La plupart des articles de journaux écrits hier mettaient l'emphase sur le fait qu'une forte majorité des employéEs du réseau disent aimer leur job. Même le communiqué de l'APTS (le syndicat du personnel professionnel et technique du réseau) était plein de réjouissance.
Si on regarde les chiffres de plus près (comme l'a fait Rue Frontenac), on constate quand même que d'aimer son boulot ne veut pas dire être satisfait ou satisfaite de ses conditions de travail. Comme l'illustre le tableau ci-dessus, la satisfaction face à son travail est partout plus basse que dans la population générale.
Cette passion pour le travail - malgré l'insatisfaction qui en découle - s'explique selon moi par son caractère utile (l'aide apportée est en quelque sorte valorisante pour soi-même). Peut-être aussi par le fait qu'environ 85% des employéEs du réseau sont des femmes, elles qui se font répéter depuis des millénaires qu'elles sont par nature plus douces, plus émotives, plus dévouées et surtout plus serviables.
Dans un autre ordre d'idées, l'article du journal Métro rapporte également que « Un employé du réseau de la santé et des services sociaux sur cinq (20 %) affirme ne pas croire du tout les leaders politiques, économiques ou d’affaires lorsqu’ils lui font des propositions. Ce niveau de cynisme est beaucoup plus élevé que dans la population active québécoise, où 13 % des répondants ont fait la même affirmation. »
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