On les croyait oubliées. Les séquestrations de patrons, qui avaient marqué les années 1970, sont de retour. En moins d'un mois, cinq sites industriels ont vu des ouvriers retenir leur patron ou de hauts cadres de leur entreprise. Après Sony (Landes), 3M (Loiret), Caterpillar (Isère), Scapa (Ain), les salariés de Faurecia (Essonne) se sont engagés, jeudi 9 avril, dans une action de séquestration de leurs dirigeants.
(suite de l'article sur Le Monde)
Le journal rapporte notamment les chiffres de quelques sondages réalisés : selon une étude, 45% des Françaises et des Français trouvent « acceptables » les séquestrations; selon une autre, 30 % les approuvent, 63 % disent les comprendre.
Sans surprise, le milieu syndical est confus : « Nous, syndicat, on est un peu dépassé face à cette colère qui monte. »
Si l'on peut voir d'un bon oeil cette radicalisation des moyens utilisés par les travailleuses et les travailleurs (séquestrations, occupations des lieux de travail, etc.), leur portée demeure d'abord défensive, pour sauver les jobs. Pensez-vous qu'une réelle conscience de classe puisse en ressortir (chez nous aussi, peut-être...)? Qu'on puisse commencer à se poser d'importantes questions sur cette structure sociale hiérarchisée.. sur la nécessité d'avoir un patron?
Pour voir les images et en apprendre davantage sur l'impact des différentes séquestrations récentes, en format plus agréable : par ici.
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