Aujourd'hui, donc, on fête le travail. On fait pas mal juste ça en Amérique du Nord. Partout ailleurs, c'est le 1er mai, journée des travailleurs et des travailleuses et de commémoration des luttes ouvrières, qui est un congé férié. Ici, c'est le gouvernement canadien qui adopte une loi, vers 1894, pour officialiser que le premier lundi de septembre soit "Fête du travail". Il souhaite ainsi s'assurer d'un support au sein de la classe ouvrière... et par le fait-même encadrer le mouvement syndical.
De nos jours, le travail s'impose comme l'activité principale et déterminante pour la majorité des humains. « Je travaille, donc je suis ». La jeunesse n'est plus qu'une étape transitoire menant à son accomplissement dans le travail; l'âge de la retraite sonne le glas pour tant de gens à qui on a répété toute leur vie qu'utilité et satisfaction n'existaient pas en dehors du monde du travail.
Tandis que la gauche réformiste se propose (bêtement) de le rendre moins dur, que les dérives autoritaires du communisme n'ont jamais mené à autre chose qu'à des capitalismes d'État où l'exploitation se portait très bien, que des salariéEs désemparéEs veulent défendre leur « droit au travail », que les idéologues de droite enfoncent chaque jour un peu plus creux le clou de la misère et de sa justification, faisant en quelque sorte écho aux portes d'Auschwitz clamant que « le travail, c'est la liberté », quelques voix, ici et là, lancent une idée qui a au moins le mérite d'être claire. Contre le travail.
1 commentaire:
En plus que les travailleurs contrôlent collectivement leur lieu de travail, je crois qu'il serait nécessaire que les travailleurs individuellement ait un contrôle certain sur leur propre travail à l'intérieur du collectif. Je crois qu'une organisation 'du bas vers le haut' comme pronée par les anarchistes est plus apte que l'organisation de style communiste autoritaire (qui n'est pas exclus de facto par la liste de critères de Francois).
Enregistrer un commentaire