lundi, novembre 02, 2009

Qui est le Terroriste ? Criminalisation des mouvements sociaux à l'heure de la croisade anti-terroriste

JEUDI LE 5 NOVEMBRE
18h30
au Pavillon J-A-DeSève (DS) de l'UQAM

Salle DS-1580

320, rue Sainte-Catherine Est

À l’heure où les crimes d’État sont de plus en plus banalisés sur la scène internationale et que le sécurité nationale prime sur les droits individuels et collectifs, le discours médiatique tend à façonner l’opinion publique en faisant un dangereux amalgame entre résistance populaire et terrorisme. Militer pour les droits sociaux, environnementaux ou humains est alors assimilé à des actes criminels, voir potentiellement terroristes.

Dans le cadre de la tournée au Canada d’une membre du Comité de Solidarité avec les Prisonniers Politiques de Colombie, le PASC, Tadamon!, le Comité de Solidarité autochtone de Montréal, et la Commission populaire souhaitent contribuer à l’analyse des conséquences qu’ont les politiques et pratiques de sécurité sur les mouvements sociaux, dans un contexte mondial dominé par le discours sur la « guerre au terrorisme ».

Quel impact a le discours anti-terroriste sur nos organisations ou sur les communautés avec lesquelles nous travaillons ?

Quel espace reste-il aux organisations sociales et politiques qui tentent de résister aux politiques de régimes répressifs et injustes en Colombie ou en Palestine ?

Pourquoi les organisations autochtones qui entreprennent des actions pour revendiquer leur autodétermination, sont-elles identifiées comme de potentielles organisations terroristes par les services de renseignements canadiens?

Comment le discours de « guerre au terrorisme » sert-il à justifier la mise sur pied de lois qui briment les droits fondamentaux et permettent le profilage racial et politique ?

Comment la chasse aux sorcières dirigée par l’Occident au nom de la lutte au terrorisme justifie et banalise des pratiques de terrorisme d’État telle que la torture ?

Ce discours des États visant à associer mouvements de résistance et terrorisme, afin de délégitimer l’action politique et la criminaliser, pose de nouveaux défis aux mouvements sociaux. Nous espérons que cette réflexion puisse nous mener à proposer ensemble des pistes de réflexion quant aux stratégies que nous devons mettre de l’avant ensemble pour réaffirmer la légitimité de nos actions et identités face à la potentielle criminalisation de nos organisations ou des luttes que nous appuyons.

:::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::


Cet événement est organisé par :

Le Projet Accompagnement Solidarité Colombie - PASC – est un collectif basé à Montréal qui travaille à créer un réseau de solidarité directe avec des organisations sociales et communautés paysannes colombiennes en résistance pour la défense de leurs droits à la terre, à la vie, à l'autodétermination, à la justice et à la dignité. INFO : www.pasc.ca

Tadamon! (« solidarité » en arabe) est un collectif montréalais qui travaille en solidarité avec les luttes pour l’autodétermination, l’égalité et la justice, au « Moyen-Orient » et dans les communautés de la diaspora à Montréal et ailleurs. INFO : http://www.tadamon.ca

The Indigenous Solidarity Committee (Comité de Solidarité Autochtone), travaille dans une perspective anti-coloniale et anti-capitaliste, en solidarité directe avec des organisateurs autochtones et des communautés qui se battent pour la terre, la liberté et l’autodétermination. Nous sommes actuellement composé du Tyendinaga Support Committee-Mtl, Friends of Grassy Narrows-Mtl, Friends of Elizabeth Penashue-Mtl, Support for Six Nations-Mtl et avons contribué aux efforts de résistance autochtone contre les Olympique de 2010. INFO: indigenoussolidaritymontreal@gmail.com

Le Réseau de la Commission populaire est un réseau Montréalais de surveillance et d’opposition aux pratiques et politiques de l’État au nom de la «sécurité nationale». Le réseau est un espace pour les individus et les groupes qui font face à l'oppression au nom de la «sécurité nationale» - comme les populations autochtones, les immigrantEs, les communautés racisées, les organisations politiques radicales, les syndicats - et leurs alliéEs, de former des alliances, d’échanger des informations, et coordonner les stratégies pour défendre leurs droits et leur dignité.

Certain Days : Calendrier pour la Liberté des Prisonniers-ères Politiques. Ce calendrier est un projet éducatif et de levée de fonds dans lequel participent des organisateurs-trices externes à Montréal et Toronto ainsi que 3 prisonniers politiques détenus dans des prisons de sécurité maximale dans les états New York et de Californie aux Etats-Unis : David Gilbert, Robert Seth Hayes and Herman Bell. Nous travaillons selon une perspective anti-impérialiste, anti-raciste, anti-capitaliste, féministe, et dans une position respectueuse des queers et trans-genres. www..certaindays.org

Aucun commentaire: