mercredi, octobre 20, 2010
[France] Synthèse de la mobilisation au 20 octobre
Un "état des lieux" que nos camarades d'Alternative Libertaire ont publié, sur la situation de la mobilisation contre la réforme des retraites...
Ci dessous une synthèse, forcément parcellaire vue ampleur de la mobilisation, mais qui permet de porter un regard rapide sur son état.
MANIFESTATION DU 19 : La mobilisation se maintient à 3,5 millions de manifestant-e-s. Record à Marseille, Bordeaux, Douai… Pas d’effondrement du mouvement, beaucoup de tracts et d’appels misent maintenant sur un élargissement véritable au secteur privé (cf. Tract FNM Energie-CGT, SNUI-SUD Trésor Solidaires). Quelques boîtes privées mentionnées localement (voir ci-dessous).
GREVES :
- Raffineries et dépôts : Arrêts supplémentaires dans les raffineries dans la journée : 11 à midi, et la dernière, celle d’Exxon (Fos-sur-mer), fonctionne partiellement au débit minimum. Dépôt de Sète Frontignan « libéré » ce matin de son occupation de la nuit dernière (syndicats cheminots, enseignants. Mouvement dit illégal. Mardi soir on recense 4000 stations à sec (à midi c’était 1000). Principaux points de difficulté dans les régions de Rennes, Nantes et Toulouse. Plus faible en région parisienne.
- Energie : Près d’un-e salarié-e sur deux en arrêt de travail. Baisse de la production d’électricité liée au mouvement notamment dans le nucléaire. Au soir la centrale de Flamanville dans la Manche (site futur EPR) est en reconductible, ce qui impliquerai une baisse de la production de 50% d’électricité et obligerai EDF à l’importer de l’étranger.
- Transports routiers : Quelques participations à la grève en région mais peu d’infos (Tours, ex. bulletin le Havre : http://www.havredegreve.org/post/havre-de-greve-mercredi-20-octobre-2010 )
- Aéroports : La DGAC a demandé la réduction de 50 % du programme de vols à Orly et 30 % dans les autres aéroports métropolitains. À Lyon, 31 % du trafic total annulé. À Bordeaux, accès à l’aéroport coupé durant plus de deux heures dans la matinée par des manifestants de la CGT, FO, Sud, FSU et de la CNT.
- SNCF : la journée de mardi a marquée un net rebond du nombre de gréviste. On voit qu’il existe un noyau dur de grévistes qui fluctue avec la pratique d’une grève perlée s’appuyant sur les journées de mobilisation nationale. De nombreuses actions de blocages prennent les rails ou gares comme cibles.
- Les transports urbains sont sur un bas niveau de mobilisation (9% de grève annoncée à la Ratp, avec à côté un discours défaitiste de l’Unsa). Les transports urbains fonctionnent à plus de 50 % pour 93 % d’entre eux, une proportion supérieure aux dernières journées de grève selon l’Union des transports publics et ferroviaires (UTP). Cela est en parti lié à des manques de préavis pour la journée 19 ( aucun appel en reconductible n’ayant été déposé en amont). Villes les plus touchées : Marseille, La Rochelle, Clermont-Ferrand, Nice, Pau.
- Education : Le SNUipp-FSU, syndicat des enseignants du premier degré, annonce un taux de grévistes de 31 % contre 47,9 % la semaine dernière. Le Snes, syndicat du second degré, annonce 45 % de grévistes contre 47,9 % mardi dernier. Il ressort des derniers jours que la mobilisation reste faible dans l’enseignement au niveau des grèves reconductibles, à part quelques endroits en pointes (Seine-Saint-Denis…).
- Poste et télécoms : Le taux de grévistes est de 10,23 % selon la direction contre 16,53 % mardi dernier. Sud PTT annonce un taux de grévistes de près de 25 %, contre plus de 30 % il y a une semaine. Quelque 15,01 % des 100.000 salariés français de France Télécom-Orange étaient en grève mardi, contre 20,18% le 12 octobre, a indiqué la direction à la mi-journée.
- Territoriaux : de nombreuses grèves en reconductibles touchent les personnels des collectivités territoriales. L’éclatement de ces grèves ne donne pas une visibilité nationale à un mouvement important. Un article (http://infos.lagazettedescommunes.com/47077/greves-quelle-participation-dans-la-territoriale/ ) comme quoi l’Etat exagèrerait l’érosion de la mobilisation des fonctionnaires sur la semaine présente. Mais d’après les auteurs elle s’essoufflerait quand même. CGT services publics : Entre le 12 et le 18 « La tendance générale était à la reconduction de l’action et à l’élargissement du nombre de collectivités impactées » dans la FTP, cette semaine c’est plus flou. (http://www.spterritoriaux.cgt.fr/spip.php ?article4294). L’Union Générale des Fédérations de Fonctionnaires (CGT-Etat) dépose toutefois un préavis de grève du 25 au 29 octobre.
Quelques nouvelles spécifiquement du privé :
CGT Agroalimentaire : http://www.fnafcgt.fr/spip.php ?article157 CGT Chimie : http://www.fnic.cgt.fr/Actualite/CARTE-DE-FRANCE-DES-MOBILISATIONS-DU-19-OCTOBRE-2010 CGT Energie : http://www.fnme-cgt.fr/ CGT Verres Céramique : http://www.verreceram-cgt.fr/spip.php ?article540
+ secteur automobile + quelques boîtes isolées (les salariés de LADUREE, boulangerie industrielle dans le 8e arrdt de Paris occupent l’entreprise ; Seine-et-Marne (source CGT) : entreprise Norvégie). Marseille : Eboueurs (service public) et salariées de Véolia (assurent le 2e arrondissement) se mettent en grève. Au-delà de la question des retraites, ces éboueurs réclament plus de moyens. Paris 13e : blocage à Paris depuis ce matin 7h00 du centre mulitifiliere (tri, d’incinération, déchetterie dans le 13e), à l’appel de la CGT occupent leur entreprise (non adoption du projet et ouverture immédiate de négociations avec les confédérations syndicales). Cette initiative est organisée par les syndicats Paris Energie, Nettoiement Ville de Paris et le syndicat de la CPCU et TIRU ainsi que les camarades cheminots en lien avec l’UL du 13e et l’UL du 12e).
BLOCAGES : nombreuses actions menés dans toute la France. Les plus médiatiques et efficace dans le cadre d’un blocage de l’économie sont au niveau des dépôts de pétroles. Mais de nombreuses autres initiatives ont lieux tous les jours (ralentissement ou blocage de route, de dépôts de transports, d’aéroports, de gares…).
LYCÉES ET UNIVERSITÉS Les syndicats étudiants et lycéens appellent à une « journée de mobilisation nationale des jeunes » jeudi 21 pour continuer le combat contre la réforme des retraites. L’appel fait suite à une mobilisation inédite des jeunes mardi, avec un record de lycées et d’universités perturbés. 29 universités étaient mobilisées dont 10 bloquées mardi et 190.000 jeunes dans la rue. Quant au nombre de lycées perturbés en France à des degrés divers, il était de 379 mardi matin, selon le ministère de l’Education nationale, soit le plus grand nombre relevé par le ministère depuis le début du mouvement lycéen contre la réforme. Plus d’un millier de lycée était touchés par le mouvement mardi.
Dans les universités
Des blocages suites aux AG du 19 :
- Montpellier 3 est bloquée ce matin. l’AG de la mi-journée aboutit à un appel des grévistes de l’éducation nationale : PAS DE VACANCES POUR LA MOBILISATION décidant de poursuivre et d’amplifier la mobilisation en profitant des vacances scolaires : actions interprofessionnelles, collecte caisses de solidarité, meeting interprofessionnel dans les prochains jours dans une grande salle de Montpellier + Action prévues. Calendrier d’AG des grévistes de Montpellier jusqu’au 25 octobre.
- Les deux sites de l’université de Lyon 2 sont fermés « jusqu’à nouvel ordre » (sur décison du président) en raison du vote d’un blocage sur le site de Bron, et d’un barrage filtrant sur celui des Quais du Rhône.
- Blocage Orléans dans la nuit, suite à voir
- Le Mirail à Toulouse en Grève
- Clermont, blocage du 20 au 21, semble pouvoir se prolonger jusqu’aux vacances.
- Caen. Rennes : blocage voté jusqu’à vendredi + IUT carrières sociales (fermeture des services mardi, suite à voir).
- Paris : blocage Tolbiac pour le 20 + AG ce mercredi qui reconduit le blocage jusqu’à vendredi.
POSITION DU GOUVERNEMENT ET DU PATRONAT :
- Côté gouvernement : la ligne n’est plus de nier la pénurie d’essence mais d’adopter une posture de fermeté contre les blocages. La communication se fait autour des vacances d’automne sur deux modes : d’une part le mouvement ne pourra pas tenir au delà, d’autre part il faut que les stations services refonctionnent pour les vacanciers. Le pouvoir est prêt à envoyer les « forces de l’ordre » contre les manifestant-e-s et les piquets de grèves qui « gênent l’économie ». Pour autant, mercredi à la mi-journée, une partie des blocage tient toujours, renforcé par des délégations de multiples secteurs en lutte.
- Côté MEDEF, Parisot dramatise la pénurie, victimise les PME qui commencent à en ressentir les effets, et fait un appel implicite à l’intervention du gouvernement, puis elle fait sa conférence de presse et distille les « contre-arguments » : « L’essentiel de ce qui est dans le texte aujourd’hui est peut-être la seule voie pour sauver le système par répartition », rappelant que le Medef était favorable à ce que les deux systèmes, répartition et capitalisation, puissent se développer« . Soulignant qu’elle était »contre le CPE en 2006« parce que »cette forme de contrat de travail était profondément inéquitable en faisant porter l’effort de flexibilité sur les seuls jeunes« , Mme Parisot a estimé que »de la même façon, c’est au nom de l’équité que cette réforme est une chance pour les nouvelles générations".
CAISSES DE GREVES De nombreuses caisses de grèves se mettent en places. Des collectent sont effectuées pour appuyer les secteurs en grèves reconductibles depuis la semaine dernière. Quelques exemples : les syndicats Solidaires ont fait une collecte de 7 595 euros à la manifestation natnaise, pour les salarié-e-s gréviste de la raffinerie de Donges. Le syndicat SUD-Collectivités 59 a versé 5 000 euros aux grévistes de la raffinerie des Flandres…
SOLIDARITE FACE A LA REPRESSION Affrontements en hausse avec les lycéens : Nanterre, Lyon (où là c’est autre chose, mais ça permet aux medias d’en faire des tonnes sur les casseurs), dans le Haut-Rhin (lettre ouverte au sous-prefet pour condamner interpellations). Répression plus dure aussi sur tous types de manifestants : Vannes, Brest, Lorient où les CRS ont gazé tout le monde sans raison (communiqué dénonciateur de l’UD CGT Morbihan). Plus de 1500 arrestations depuis la fin de semaine dernière, visant principalement des lycéen-ne-s stigmatisé-e-s comme « casseurs/casseuses » (mot pratique et passe partout pour le pouvoir). La solidarité a commencée à s’organiser (suivi juridique, soutien politique…), il faut la développer.
POSITIONS SYNDICALES Voir les différents communiqués de presse sur les sites syndicaux. Seule l’Union Solidaires et la CNT s’attachent à désigner la grève générale reconductible comme moyen d’action à développer. La CGT parle de toutes formes d’actions à développer et FO d’une journée de grève générale « carrée ». Il est clair que les organisations les plus réformistes cherchent le moyen de quitter ou de freiner l’intersyndicale nationale.
Prochaine synthèse : jeudi 21 octobre.
Ci dessous une synthèse, forcément parcellaire vue ampleur de la mobilisation, mais qui permet de porter un regard rapide sur son état.
MANIFESTATION DU 19 : La mobilisation se maintient à 3,5 millions de manifestant-e-s. Record à Marseille, Bordeaux, Douai… Pas d’effondrement du mouvement, beaucoup de tracts et d’appels misent maintenant sur un élargissement véritable au secteur privé (cf. Tract FNM Energie-CGT, SNUI-SUD Trésor Solidaires). Quelques boîtes privées mentionnées localement (voir ci-dessous).
GREVES :
- Raffineries et dépôts : Arrêts supplémentaires dans les raffineries dans la journée : 11 à midi, et la dernière, celle d’Exxon (Fos-sur-mer), fonctionne partiellement au débit minimum. Dépôt de Sète Frontignan « libéré » ce matin de son occupation de la nuit dernière (syndicats cheminots, enseignants. Mouvement dit illégal. Mardi soir on recense 4000 stations à sec (à midi c’était 1000). Principaux points de difficulté dans les régions de Rennes, Nantes et Toulouse. Plus faible en région parisienne.
- Energie : Près d’un-e salarié-e sur deux en arrêt de travail. Baisse de la production d’électricité liée au mouvement notamment dans le nucléaire. Au soir la centrale de Flamanville dans la Manche (site futur EPR) est en reconductible, ce qui impliquerai une baisse de la production de 50% d’électricité et obligerai EDF à l’importer de l’étranger.
- Transports routiers : Quelques participations à la grève en région mais peu d’infos (Tours, ex. bulletin le Havre : http://www.havredegreve.org/post/havre-de-greve-mercredi-20-octobre-2010 )
- Aéroports : La DGAC a demandé la réduction de 50 % du programme de vols à Orly et 30 % dans les autres aéroports métropolitains. À Lyon, 31 % du trafic total annulé. À Bordeaux, accès à l’aéroport coupé durant plus de deux heures dans la matinée par des manifestants de la CGT, FO, Sud, FSU et de la CNT.
- SNCF : la journée de mardi a marquée un net rebond du nombre de gréviste. On voit qu’il existe un noyau dur de grévistes qui fluctue avec la pratique d’une grève perlée s’appuyant sur les journées de mobilisation nationale. De nombreuses actions de blocages prennent les rails ou gares comme cibles.
- Les transports urbains sont sur un bas niveau de mobilisation (9% de grève annoncée à la Ratp, avec à côté un discours défaitiste de l’Unsa). Les transports urbains fonctionnent à plus de 50 % pour 93 % d’entre eux, une proportion supérieure aux dernières journées de grève selon l’Union des transports publics et ferroviaires (UTP). Cela est en parti lié à des manques de préavis pour la journée 19 ( aucun appel en reconductible n’ayant été déposé en amont). Villes les plus touchées : Marseille, La Rochelle, Clermont-Ferrand, Nice, Pau.
- Education : Le SNUipp-FSU, syndicat des enseignants du premier degré, annonce un taux de grévistes de 31 % contre 47,9 % la semaine dernière. Le Snes, syndicat du second degré, annonce 45 % de grévistes contre 47,9 % mardi dernier. Il ressort des derniers jours que la mobilisation reste faible dans l’enseignement au niveau des grèves reconductibles, à part quelques endroits en pointes (Seine-Saint-Denis…).
- Poste et télécoms : Le taux de grévistes est de 10,23 % selon la direction contre 16,53 % mardi dernier. Sud PTT annonce un taux de grévistes de près de 25 %, contre plus de 30 % il y a une semaine. Quelque 15,01 % des 100.000 salariés français de France Télécom-Orange étaient en grève mardi, contre 20,18% le 12 octobre, a indiqué la direction à la mi-journée.
- Territoriaux : de nombreuses grèves en reconductibles touchent les personnels des collectivités territoriales. L’éclatement de ces grèves ne donne pas une visibilité nationale à un mouvement important. Un article (http://infos.lagazettedescommunes.com/47077/greves-quelle-participation-dans-la-territoriale/ ) comme quoi l’Etat exagèrerait l’érosion de la mobilisation des fonctionnaires sur la semaine présente. Mais d’après les auteurs elle s’essoufflerait quand même. CGT services publics : Entre le 12 et le 18 « La tendance générale était à la reconduction de l’action et à l’élargissement du nombre de collectivités impactées » dans la FTP, cette semaine c’est plus flou. (http://www.spterritoriaux.cgt.fr/spip.php ?article4294). L’Union Générale des Fédérations de Fonctionnaires (CGT-Etat) dépose toutefois un préavis de grève du 25 au 29 octobre.
Quelques nouvelles spécifiquement du privé :
CGT Agroalimentaire : http://www.fnafcgt.fr/spip.php ?article157 CGT Chimie : http://www.fnic.cgt.fr/Actualite/CARTE-DE-FRANCE-DES-MOBILISATIONS-DU-19-OCTOBRE-2010 CGT Energie : http://www.fnme-cgt.fr/ CGT Verres Céramique : http://www.verreceram-cgt.fr/spip.php ?article540
+ secteur automobile + quelques boîtes isolées (les salariés de LADUREE, boulangerie industrielle dans le 8e arrdt de Paris occupent l’entreprise ; Seine-et-Marne (source CGT) : entreprise Norvégie). Marseille : Eboueurs (service public) et salariées de Véolia (assurent le 2e arrondissement) se mettent en grève. Au-delà de la question des retraites, ces éboueurs réclament plus de moyens. Paris 13e : blocage à Paris depuis ce matin 7h00 du centre mulitifiliere (tri, d’incinération, déchetterie dans le 13e), à l’appel de la CGT occupent leur entreprise (non adoption du projet et ouverture immédiate de négociations avec les confédérations syndicales). Cette initiative est organisée par les syndicats Paris Energie, Nettoiement Ville de Paris et le syndicat de la CPCU et TIRU ainsi que les camarades cheminots en lien avec l’UL du 13e et l’UL du 12e).
BLOCAGES : nombreuses actions menés dans toute la France. Les plus médiatiques et efficace dans le cadre d’un blocage de l’économie sont au niveau des dépôts de pétroles. Mais de nombreuses autres initiatives ont lieux tous les jours (ralentissement ou blocage de route, de dépôts de transports, d’aéroports, de gares…).
LYCÉES ET UNIVERSITÉS Les syndicats étudiants et lycéens appellent à une « journée de mobilisation nationale des jeunes » jeudi 21 pour continuer le combat contre la réforme des retraites. L’appel fait suite à une mobilisation inédite des jeunes mardi, avec un record de lycées et d’universités perturbés. 29 universités étaient mobilisées dont 10 bloquées mardi et 190.000 jeunes dans la rue. Quant au nombre de lycées perturbés en France à des degrés divers, il était de 379 mardi matin, selon le ministère de l’Education nationale, soit le plus grand nombre relevé par le ministère depuis le début du mouvement lycéen contre la réforme. Plus d’un millier de lycée était touchés par le mouvement mardi.
Dans les universités
Des blocages suites aux AG du 19 :
- Montpellier 3 est bloquée ce matin. l’AG de la mi-journée aboutit à un appel des grévistes de l’éducation nationale : PAS DE VACANCES POUR LA MOBILISATION décidant de poursuivre et d’amplifier la mobilisation en profitant des vacances scolaires : actions interprofessionnelles, collecte caisses de solidarité, meeting interprofessionnel dans les prochains jours dans une grande salle de Montpellier + Action prévues. Calendrier d’AG des grévistes de Montpellier jusqu’au 25 octobre.
- Les deux sites de l’université de Lyon 2 sont fermés « jusqu’à nouvel ordre » (sur décison du président) en raison du vote d’un blocage sur le site de Bron, et d’un barrage filtrant sur celui des Quais du Rhône.
- Blocage Orléans dans la nuit, suite à voir
- Le Mirail à Toulouse en Grève
- Clermont, blocage du 20 au 21, semble pouvoir se prolonger jusqu’aux vacances.
- Caen. Rennes : blocage voté jusqu’à vendredi + IUT carrières sociales (fermeture des services mardi, suite à voir).
- Paris : blocage Tolbiac pour le 20 + AG ce mercredi qui reconduit le blocage jusqu’à vendredi.
POSITION DU GOUVERNEMENT ET DU PATRONAT :
- Côté gouvernement : la ligne n’est plus de nier la pénurie d’essence mais d’adopter une posture de fermeté contre les blocages. La communication se fait autour des vacances d’automne sur deux modes : d’une part le mouvement ne pourra pas tenir au delà, d’autre part il faut que les stations services refonctionnent pour les vacanciers. Le pouvoir est prêt à envoyer les « forces de l’ordre » contre les manifestant-e-s et les piquets de grèves qui « gênent l’économie ». Pour autant, mercredi à la mi-journée, une partie des blocage tient toujours, renforcé par des délégations de multiples secteurs en lutte.
- Côté MEDEF, Parisot dramatise la pénurie, victimise les PME qui commencent à en ressentir les effets, et fait un appel implicite à l’intervention du gouvernement, puis elle fait sa conférence de presse et distille les « contre-arguments » : « L’essentiel de ce qui est dans le texte aujourd’hui est peut-être la seule voie pour sauver le système par répartition », rappelant que le Medef était favorable à ce que les deux systèmes, répartition et capitalisation, puissent se développer« . Soulignant qu’elle était »contre le CPE en 2006« parce que »cette forme de contrat de travail était profondément inéquitable en faisant porter l’effort de flexibilité sur les seuls jeunes« , Mme Parisot a estimé que »de la même façon, c’est au nom de l’équité que cette réforme est une chance pour les nouvelles générations".
CAISSES DE GREVES De nombreuses caisses de grèves se mettent en places. Des collectent sont effectuées pour appuyer les secteurs en grèves reconductibles depuis la semaine dernière. Quelques exemples : les syndicats Solidaires ont fait une collecte de 7 595 euros à la manifestation natnaise, pour les salarié-e-s gréviste de la raffinerie de Donges. Le syndicat SUD-Collectivités 59 a versé 5 000 euros aux grévistes de la raffinerie des Flandres…
SOLIDARITE FACE A LA REPRESSION Affrontements en hausse avec les lycéens : Nanterre, Lyon (où là c’est autre chose, mais ça permet aux medias d’en faire des tonnes sur les casseurs), dans le Haut-Rhin (lettre ouverte au sous-prefet pour condamner interpellations). Répression plus dure aussi sur tous types de manifestants : Vannes, Brest, Lorient où les CRS ont gazé tout le monde sans raison (communiqué dénonciateur de l’UD CGT Morbihan). Plus de 1500 arrestations depuis la fin de semaine dernière, visant principalement des lycéen-ne-s stigmatisé-e-s comme « casseurs/casseuses » (mot pratique et passe partout pour le pouvoir). La solidarité a commencée à s’organiser (suivi juridique, soutien politique…), il faut la développer.
POSITIONS SYNDICALES Voir les différents communiqués de presse sur les sites syndicaux. Seule l’Union Solidaires et la CNT s’attachent à désigner la grève générale reconductible comme moyen d’action à développer. La CGT parle de toutes formes d’actions à développer et FO d’une journée de grève générale « carrée ». Il est clair que les organisations les plus réformistes cherchent le moyen de quitter ou de freiner l’intersyndicale nationale.
Prochaine synthèse : jeudi 21 octobre.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire