mercredi, janvier 27, 2010
La fin du monde recule d'une minute...
C'est un peu après la Deuxième Guerre mondiale que des «scientifiques de l'atome» ont eu cette drôle d'idée d'une horloge de la fin du monde, espérant peut-être par ce noble geste apaiser l'angoisse d'avoir contribué à faire péter Hiroshima.
Le Bulletin of Atomic Scientists alerte donc l'humanité en 1947 qu'il lui reste, métaphoriquement, sept minutes à vivre. Le temps étant ce qu'il est, on se ramasse en 1953 avec deux minutes avant l'annihilation qui tue. Maudite Guerre froide, hein. Par la suite, ça se place. On recule à 7, puis à 12, puis on joue aux montagnes russes. Il y a quelques jours, l'espérance de vie de l'humanité a grimpé d'une minute : il est minuit moins six.
Soixante ans plus tard, quel bilan sinon d'avoir contribué, par la force des choses, à banaliser sans jamais le nommer les impacts néfastes du capitalisme? Ces gens doivent être bourrés de bonnes intentions...
Et pourtant, ça manque cruellement d'analyse. Pour des scientifiques, quel intérêt y a-t-il à mesurer la température, la constitution de l'atome ou la menace d'une «destruction catastrophique» sans une compréhension adéquate des précédents phénomènes ni hypothèses à in/valider? Hélas, à la barre de leur horloge spectaculaire, ces scientifiques se contentent de bêtement jouer un amalgame entre devins et pseudo-analystes poches. The show must go on!
Leur site dresse l'évolution du funeste compte à rebours. Par ici, à conditions d'avoir quelques minutes à perdre - et vous ne pourrez malheureusement pas, dans la vraie vie, jouer avec l'heure selon vos envies du moment.
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