jeudi, décembre 11, 2008
Victoire pour la classe ouvrière américaine
Je vous ai parlé (ici) de l’occupation d’une usine, à Chicago. Si on fait le calcul, aujourd’hui, ça aurait fait six jours. Mais… c’est déjà réglé! Hier soir, les travailleuses et les travailleurs se sont réuniEs dans la cafétéria de leur usine pour connaître l’avancement des négos. En ces temps de crise, où la classe ouvrière se mange jour après jour quelques coups de plus sur la gueule, ça semble incroyable : l’offre, acceptée à l’unanimité, est une réelle victoire pour les membres du local 1110 de l’UE*.
Deux mois de salaire payés (prévus par la loi, initialement refusés par l’employeur), deux mois d’assurance-santé, et la rémunération de tous les congés accumulés non-utilisés. L’argent (pour un total de 1.75 M$), qui provient de la JPMorgan Chase et de la Bank of America, est prêté aux patrons mais sera placé dans un fond indépendant et ne pourra servir à rien d’autre qu’à payer les employéEs. V’là une semaine, c’était rien, zéro. La phrase d’un délégué syndical résume bien toute la situation : “We fought to make them pay what they owe us, and we won.” (On s’est battuEs pour leur faire payer ce qu’ils nous devaient, et on a gagné.)
D’autre part, les camarades de Republic Windows & Doors ont mis sur pied une fondation – la Fondation « Fenêtre d’opportunité » – qui, en plus des milliers de dollars reçus en solidarité pendant l’occupation, servira à amasser des fonds pour la réouverture de l’usine. C’est donc un dossier à suivre.
Avec le titre de ce billet, certaines personnes auront peut-être l’impression que je monte sur mes grands chevaux. Mais je crois réellement que cet épisode servira (ou devrait servir) d’exemple pour tous les travailleurs et toutes les travailleuses, qui font face à l’incertitude, à l’injustice, à des jours difficiles. C’est une preuve assez claire qu’en s’organisant de façon démocratique et combattive, on peut obtenir satisfaction.
Un autre aspect très positif : la solidarité internationale. En cinq jours, des lettres d’appui, d’encouragement et de solidarité ont été envoyées de partout, du Mexique au Japon. Devant la mondialisation de l’économie, les travailleurs et les travailleuses du monde entier ont grandement besoin de sortir du cadre étouffant des nationalismes. Contre le capitalisme, nos luttes sont sans frontières!
Pour conclure, une phrase, cruellement d’actualité, scandée hier soir par les syndiquéEs qui sortaient de l’usine : « Power to the workers ! »
* Si vous lisez l’anglais, je vous suggère le site du syndicat, l’UE (pour United Electrical, Radio and Machine Workers of America), véritable syndicat de combat.
Deux mois de salaire payés (prévus par la loi, initialement refusés par l’employeur), deux mois d’assurance-santé, et la rémunération de tous les congés accumulés non-utilisés. L’argent (pour un total de 1.75 M$), qui provient de la JPMorgan Chase et de la Bank of America, est prêté aux patrons mais sera placé dans un fond indépendant et ne pourra servir à rien d’autre qu’à payer les employéEs. V’là une semaine, c’était rien, zéro. La phrase d’un délégué syndical résume bien toute la situation : “We fought to make them pay what they owe us, and we won.” (On s’est battuEs pour leur faire payer ce qu’ils nous devaient, et on a gagné.)
D’autre part, les camarades de Republic Windows & Doors ont mis sur pied une fondation – la Fondation « Fenêtre d’opportunité » – qui, en plus des milliers de dollars reçus en solidarité pendant l’occupation, servira à amasser des fonds pour la réouverture de l’usine. C’est donc un dossier à suivre.
Avec le titre de ce billet, certaines personnes auront peut-être l’impression que je monte sur mes grands chevaux. Mais je crois réellement que cet épisode servira (ou devrait servir) d’exemple pour tous les travailleurs et toutes les travailleuses, qui font face à l’incertitude, à l’injustice, à des jours difficiles. C’est une preuve assez claire qu’en s’organisant de façon démocratique et combattive, on peut obtenir satisfaction.
Un autre aspect très positif : la solidarité internationale. En cinq jours, des lettres d’appui, d’encouragement et de solidarité ont été envoyées de partout, du Mexique au Japon. Devant la mondialisation de l’économie, les travailleurs et les travailleuses du monde entier ont grandement besoin de sortir du cadre étouffant des nationalismes. Contre le capitalisme, nos luttes sont sans frontières!
Pour conclure, une phrase, cruellement d’actualité, scandée hier soir par les syndiquéEs qui sortaient de l’usine : « Power to the workers ! »
* Si vous lisez l’anglais, je vous suggère le site du syndicat, l’UE (pour United Electrical, Radio and Machine Workers of America), véritable syndicat de combat.
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