçu comme un argument d'autorité. Vous vous êtes peut être mal exprimé?

Marc-Olivier a dit…

Je me suis pas donné pour mission de contredire tout le monde, mais : la linguistique est bien une science. La linguistique ne statue pas sur la norme à suivre d'ailleurs. Elle a un regard très objectif/descriptif sur la langue, par rapport au discours normatif qu'on entend souvent.

Ce n'est pas l'endroit ici pour décrire la linguistique, mais disons que c'est une science qui touche à beaucoup de choses et qui peut s'agencer à d'autres sciences. À cet égard, elle peut avoir des aspects de science pure (la psycholinguistique s'intéresse notamment à l'acquisition du langage et aux troubles langagiers [aphasie, etc.])


Je ne crois pas avoir été arrogant. Le seul passage qui pourrait être reformulé est le suivant : « Il se trouve que j'ai un bac en linguistique » qui exprimait le fait que je me suis intéressé à la linguistique, et pas seulement durant mes vacances de Noël, mais en l'étudiant pendant 3 ans.

Et il me semble que le reste du paragraphe est assez explicite : je voulais mettre en relief le fait qu'on pouvait être tout à la fois libertaire et s'intéresser sérieusement à la langue/l'orthographe, qui est intéressante, utile, importante contrairement à ce que prétend l'auteur du billet.


Je ne mets pas en doute la capacité des gens à comprendre les problèmes que soulève une éventuelle réforme de l'orthographe. Comme vous comprenez une variété de concepts économiques. Cependant, vous sentiriez-vous assez érudit pour contre-argumenter sur le « modèle de la commercialisation » avancé par certains libéraux sur l'expansion du marché capitaliste et proposer votre propre théorie? Normalement, non. Au mieux, vous pourriez avancer quelques pistes tout en restant humble. Ou proposer les idées qu'une personne plus savante que vous a pris la peine de développer et que vous jugez raisonnables.

Il se trouve que la langue est un objet d'étude particulier parce que c'est d'abord et avant tout un outil de communication possédé et utilisé par tous. Ce qui donne aux gens, je me répète, l'illusion qu'ils peuvent avancer une opinion crédible de leur propre chef, sans connaissance préalable de la linguistique.

À ce moment, oui ça vient miner la valeur du débat. Beaucoup de personnes se scandalisent à l'idée qu'on puisse simplifier la langue française. Pourtant, en y réfléchissant un peu, c'est plutôt logique. La langue évolue, pourquoi voudrait-on alors la rendre plus complexe? Il n'y a aucun intérêt à avoir un outil de communication difficile à maîtriser.

La langue (française) soulève les passions et fait appel aux sentiments. C'est compréhensible. Mais tout ça n'est pas scientifique.

Marc-Olivier a dit…

Et pour que ce soit clair : je n'idolâtre pas la Science et je ne dis pas qu'il faut se soumettre à elle. Mais ça reste quand même la meilleure méthode rationnelle qu'on ait pour décrire et comprendre notre monde.

Ça prend aussi un effort, un travail, pour comprendre ce à quoi arrivent bien souvent la science. Ce n'est pas vrai que tout se saisit et se voit au premier coup d'oeil. On ne peut pas avoir une opinion valable sur tout, même si c'est ce qu'on tente de nous faire croire.

Ça ne nous enlève cependant pas notre faculté de comprendre.

Anonyme a dit…

L’orthographe , comme indice de «culture»

http://ysengrimus.wordpress.com/2010/04/15/l%E2%80%99orthographe-ce-traumatisme-culturel-hautement-betifiant/

Dur, dur…
Paul Laurendeau