vendredi, juin 27, 2008

Cause Commune #21 enfin disponible!


Le numéro 21 de Cause commune, le journal de la NEFAC au Québec, est maintenant disponible sur le web. 4000 exemplaires papier de ce journal sont distribués gratuitement par des militantEs libertaires, membres ou non de l’organisation. Cause commune se veut un tremplin pour les idées anarchistes, en appui aux mouvements de résistance contre les patrons, les proprios et leurs alliés au gouvernement. Si le journal vous plaît et que vous voulez aider à le diffuser dans votre milieu, contactez le collectif de la NEFAC le plus près de vous.

Un pdf à basse résolution --format tabloïd-- est disponible.

Au sommaire du no 21 (format HTML)

Une entrevue avec des camarades d'Alternative Libertaire en visite au Québec

Dans le cadre du salon du livre anarchiste de Montréal, nous avons rencontré des camarades français communistes libertaires d’Alternative Libertaire. Nous avons profité de l’occasion pour leur poser quelques questions sur l’état actuel du paysage politique et des luttes dans lesquelles ils s’impliquent activement en France. Voici donc l’entrevue intégrale, dont une partie est publiée dans le tout nouveau Cause Commune #21.

– Après avoir participé au salon du livre et à quelques évènements depuis votre arrivée, quel est votre impression (en apparence) du mouvement anarchiste ici ?

Comparé à l'Europe, le mouvement anarchiste québécois peut paraître un peu "permissif". Par exemple nous avons été surpris de voir qu'il suffisait qu'un groupe de tendance sectaire comme les primitivistes s'autoqualifient d'"anarchistes" pour que le mouvement le tolère mollement dans son sein et lui offre une tribune. Cela pose tout de même un problème de clarté politique. Sans doute est-ce dû à une conception un peu "lifestyle" de l'anarchisme. Mais il y a aussi des aspects positifs : une envie de construire des projets collectifs (comme la DIRA, L'Insoumise, La Page noire, etc.) et un effort réel – c'est du moins ce que nous avons constaté à la Nefac – de penser une stratégie d'intervention politique.

– En dehors des conflits traditionnels avec les groupes autoritaristes ou les partis officiels, quels sont les principaux débats avec la gauche radicale en France actuellement ?

Il y a un débat fondamental qui traverse toute la gauche radicale et le mouvement social, c'est la question de l'autonomie des luttes et de la capacité des mouvements sociaux à s'auto-représenter. Evidemment ce n'est pas théorisé de façon aussi explicite. Mais quand même. Depuis Décembre 95, qui a correspondu au lancement d'un nouveau cycle de luttes et de maturation du mouvement social et syndical, certains militants trotskistes ou de la néosocial-démocratie n'ont eu de cesse de larmoyer sur "l'anarcho-syndicalisme du mouvement social". Ce sont les termes qu'ils emploient. Concrètement cela veut dire que le mouvement social français est à leur goût trop indifférent aux questions politiciennes et institutionnelles. Cela dessert donc leur projet de former un nouveau parti "à gauche vraiment" qui serait la traduction institutionnelle des mouvements sociaux. De ce point de vue, le modèle ultime, en Europe, a longtemps été le PT de Lula au Brésil. A présent que Lula s'est vautré dans la trahison, c'est plutôt Die Linke en Allemagne... Mais leur obsession reste toujours la même: convaincre que les mouvements sociaux ont besoin de nouer une alliance avec un parti qui les représenterait dans les urnes. "Il faut donner un débouché politique aux luttes": c'est leur antienne préférée. Alternative libertaire a toujours combattu cela — le premier "Appel pour l'autonomie du mouvement social", auquel pas mal de libertaires syndicalistes avaient contribué, date déjà de 1998.

Ce débat structurant a pris un nouveau tour depuis la défaite du mouvement sur les retraites de 2003. Actuellement on peut considérer que le mouvement social (notamment les syndicats SUD, mais aussi la mouvance des organisations de chômeurs, de lutte du logement, etc.) est dans une période de désarroi, de perte de confiance en lui-même et dans sa capacité à obtenir des victoires. Du coup les thèmes institutionnels reviennent en force. Et pas mal de militantes et de militants des mouvements sociaux se disent mollement: "Bof, puisqu'on n'a pas gagné dans la rue, autant faire autre chose". Ça a donné la candidature ô combien symptomatique de José Bové, ou le petit score d'Olivier Besancenot, de la LCR, à la présidentielle 2007. Par rapport à cela, Alternative libertaire doit argumenter et répéter cette idée de base que le "débouché politique" des luttes... c'est la victoire des luttes. Et que l'organisation des travailleuses et des travailleurs pour lutter pour leurs droits rapportera toujours dix fois plus qu'une "nouvelle gauche" politicienne.

À Montréal, récemment la NEFAC s’est impliquée dans une coalition avec divers groupes de la gauche radicale, dont des maoïstes. Votre organisation qui a souvent répondu à différents appels larges dans les dernières années, a-t-elle retiré un bilan plutôt positif ou négatif de ces expériences?

Il n'y a pas de réponse dans l'absolu. En fait tout dépend de ta stratégie et de ta capacité à t'exprimer et à faire passer tes thèmes. En 2005 par exemple nous avons combattu l'ultralibéral Traité constitutionnel européen, en coalition avec l'ensemble des forces à gauche du Parti socialiste (communistes, trotskistes, antilibéraux divers et variés, tendances "rouge et vert", etc.). Mais nous l'avons fait avec un discours très clair, sur le terrain anticapitaliste et internationaliste, et AL a été remarquée dans cette campagne. Le problème, c'est quand tu fais l'unité pour l'unité, sans stratégie politique. C'est là que tu te fais satelliser.

– En France, quels sont actuellement les principales batailles et les principaux fronts de lutte dans lesquels AL s’implique activement ?

Depuis plusieurs mois à Paris et en région parisienne, des grèves de travailleurs sans papiers se multiplient. Il s'agit d'un mouvement massif initié par le syndicat CGT et l'association Droits devant!! – mais dans lequel on trouve également les syndicats SUD et la CNT – où des centaines de travailleurs, souvent employés dans les secteurs du nettoyage ou de la restauration se sont mis en grève et réclament des papiers pour pouvoir vivre décemment en France. Ce sont des personnes qui sont là souvent depuis des années, travaillent dans des conditions très précaires, payent des taxes à l'État français qui refuse de les régulariser. Actuellement, moins de 10 % des dossiers déposés en préfecture de demande de régularisation ont abouti favorablement. Depuis le début, les militants d'Alternative libertaire sont impliqués dans cette lutte amenée à transformer le paysage syndical français – dans le sens où il est appelé à coller davantage à la réalité du prolétariat d'aujourd'hui.

– Avec la droite au pouvoir depuis plusieurs années en France, quelle est la situation sur le front antifasciste ? AL y participe-elle activement ?

Depuis l’échec de Jean-Marie Le Pen à la présidentielle de 2007, le FN n’est plus très « à la mode ». Il faut dire que beaucoup de ses idées ont été reprises par Sarkozy et bénéficient même d’une certaine complaisance de la part du Parti socialiste et des centristes. Mais bien sûr l’extrême droite est toujours capable d’organiser des actions violentes. C’est de plus en plus le fait de petits groupes « incontrôlés » – parfois des « soldats perdus » – liés ou non à un FN en perte de vitesse. Face à cela, le front antifasciste s’est largement étiolé. Aujourd’hui il se réduit de plus en plus à la mouvance libertaire (AL, CNT, No Pasaran), voire à certains trotskistes (JCR). Nous parlons ici des organisations qui ne se contentent pas de se dire antifascistes, mais qui sont prêtes à mettre du monde dans la rue face aux nervis.

– Avec l’apparition récente de divers groupes communistes libertaires un peu partout sur la planète, ainsi que du site Web Anarkismo réunissant plusieurs groupes CL plate-formistes, envisagez-vous de manière optimiste l’avenir de notre courant anarchiste ? Quelles sont vos perspectives et espoirs quant à la création de nouveaux liens de solidarité avec ces groupes ?

Ce qui est formidable, c’est qu’on découvre depuis 2001 de nouvelles organisations ou de nouveaux groupes dans des pays où auparavant nous ne connaissions personne. Récemment encore les plate-formistes d’Advotonom en Russie, de Kara Kizil en Turquie ou l’Union socialiste libertaire au Pérou, ou encore le groupe Combate en Bolivie… ou même Common Cause en Ontario (mais ça la Nefac connaissait déjà !).

Anarkismo.net est une expérience inédite et formidable pour faire avancer la structuration internationale du courant communiste libertaire, même si l’outil est en priorité accessible à des organisations possédant déjà une certaine « surface », une capacité à s’y inscrire. Certains groupes communistes libertaires – nous pensons particulièrement à l’Amérique latine – en sont encore loin, quand on voit qu’ils ont déjà du mal à animer leur propre site Web.

Actuellement Alternative libertaire réfléchit au moyen, en partant des expériences accumulées (comme Anarkismo.net), de donner une visibilité à ce réseau communiste libertaire international qui existe dans les faits, mais pas de façon formelle. Après, nous n’avons pas d’idée « clef en main » sur le processus d’une telle structuration. Sans doute faut-il être pragmatiques, et savoir tenir compte des cultures communistes libertaires qui sont différentes dans chaque pays – malgré la Plate-forme ! Nous sommes en tout cas très attentifs à ce qu’en penseront certaines organisations dont AL est très proche, comme la Nefac.

jeudi, juin 26, 2008

400 ans après la construction de « l'Abitation » par Champlain, le besoin de logement est toujours là!

Dans le cadre des Fêtes du 400e de Québec, le FRAPRU établira à partir du 26 juin un camp de mal-logéEs en plein coeur de Québec, au Parc de l'Amérique française (au coin de René-Lévesque Est et Claire-Fontaine). Le Camp des 4 « SANS », pour les « SANS TOIT », les « SANS L'SOU », les « SANS DROIT » et les « SANS VOIX », vise à rappeler le besoin d'investissement en logement social.

Pour en savoir plus, consulter le site du FRAPRU, des documents d'information y sont disponible. Pour les gens de Montréal intéressé à manifester samedi, veuillez communiquer avec votre comité logement dans votre quartier. Déjà 12 autobus de 55 personnes quitteront Montréal pour la Manifestation.

400 ans de militarisme : il faut que ça cesse ! De Québec à Kaboul, pas d’armée dans nos cités !



Venez manifester le JEUDI LE 3 JUILLET à 10H00 AU PARC DE L’AMÉRIQUE FRANÇAISE afin de dénoncer la cérémonie du droit de cité et la parade militaire des Forces armées canadienne

La cérémonie du droit de cité donne la permission aux militaires du 22ième régiment d'entrer dans l'enceinte de la ville. Cette mascarade vise à mousser la popularité de l'armée au Québec et à faire la promotion de la mission canadienne en Afghanistan, il est de notre devoir d'agir pour rappeler notre opposition à cette guerre ainsi qu’à cette célébration qui donne le droit aux soldats de circuler librement dans la ville.

La guerre livrée en Afghanistan sous le prétexte de l'aide humanitaire n'apporte pas d’amélioration significative à la situation des Afghans et Afghanes. Motivée par des intérêts stratégiques et économiques, elle ne vise qu’à étendre le contrôle des pays occidentaux sur le Moyen-Orient.

Nous exigeons le retrait du droit de cité

Nous exigeons le retrait immédiat des troupes canadiennes d’Afghanistan

Nous exigeons la fin du recrutement et de la propagande effectuée par l’armée

À l'appel de la coalition Guerre à la guerre, Bloquez l'Empire! vous
invite à rejoindre les rangs de la dissidence et à manifester
énergiquement contre cette démonstration écoeurante de la domination
coloniale et du pouvoir impérial. Notez que la convergence, de façon
générale, sera à caractère familial.

Pour lire le communiqué de Bloquez l'Empire!

*EMBARQUEZ-VOUS POUR QUÉBEC*

Des autobus partiront de Montréal le 3 juillet, à 7 h PILE, du 1455 De
Maisonneuve ouest (métro Guy-Concordia), pour rejoindre la manifestation
à Québec.

Veuillez réserver votre place par téléphone (514-848-7583) ou par
courriel (blocktheempire@gmail.com blocktheempire@gmail.com>) AU
PLUS TARD LE 30 JUIN. Veuillez aussi nous indiquer votre numéro de
téléphone pour que nous puissions communiquer avec vous advenant tout
changement d'ordre logistique. Des membres de Bloquez l'Empire! pourront
aussi vous appeler pour vous réveiller vers 5h30, si vous le désirez,
pour inciter tout le monde à rejoindre les autobus à temps. Veuillez
nous indiquer lors de votre réservation si vous souhaitez recevoir un
appel « réveille-matin ».

Nous demandons une contribution de 10 $ par personne pour arriver à
payer les coûts de location des autobus. SVP, donnez plus si vous le
pouvez. Personne ne sera refusé pour des raisons monétaires. Les dons
peuvent être versés à l'embarquement.


*IMPLIQUEZ-VOUS!*

Finalement, les individus et groupes intéressés à participer à la
coordination où à soutenir les efforts d'organisation (aide financière,
prêt de véhicules, mobilisation et réseautage, arts, soutien légal,
etc.) peuvent communiquer immédiatement avec nous à
blocktheempire@gmail.com blocktheempire@gmail.com>.

INFO: blocktheempire@gmail.com blocktheempire@gmail.com> --
514-848-7583
http://j3.amp-montreal.net <http://j3.amp-montreal.net/>

Visitez http://www.coalition-valcartier-2007.resist.ca/


www.guerrealaguerre.resist.ca

endossé par :
Bleuets pour la Paix
Bloquez l’Empire
Coalition de Québec pour la paix
Comité Fahad
CRAC Saguenay
Échec à la guerre
Regroupement autonome des jeunes de l’Estrie
Alternatives
Collectif du 19 juillet (Sherbrooke)
Organisation québécoise de solidarité internationale pour les droits humains
Collectif anarchiste La Nuit (Québec)
Parti communiste du Québec (PCQ)
Parti marxiste-léniniste du Québec (PMLQ)
Parti Communiste Révolutionnaire (PCR)
Collectif Piranha (Québec)
Union locale de Montréal (Nefac)

Le «Droit de cité»

Le 3 juillet prochain, les militaires du 22e régiment de l’armée canadienne paraderont encore une fois dans les rues de la Vieille Capitale. Cette opération de propagande et de justification de l’existence de cette institution archaïque et nuisible porte le nom de «Droit de Cité». À Québec, depuis 1975, c’est le 3 juillet (anniversaire de la ville) que les clowns en rouge avec leurs longs chapeaux noirs tout droit sortis d’un mauvais film de Walt Disney se pavanent en ville, se montrant sans gêne à la population.

Cette année, il ne s’agit pas d’une édition carnavalesque mineure comme ce fut le cas les années précédentes. Oh que non! Pour celles et ceux qui reviennent à la vie ou qui débarquent d’une autre planète, nous sommes en plein dans les festivités du 400e anniversaire de la ville de Québec. Tout est permis: le Congrès eucharistique (une autre immondice) et ses dépenses folles de fonds publics, un festival aérien survitaminé (encore une belle démonstration d’armement au fond), une revalorisation à outrance d’endroits publics laissés à l’abandon depuis des décennies, etc. Le tout suivi par un nationalisme crasseux qui tente de récupérer l’année en disant des insanités comme: «Quatre cent ans d’occupation française» et «C’est la fête du grand peuple québécois au complet». Bref, 2008 est une année merdique dans notre belle capitale.

Pour en revenir aux clowns du 3 juillet, il est primordial de définir ce qu’est supposé être le Droit de cité. Ce «droit» peut se résumer à l’obtention de la permission de pénétrer les murs de la cité, un genre de retour officiel à la maison. Bon, comme on le sait, le 22e régiment l’a depuis 1975, donc il n’y a pas de quoi en faire une parade à tous les ans. Et c’est là d’ailleurs que le bât blesse. Rien ne dit que la population de Québec ou du Québec en général désire toujours octroyer ce privilège aux militaires, surtout avec les âneries qu’ils sont en train de commettre partout dans le monde, expressément en Afghanistan.

Pis encore, 2008 verra des milliers de militaires déambuler dans les rues de la ville en héros et héroïnes qui se sont sacrifiéEs, elles/eux et leurs familles, «pour la mission humanitaire en Afghanistan». Vous connaissez, non? Cette république islamique où les femmes ont été libérées par les militaires occidentaux, où la démocratie à été remise en selle par les armes libératrices des soldats de pays riches et où les méchants oppresseurs ont été rayés de la carte à grands coups de chars d’assaut. Si vous ne connaissez pas, c’est que vous êtes trop au courant et que la propagande du 3 juillet ne saura vous atteindre.

Malheureusement, cette opération publique à grand déploiement tentera de passer sous silence tout ce qui se passe réellement en Afghanistan. C’est pour cela, en plus du fait que l’on ne veuille rien savoir d’endurer une démonstration de la force militaire basée à Valcartier, que l’on doit briser le fameux consensus qui régnerait supposément autour du Droit de cité et de sa manifestation militaire hideuse. Le 3 juillet prochain, les forces antimilitaristes n’auront d’autres choix que de prendre la rue. Le 3 juillet prochain, les forces vives de partout au Québec ne laisseront pas se dérouler sans contestation ce freak show dans les rues de Québec.

La Fédération des communistes libertaires du Nord-Est (NEFAC) appuie la manifestation mise de l’avant par le collectif Guerre à la Guerre avec fierté et détermination et invite touTEs ses sympathisantEs à l’action du 3 juillet. Rassemblement à 10h au Parc de l’Amérique française près des bannières rouges et noires.

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Extrait du numéro 21 du journal Cause commune


mercredi, juin 25, 2008

L'empreinte écologique de la bourgeoisie canadienne 250% plus élevée que celle des précaires!

Une étude intéressante publiée hier par le Canadian Centre for Policy Alternatives, qui compare l'empreinte écologique laissé par les plus riches et par les plus pauvres au Canada.

TORONTO – Les 10 % de Canadiens et de Canadiennes les plus riches créent une plus grande empreinte écologique – dans une proportion considérable de 66 % – que le ménage moyen au Canada, révèle une nouvelle étude du Centre canadien de politiques alternatives (CCPA).

Sous le titre Size Matters : Canada’s Ecological Footprint, By Income, le document est la première étude canadienne à faire le lien entre les tendances nationales en matière de revenu et de consommation, d’une part, et le phénomène du réchauffement planétaire, d’autre part.

« Si nous regardons d’où viennent les réperzcussions de l’activité humaine sur l’environnement, nous constatons que la taille a une véritable importance », dit Hugh Mackenzie, associé en recherche du CCPA. « Les Canadiens et les Canadiennes jouissant d’un revenu plus élevé créent une plus grande empreinte écologique que le reste de la population. »

Voici des conclusions de cette étude :

* Les 10 % de ménages canadiens les plus riches créent une empreinte écologique de 12,4 hectares par habitant; c’est près de deux fois et demie plus que les 10 % les plus pauvres.
* Si l’étendue de l’empreinte écologique d’une personne s’accroît à mesure que s’élève le revenu du ménage, le bond réel de cet indicateur s’observe chez les 10 % les plus riches dans la population. Sur le plan des répercussions sur l’environnement, il y a réellement les riches et le reste d’entre nous.
* L’empreinte des 60 % de ménages canadiens les moins riches est inférieure à la moyenne nationale, mais même les Canadiens et les Canadiennes ayant le revenu le plus bas créent une empreinte qui l’emporte plusieurs fois sur la moyenne correspondante dans des pays moins prospères que le nôtre.

« Les Canadiens et les Canadiennes partagent tous la responsabilité du réchauffement planétaire », indique le coauteur Rick Smith, directeur général d’Environmental Defence. « La population plus riche laisse néanmoins une empreinte par trop étendue, et on devrait s’attendre à ce qu’elle apporte une contribution disproportionnée à l’atténuation des répercussions sur l’environnement. »

Mackenzie signale que l’étude livre des leçons aux décideurs : « Il est sûr que l’incidence écologique a étroitement à voir avec le revenu. Les politiques régissant les émissions de gaz à effet de serre devraient tenir compte de cette réalité, sinon elles risquent d’être moins efficaces et inéquitables pour les Canadiens et les Canadiennes des basses et moyennes couches de la société. »

Pour lire l'étude (en anglais)

mardi, juin 24, 2008

Le 1er mai en vidéo

Un petit film produit par Santiago Bertolino dans le cadre de la manifestation révolutionnaire et autonome du 1er mai sauvagement réprimé par les flics.
Pour voir d'autres de ses films-ici.

Un film étrange ce court-métrage que je viens de réaliser, étrange comme la tactique des policiers ce jour-là... L'atmosphère de cette vidéo est lourde, chargée de l'inquiètude que nous avions au moment où l'escouade anti-émeute s'est pointée comme ça sans raison apparente...

Retour sur la manif du 1er mai
réalisation: Santiago Bertolino
entrevue: Nicolas Van Caloen



jeudi, juin 19, 2008

La plateforme organisationnelle fête ses 82 ans.


Le 20 juin, commémorera les 82 ans de la plateforme organisationnelle des anarchistes russes à l'étranger. La tradition plateformiste débute avec l'analyse, que fait un groupe d'anarchistes russes en exil, de la défaite des makhnovistes face aux bolcheviks durant la guerre civile. Ce groupe comprend des figures aussi importantes que Nestor Makhno, l'un des principaux leaders de l'armée insurrectionnelle de la paysannerie ukrainienne, Pierre Arshinov, historien de ce même mouvement et vieux compagnon de route de Makhno, et Ida Mett, chroniqueuse et partisane passionnée de l'insurrection de Kronstadt. Basé à Paris, le groupe gravite autour de la publication d'une revue bimensuelle anarcho-communiste en russe, Dielo Trouda (Cause ouvrière),dont Makhno et Arshinov avait rêvé dans les prisons tsaristes quinze ans plus tôt et qu'ils ont finalement fondée, à Paris, en 1925.

Archinov et ses camarades tentent de tirer systématiquement les leçons de leur expérience de lutte en Ukraine, en particulier concernant les carences organisationnelles et théoriques du mouvement anarchiste suite à leur défaite en Ukraine.


Un texte qui, malgré son âge, est encore une référence historique toujours actuel, au sens théorique, pour touTes les communistes libertaires et anarchistes luttes-de-classistes, "qui cherchent à sortir du marais de la désorganisation, à mettre fin aux vacillations interminables dans les questions théoriques et tactiques les plus importantes, à prendre résolument le chemin du but clairement conçu, et à mener une pratique collective organisée." Comme le disait si bien l'introduction de ce texte crucial des anarchistes pro-organisation.

Malgré tout, 82 ans après la publication de ce texte, beaucoup de militants, persistent à s'isoler politiquement et refusent obstinément l'organisation et la nécessité de combiner une activité révolutionnaire efficace avec des principes anarchistes fondamentaux. Même si elle n'était pas parfaite (ce n'était qu'une petite brochure après tout), la plateforme organisationnelle demeure toujours un outil afin d'atteindre notre idéal révolutionnaire...


L'introduction de la plateforme nous démontre bien la pertinence de ce texte fondamental pour touTes les anarchistes croyant en la lutte des classes!

Il est très significatif qu'en dépit de la force et du caractère incontestablement positif des idées libertaires, de la netteté et de l'intégrité des positions anarchistes face à la révolution sociale, et enfin de l'héroïsme et des sacrifices innombrables apportés par les anarchistes dans la lutte pour le communisme libertaire, le mouvement anarchiste est resté toujours faible malgré tout cela, et a figuré, le plus souvent, dans l'histoire des luttes de la classe ouvrière comme un petit fait, un épisode, et non pas comme un facteur important.

Cette contradiction entre le fond positif et incontestable des idées libertaires et l'état misérable où végète le mouvement anarchiste, trouve son explication dans un ensemble de causes dont la plus importante, la principale, est l'absence de principes et de pratiques organisationnels dans le monde anarchiste.

Dans tous les pays le mouvement anarchiste est représenté par quelques organisations locales préconisant une théorie et une tactique contradictoires n'ayant point de perspectives d'avenir ni de continuité dans le travail militant, et disparaissant habituellement presque sans laisser la moindre trace derrière eux.

Un tel état de l'anarchisme révolutionnaire, si nous le prenons dans son ensemble ne peut être qualifié autrement que comme une "désorganisation générale chronique".

Telle la fièvre jaune, cette maladie de la désorganisation s'est introduite dans l'organisme du mouvement et le secoue depuis des dizaine d'années.

Il n'est pas douteux toutefois que cette désorganisation a sa source dans quelques défectuosités d'ordre théorique: notamment dans une fausse interprétation du principe d'individualité dans l'anarchisme; ce principe étant trop souvent confondu avec l'absence de toute responsabilité. Les amateurs de l'affirmation de leur "Moi", uniquement en vue d'une jouissance personnelle, s'en tiennent obstinément à l'état chaotique du mouvement anarchiste et se réfèrent, pour le défendre, aux principes immuables de l'anarchisme et de ses maîtres.

Or, les principes immuables et les maîtres démontent justement le contraire.

La dispersion et l'éparpillement, c'est la ruine. L'union étroite, c'est le gage de la vie et du développement. Cette loi de la lutte sociale s'applique aussi bien aux classes qu'aux partis.

L'anarchisme n'est pas une belle fantaisie, ni une idée abstraite de philosophie: c'est le mouvement social des masses laborieuses. Pour cette raison déjà, il doit rallier ses forces en une organisation générale constamment agissante, comme l'exigent la réalité et la stratégie de la lutte des classes.

"Nous sommes persuadés, dit Kropotkine, que la formation d'un parti anarchiste en Russie, loin d'être préjudiciable à l'oeuvre révolutionnaire est au contraire souhaitable et utile au plus haut degré" (préface à la "Commune de Paris" par Bakounine éditions de 1892).

Bakounine ne s'opposait jamais non plus à l'idée d'organisation anarchiste générale. Au contraire, ses aspirations concernant l'organisation ainsi que son activité dans la première internationale ouvrière nous donne tous les droits de voir en lui un partisan actif, précisément, d'une telle organisation.

En général, tous les militants actifs, ou presque, de l'anarchisme combattirent toute action éparpillée et songèrent à un mouvement anarchiste soudé par l'unité du but et des moyens.

C'est pendant la révolution russe de 1917 que la nécessité d'une organisation générale se fit sentir le plus nettement et le plus impérieusement. Ce fut au cours de cette révolution que le mouvement libertaire manifesta le plus haut degré de démembrement et de confusion. L'absence d'une organisation générale amena beaucoup de militants actifs de l'anarchisme dans le rangs des bolchéviks. Elle est la cause de ce que beaucoup de militants restent actuellement dans un état de passivité, empêchant toute application de leurs forces qui sont souvent d'une grande importance.

Nous avons un besoin vital d'une organisation qui, ayant rallié la majorité des participants au mouvement anarchiste, établirait dans l'anarchisme une ligne générale tactique et politique, qui servirait de guide à tout le mouvement.

Il est temps pour l'anarchisme de sortir du marais de la désorganisation, de mettre fin aux vacillations interminables dans les questions théoriques et tactiques les plus importantes, de prendre résolument le chemin du but clairement conçu, et de mener une pratique collective organisée.

Il ne suffit pas, cependant, de constater la nécessité vitale d'une telle organisation, il est nécessaire encore d'établir la méthode de sa création.

Nous rejetons comme théoriquement et pratiquement inapte l'idée de créer une organisation d'après la recette de la "synthèse", c'est à dire réunissant des représentants des différentes tendances de l'anarchisme. Une telle organisation ayant incorporé des éléments théoriquement et pratiquement hétérogène ne serait qu'un assemblage mécanique d'individus concevant d'une façon différente toutes les questions du mouvement anarchiste, assemblage qui se désagrégerait infailliblement à la première épreuve de la vie.

La méthode anarcho-syndicaliste ne résoud pas le problème d'organisation de l'anarchisme, car elle ne donne pas la priorité à ce problème, s'intéressant uniquement à sa pénétration et à son renforcement dans les milieux ouvriers.

On ne peux cependant pas faire grand chose dans ces milieux, même en y prenant pied dans une certaine mesure, si l'on ne possède pas une organisation anarchiste générale.

L'unique méthode menant à la solution du problème d'organisation générale est, à notre avis, le ralliement des militants actifs de l'anarchisme sur la base de positions précises: théoriques, tactiques et organisationnelles, c'est à dire sur base plus ou moins achevée d'un programme homogène.

L'élaboration d'un tel programme est l'une des tâches principales que la lutte sociale des dernières années impose aux anarchistes. C'est à cette tâche que le groupe d'anarchistes russes à l'étranger consacre une part importante de ses efforts.

La "Plate-forme d'organisation" publiée ci-dessous représente les grandes lignes, l'armature d'un tel programme. Elle doit servir de premier pas vers le ralliement des forces libertaires en une seule collectivité révolutionnaire active, capable d'agir: l'Union générale des Anarchistes.

Nous ne nous faisons pas d'illusions sur telle ou telle lacune de la présente Plate-forme. Sans aucun doute, en a-t-elle, comme du reste toute démarche pratique nouvelle d'une certaine importance. Il se peut que certaines positions essentielles y soient omises, ou que certaines autres y soient insuffisamment traitées, ou que d'autres encore y soient, au contraire, trop détaillées ou trop répétées. Tout cela est possible. Mais ce n'est pas le plus important. Ce qui importe, c'est de jeter les fondements d'une organisation générale. Et c'est ce but qui est atteint, à un degré nécessaire par la présente Plate-forme.

C'est à la collectivité entière - l'union des anarchistes - de l'élargir, de l'approfondir, plus tard d'en faire un programme définitif pour tout le mouvement anarchiste.

Sur un autre plan aussi, nous ne nous faisons pas d'illusions. Nous prévoyons que plusieurs représentants du soit-disant individualisme et de l'anarchisme chaotique nous attaqueront la bave aux lèvres, et nous accuseront d'avoir enfreint les principes anarchistes.

Nous savons cependant que les éléments individualistes et chaotiques comprennent sous le titre de "principes libertaires" et "je m'en foutisme", la négligence et l'absence de toute responsabilité, qui portèrent à notre mouvement des blessures presque inguérissables et contre lesquelles nous luttons avec toute notre énergie, toute notre passion. C'est pourquoi nous pouvons en toute tranquillité négliger les attaques venant de ce camp.

Nous fondons nos espoirs sur d'autres militants: sur ceux qui restés fidèles à l'anarchisme, ayant vécu et souffert la tragédie du mouvement anarchiste, cherchent douloureusement une issue.

Et puis nous fondons de grandes espérances sur la jeunesse libertaire qui, née sous le souffle de la révolution russe et prise, dès le début, dans le cercle des réalités concrètes exigera certainement la réalisation de principes organisationnels et constructifs de l'anarchisme.

Nous invitons toutes les organisations anarchistes russes dispersées dans les divers pays du monde et aussi les militants isolés de l'anarchisme à s'unir en une seule collectivité révolutionnaire, sur la base d'une Plate-forme commune d'organisation.

Puisse cette plateforme servir de mot d'ordre révolutionnaire et de point de ralliement à tous les militants du mouvement anarchiste russe!

Puisse-t-elle poser les fondements de l'Union Générale des Anarchistes!

VIVE LA RÉVOLUTION SOCIALE DES TRAVAILLEURS DU MONDE.

Groupe DIELO TROUDA

Paris, 20 juin 1926

Pour lire ou relire la plateforme---ici

Fêtons tabarnak!

Les gens qui connaissent tant soi peu la NEFAC savent que nous sommes anti-nationalistes. Cette position ne nie pas que nous faisons face à une réalité impérialiste, dans laquelle certaines nations sont plus dominantes que d’autres (pensons à Israel vs. Palestine). Mais l’expérience québécoise, comme d’autres dans le monde, nous démontre que le projet politique nationaliste, avec tout ses compromis inter-classistes, est un cul de sac pour les révolutionnaires.

Avec un slogan comme « Ni Patrie, Ni État, Ni Québec, Ni Canada », plusieurs anarchistes devraient logiquement fuir les fêtes nationales qui s’en viennent. Et bien pas moi. Je pense qu’il est possible d’apprécier ces journées fériés comme on peut apprécier, de façon critique, Noel ou Pâques. Avoir un congé qui est normalement payé, passer le 24 juin avec une caisse de 24, participer aux fêtes de quartier…pourquoi pas? Pas besoin de porter des boxers fleur-de-lysés ou de blaster du Cowboys Fringants.

Ces jours-ci, c’est le sujet de l’heure dans mon voisinage, qui se compose d’un beau mélange de blancs (francos et anglos) et d’haitiens. « Hé le gros, quesse tu fais à St-Jean? ». Perso, je veux me rassembler avec des amis et des collègues de travail et danser « Le Tabarnak ». Et vous?

"Le manifeste lesbien" de Pauline Londeix


Une nouveauté d'avril 2008 de la collection Agit'prop de L'Altiplano: Le manifeste lesbien de Pauline Londeix. Jeune féministe lesbienne de 22 ans, Pauline Londeix a déjà un parcours militant chargé. Elle a entre autres milité au côté de Christine Delphy et Pierre Tevanian dans Une école pour tous et toutes, dans Act-Up Paris (lutte contre le sida), dans IDAHO (journée internationale contre l'homophobie: 17 mai) et GLR (Groupes lesbiennes radicales).

Le manifeste lesbien est un prise de position acerbe contre notre société qui reproduit la lesbophobie. Pas un manifeste comme un autre, sa table des matières chargées nous révèle davantage que ce petit livre est une source d'information incroyable pour quiconque doute encore des oppressions spécifiques des femmes lesbiennes ; vous n'y trouverez effectivement pas de propositions de projets politiques claires. Si on aurait voulu en savoir plus sur les positions politiques de l'auteure (y'a-t-il une identité lesbienne partagée? Quel est le projet politique unificateur des lesbiennes?) on est à tout de moins servi par le radicalisme de Pauline Londeix.

Pour tous ceux et celles d'ici qui veulent s'initier au mouvement social du lesbianisme des années 2000. Ou encore pour celles et ceux qui veulent en savoir davantage sur l'activisme lesbien . Une bonne première source d'information sur les groupes de France (et un peu Européens), des plus institutionnels aux plus radicaux, qui travaillent à politiser les revendications lesbiennes.

Disponible à L'Insoumise, librairie anarchiste au 2033 St-Laurent, Montréal. Au maigre coût de 10$.

www.actupparis.org - lutte contre le sida
www.idahomophobia.org -homophobie internationale

mercredi, juin 18, 2008

Le nouveau numéro de la Galère est disponible.


Le nouveau numéro de la Galère, le journal de rue Trifluvien est maintenant disponible. Un journal écrit et distribué en bonne partie par des jeunes de la rue. Un journal de rue, qui sans être à proprement parlé libertaire, est quand même sympathique à nos idées. Une presse alternative qui vaut le coup d'oeil. Le thème de ce nouveau numéro est la guerre.

Engagez-vous pour ... La Paix!
Au sommaire:
-Entrevue avec Francis Dupuis-Déri sur la guerre en Afghanistan
-Texte de Normand Beaudet, membre fondateur du centre de ressource sur la non-violence
-Textes d'anciens militaires
et bien d'autres petits plaisirs littéraires.

Un de nos camarades de l'Union Locale de Montréal, y publie d'ailleurs un texte, que nous vous mettons ici afin de vous donner un avant-goût de ce numéro.

Quand le prédateur devient la proie…

On parle souvent des victimes de la guerre, mortes au « champ d’honneur » ou simple victime civile qualifié de « dommage collatéral » au nom de la liberté et de la démocratie. Avec 2 conflits majeurs dans lesquels les États-Unis et le Canada participent militairement en tant que force d’invasion, soit l’Irak et l’Afghanistan, est-il encore possible de croire que les soldats, une fois de retour au pays, sont réellement sortis du bourbier? L’histoire du capitalisme du 20ième siècle et de ses guerres au nom du dieu vert nous a démontré à maintes reprises le contraire. Le suicide, la désertion, les homicides et crimes violents, les problèmes de santé mentale et l’itinérance ont été et sont encore le lot pour des milliers d’entre eux de retour au pays.

Suicide et désertions

Les soldats nord-américains désertent de plus en plus. L’an dernier, selon l’Associated Press (1), le nombre de déserteurs dans l’armée étatsunienne a franchi un sommet datant de 1980. En effet, 4 698 soldats auraient déserté en 2007, une hausse de 80% depuis le début de la guerre en Irak, un bond de 42% depuis l’an dernier.

Des chiffres qui demeurent inférieurs à ceux recensés durant la guerre du Vietnam, mais, à l’époque, la conscription était en vigueur. Ces statistiques de l’armée nous apprennent aussi qu’environ 9 soldats sur 1 000 ont déserté au cours de 2007 comparativement à 7 pour 1 000 en 2006. Du côté canadien, même si peu de statistiques sont disponibles, on nous rapporte que le nombre de désertions serait passé de 340 en 2000 à 708 en 2005 (2).

The Times (3) rapportait récemment qu’au moins 6 256 vétérans américains se seraient suicidés en 2005, soit une moyenne de 17 par jour. Des drames qui seraient principalement liés au syndrome post-traumatique. Le taux de suicide aux États-Unis est de 22,9 sur 100 000 chez les jeunes vétérans âgés de 20 à 24 ans. Ce qui équivaut à près de 4 fois la moyenne pour la même tranche d’âge dans la population civile!

Des chiffres astronomiques si on les compare aux pertes militaires qui sont d’environ 4400 depuis le début de l’invasion Irakienne, soit une moyenne de 2,34 par jour depuis le début du conflit (en date du 18 avril 2008 (4)). Autrement dit, il y a 7 fois plus de militaires qui se suicident qu’il n’y en qui se font tuer au combat. Du côté de l’Afghanistan, ce n’est guère plus reluisant, soit 798 depuis le début du conflit, dont 82 canadiens ((en date du 18 avril 2008 (4)). Évidemment, ces statistiques ne nous révèlent pas le nombre de hauts gradés et de généraux morts au combat ou qui se sont enlevés la vie pour cette même période…

Criminalité et violence

Récemment, une enquête du New York Time, rapportait une hausse des homicides aux États-Unis commis par des militaires ou des vétérans. Le journal a dénombré plus de 121 homicides commis pas des vétérans de longue date de l'Irak ou de l'Afghanistan. Ces meurtres rapportés par le quotidien vont de la fusillade aux attaques à coups de couteau, en passant par des noyades dans une baignoire. 120 de ces meurtres ont été commis par des hommes.

Par ailleurs, 349 homicides impliquant du personnel militaire en service et de soldats qui ont quitté l'armée depuis seulement six ans sont rapportés, soit une hausse de 89 % par rapport à la précédente période de six ans. Environ 75% de ces meurtres impliquent d'anciens combattants en Irak et en Afghanistan. Le journal rapporte que le tiers des victimes étaient des épouses, des conjointes, des enfants ou des proches du meurtrier. Parmi ces victimes, une fillette de 2 ans, dont le père de 20 ans, ayant eu des lésions au cerveau suite à l'attaque de Falluja, la violemment assassinée en la frappant sur un mur. Une autre victime, soit un soldat, a quant à lui été poignardé et brûlé par des collègues au lendemain de leur retour d'Irak.

Itinérance

L’itinérance est aussi une fatalité pour de nombreux vétérans de retour au pays. Des statistiques provenant des États-Unis, nous apprennent qu’à l’automne 2007, 1 personne itinérante sur 4 était un vétéran de la guerre. Des données recueillies en 2005 par le département des Affaires aux Vétérans, démontraient, par ailleurs que des 744 313 itinérants aux États-Unis, 194 254 étaient des vétérans de la guerre. Par contre, de son côté, le National Alliance to End Homelessness estime que plus de 495 400 vétérans étaient itinérants en 2006 (6). Soit une différence de plus de 300 000! Censure gouvernementale ou mauvais calcul mathématique? D’ailleurs, au moins 10 000 d’entre eux seraient des vétérans des guerres en Irak et en Afghanistan selon le groupe Veterans for America (7). Mais comme vous pouvez l’imaginer, le manque des ressources est flagrant, et les divers organismes d’aide à l’itinérance, estime de leur côté qu’une aide suffisante pour aider ces vétérans, se chiffrerait à quelques milliards de dollars supplémentaires de la part de l’État. On nous parle de reconstruction en Irak et en Afghanistan, mais la priorité ne devrait-elle pas être de fournir un toit à ses propres citoyens?

Santé mentale

En avril 2008, une étude d’un groupe de recherche indépendant (RAND Corp.) rapportait que plus de 300 000 soldats étatsuniens de retour de l’Irak et de l’Afghanistan, souffraient de syndrome post-traumatiques ou de dépression, et que la moitié d’entre eux-elles ne recevaient aucune aide médicale. En effet, plus de 18,5% des 1 500 000 soldats déployés dans les 2 pays souffriraient de dépression ou de troubles anxieux. Une autre étude indépendante (RAND) estime tant qu’à elle, que les divers coûts reliés aux problèmes de santé mentale, dans les 2 dernières années, auraient atteint les 6,2 milliards de U$ (8). Plus près de nous, pour la seule région de Québec, plus de 700 militaires à la retraite vivent avec des problèmes de santé mentale résultant de leur travail au front (9). Il faut croire que publiciser la réalité de ces vies détruites au nom du libéralisme économique ne cadre peut être pas assez avec la campagne de recrutement féroce lancée dernièrement par les Forces canadiennes?

Et pourtant on recrute…

Malheureusement, le recrutement est tout de même en hausse tant au Canada qu’aux États-Unis. En effet, au Canada, entre avril 2006 et mars 2007, le nombre de recrues dans les forces régulières a atteint 6 536 personnes, soit une augmentation de 2 % par rapport à l’année précédente. Le nombre de recrues réservistes a quant à lui augmenté de 5 %, pour un total de 6326 (10). Allez y comprendre quelque chose...

L'horreur de la guerre se poursuit en dehors du champ de bataille, et pourtant, il y’a encore des gens assez stupide pour croire que "les petits gars bien de chez nous" sont là pour faire la paix et apporter la démocratie. Même si ces soldats sont les victimes des politiques belliqueuses néolibérales, il ne faut tout de même pas oublier les milliers de victimes dans l’autre camp, qui subissent eux aussi les horreurs de ces professionnels formés par l’État. Car, après tout, les militaires ici en occident, ne sont plus des conscrits, mais bel et bien des gens qui choisissent consciemment d’exercer ce métier de leur plein gré…

Camarade, réfléchit avant de t’enrôler sous les drapeaux!
Pas de guerre entre les peuples, pas de paix entre les classes...

(1) Associated Press. Army Desertion Rate Up 80 Pct. Since ‘03. 17 novembre 2007
(2) http://aqoci.qc.ca/ceg/assets/files/recrutement/education_vs_militarisme...
(3) The Times. America suffers an epidemic of suicides among traumatised army veterans. 15 novembre 2007.
(4) http://icasualties.org/oif/

(5) The New York Times. Across America, Deadly Echoes of Foreign Battles. 13 janvier 2008.

(6) The Associated Press. Study: 1 Out of 4 Homeless Are Veterans. 8 novembre 2007.

(7) IPS/GIN. Across America, Domestic disputes leave Iraq war veterans homeless. 30 juin 2007.

(8) Reuters. Study says 300,000 U.S. troops suffer mental problems. 17 avril 2008.

(9) La Presse. Émue, la ministre Verner annonce un programme d’aide aux anciens combattants. 17 novembre 2007

(10) Le Devoir. L’armée séduit de plus en plus. 19 et 20 mai 2007.

Une grand-mère Mohawak brutalisée par des gardes de l'agence Canadienne des Services Frontaliers


Samedi dernier, un véhicule avec 2 activistes Mohawk(Kanion'ke:haka)à son bord dont Kahentinehta, une dame âgée de 68 ans, a été intercepté à Akwesasne alors qu'il traversait des États-Unis vers le Canada. Akwesasne, est une communauté autochtone Kanion'ke:haka(Québec, New York, Ontario) dont les membres de cette communauté traversent régulièrement des États-Unis vers le Canada.

Les gardes de l'Agence Canadienne des services frontaliers, après avoir demandéà la dame de quitter son véhicule, chose qu'elle a refusé de faire, l'ont brutalement arrêté, plaquée au sol, menotté et c'est à ce moment qu'elle a eu un malaise cardiaque. Cette arrestation a été, selon les témoins, une arrestation brutale mené par aux moins 4 gardes frontaliers. Par la suite, la femme a été transporté à l'unité de soins d'urgence de l'hôpital de Cornwall en Ontario, où elle est demeuré pendant 3 jours. Elle a été par la suite transporté à Ottawa, où elle subira possiblement une intervention chirurgicale.


Le texte qui suit, n'est pas sans rappelé les évènements sombres de la crise d'Oka. Il démontre bien que la répression politique contre les militants autochtones est encore et toujours à l'ordre du jour pour le gouvernement canadien. Pour lire le compte-rendu des évènements (en anglais) tiré du blogue de No One is Illegal-Montréal

mardi, juin 17, 2008

Des communistes libertaires changent le nom d'une rue de Québec


Dimanche le 15 juin 2008, des membres de la Fédération des communistes libertaires du nord-est (NEFAC) ont souligné à leur manière le 400e anniversaire de la ville de Québec : ils et elles ont « débaptisé » la rue Saint-Paul, à l’angle de la côte Dambourgès, en la renommant « rue Édouard-Beaudoire ».

Qui était Édouard Beaudoire?

Édouard Beaudoire était un ouvrier et un socialiste d’origine française ayant participé à la Commune de Paris. Le 12 juin 1878, il fut tué d’une balle dans la tête par des militaires au coin de la rue Saint-Paul et de la côte Dambourgès. Beaudoire prenait part à une manifestation organisée en réaction aux mauvaises conditions de travail des ouvriers affectés à la construction d'édifices gouvernementaux.

Alors que la classe dirigeante de Québec, le maire Régis Labeaume en tête, s’apprête à offrir à l’armée canadienne le « Droit de cité », les membres de la NEFAC ont voulu rappeler par leur geste l’un des épisodes les plus tragiques de l’histoire des luttes ouvrières de la ville tout en dénonçant le rôle sanglant joué par les militaires dans la répression des revendications populaires. La vie et le combat d'Édouard Beaudoire nous rappellent que la lutte pour la justice et l’égalité reste plus que jamais une nécessité. Aujourd’hui comme hier, on a raison de se révolter !

Fédération des communistes libertaires du nord-est



source


lundi, juin 09, 2008

Show Hip Hop pour payer le loyer!!


Quoi?SHOW HIP-HOP POUR DIRA!

Où?l'Absynthe (1738 St-Denis, juste au Sud de la rue Ontario)

Quand?Samedi 14 juin 2008 20h

Combien?5$ à l'Absynthe (1738 St-Denis)

Avec: Micros Armés
Suspects Potentiels
Sola y las Lolas
Le Grand Slack
& DJ Apache!

Le DIRA (Documentations, Informations, Références et Alternatives) est une bibliothèque anarchiste qui existe depuis maintenant 5 ans. DIRA a été créé dans le but de favoriser l’esprit critique afin de contrer la désinformation dont est victime la pensée libertaire. Il s’agit d’une bibliothèque libre et gratuite diffusant ces idées et contenant de nombreuses variétés de documents portant sur différents thèmes. C’est aussi un lieu fournissant un espace où les gens peuvent se rencontrer et discuter gratuitement. On peut y emprunter des livres et y trouver toutes sortes de revues et infos de groupes militantEs de Montréal et d'ailleurs.

Les fonds amassés serviront à aider à payer le loyer.

Adresse du DIRA: 2035 St-Laurent, 3è étage (métro St-Laurent)

Heures d'ouverture: LUNDI 13h à 17h; MARDI 14h à 17h; MERCREDI et JEUDI 14h à 20h; VENDREDI et SAMEDI 14h à 17h; DIMANCHE fermé

Pour + d'infos: dira@riseup.net

La grosse Presse fait un dossier sur les fachos montréalais...


Dans la Presse d'aujourd'hui, 3 articles traitent des boneheads à Montréal (skinheads d'extrême droite). Un résumé de leurs actions ces derniers mois et des ripostes par les divers groupes antifascistes montréalais (RASH et ANTIFA). Pour ceux qui persistent à croire que les attaques des fachos ne sont que des évènements isolés, les journalistes ont cru bon de publier leurs articles en pages A2 et A3.... No Pasaran!

Le néonazisme refait surface à Montréal

Dans les années 90, Hochelaga-Maisonneuve avait la réputation d'être le «bastion du Ku Klux Klan à Montréal». Depuis, les groupes racistes ont fondu. Mais ce printemps, une série d'actes violents commis dans le quartier et dans des bars fréquentés par la gauche font craindre une résurgence du mouvement skinhead d'extrême droite. Et ça joue dur.

Les militants de gauche sont inquiets. Une vague de violence et de vandalisme dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve et ses environs leur fait craindre une résurgence du mouvement skinhead d'extrême droite à Montréal.

«Dans le milieu militant, ça fait plusieurs mois qu'on n'entend parler que de ça: l'extrême droite très organisée dans Hochelaga», affirme Jacques Beaudoin, membre du Parti communiste révolutionnaire.

Des groupes antifascistes d'extrême gauche, eux, veulent carrément les expulser du quartier, par la force s'il le faut. C'est le cas du groupe Antifa, qui agit dans la clandestinité depuis deux ans. Il patrouille le quartier, fait des graffitis et de l'affichage sauvage.

Au cours des derniers mois, les antifascistes ont eu une série d'affrontements avec des néonazis, entre autres du gang StrikeForce. Ce dernier serait un groupuscule - une quinzaine de personnes - ultraviolent en lien avec d'autres petits groupes, notamment à Montréal-Nord, à Laval et à Longueuil. Ses membres n'ont pas 30 ans, tout comme leurs ennemis d'Antifa.

«Des néonazis se sont mis à se tenir au parc Préfontaine. Ils faisaient des saluts hitlériens devant tout le monde et brandissaient des drapeaux de l'Allemagne nazie. Ces gars-là s'affichent et n'ont peur de rien», dit Jean*, d'Antifa.

En mars, des antifascistes ont répliqué en placardant le quartier d'affiches. Sur certaines, ils ont inscrit le nom de «néonazis» du secteur, dont au moins un mineur. «Il y avait un danger de les attiser, mais je crois que cela en a aussi intimidé quelques-uns», selon Jean.

Cette technique d'affichage interpelle l'organisme Dopamine, qui travaille auprès des jeunes du quartier. «On suit ça de près. Cela nous fait craindre des manifestations de violence», a dit son directeur général, Luc Morin.

Les néonazis ont répliqué à leur tour. Le sujet de discussion «Hochelaga-Maisonneuve» est apparu sur le forum Internet d'extrême droite Stormfront.org. Des membres montréalais ont décidé de se rencontrer pour se venger. «Pour Blancs seulement: Nous pouvons nous rencontrer dans un centre commercial du centre-ville, mais ne pensez pas qu'on va vous faire confiance instantanément», a écrit StrikeForceHochelaga. Un autre, enthousiaste, a répondu que «toutes les raisons sont bonnes pour aller frapper du communiste».

Début avril, des vitrines de commerces et d'organismes ont été fracassées dans le quartier. Le Rhizome, un organisme de gauche, a été attaqué trois fois. «Des pavés de béton ont été balancés dans les vitrines. Ces dernières ont également été défoncées à coups de barres de fer», a écrit l'organisme sur le site Internet du Centre des médias alternatifs du Québec.


Local d'un député attaqué


La voiture d'un couple homosexuel a été brûlée par un cocktail Molotov et la vitrine du local du député bloquiste Réal Ménard a été fracassée. Ces actes criminels n'ont pas été revendiqués. «Je me suis demandé si ça avait à voir avec mon homosexualité, mais c'est impossible de faire le lien pour l'instant», a dit M. Ménard à La Presse.

«Si les skinheads tentent de s'établir, il va y avoir une mobilisation rapide du milieu communautaire et des élus. Ce n'est pas un quartier qui va laisser s'abîmer son tissu social», ajoute-t-il.

La police ne fait pas de «lien direct» entre les skinheads et des crimes précis survenus depuis le début de l'année, a indiqué le commandant du poste de quartier situé dans Hochelaga-Maisonneuve, François Cayer. «Je ne vous dis pas qu'on n'a pas de skinheads néonazis dans le quartier, mais je vous dirais qu'on n'en voit presque pas», a-t-il ajouté.

Le 1er mai, deux skinheads d'extrême droite se sont présentés à une manifestation de quelques centaines de personnes organisée par une coalition de gauche, toujours dans Hochelaga. L'un d'eux portait une insigne StrikeForce, et l'autre, un chandail 88 (signe de reconnaissance néonazi), selon plusieurs témoins. Des antifascistes leur ont demandé de quitter la manifestation. La bagarre a éclaté.

La présence de ces skinheads n'était pas un hasard, selon l'un des organisateurs de la manifestation, Jacques Beaudoin, du Parti communiste. «Jusqu'à ce que les néonazis arrivent, la manifestation se déroulait dans le calme. Ça a donné un prétexte à la police pour intervenir», croit-il.

C'était le rôle de la police d'intervenir, répond le commandant Cayer. «Une vingtaine de personnes se battaient. Je n'ai pas été témoin du fait que c'était des skinheads», ajoute-t-il.

Pour les antifascistes d'extrême gauche, «on ne répond pas par des signes de peace à un mouvement aussi violent». «La réplique violente est une tactique à court terme. Mais à long terme, ça passe par l'éducation populaire», a dit à La Presse Marie*, du RASH, un autre groupe antiraciste qui a réapparu à Montréal il y a quelques mois après avoir disparu au début des années 2000.

Ces affrontements sont prévisibles, selon l'auteur du livre Skinheads et l'extrême droite, Yves Claudé. «Dès que des groupes de gauche s'affichent ouvertement comme antifascistes, ils doivent s'attendre à des conséquences dans Hochelaga. Les skinheads néonazis y sèment la terreur. Ils y font de la chasse préventive et prônent la vengeance», dit celui qui étudie ces mouvements depuis plus de 20 ans.

Les gangs de skinheads sont vraiment dans une dynamique d'action/réaction actuellement. Il prédit d'autres échauffourées cet été. Vu les idées des deux groupes, il est prévisible aussi que les affrontements ne soient pas toujours signalés à la police, selon le sociologue, enseignant au cégep de Saint-Jérôme.

* Plusieurs intervenants ont demandé que l'on taise leur vrai nom par crainte de représailles.

Pour lire les 2 autres articles:

Chercher la bagarre dans les bars de gauche

La Toile, lieu de rencontre des néonazis québécois

dimanche, juin 08, 2008

Une crise financière qui touche de plein fouet le prolétariat en Amérique du Nord.


Depuis l'été 2007, la classe possédante nord-américaine (et du coup, l'économie mondiale) est au prise avec un capitalisme en chute libre. Le bourbier Irakien et Afghan et la hausse démentiel des budgets militaires octroyés par les États occidentaux, la flambée du prix du pétrole, le saccage environnementale qui s'accentue, la crise des sub-prime aux États-Unis(1) qui a ébranlé l'économie mondiale, et plus récemment la crise alimentaire de plus en alarmante, sont tous à un certain niveau des symptômes et/ou des facteurs de cette crise économique. Une crise qui frappe de plein fouet le prolétariat mondiale (que nous définirons simplement ici par l'ensemble des groupes sociaux sans pouvoir réel de décision sur la production, et qui ne peuvent vendre que leur seul force de travail, intellectuelle ou manuelle, sous la forme de salariat).

Chômage et licenciements

Un rapport du gouvernement américain, démontre que pour le seul mois de mai 2008, le taux de chômage a augmenté de 0,5%, passant de 5% en avril à 5,5% en mai. Une hausse qui s'est soldé par la suppression de 49 000 emplois, soit soit 21 000 de plus que pour le moi d'avril, un sommet depuis 22 ans. Depuis le début de l'année, ces licenciements sont représentatifs d'une économie chancelante, puisque les secteurs les plus touchés sont le secteur de la construction(-34 000 emplois) ainsi que l'industrie (-26 000 emplois), dans la distribution (-27 000 emplois) et dans les services aux entreprises (-39 000 emplois). Ce qui signifie un total de 8,5 millions de personnes sans emplois en mai, comparativement à 6,9 millions pour la même période en 2007 sur une population de 154,5 millions de personnes constituant la force de travail aux États-Unis(2) (3) (4). Par ailleurs, certains économistes estiment que le taux de chômage pourrait continuer d'augmenter jusqu'à 6% pour l'année 2008.

Hausse du pétrôle

Comme si ce n'était pas encore assez, le prix du pétrole, dans la dernière semaine, a augmenté de plus de 10 $US atteignant ainsi un record absolu de 139,12 $US le baril (5). Ce qui a pour effet en bout de ligne, d'augmenter l'indice générale des prix de consommation de 0,5%. L'indice des prix à la consommation (IPC) , représente globalement entre deux périodes données, la variation du niveau général des prix. Suppression d'emplois, augmentation du coût de la vie, et comme toujours c'est encore les prolétaires qui écoperont des malheurs de la bête capitaliste.

Et de notre côté?

Le dernier rapport de Statistiques Canada, indique que le taux de chômage est demeuré stable au Canada, soit 6,1%, et 7,5% au Québec, comparativement au mois d'avril 2008. (6) (7). Par contre, c’est la première fois, en 10 ans au Canada, que le nombre des faillites personnelles dépasse 8 000 par mois, comparativement à une moyenne mensuelle de 7000. Les faillites personnelles sont en hausse de 8% au Québec et de 13,2% en Ontario. (8) Pour plusieurs, une récession est à l'horizon (9). Mais, il ne faut pas croire que tout est rose de notre côté, on a qu'à penser à la précarisation des emplois, aux attaques sur nos acquis sociaux, ainsi qu'aux attaques sur le droit à la grève, pour ne nommer que ceux-ci. Et avec la crise alimentaire à l'horizon, gageons que nous souffrirons tous et toutes d'une diminution de nos conditions de vie et de travail sous peu.


Le capitalisme s'essoufle de plus en plus, et peine à accroître sa courbe de profit. Le crédit qui a joué pour beaucoup dans les dernières décennies, dans l'accroissement du capital et des forces productives, nous démontre maintenant qu'il est un arme à double tranchant pour la classe capitaliste. La crise des sub-primes aux États-Unis, l'augmentation des faillites personnelles au Canada, la bulle technologique qui a éclatée au début de ce siècle, l'augmentation du coût de la vie, nous démontre bien une absurdité du système capitaliste, c'est à dire que la classe possédante ne risque plus son capital, mais préfère jouer en bourse les économies du prolétariat-souvent sous forme de crédit- pour accroître leur profit personnel. Et comme on peut le constater actuellement tout cela se fait au détriment, bien entendu, de satisfaire les besoins humains les plus fondamentaux, tel qu'en témoigne les émeutes de la faim. (10) La lutte des classes est plus évidente que jamais et seul un éveil d'une conscience de classe mondiale pourra permettre de renverser la vapeur en faveur du prolétariat.

jeudi, juin 05, 2008

Quand les rouges font rire!!!



Un petit vidéo très drôle dont des camarades français m'ont fait part. Une caricature de miliciens qui se font une petite excursion à la campagne. Les 15 dernières secondes sont particulièrement très drôles. Selon certaines sources, il semblerait que ce parti soit un vestige du bon vieux stalinisme made in France. Tiens, ça me fait penser à un certain parti ici...

mardi, juin 03, 2008

Rassemblement : la droite montréalaise salue Kissinger, l’excellent criminel de guerre!


Quoi?Rassemblement : la droite montréalaise salue Kissinger,l’excellent criminel de guerre!

Quand?Le mercredi 11 juin 2008, MIDI

Où?Devant l’hôtel Hilton Montréal Bonaventure--900, rue de la Gauchetière Ouest (coin Mansfield)

Réactionnaires montréalais, Saluons Kissinger!

La droite montréalaise souhaite la bienvenue et rend hommage au criminel de guerre Henry A. Kissinger!

INVITATION à saluer le passage à Montréal

d’un des plus grands sadiques de l’histoire contemporaine!

Bienvenue aux conservateurs, aux réactionnaires, aux nationalistes, aux fascistes, aux capitalistes de tous poils, aux anticommunistes, aux xénophobes, aux rétrogrades, aux proaméricains primaires, aux esprits belliqueux, aux hommes d’affaires crapuleux, aux criminels à col blanc, aux anti-sociaux, aux machistes, aux fondamentalistes (Chrétiens, évidemment), aux idolâtres de Machiavel et autres amoureux du « pragmatiques politique», aux nostalgiques de la guerre froide, aux adeptes du génocide et aux admirateurs des criminels de guerre.


Nous saluons le passage à Montréal d’Henry A. Kissinger, auquel nous rendons hommage pour l’ensemble de son œuvre, notamment, en sa qualité de diplomate, conseiller à la défense nationale et Secrétaire d’État américain, de 1968 à 1977) :

• Pour avoir sciemment saboté le processus de négociation devant mener au retrait des États-Unis du conflit indochinois (et ce, dans le but d’obtenir un poste-clé dans l’administration), et pour avoir inutilement prolongé l’intervention militaire américaine au Viet-Nam, entraînant la mort de millions de vietnamiens entre 1968 et 1975;

• Pour avoir planifié et supervisé les bombardement illégaux du Cambodge de 1968 à 1973, entraînant la mort de centaines de milliers de Cambodgiens;

• Pour avoir organisé, dans le cadre de l’Opération Condor, le coup d’État menant au renversement et à l’exécution du président Salvador Allende du Chili, en 1973, et soutenu la dictature du général Augusto Pinochet, responsable de milliers de morts et de disparitions, de dizaines de milliers de cas de torture et de centaines de milliers d’emprisonnements ou d’exils politiques;

• Pour avoir donné le feu vert à l’invasion du Timor oriental en 1975 et pour avoir fourni armes et soutien politique au gouvernement indonésien du général Mohammed Suharto, de 1975 à 1978, au plus fort des politiques génocidaires, entraînant la mort de centaines de milliers de Timorais.

Henry A. Kissinger, l’un des plus grands criminels de guerre de l’histoire contemporaine!

Venez saluez avec nous le passage à Montréal de cet excellent ennemi public!

Remercions aussi les organisateurs de la Conférence de Montréal, « le plus important forum économique des Amériques », d’avoir invité à Montréal un criminel de guerre de toute première importance, ainsi qu’une panoplie de requins capitalistes de renom :

Fonds monétaire international (FMI), Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, Organisation des États Américains (OEA), Banque de France, pour ne nommer que les meilleurs.

Merci encore aux commanditaires de cet événement majeur : Power Corporation, Rio Tinto-Alcan, la Banque Royale du Canada, l’Autorité des marchés financier, le CN et Via, la SGF, Bell et Hydro-Québec, Bombardier et SNC-Lavallin, HEC Montréal, le National Post, la Gazette et la Presse, ainsi bien sûr que les gouvernements canadien et québécois.

Voir le programme complet de la Conférence de Montréal

* Tenue de ville exigée. Les hommes devant, les femmes derrière. Apportez vos pancartes.
Pour toute information et pour communiquer vos excellents slogans pro-Kissinger au Club des amis de Kissinger à, écrivez à
montrealsaluekissinger@gmail.com