La crise économique commencée en 2008 a maintenant pris des proportions mondiales, et laisse désemparés les capitalistes et les États qui n’avaient pas su ou voulu en mesurer l’importance. Partout le chômage explose alors que des mobilisations sociales de plus en plus radicales et violentes se manifestent. De l’Europe de l’est à la Grèce, de l’Islande aux Antilles françaises, des États-Unis à la Chine, les troubles sociaux fusent en réaction à la crise qui prive les travailleurs de revenus, de logement, de nourriture.
Les classes dominantes tentent tant bien que mal de prendre la mesure d’une crise de plus en plus profonde et qui ne semble pas vouloir se résorber, alors que les plus populistes d’entre eux, Nicolas Sarkozy en tête, mettent la faute de la crise sur les excès du capitalisme, sur la finance immorale, sur un manque de réglementations. Bercés par l’espoir d’un rapide retour à la normale qui serait la conséquence de nouvelles règlementations et d’une moralisation du capitalisme, les politiciens et opportunistes de tout acabit peinent à voir ce que de plus en plus d’observateurs constatent: la crise actuelle marque la fin d’une époque.
Cette crise est le résultat d’une évolution normale et naturelle du capitalisme. Le fruit de la misère ne tombe jamais loin de l’arbre de l’exploitation. Du néolibéralisme caractéristique des trente dernières années à la financiarisation de l’économie, des hypothèques à risques américaines à la crise du papier commercial, de la crise alimentaire mondiale à la crise actuelle, il y a un enchaînement causal indéniable, propre au système capitaliste.
Comprendre la situation actuelle est le préalable à une action efficace. Ce texte veut en conséquence contribuer à une essentielle renaissance de la critique de l’économie politique.Lisez la suite de cette entrée »
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