samedi, février 02, 2008
Quand les pauvres servent d'écran de protection! Ou l'histoire d'une rue qui voulait devenir grande!
En novembre dernier, on apprenait en grande pompe que le projet de modernisation de la rue Notre-Dame faisait enfin l’accord des différents intervenants (c’est-à-dire la ville et le gouvernement du Québec principalement). La rue Notre-Dame, c’est plus de 30 ans de tergiversations politiques et un statut quo inacceptable ! Il faut faire quelque chose, mais quoi ? Le problème actuel, c’est que 75 000 véhicules y passent quotidiennement, pour une route c’est beaucoup. Les feux nuisent à la fluidité et sont d’aucun secours aux quelques personnes osant s’aventurer à traverser cette rue. Le transport en commun y est, pour ainsi dire quasi inexistant ! La portion sud (les usines) est à l’abandon et la proximité avec la rue et le port rend ces usines impropres aux développements résidentiels ! Eh oui ! Il existe des endroits à Montréal où les promoteurs de condos n’osent même pas s’essayer !
Plusieurs enjeux pèsent dans la balance. La construction d’un pont reliant la Rive-nord et la 25 doit se compléter dans l’amélioration de la fluidité sur Notre-Dame. Le Port a besoin d’une voie permettant à ses camions lourds de circuler, puisque plusieurs d’entre eux ne peuvent prendre le pont tunnel. Ces deux enjeux économiques sont considérables.
Le problème, c’est que la rue Notre-Dame n’est pas dans un no man’s land elle traverse trois quartiers populaires de l’est à l’ouest, Mercier, Hochelaga-Maisonneuve et Centre-Sud. Ce sont ces derniers qui seront le plus touchés par ce projet. Dans Centre-sud, le développement menace un développement de logements sociaux, sur les terrains de Radio-Canada. Comme si ce quartier n’en avait pas besoin ! Centre-Sud n’a eu qu’un développement de logement social de 6% (du développement résidentiel total) c’est minuscule considérant les besoins de la population et on se permet de leur coupé d’autres logements pour y foutre une autoroute qui n’en ai pas une !
Dans Hochelaga-Maisonneuve, les effets du projet sont plus pernicieux. Par contre, il appert que les premières victimes seront les habitant-e-s qui bordent Notre-Dame, soit des HLM ! En effet, tout au long du parc linéaire (coté nord de Notre-Dame) on retrouve des HLM. Ceux-ci deviendront donc la barrière anti-son et anti-poussière pour le reste du quartier ! Mais on s’en fout ! Ce sont des pauvres !
Je vous entends déjà me dire qu’il ne faut pas voir là une volonté de… Bla Bla Bla… ! C’est un hasard !... NON ! Il existe une tendance à foutre les pauvres dans des zones d’habitation peu souhaitable et ce depuis toujours. Même dans des projets de mixité sociale (c’est-à-dire des condos avec du logement abordable, dont une partie en logement social) les autorités réussissent à foutre les pauvres dans les parties de terrain indésirable. Dans l’est de Montréal par exemple, la ville et les promoteurs d’un projet de développement résidentiel majeur ont accepté de construire des logements sociaux dans la zone d’impact environnementale des grosses raffineries. Ainsi les condos sont placés dans l’endroit sécuritaire et les pauvres, dans les zones où il peut y avoir impact sur l’environnement ! Ni plus ni moins ! Au moins ils sont honnêtes !
Bon ! Que pouvons-nous y faire ? D’un côté, la possibilité de desservir l’ensemble de la Rive Nord-est de Montréal et également l’ensemble de l’activité portuaire. Puis de l’autre des milliers de résident-e-s souvent pauvres de quartiers populaires. Le choix s’impose de lui-même ! Que pouvons-nous y faire ?
Ah ! Et si on essayait de s’unir et de lutter…
Plusieurs enjeux pèsent dans la balance. La construction d’un pont reliant la Rive-nord et la 25 doit se compléter dans l’amélioration de la fluidité sur Notre-Dame. Le Port a besoin d’une voie permettant à ses camions lourds de circuler, puisque plusieurs d’entre eux ne peuvent prendre le pont tunnel. Ces deux enjeux économiques sont considérables.
Le problème, c’est que la rue Notre-Dame n’est pas dans un no man’s land elle traverse trois quartiers populaires de l’est à l’ouest, Mercier, Hochelaga-Maisonneuve et Centre-Sud. Ce sont ces derniers qui seront le plus touchés par ce projet. Dans Centre-sud, le développement menace un développement de logements sociaux, sur les terrains de Radio-Canada. Comme si ce quartier n’en avait pas besoin ! Centre-Sud n’a eu qu’un développement de logement social de 6% (du développement résidentiel total) c’est minuscule considérant les besoins de la population et on se permet de leur coupé d’autres logements pour y foutre une autoroute qui n’en ai pas une !
Dans Hochelaga-Maisonneuve, les effets du projet sont plus pernicieux. Par contre, il appert que les premières victimes seront les habitant-e-s qui bordent Notre-Dame, soit des HLM ! En effet, tout au long du parc linéaire (coté nord de Notre-Dame) on retrouve des HLM. Ceux-ci deviendront donc la barrière anti-son et anti-poussière pour le reste du quartier ! Mais on s’en fout ! Ce sont des pauvres !
Je vous entends déjà me dire qu’il ne faut pas voir là une volonté de… Bla Bla Bla… ! C’est un hasard !... NON ! Il existe une tendance à foutre les pauvres dans des zones d’habitation peu souhaitable et ce depuis toujours. Même dans des projets de mixité sociale (c’est-à-dire des condos avec du logement abordable, dont une partie en logement social) les autorités réussissent à foutre les pauvres dans les parties de terrain indésirable. Dans l’est de Montréal par exemple, la ville et les promoteurs d’un projet de développement résidentiel majeur ont accepté de construire des logements sociaux dans la zone d’impact environnementale des grosses raffineries. Ainsi les condos sont placés dans l’endroit sécuritaire et les pauvres, dans les zones où il peut y avoir impact sur l’environnement ! Ni plus ni moins ! Au moins ils sont honnêtes !
Bon ! Que pouvons-nous y faire ? D’un côté, la possibilité de desservir l’ensemble de la Rive Nord-est de Montréal et également l’ensemble de l’activité portuaire. Puis de l’autre des milliers de résident-e-s souvent pauvres de quartiers populaires. Le choix s’impose de lui-même ! Que pouvons-nous y faire ?
Ah ! Et si on essayait de s’unir et de lutter…
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