dimanche, février 27, 2011
Vous auriez dû rester chez vous!
L'émission The fifth estate, de la chaîne CBC, présente un dossier, huit mois plus tard, sur le G20 de l'été dernier, à Toronto : You should have stayed at home.
À travers les histoires individuelles de quelques personnes qui y ont été arrêtées, et avec tout un paquet d'images prises par des caméras et des cellulaires à partir de la foule, l'émission vient ajouter des preuves des abus de pouvoir dont les boeufs de Toronto ont fait preuve pendant le G20.
Et même si vous ne comprenez strictement rien à l'anglais, les nombreuses vidéos sont sans équivoque.
Disponible sur le site web de CBC.
À travers les histoires individuelles de quelques personnes qui y ont été arrêtées, et avec tout un paquet d'images prises par des caméras et des cellulaires à partir de la foule, l'émission vient ajouter des preuves des abus de pouvoir dont les boeufs de Toronto ont fait preuve pendant le G20.
Et même si vous ne comprenez strictement rien à l'anglais, les nombreuses vidéos sont sans équivoque.
Disponible sur le site web de CBC.
dimanche, février 13, 2011
Québec et Montréal achètent le Centre Bell!
Ben non, c'est pas vrai. C'est juste le titre d'un texte de Martin Leclerc, sur son blogue de Rue Frontenac. N'empêche, le sarcasme est de bon ton, et la critique bien envoyée. Allez y jeter un coup d'oeil!
Ça fait du bien, parfois, de savoir que les élus défendent bec et ongles les vrais intérêts du peuple. Comme ça fait du bien, de temps en temps, de rédiger un petit texte au second degré.En guise de réponse à la conclusion du journaliste : ça fait aussi du bien, de temps en temps, d'en lire!
jeudi, février 10, 2011
Cause Commune #30
Le no 30 du journal Cause commune est maintenant en ligne sur notre site fédéral.
Au sommaire:
Pour lire les textes ou télécharger le PDF c'est par ici...
Au sommaire:
- Tunisie : La révolution n'est pas finie!
- Entretien avec deux militants tunisiens
- Perspectives libertaires : Nommer les choses pour ce qu'elles sont
- Le bourbier médiatique au Québec
- Québec : CKIA respire mais n'est pas tirée d'affaire
- Des héros, vraiment?
- Le test de Bechdel : Cachez ces femmes que je ne saurais voir
- Tous et toutes surveillé-e-s
- Electrolux et le labor made cheap
Pour lire les textes ou télécharger le PDF c'est par ici...
samedi, février 05, 2011
Salon du livre anarchiste 2011 : appel à contributions
Affiche du salon du livre. |
Le collectif du salon du livre anarchiste lance cette année encore un appel à participer au salon, qui se tiendra les samedi 21 et dimanche 22 mai 2011.
Entrevue avec un communiste libertaire sur la Place de la Liberté au Caire
«L'obstacle le plus difficile pour les révolutionnaires égyptiens est la coupure des moyens de communication. Les révolutionnaires de l'Ouest doivent mettre la pression sur leur gouvernement pour empêcher le régime égyptien de le faire. Pour le moment, personne ne peut dire ce qu'il va arriver dans le long terme. Si la révolution est un succès, les révolutionnaires de l'Occident devront faire preuve de solidarité avec leurs camarades égyptiens contre le risque d'agression des Etats-Unis et d'Israël. Si la révolution est défaite, ce sera le massacre de tous les révolutionnaires égyptiens.»
Lire l'entrevue sur causecommune.net
vendredi, février 04, 2011
Eric Duhaime et la liberté du huissier*
Le libéralisme, autrefois chargé d’aspirations profondes pour l’humanité, a les mêmes racines étymologiques que la générosité. Cette qualité s’est cependant étiolée dans le processus historique qui a mené l’idéologie dominante au sommet de sa puissance. Les bourgeois sont devenus de plus en plus gras et leur cerveau de plus en plus paresseux. C’est pourquoi les frontières de la doctrine se referment désormais précisément là où commençait la générosité qui l’animait auparavant: la Raison, jadis outil d’émancipation, est désormais froide et calculatrice, elle transforme l’humain en statistique et le critère moral en critère d’efficacité. D’idéologie vivante, le libéralisme est devenue mort, sans vie, sans mouvement, sinon celui dicté par les impératifs de la Croissance infinie.
Les propos tenus par Éric Duhaime, ˗ celui qui est tellement fendant qu’il en a la voix fêlée** ˗ du Réseau Liberté Québec, sont une éloquente preuve de cette dégénérescence de la pensée libérale. Dans la revue L’Actualité, il affirme, en décembre 2009 : « Traditionnellement, les politiciens ont toujours joué au Père Noel. Mais ce temps est révolu. Le prochain type de politicien dont on a besoin, c'est un huissier. Un gars qui va défoncer des portes, casser des jambes et aller chercher des chèques ». Nous sommes loin, avec ce genre de propos, des généreuses idées de liberté et de bonheur individuels qui menèrent les Lumières à la critique des autorités divines, tous en conviendront.
En 2009, devant la Commission parlementaire du gouvernement du Québec à propos du régime des rentes, il ajoute ceci
"Il y a trente ans, le Chili se dirigeait vers le même trou que le Québec d’aujourd’hui (…) le Chili a permis à ses concitoyens de choisir comment gérer leur cotisations (…) Chaque travailleur chilien est toujours obligé de cotiser mais il peut décider où investir son argent. Chacun a son propre compte et l’assurance qu’il recevra ce qu’il a versé avec les rendements générés par ses avoirs"***
C’est donc à titre de « Consultant en développement démocratique » que M. Duhaime prend le Chili de Pinochet comme exemple à suivre pour le Québec. Devant ses propos, Sam Hamad, ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, n’a pu retenir son malaise : « C’est bien de Pinochet dont vous parlez ? ». M. Duhaime précisera que le Chili peut-être inspirant en ce qui concerne « certains aspects » même s’il ne l’est pas en matière de droits humains.
Ces paroles, bien entendu, ne firent aucun scandale. Jamais il ne vint à l’esprit d’aucun journaliste de faire les liens entre les paroles de M. Duhaime, le régime de Pinochet et la « Constitution de la Liberté », ainsi nommé en hommage à Friedrich von Hayek, cet incontournable philosophe de la droite libertarienne. Non seulement ses propos ne furent pas traités de « dangereux » ou d’ « extrémistes », ils furent tout simplement ignorés.
Imaginons maintenant la réaction médiatique face à des déclarations semblables, mais cette fois-ci de la part de la gauche. Imaginez un peu le tollé si Françoise David défendait les programmes sociaux de Pol Pot, combien de chroniques vilipenderaient les propos d’un Jack Layton soutenant les politiques autogestionnaires de Tito et pendant combien de temps parleraient-on de M. Khadir s’il défendait le régime universel de santé en citant l’exemple « miraculeux » de la Chine de Mao ?
La droite libertarienne, qui aime à voir des « communistes » et des « islamistes » ˗ parfois même les deux en même temps!˗ chez les sociaux démocrates et les Musulmans, devrait, si les journalistes « de gauche » dominaient réellement le monde médiatique tel qu’elle le prétend, avoir des comptes à rendre. Or, c’est précisément l’inverse qui se produit, et ce sont ceux et celles qui critiquent les rapports de domination et d’exploitation qui doivent se défendre d’être des ennemis de la liberté. Comme dirait Guy Debord, en société capitaliste avancée, le vrai est un moment du faux.
* Article publié dans le journal Le Couac de janvier 2010.
** Quoiqu’il soit possible que ce soit l’inverse, on ne sait plus trop.
*** Source : Vers un Régime de rentes du Québec renforcé et plus équitable. CAS – 005M, C.G.
Les propos tenus par Éric Duhaime, ˗ celui qui est tellement fendant qu’il en a la voix fêlée** ˗ du Réseau Liberté Québec, sont une éloquente preuve de cette dégénérescence de la pensée libérale. Dans la revue L’Actualité, il affirme, en décembre 2009 : « Traditionnellement, les politiciens ont toujours joué au Père Noel. Mais ce temps est révolu. Le prochain type de politicien dont on a besoin, c'est un huissier. Un gars qui va défoncer des portes, casser des jambes et aller chercher des chèques ». Nous sommes loin, avec ce genre de propos, des généreuses idées de liberté et de bonheur individuels qui menèrent les Lumières à la critique des autorités divines, tous en conviendront.
En 2009, devant la Commission parlementaire du gouvernement du Québec à propos du régime des rentes, il ajoute ceci
"Il y a trente ans, le Chili se dirigeait vers le même trou que le Québec d’aujourd’hui (…) le Chili a permis à ses concitoyens de choisir comment gérer leur cotisations (…) Chaque travailleur chilien est toujours obligé de cotiser mais il peut décider où investir son argent. Chacun a son propre compte et l’assurance qu’il recevra ce qu’il a versé avec les rendements générés par ses avoirs"***
C’est donc à titre de « Consultant en développement démocratique » que M. Duhaime prend le Chili de Pinochet comme exemple à suivre pour le Québec. Devant ses propos, Sam Hamad, ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, n’a pu retenir son malaise : « C’est bien de Pinochet dont vous parlez ? ». M. Duhaime précisera que le Chili peut-être inspirant en ce qui concerne « certains aspects » même s’il ne l’est pas en matière de droits humains.
Ces paroles, bien entendu, ne firent aucun scandale. Jamais il ne vint à l’esprit d’aucun journaliste de faire les liens entre les paroles de M. Duhaime, le régime de Pinochet et la « Constitution de la Liberté », ainsi nommé en hommage à Friedrich von Hayek, cet incontournable philosophe de la droite libertarienne. Non seulement ses propos ne furent pas traités de « dangereux » ou d’ « extrémistes », ils furent tout simplement ignorés.
Imaginons maintenant la réaction médiatique face à des déclarations semblables, mais cette fois-ci de la part de la gauche. Imaginez un peu le tollé si Françoise David défendait les programmes sociaux de Pol Pot, combien de chroniques vilipenderaient les propos d’un Jack Layton soutenant les politiques autogestionnaires de Tito et pendant combien de temps parleraient-on de M. Khadir s’il défendait le régime universel de santé en citant l’exemple « miraculeux » de la Chine de Mao ?
La droite libertarienne, qui aime à voir des « communistes » et des « islamistes » ˗ parfois même les deux en même temps!˗ chez les sociaux démocrates et les Musulmans, devrait, si les journalistes « de gauche » dominaient réellement le monde médiatique tel qu’elle le prétend, avoir des comptes à rendre. Or, c’est précisément l’inverse qui se produit, et ce sont ceux et celles qui critiquent les rapports de domination et d’exploitation qui doivent se défendre d’être des ennemis de la liberté. Comme dirait Guy Debord, en société capitaliste avancée, le vrai est un moment du faux.
* Article publié dans le journal Le Couac de janvier 2010.
** Quoiqu’il soit possible que ce soit l’inverse, on ne sait plus trop.
*** Source : Vers un Régime de rentes du Québec renforcé et plus équitable. CAS – 005M, C.G.
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