vendredi, mai 28, 2010

Nouvelles publications de l’UCL




28 mai 2010 – L’Union communiste libertaire et les Éditions Ruptures sont fières d’annoncer la sortie de leur tout premier livre ainsi que 6 nouvelles brochures. Ce nouveau matériel sera disponible pour la première fois au Salon du livre anarchiste de Montréal.

Un livre

«LA CRISE», par Jean Valjean, Montréal, 1922
Introduit par Mathieu Houle-Courcelles et Patrick Tillard

En 1922, la crise économique frappe le Québec. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, des idées assez radicales circulent à Montréal. Une Ligue des sans-travail s'organise, des conférences sont données, des brochures circulent. Le texte de l'une d'elle, avec de fort accents communistes libertaires, est parvenu jusqu'à nous.

Le profit est l’ennemi du genre humain, et comme la source du profit est la propriété privée des choses nécessaires à la vie commune, il faut plonger le scalpel au plus profond des entrailles de la société pour aller en couper les racines. Cette opération fera couler du sang, mais la vie de la malade en dépend, le salut du monde est là.

Il n’y a pas d’autre moyen de mettre fin à la crise.

- Jean Valjean, Montréal, 1922


Des hommes et des femmes se sont battus pour transformer radicalement le monde, non pour l’aménager pour le bénéfice d’une classe et d’un pouvoir.

Parmi eux, Jean Valjean semblait un parfait inconnu, à peine cité par quelques chercheurs et universitaires. Mais un inconnu suffisamment séduisant pour tenter d’identifier sa trace et découvrir ses écrits ou ses prises de position.

- Patrick Tillard, Montréal, 2010


Collection «Histoire et culture libertaire» no 1
Éditions Ruptures, 2010, 70 p.
Prix de lancement 8$ (après le Salon, ça sera 10$ en librairie).

Des brochures…



«Palestine : où en est la gauche palestinienne»
Un dossier spécial tiré du numéro de février 2010 du mensuel Alternative libertaire

Un an après l'offensive militaire israélienne dans la bande de Gaza et ses 1.400 victimes, la situation de la population palestinienne reste dramatique. Alors qu'un rapport de l'Onu confirme que Tsahal s'est livré à des crimes de guerre en janvier 2009, les dirigeants israéliens ne font pas profil bas. Netanyaou refuse toujours un gel des colonies, Barack Obama laisse les mains libres à l'État sioniste, et la perspective d'une nouvelle guerre, voire d'une réoccupation de Gaza ne sont pas à exclure. La solidarité s'impose. À l'appel de la société palestinienne, les anticolonialistes du monde se mobilisent au sein de la campagne Boycott Désinvestissement et Sanction (BDS).

Mais en Palestine, où en est la résistance ? Les médias ne cessent de diaboliser le Hamas, justifiant ainsi toutes les exactions israéliennes. Pourtant le Hamas et le Fatah ne sont pas seuls à s'opposer à Israël. Le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), d'influence marxiste, n'a jamais reconnu ni Israël ni les accords d'Oslo et n'a jamais renoncé à la lutte pour la libération de la Palestine.

Pourquoi les forces progressistes et laïques palestiniennes ne sont-elles pas en mesure d'incarner l'espoir auprès de la population ? Où en est la gauche palestinienne dans son ensemble ? Comment se porte le mouvement populaire palestinien ? Pourquoi les mouvements sociaux dans les Territoires occupés sont-ils à ce point dans le creux de la vague ?

Autant de questions à se poser avant la prochaine Intifada.


«La lutte pour les soviets libres : 1918-1921»

Les textes que nous vous présentons ici sont des tracts de la Makhnovchtchina, traduits par Alexandre Skirda. Ils furent d'abord publiés par Maximilien Rubel dans les «Études de Marxologie» (N°18, mai 1976) dans un numéro portant sur l'Auto-émancipation ouvrière et marxisme politique. Cette revue, apparue en 1959, a cessé de paraître en 1994. Maximilien Rubel, communiste de conseil pour certains et marxiste libertaire pour d'autres, a permis à de nombreux textes du mouvement communiste libertaire d'être connus du grand public.

Skirda les publie a nouveau dans le bouquin «les Cosaques de la liberté» en 1985. Si cet ouvrage a été réédité à plusieurs reprises depuis, nous avons jugé pertinent de les rendre disponibles sous forme de brochure afin de permettre une meilleure compréhension des évènements qui menèrent ce mouvement révolutionnaire à être aussi impitoyablement écrasé par Lénine et Trotsky. Un mouvement qui avaient compris avant tout le monde que les bolchéviques étaient ceux qui : «nous mènent à un capitalisme d'État, à de nouveaux despotes intérieurs et font renaître le capitalisme privé, notre plus grand ennemi.»


«Rio Tinto et le coup d'État fasciste en Espagne»

Au moment de l'achat de l'Alcan par le groupe minier Rio Tinto, en octobre 2007, peu se disait dans les médias à propos de ce qu'était cette compagnie. L'acquisition par un monopole étranger, qui plus est, autorisée par le gouvernement du Québec, occupait les manchettes à points de vue plus critiques. En 2006, par une " entente de continuité ", le gouvernement avait accordé nombre de bénéfices à l'Alcan (des centaines de millions de dollars en prêts, renouvellement du bail et du droit hydrique pour produire de l'électricité, bloc supplémentaire d'électricité à rabais,…) pour le maintien et la création d'emplois. Ces avantages ont en bout de ligne permis aux actionnaires de se faire plus d'argent avec la vente de l'entreprise l'année suivante. Comble de l'histoire, nous apprenions ensuite grâce aux dénonciations des travailleurs de l'aluminium que, par une entente secrète entre le gouvernement du Québec et Rio Tinto, le nouvel acquérant pourrait profiter de l'" entente de continuité " d'Alcan, tout en gardant la liberté de fermer ses usines sans sanction punitive du gouvernement[1]. Sur le sujet, beaucoup aurait pu être rajouté concernant la reconnaissance mondiale de la multinationale minière acquérante, Rio Tinto, pour ses innombrables abus tout au long de son histoire.


«RÉFLEXIONS SUR L'AUTOGESTION»
Quatre textes du Q-Lotté (1976-1988)

Les quatre textes que nous proposons aujourd'hui sont tirés des pages du Q-Lotté, un bulletin libertaire publié à Québec durant les années 1970 et 1980. Au printemps 1978, Jacques Doré lance des «Réflexions sur l'autogestion». C'est ce texte qui ouvre la brochure. À partir d'expériences concrètes, notamment québécoises, l'auteur aborde l'origine du concept, il explique en quoi il se différencie de l'idée de contrôle ouvrier et ce que ça pourrait donner dans plusieurs secteurs d'activités. L'auteur tente d'aller plus loin que la simple sphère économique et traite la question de l'autogestion généralisée, qu'il vaudrait mieux, selon lui, appeler autonomie populaire.

Durant l'été 1979, à l'occasion d'une longue grève qui paralyse le service d'autobus de Québec, Serge Roy propose, toujours dans les pages du Q-Lotté, un projet concret d'autogestion et de gratuité du transport en commun. Ce texte illustre bien ce que pourrait être une intervention libertaire qui refuserait le statu quo tout en se portant à la défense du service public.


«Au café, Errico Malatesta»

Ce petit volume élégamment produit est composé d'une série de courts dialogues entre Georges, un jeune anarchiste, et César, un commerçant, Ambroise, un magistrat, et Prospère, un riche homme d'affaires.

Dans «Au café», Malatesta explique les fondements du communisme libertaire, décrivant de façon très convaincante la manière dont une société future libre peut fonctionner et contredit les objections les plus courantes à l'idéal libertaire. Les anarchistes seront bien sûr au courant de ces arguments et contre-arguments, mais Malatesta écrit avec tant de lucidité que ce livre pourrait certainement servir d'introduction utile à la doctrine anarchiste pour les débutants.


«Il y a 40 ans en Italie ; l'automne chaud de 1969»

Lorsque l'on pense à la fin des années 60, le mai 1968 français est l'image qui, pour la plupart d'entre nous, est la plus représentative du mouvement contestataire de cette époque. Cependant, lorsque l'on regarde de plus près les luttes sur le continent européen, on peut rapidement se rendre compte que c'est du côté italien que le mouvement et les luttes se sont le plus radicalisé-e-s et ont eu le plus d'ampleur. Celles-ci ont débuté dès mars 1968, pour ne se terminer réellement qu'une dizaine d'années plus tard, mettant fin à la décennie des années 70 que l'on surnomma les «années de plomb», en raison de la lutte armée qui devint omniprésente dans ce pays.

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