lundi, mars 31, 2008

Un pamphlet sur l'organisation en milieu de travail.

Un pamphlet intéressant produit par la FAU (Freie Arbeiter Union--Union Libre des Travailleurs) allemande conjointement avec l'AG hollandaise. Il y décrivent des exemples et des analyses d'actions directes à petites échelle pouvant servir aux travailleurs de divers secteurs dans leurs luttes contre le patronat. De bons exemples de créativité et d'organisation combative en milieu de travail par le biais du syndicalisme révolutionnaire.
Pour télécharger le pamphlet.

À bas les restaurants!

La critique d'un travailleur de l'industrie alimentaire

À 60 pages, À Bas les Restaurants est un guide illustré à la vie quotidienne des travailleurs de restaurants, leur misère, stress et aliénation, mais aussi comment ils luttent contre cette vie. S'appuyant de plusiers idées anti-capitalistes, et une grosse tranche d'expérience personelle, c'est moitié analyse, moitié appel aux armes.


dimanche, mars 30, 2008

Manifestation anti-militariste du 28 mars.

Communiqué de la manifestation de vendredi tiré du blogue de nos camarades de la Nuit de Québec.

Environ 300 antimilitaristes ont défilé vendredi le 28 mars dans les rues de Québec. Fait rare, les principaux groupes anticapitalistes de la capitale ont marché ensemble, en compagnie de délégations de quelques autres villes, comme Montréal et Sherbrooke, pour commémorer le 90e anniversaire des émeutes contre la conscription et pour manifester leur opposition à la guerre en Afghanistan.

==> Notre photo-reportage

Québec antimilitariste

«Québec n’est pas qu’une ville de garnison, elle a aussi un fier passé antimilitariste» a déclaré Mathieu, de la Fédération des communistes libertaires du Nord-Est (NEFAC). Ce n’est certes pas au programme d’un 400ème insipide mais, il y a 90 ans, les habitantEs de la ville se soulevaient contre la conscription. Cinq jours d’émeutes ouvrières qui ont enflammé les quartiers centraux et qui se sont terminés par un bain de sang en basse-ville quand l’armée a ouvert le feu sur une foule de civils faisant 4 morts et 35 blessés. «C’est cette histoire populaire que nous voulons tirer des oubliettes» a ajouté le militant libertaire.

Résistance à la guerre

Aujourd’hui, le Canada est encore impliqué dans une guerre impérialiste. Il est remarquable que, malgré une campagne de propagande militaire soutenue, l'opposition populaire se maintienne sondage après sondage. Malheureusement, cette opposition à la guerre trouve peu d'espace pour s'exprimer. «De nombreuses personnes au Québec s'opposent à la mobilisation de leurs impôts dans cette aventure guerrière, faut que ça cesse!» a déclaré Antoine, de Gauche socialiste. «Ils font la guerre en notre nom, sans nous demander notre avis. L’opposition à la guerre doit pouvoir s’exprimer, c’est pourquoi nous avons participé à la manifestation de vendredi»

Rassemblement dans Saint-Roch

La manifestation a débuté à 17h par un rassemblement dans Saint-Roch, devant la bibliothèque Gabrielle-Roy. Après quelques discours et slogans, les antimilitaristes ont pris la rue pour aller dans le quartier Saint-Sauveur, au coin des rues Saint-Vallier et Saint-Joseph, là où se trouve un monument à la mémoire des morts de 1918. La marche s'est terminée au Parc Durocher et a été suivi d'une conférence antimilitariste organisée par Alternatives à l'AgitéE.

Les organisateurs

La manifestation du 28 mars est une initiative de la Fédération des communistes libertaires du Nord-Est (NEFAC). Elle a été organisée conjointement par le Collectif anarchiste La Nuit, le Collectif Piranhas et Gauche socialiste. Les groupes suivant l'ont formellement appuyé et se sont mobilisés: Québec Solidaire Capitale-Nationale, le Regroupement autonome des jeunes, le PCR-Québec, Personne n’est illégal-Montréal, Bloquez l’empire-Montréal, l’Association des Étudiantes et des Étudiants en Histoire, la Convergence l’Autre 400e et le PCQ-Québec. Cette diversité anticapitaliste large fait probablement de cette manifestation l'une des plus grande mobilisation ouverte de l'extrême-gauche politique dans la capitale depuis le Sommet des Amériques.

mardi, mars 25, 2008

Lancement Cause Commune #19 ce jeudi!!


Lancement de Cause Commune # 19
Journal de la NEFAC

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Jeudi 29 mars
5 à 7
Yer Mad!
901 de Maisonneuve est
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Cause commune est le journal de la Fédération des communistes libertaires du nord-est (NEFAC). 4000 exemplaire de ce journal sont distribué gratuitement par des militantEs libertaires, membres ou non de l’organisation.

Cause commune se veut un tremplin pour les idées anarchistes, en appui aux mouvements de résistance contre les patrons, les proprios et leurs alliés au gouvernement.

Jeudi 27 mars
5 à 7
Yer Mad!
901 de Maisonneuve est

Kosovo

Des camarades en voyage en Serbie ont rencontré des militants de Belgrade du Anarcho-Syndicalist Initiative. Ils nous transmis un texte qui a été traduit en français par des camarades belges. Une analyse intéressante d'un point de vue communiste libertaire sur la déclaration d'indépendance du Kosovo.

Malgré le fait que le Kosovo soit un très petit pays bien loin d'ici, les évènements politiques qui ont eu lieu là-bas on finit par avoir une résonance au Québec. Chaque fois qu'un "nouveau" pays joint les rangs des "nations" de ce monde, chacun de nos "dirigeants", qu'ils soit Canadiens ou Québécois ne peuvent s'empêcher de nous briser les oreilles en nous comparant aux autres.

Alors, au lieu d'écouter nos propres maîtres, écoutons nos camarades des Balkans!


Pas de guerre entre les peuples, pas de paix entre les classes !



Le 17 février, la classe dirigeante kosovar, au service de l’impérialisme US, a déclaré la création d’un autre Etat dans les Balkans. Plusieurs semaines après cet acte et les événements qui l’ont suivi, nous pensons qu’assez de temps s’est écoulé pour essayer d’objectiver et de comprendre ces faits.

Il n’y a pas de doute que derrière cette déclaration d’indépendance par les patrons et les politiciens kosovars, malgré ce qu’ils présentent comme raisons, se cache leur souhait de formaliser et de tracer des positions à partir desquelles ils peuvent exploiter la population du Kosovo de façon beaucoup « indépendante ». Chaque Etat, y compris le nouveau Kosovo, a maintenu le système capitaliste par la force, parce que c’est l’ultime raison de son existence. Or dans ce système, un groupe de criminel dirige la vie de travailleurs et de paysans réduits à l’esclavage.

Le large soutien apporté par les citoyens du Kosovo à leurs politiciens et patrons trouve son origine dans le souvenir toujours vivace du régime d’apartheid que Milosevic a poussé à ses limites durant son règne. En utilisant le mythe du Kosovo médiéval comme drogue pour la population, Milosevic a, de la façon la plus brutale, exercé la politique au service de la classe dirigeante de Serbie. Avec sa politique nationaliste dirigée contre les Alabanais, Milosevic a été capable de détourner l’attention de l’émergence de problèmes sociaux, qui commençaient à menacer sérieusement la bureaucratie socialiste de l’ex-République socialiste fédérale de Yougoslavie. Nous nous souvenons de sa lutte brutale contre les travailleurs et étudiants albanais, sa diarrhée verbale à Gazimestan, mais aussi ses crimes perpétrés contre les civils albanais, les relégant à des citoyens de seconde zone. Aujourd’hui, les patrons et les politiciens serbes souhaitent répéter ce mauvais tour et, invulnérables, poursuivre leur vol et privatisation, en nous rendant tous fous avec leurs contes sans fin à propos du Kosovo.

Comme de nos jours, il est impossible dans ce cas de souligner suffisamment l’influence des grands pouvoirs dans les événements survenus récemment au Kosovo et dans les Balkans. La force capitaliste dominante actuelle, ce sont les Etats-Unis d’Amérique, au service de qui Milosevic travaillait depuis un bout de temps, et qui, de concert avec leurs alliés, l’ont même qualifié un moment de « facteur de paix et de stabilité dans les Balkans ». Aujourd’hui, les USA ont trouvé, dans la classe dirigeante du Kosovo, des serviteurs sur lesquels elle peut, manifestement, s’appuyer bien plus solidement. Et tandis que les politiciens albanais excitent la population par des discours où il est question de se libérer des griffes de l’Etat serbe, ils placent en fait les Albanais sous une nouvelle bride contrôlée par les tenants du pouvoir occidental.


Lire la suite ici...

Le 3ième no du journal Linchpin


Nos camarades de Common Cause, une nouvelle fédération communiste libertaire Ontarienne, viennent de publier leur troisième numéro de Linchpin, leur publication.

Pour obtenir une copie .pdf

Vous pouvez aussi accéder aux articles en format .html ici.

150 000$ l'obus!!!


Les troupes canadiennes en Afghanistan ont maintenant le feu vert afin d'utiliser des obus Excalibur guidés par un système GPS. L'obus Excalibur est présenté comme la nouvelle génération de munitions d'artillerie la plus sophisitiquée. Il s'agit aussi de la plus coûteuse des munitions conventionnelles jamais employées par l'armée canadienne.

En effet la Compagnie Raytheon qui produit cette horreur technologique vend son petit dernier à plus de 150 000$/obus. Il est même possible de consulter les informations de la munition comme si ce n'était qu'un simple bidule électronique inoffensif (ici).

La firme étatsunienne Raytheon a d'ailleurs eu un chiffre d'affaire de 21,3 milliards de U$ en 2007, ce qui fait d'elle le cinquième fournisseur de contrats d'armements au monde. Plus de 90% du chiffre d'affaire de Raytheon provient de contrats de défense. Encore une fois nos politichiens choisissent bien leurs amis qu'ils doivent financer.

L'armée américaine, qui utilise quant à elle ces munitions depuis 2006 en Irak, a d'ailleurs fait débloquer un budget de 1,4 milliards de U$ afin d'acheter un peu plus de 30 000 de ces joujoux technologiques(source).

Les promoteurs d'Excalibur font l'éloge de cet obus qui est d'une extrême précision et dont la trajectoire peut être corrigée en vol. Ils estiment que cette arme permettrait de réduire le nombre de victimes innocentes lors de frappes aériennes en Afghanistan.

150 000$ l'obus!! Comme si ce n'était déjà pas assez absurde que ces bourgeois tentent de légimiter le massacre en Afganistan, nous devrons maintenant accroître les budgets militaires de façon exponentielle afin d'utiliser le dernier cri de l'industrie de la mort! Évidemment puisque personne ne souffre de la faim ou d'être sans abri ici, et puisque l'éducation est gratuite et accessible, tout comme notre système de santé, et bien j'imagine qu'il faut dépenser nos surplus dans quelques petites extravagances par ci et par là à l'occasion??

Non mais quelle connerie!

samedi, mars 22, 2008

L'exploitation capitaliste en images


Ce n'est pas si compliqué quand même !!

L'action directe revendiquée: Quelques cas d'espèce


L'action directe étant en train de faire un retour dans l'actualité montréalaise, ce texte propose un retour sur différents cas de groupes ayant revendiqué leurs coups d'éclats par courriel, soit la Brigade d'autodéfense du français, qui sera suivi de celui du Comité antigentrification pour conclure avec l'Initiative de Résistance Internationaliste.

Avec l'incendie de six voitures de police dans le stationnement du Poste de quartier 23 et les actes de vandalisme contre trois guichets automatiques de la Banque nationale et sur une vingtaine de véhicules du concessionnaire Delisle Mazda dans le quartier d'Hochelagua-Maisonneuve en l'espace de moins de cinq jours, l'action directe est en train de faire un retour fort remarqué dans l'actualité montréalaise.


Bilan du Réseau Anarchiste en Milieu Étudiant

Le Réseau Anarchiste en Milieu Étudiant (RAME) est né des conséquences
immédiates de la grève générale illimitée de l'hiver 2005. Sa mise à pied
s'est faite lors d'une rencontre du comité Libertad, collectif
anticapitaliste au sens large, au mois de juin 2005. Le but initial était
de regrouper certains anarchistes, tout en s'auto-excluant des divers
courants ''radicaux'' qui prennaient corps suite à la grève. Le RAME était
donc une conclusion de nos analyses et directions politiques suite à la
grève.

Le comité Libertad a lancé un appel à la formation d'un tel réseau lors de
l'été. Il fut globalement bien reçu, et c'est lors de cette période que
fut décidée le nom de l'organisation ainsi que les grandes orientations.
Lors des premières rencontres de fondation, l'optimisme était de mise :
beaucoup de militantEs provenaient de Montréal, mais aussi de Sherbrooke
et de Québec. L'idée de construire un grand réseau national au coeur du
mouvement étudiant prenait forme. Le RAME se voulait être un réseau de
groupes locaux, à l'image du comité Libertad, réseauté entre eux par le
biais de divers comités d'organisation (comité suivi, comité agit-prop) et
chapeauté par des assemblées générales locales et, instance suprême,
l'assemblée nationale. Il est important de souligner politiquement que le
RAME fut la deuxième organisation spécifiquement communiste libertaire à
voir le jour au Québec. Cette affirmation claire d'une tendance anarchiste
fut le fruit de longues discussions, parfois générant certaines
polémiques.

Dans sa première moitié d'existence, le RAME se concentra sur
l'élaboration d'un journal, appelé La Marmite. Celui-ci fut complété et
distribué à l'échelle du Québec, via de nombreux contacts, et même
jusqu'en Colombie-Britannique et en France, où des camarades nous
félicitaient pour cette initiative qu'ils et elles jugeaient inspirante.
Il est à noter qu'historiquement les jeunes anarchistes qui tentent de
s'organiser au sein ou autour du mouvement étudiant en mettant de l'avant
un processus organisationnel défini n'a pas été un franc succès dans les
dernières années, tout du moins sur la durée. Il reste peu, aujourd'hui,
de ''groupes de jeunes libertaires'' spécifiques - peut-être parce que la
plupart des différents groupes, collectifs ou organisations anarchistes
sont elles-mêmes constituées de jeunes.

Les différents groupes qui ont été proches ou ''membres'' du RAME ont été :

- Le comité Libertad (cégep du Vieux-Montréal)
- Le Comité d'Action Politique de l'UQÀM (CAP-UQÀM)
- Le Collectif Anarchiste du Cégep de Sherbrooke (CACS)
- Le Collectif Libertaire pour l'École Buissonnière de Québec (CLEB)
- Le Grassroots Association for Student Power (McGill)
- Le Front de Réflexion et d'Action contre le Capitalisme (FRAC-Maisonneuve)
- Le Groupe d'Action Sociopolitique et Environnementale du cégep de
Trois-Rivières (GASPE)
- Les ÉtudiantEs Libertaires de l'Ouest de Montréal (ELOM)
- Des individus du cégep de St-Laurent
- Des individus de l'Université de Montréal

Tous ces participantEs mis ensemble ont atteint des assemblées générales
nationales qui variaient entre 20 et un peu plus de 40 personnes (ce fut
le cas lors d'une assemblée à Québec). La Marmie ayant été produite, un
comité s'est assurée de sa distribution. Au même moment, l'effort était
constant sur la consolidation du réseau. Les réunions et les assemblées
étaient continuellement ralenties par des questions de structure. Une
combinaison d'indiscipline, de manque de temps et de priorité a fait en
sorte qu'au bout du compte, de sa naissance jusqu'à sa mort, le RAME
n'aura jamais réglé les questions de structure interne. Il est essentiel
de préciser que la plupart des militantEs actifs et actives l'étaient
aussi ailleurs, notamment dans leurs propres associations étudiantes. Un
dédoublement de tâches a rapidement vu le jour et s'est retrouvé être un
problème central au coeur de presque toutes nos discussions. Comment
consolider une organisation anarchiste en milieu étudiant tout en militant
au sein de l'exécutif de l'association étudiante locale ? Cette question
en pose d'autres, et c'est un débat important qui n'a pas été résolu.

Dans le courant de cette période, le RAME a fait un atelier sur
l'éducation à l'Université McGill, pour le compte du GRASPE, en plus
d'être présent dans les quelques manifestations anticapitalistes qui
eurent lieu à pareille date (notamment contre la présence canadienne en
Afghanistan et à plus large échelle contre la guerre impérialiste toujours
en cours). Quelques présences à des entrevues radios communautaires sont
aussi à souligner. Nous avons également mis en place un site web et un
forum d'organisation interne, en plus d'une liste d'envoi qui regroupait
92 personne, ce qui représentait un important bassin de contacts.

Lors de la deuxième moitié d'existence du RAME, c'est à dire à partir de
la toute fin de l'année 2006, deux campagnes furent mises sur pied. Malgré
que le réseau était (et fut toujours) chambranlant, notamment en ce qui
avait attrait à la séparation groupes/individus (réseau de groupes ou
réseau d'individus ?) le RAME plonge tête la première dans une campagne
anti-guerre, et une autre anti-élections, avec les camarades de la
Fédération des Communistes Libertaires du Nord-Est (NEFAC). On peut très
clairement dire que la campagne anti-guerre fut un échec. Le RAME a
participé avec d'autres groupes et collectifs à des actions, mais n'a rien
organisé sur ses propres bases, si ce n'est une action à la Fête des
Neiges de Montréal. Cette action ne fut plus clairement organisée par le
RAME, même si la plupart des militantEs montréalaisEs s'y sont retrouvés,
ainsi que des individus. Nous cherchions alors à entarter la mascotte de
l'armée canadienne présente à la Fête, ainsi qu'à déranger le camp de
l'armée sur les lieux. Ce fut partiellement réussi. Quand aux
participations aux manifestations, il faut quand même dire qu'en terme de
visibilité, le RAME eut un franc succès, surtout grâce à la présence dans
nos rangs du ''couturier révolutionnaire'' et sa fabrication d'une
multitude de drapeaux rouge et noir ainsi que d'une magnifique bannière.

La campagne contre les élections, quand à elle, fut un succès.
L'implication avec nos camarades de la NEFAC en est une résultante
logique, puisque les tâches ont été réparties convenablement, et qu'à
plusieurs personnes motivées, l'effort est là. Le résultat est clair : une
coalition (''Nous On Vote Pas !''), un site web, un journal en commun, de
la propagande, une affiche couleur, des autocollants, beaucoup de pages
dans les médias, des entrevues, une plainte du Directeur Général des
Élections, de nombreux commentaires sur notre adresse e-mail, des
débats...bref, un vrai succès ! Par la suite, la revue francophone de la
NEFAC, Ruptures, donnera une entrevue d'excellente facture avec 4
militantEs du RAME.

Une soirée discussion sur le communisme libertaire fut organisée, et
n'attira qu'une dizaine de personnes. C'est suite à cette campagne que les
choses se sont tout simplement arrêtées. Il y eut peu ou pas de réunions
par la suite, et on sentit rapidement une perte d'intérêt et de motivation
chez les plus actifs et actives. La dernière assemblée générale nationale
eut lieu le 6 mai 2007 au local de l'Organisation Populaire des Droits
Sociaux. La dernière apparation publique du RAME fut lors de l'assemblée
publique des libertaires pour la mouvement de grève étudiante, en août
2007. CertainEs se sont tout bonnement rapprochés de la NEFAC-Montréal
pour en devenir soit sympathisantEs, soit membres. D'autres continuent à
s'impliquer dans différents collectifs et groupes anticapitalistes ou de
justice sociale. CertainEs ont disparus.

Une deuxième Marmite a tout de même été produite par un petit groupe de
personne, sans que l'on puisse dire que celà c'est fait à l'intérieur de
la structure du réseau. Elle a vu le jour à l'automne 2007, et continue à
être distribuée.

Le Réseau Anarchiste en Milieu Étudiant a été, en définitive, une aventure
intéressante pour ses principaux acteurs et actrices. Malgré l'échec,
l'expérience d'une organisation sur une plus grande échelle s'est fait
ressentir, et si aujourd'hui une plus grande maturité politique a vu le
jour chez plusieurs, c' est une incidence directe de la grève générale
illimitée et de l'expérience du RAME, aussi minime soit-elle. CertainEs
militantEs ont pu faire le choix de leur implication, et il est possible
dorénavant de situer certains débats et certaines analyses avec une
réalité qui nous a été propre. Il est parfois bon de ne pas voir l'échec
là où il semble le plus manifeste.

mardi, mars 18, 2008

Le 9e Salon du livre anarchiste de Montréal

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Le 9e SALON DU LIVRE ANARCHISTE
de MontréalSamedi, 17 mai 2008, 10h-18h
CEDA, 2515 rue Delisle(à deux pas du métro Lionel-Groulx)
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--> Le plus grand évènement anarchiste de Amérique du Nord
--> Précédé par le mois du Festival de l'anarchie (mai 2008)
--> Suivi par une journée entière de débats et d'ateliers sur l'anarchisme (18 mai 2008)
--> Bienvenue aux enfants! Programme d'activités et service de garde gratuit.


[La salle principale est accessible aux fauteuils roulants. Pour plus d`info concernant l'access voir notre enoncé d'accessibilité -- http://www.salonanarchiste.ca/fr/node/31 -- ou contactez-nous.]


--> RAPPEL QUANT AUX DATES LIMITES
Rappel : La date limite pour la soumission d'une proposition d'atelier ou de présentation au Salon du livre anarchiste (le 17 mai) ou dans le cadre de la Journée d'ateliers et de présentations (le 18 mai) est le 3 MARS 2008. Vous trouverez plus de renseignements concernant les propositions d'ateliers à cette adresse :
http://www.salonanarchiste.ca/fr/node/23

Pour toute autre proposition – expositions artistiques, films ou événements à inscrire au calendrier du festival de l'anarchie – ou pour réserver une table au Salon du livre, veuillez communiquer avec nous AVANT le 1er avril.

--> LES AFFICHES ET LES TRACTS SONT PRÊTS!
Les affiches et les tracts du Salon du livre, conçus par CX, sont prêts et n'attendent que vous pour être distribués! Vous pouvez voir et télécharger l'affiche et le tract du Salon du livre à cette adresse:
http://www.salonanarchiste.ca/fr/node/50

Le Salon du livre anarchiste de Montréal ne s'adresse pas qu'aux anarchistes: y sont également bienvenu-e-s tous ceux et toutes celles qui cultivent un intérêt ou une curiosité pour les idées et pratiques anarchistes. Cela signifie que les affiches et les tracts seront LARGEMENT distribués partout à Montréal. NOUS AVONS BESOIN DE VOTRE AIDE! L'affichage intérieur et la distribution de tracts doivent commencer MAINTENANT!

Si vous habitez dans la région de Montréal et pouvez nous donner un coup de main pour la distribution et l'affichage, veuillez écrire à montrealanarchistbookfair@gmail.com ou appeler au (514) 848-7583.

--> PHOTOS
Pour vous faire une idée de l'atmosphère au Salon du livre anarchiste de Montréal et de la journée d'ateliers, jetez un œil aux PHOTOS de l'édition 2006:
http://photos.cmaq.net/v/7thbookfair

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Le Salon du livre Anarchiste de Montréal et le Festival de l'Anarchie sont les plus grands événements anarchistes en Amérique du Nord. Ils représentent un moment d'échanges et de débats important à propos des idées anarchistes et anti-autoritaires. Le Salon du livre est dédié autant aux anarchistes qu'aux non anarchistes. Nous accueillerons des participants des quatre coins de l'Amérique du Nord et de l'étranger. Fondé en mai 2000, le Salon du livre entame sa neuvième année d'existence.

Le Salon du livre Anarchiste comprend des tables d'expositions de livres et de brochures, des ateliers, des lectures, des projection de films, des conférences, des visites guidées de Montréal et beaucoup plus! Encore cette année, le Salon du livre sera suivi, le dimanche 18 mai 2008, d'une journée complète d'ateliers et de conférences portant sur thèmes liés à l'anarchisme. Comme par le passé, le Festival de l'Anarchie se déroulera durant les semaines précédant le Salon du livre, regroupant une multitude d'événements organisés par des anarchistes et des groupes anti-autoritaires.


::::: a) Ateliers: Appel à contributions :::::
Les propositions pour la Journée d'ateliers (dimanche) devraient être consacrées à l'analyse en profondeur d'un thème lié à l'anarchisme. Ces ateliers sont normalement dédiés à un public familier avec l'anarchisme ou qui s'identifie comme anarchiste. Le collectif acceptera entre 10 et 15 ateliers.
Les propositions pour le Salon du livre (samedi) devraient prendre la forme d'ateliers d'introduction à l'anarchisme ou à l'un de ses aspects. Ces ateliers s'adressent à un public curieux à propos de l'anarchisme ou en contact avec ces idées depuis peu. Ces ateliers doivent être préparés de manière à être accessibles pour les non-anarchistes. Le collectif acceptera 6 ateliers d'introduction.
Plus d'information pour proposer un atelier au Salon du livre anarchiste (17 mai) et la Journée des ateliers (18 mai), incluant une liste des anciens ateliers et des indications sur le format des ateliers se trouve au bout de ce lien:
http://www.salonanarchiste.ca/fr/node/23
--> La date limite pour la réception des propositions d'ateliers est le 3 MARS 2008.

::::: b) Tables d'expositions: Appel à contributions :::::
Le coeur du Salon du livre anarchiste est la salle d'exposition de livres et de matériel anarchiste. La salle d'exposition comprendra des libraires, des distributeurs, des presses indépendantes, des maisons d'éditions et des groupes anarchistes en provenance de partout à travers le Québec, l'Amérique du Nord et l'étranger.
SVP, prenez connaissance de nos principes de fonctionnement :
http://www.salonanarchiste.ca/fr/node/43
Pour réserver une table d'exposition au Salon du livre, contactez-nous par courriel à: info@salonanarchiste.ca
Si vous n'avez jamais participé au Salon par le passé, incluez une description de votre groupe et du matériel que vous comptez diffuser.
--> La date limite pour la réservation d'espaces d'exposition au Salon du livre est le 1er AVRIL 2008.

::::: c) Oeuvres d'art et Films: Appel à contributions :::::
Le Salon du livre anarchiste de Montréal réserve un espace pour la diffusion d'oeuvres d'art liées à l'anarchisme, l'anti-autoritairisme, l'autonomie et les luttes supportées par les anarchistes. Faîtes nous part de vos propositions d'expositions de photos, d'affiches, de créations originales ou de reproductions. Le collectif du salon du livre considèrera toutes les oeuvres respectant les principes de base du salon. Les oeuvres devront être accrochées ou suspendues aux murs, voire placées dans un espace délimité.
Le Salon du livre anarchiste réserve également un espace pour la projection de films durant la tenue du salon. Les films présentés doivent être en lien avec l'anarchisme, des luttes supportées par les anarchistes ou doivent concorder avec les principes de base du salon du livre.
--> La date limite pour la réception des propositions d'expositions d'oeuvres d'art est le 1er AVRIL 2008.

::::: d) Festival de l'Anarchie: Appel à contributions :::::
En plus du Salon du livre et de la journée d'ateliers et de conférences anarchistes, le mois de mai en entier sera consacré au idées anarchistes. Le Festival de l'Anarchie prendra place dans les semaines qui précèdent le Salon du livre, avec des événements reliés à l'anarchisme, dans plusieurs endroits publics de Montréal.
Le collectif organisant le Salon du livre compile aussi les événements à être placés sous la bannière du Festival de l'anarchie et produira un calendrier public. Cependant, nous comptons sur vous pour organiser les événements du Festival de l'anarchie. Réservez rapidement une date pour votre événements dans le calendrier du mois de mai. PremierÈREs arrivéEs, premierÈREs serviEs!
--> La date limite pour soumettre un événement au calendrier du Festival de l'anarchie est le 1er AVRIL 2008.

::::: e) Bénévoles, supporteur-euses, affichage et publicité :::::
Si vous souhaitez recevoir le matériel de promotion du salon -- (dépliants et affiches) -- par la poste ou par courriel, afin de le distribuer dans votre communauté, envoyez-nous votre adresse postale à: info@salonanarchiste.ca
Veuillez également spécifier si vous désirez notre matériel de promotion en français, en anglais ou dans les deux langues.
Si vous résidez dans la région de Montréal et que vous souhaitez participer aux efforts de promotion du salon en faisant de affichage, communiquez-nous votre nom, adresse courriel et numéro de téléphone. Spécifiez le ou les quartiers dans lesquels vous pouvez nous aider.
Si vous voulez supporter le collectif organisant le Salon du livre, prendre des tâches pour aider à l'organisation ou quoi que ce soit d'autre, SVP nous contacter!!!

::::: f) Nos coordonnées :::::
Si vous avez d'autres idées pour le Salon du livre ou le Festival de l'Anarchie, n'hésitez pas à nous en faire part!

Vous pouvez nous rejoindre par courriel, téléphone ou la poste.
courriel:
info@salonanarchiste.ca

tél: 514-435-2385
web: http://www.salonanarchiste.ca/
poste: Salon du livre Anarchiste de Montréal
1500 de Maisonneuve Ouest,
Suite 204 Montréal,
Québec, H3G 1N1

We speak English.Se habla español.
Encore cet année la NEFAC sera présente;
nouvelles publications, nouvelles brochures, ateliers et activitées seront au rendez-vous!

Des profs signent une lettre dénoncant l'injonction à l'UQÀM.


Une lettre signée par plusieurs professeurs de l'UQÀM qui s'oppose à l'injonction de l'UQÀM contre les étudiants.

Depuis plusieurs semaines, des associations étudiantes de l'UQAM sont en grève et pratiquent diverses formes d'actions militantes pour exprimer leur inquiétude devant la crise financière que traverse l'université et les dérives qu'impliquerait la mise en œuvre d'un plan de redressement irréaliste. Dans un coup de force sans précédent, l'UQAM a obtenu, vendredi dernier, un jugement de la Cour supérieure du Québec qui ordonne «aux membres des associations [étudiantes] défenderesses, à leurs représentants, officiers et à toute autre personne agissant ou non sous leurs instructions, direction, contrôle et participant ou non à leurs activités de cesser immédiatement tout attroupement ou manifestation aux accès, sorties et à l'intérieur des pavillons et résidences [...] et dans un rayon de 100 mètres de ceux-ci».


Cette ordonnance est la version temporaire d'une injonction demandée par l'UQAM. L'injonction est assortie d'une peine constituée d'une amende de 50 000 $ avec ou sans emprisonnement jusqu'à un an pour qui la transgresserait. Elle fait suite à de très nombreuses interventions du Service de police de la Ville de Montréal, dont les agents ont régulièrement investi l'établissement d'enseignement depuis quelques semaines.

L'épisode de l'îlôt Voyageur, les dérives immobilières, la réalité d'un sous-financement général de l'institution et maintenant le dépôt d'un plan de redressement génèrent une profonde inquiétude au sein de la communauté uqamienne, minent son esprit collectif et provoquent même un sentiment de panique. Cela semble servir de justification pour réprimer le mouvement étudiant, associé par certains à de la violence et à de l'intimidation.

Pour d'autres, dont des signataires de cette lettre qui soulignent n'avoir été la cible d'aucune contrainte ou intimidation, les mobilisations étudiantes ressemblent dans l'ensemble à celles qu'a connues l'UQAM dans le passé, avec leurs débordements occasionnels. Ce qui est nouveau, toutefois, c'est le choix de l'institution d'y répondre par la répression. On ne réglera pas les problèmes auxquels fait face notre université en marquant les esprits d'un tel précédent. L'enjeu dépasse la simple crise que traverse actuellement l'UQAM, l'injonction préparée par la direction de l'UQAM et imposée par l'ordonnance remet en question la légitimité même de l'action politique étudiante et de la vie politique universitaire. Son ampleur porte atteinte aux droits de la liberté d'expression et de manifestation que nous chérissons.

Nous considérons que cette injonction constitue une réaction tout à fait excessive à l'égard des faits et gestes reprochés aux mouvements étudiants. Nous considérons qu'il s'agit d'un déni du droit et de la liberté pour le corps étudiant de se constituer en acteur politique, redevable devant ses instances décisionnelles légitimes, que ce soit les assemblées délibératives ou les processus référendaires. Nous considérons enfin que le choix d'avoir recours à une injonction constitue un élément perturbateur qui entrave l'exercice normal de l'enseignement. Or nous ne voulons pas être associés à une campagne d'intimidation, ni devoir forcer des piquets de grève.

Nous ne débattrons pas ici des revendications et de la pertinence de la grève actuelle. Mais nous croyons que l'option de la répression judiciaire est révélatrice d'un échec collectif. Nous déplorons que notre institution participe d'une dynamique sociale plus vaste de gouvernance par décrets et de criminalisation du militantisme et des mouvements sociaux.

L'UQAM est bien connue pour être un terreau très fertile pour le militantisme étudiant. Selon nous, il s'agit là non pas d'une faiblesse, mais d'une force pour notre institution et pour la société québécoise, même si cela implique parfois une certaine effervescence. Le mouvement étudiant est un acteur des plus importants pour la société québécoise. L'approche répressive privilégiée en ce moment par notre institution constitue un déni de l'autonomie décisionnelle légitime des instances que se sont données depuis plus de trente ans les étudiants universitaires et remet en question plus largement la légitimité des formes de représentation dont se dotent les corps constitutifs de l'université, qu'ils soient étudiants, enseignants, employés ou autres.

Ce coup de force lance un message sans équivoque de fermeture de leur espace d'action, d'expression et de manifestation. Plus largement, il porte atteinte à la liberté politique qui caractérise l'université depuis qu'elle existe dans le monde occidental. En cela, cette décision fait passer la démocratie au bilan des pertes de l'UQAM... alors même qu'aucun de ceux qui sont à l'origine des graves difficultés dans lesquelles se débattent notre université et ses étudiants n'a subi la moindre sanction: deux poids, deux mesures?

***

Ont signé ce texte les professeurs de l'UQAM suivants :
Normand Baillargeon (sciences de l'éducation),
Luc Bonenfant (études littéraires),
Francis Dupuis-Déri (science politique),
Jean-François Hamel (études littéraires),
David Mandel (science politique),
Jacques Pelletier (études littéraires et président du SPUQ de 2003 à 2006),
Éric Pineault (sociologie),
George Lebel (sciences juridiques),
Marc-André Gagnon, (sciences économiques),
Sid Ahmed Soussi (sociologie),
Ellen Jacobs, (histoire),
Marcelo Otero (sociologie),
René Lapierre (études littéraires),
Jean-Marie Fecteau (histoire).

source

Les camarades de l'UQÀM poursuivent la lutte.


Un communiqué de l'action, fait hier à l'îlot voyageur, par les étudiants en grève de l'UQÀM.

À 12h30, des étudiant-es en grève de l'UQAM ont déroulé sur une des façades de l'Îlot voyageur une bannière rouge géante où était inscrit « Quand l'injustice devient loi, la résistance est un devoir » . Cette action se voulait une dénonciation de l’attitude fermée de l’administration et des mesures juridiques prises par celle-ci.

Après que le groupe d'étudiants eût installé l'imposante bannière, une centaine d'autres ont assisté à un concert de la formation Brasse Camarade au coin des rues Berri et Ontario. Le spectacle aura duré une trentaine de minutes, avant que les policiers ne procèdent à la dispersion de la foule.

« C’est inacceptable! Les libertés des membres des associations en grève sont attaquées directement par l’injonction. Ces mesures répressives sont dangereuses pour le mouvement étudiant au complet, voire tout mouvement de contestation. Nous avons le devoir de résister! » affirme Youri Couture, membre du collectif coordonateur de l'évènement.

Les étudiant-es veulent ainsi dénoncer l'injustice dont ils et elles sont victimes. La population étudiante est la première à être affectée par les compressions budgétaires découlant des erreurs administratives de l'UQAM et du sous-financement chronique des institutions post-secondaires. Le droit de protester est actuellement bafoué par la répression dont la population étudiante est victime. 14 000 étudiant-es sont actuellement en grève à l'UQÀM pour contester le second plan de redressement en préparation par l'administration de l'université. Ce dernier prévoit de nouvelles compressions budgétaires qui se solderont par une baisse des services et une hausse généralisée des frais aux étudiant-es. Les grévistes réclament un réinvestissement massif en éducation de la part du gouvernement afin de résorber la dette des universités ainsi que la participation large des étudiants-es au processus de consultation et de prise de décision sur le plan de redressement de l’UQÀM.

-30-

Renseignements: Benoit Lépine

source

dimanche, mars 16, 2008

Assemblée publique de mobilisation: Lac Barrière

Mardi 18 mars de 18 a 20h
Centre de l'Amitié Autochtone de Montréal
2001 Boul. St-Laurent
Souper et garderie offerte sur place.


Des membres de la communauté Algonquienne de Lac Barrière viendront parler de leur longue lutte contre les gouvernements fédéraux et provinciaux, des divisions crées par le département des affaires indiennes et des ententes de gestions des ressources non-respectés.

L'objectif de l'Assemblée est d'encourager des individus et des groupes à entreprendre une campagne publique d'éducation populaire et de solidarité afin de mettre de la pression sur les gouvernements pour qu'ils respectent les droits des communautés autochtones.


Une bonne occasion d'en savoir plus sur les Algonquins, à la suite de la sortie du film de Richard Desjardin et Robert Monderie, Le Peuple Invisible, ainsi que le blocage de la route 117 l'été dernier dans le Parc de la Vérendry.


Tiré du dernier Cause Commune : Cinéma : Le peuple invisible


Pour plus d'infos: barrierlakesolidarity@gmail.com
514-398-7432

vendredi, mars 14, 2008

Injonction à l'UQÀM ...

Un communiqué provenant de nos camarades de l'UQÀM en grève.

Suite à l'action étudiante ayant interrompu la Commission des études de l'UQÀM qui cherchait à imposer un arrêt de la grève uqamienne, une injonction a été demandée de la part de l'administration. Cette injonction interdirait entre autres aux membres des associations étudiantes uqamiennes et à toute personne en ayant pris connaissance de manifester à moins de 100 mètres de l'UQÀM et à l'intérieur, d'en bloquer l'accès, d'intimider ou d'y « séquestrer » (sic) tout personnel. De plus, les exécutants et exécutantes ont l'obligation de prendre les mesures pour empêcher que toute forme de contestation de ce type ait lieu. Cette demande vise aussi à ce que toute personne qui contreviendrait à cette ordonnance de la Cour subisse une peine d'emprisonnement maximale d'un an et/ou 50 000 $ d'amende maximale.

Il est important de comprendre que l'injonction n'a pas encore été ordonnée par le juge qui se prononcera lundi à ce sujet. Cependant, de façon provisoire, ces mesures s'appliquent jusqu'à lundi. Il est donc déconseillé de contester ouvertement la présente injonction tant que celle-ci n'aura pas été précisée.

Tous les appuis, soutiens et manifestations de solidarité sont appréciés de la part des organisations, pour autant qu'elles respectent ce qui précède.

Solidairement,

Association facultaire étudiante des sciences humaines (AFESH-UQÀM)
Association facultaire étudiante des lettres, langues et communications (AFELLC-UQÀM)
Association facultaire étudiante des arts (AFEA-UQÀM)
Association étudiante du module science politique (AEMSP-UQÀM)

Vive le feu!!!


Y'a des nouvelles comme ça qui vous font sourire plus que d'autres...

La nuit dernière, vers 3h du matin, 6 voitures du Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM) ont été incendiées dans la cour du poste de quartier numéro 23, dans l'arrondissement Mercier/Hochelaga-Maisonneuve. Les incendies seraient d'origine criminelle puisque des traces d'accélérateur ont été retrouvées. Les coûts des dommages seraient dans la dizaine de millier de dollars.
Un vieux classique des Bérus m'est immédiatement venu en tête en lisant cette brève.

(...)Les hooligans des stades préparent les jerrycans
Les jeunes chômeurs s'la donnent aux cocktails Molotov
Des iraniens inflamment le corps de l'Oncle Sam
Des squatters s'tapent un boeuf au-tour d'un grand feu d'keufs
Un gang de pyromanes se croit au paradis
Les pompiers en ont marre c'est la grève aujourd'hui (...)
-Vive le Feu-Bérurier Noir

jeudi, mars 13, 2008

Situation critique à l'UQAM !

Aujourd'hui, alors que deux associations facultaires (AFESH et AFEA) et d'autres modules sont en grève à l'UQAM, l'administration de cette université prévoit anéantir le droit de grève des étudiant-e-s. En effet, jeudi matin se tiendra une réunion de la commission des études qui visera à adopter des mesures drastiques, forçant ainsi la reprise des cours.

Voici un extrait des résolutions à l'ordre du jour :

ÉTAT DE LA QUESTION : (suite)

" La deuxième partie de la résolution réaffirme le principe que les cours et les activités de formation se donnent malgré le mouvement de grève des étudiantes et étudiants et que les membres de la communauté universitaire sont tenus d'agir en conséquence. "

" Le troisième point de forme demande que les professeures, professeurs et les chargées de cours, chargés de cours se présentent en classe et donnent les cours ou autres activités de formation prévus à toutes les étudiantes présentes, tous les étudiants présents, et ce, dès le vendredi 14 mars."

Concrètement, cela signifie que les étudiantes et étudiants qui ne participent pas au cours et qui n'effectuent pas les examens et les travaux requis s'exposent à subir un échec.

Avis du recteur

L'application de ces mesures commande la mise en oeuvre de moyens conséquents : séance d'information pour les enseignants, organisation de plages horaires supplémentaires pour les cours, renforcement de dispositif de prévention et de sécurité pour assurer un climat paisible pendant la tenue des cours.

Ce projet de résolution a pour but de sauver le trimestre d'hiver 2008 au bénéfice des étudiantes et étudiants qui désirent suivre et réussir leurs cours. Il réaffirme également les normes académiques qui doivent présider à toute forme de récupération de cours et d'évaluation des apprentissages. Les associations étudiantes n'ont aucunement le droit d'empêcher la tenue des cours et l'Université est justifiée d'agir en fonction d'un objectif de continuité de ses activité de formation.


Ceci est une attaque formelle à la reconnaissance des associations étudiantes et à la souveraineté des assemblées générales émanant de celles-ci. Face à ces mesures , les étudiant-e-s se mobilisent :

Jeudi 13 mars :
Action de perturbation à 9h45, rassemblement devant l'AFESH
Manifestation à 14h30, rassemblement au carré Berri

mercredi, mars 12, 2008

Patrie, famille, travail!!


C'est aujourd'hui que le chef de l'ADQ déposait sa motion à l'Assemblée Nationale afin d'empêcher que les libéraux augmentent de 10 000 le nombre de nouveaux immigrants au Québec. D'ailleurs plus tôt cette semaine un billet était paru sur le blogue à ce sujet (ici).

Dumont dans son plaidoyer cite d'ailleurs une étude du démographe Marc Termote qui estime que les francophones seront minoritaires à Montréal dès 2021. De son côté le ministère de l'immigration vient de publier un rapport qui indique que la proportion de nouveaux arrivants parlant français est passée à 60 % comparativement à 37 % en 1995.

Une guerre de chiffres idéologique qui autant d'un côté que de l'autre n'annonce rien de reluisant pour les immigrantEs actuels et les futurs immigrantEs. L'état sécuritaire, le discours anti-immigration, la protection de la langue et la culture, tous des éléments clé d'un discours populiste qui tranquillement se banalise et deviennent des enjeux électoraux cruciaux.

Par ailleurs, Mario Dumont, afin de compenser pour la diminution de l'immigration, nous propose une politique nataliste tout à fait original. En effet, le chef de l'ADQ propose que :

"(...) en plus de l'allocation de 100 $ par semaine par enfant ne fréquentant pas la garderie, l'ADQ proposera une prestation non imposable de 5000 $ pour le troisième enfant. Il suggère aussi une carte rabais pour permettre aux familles de trois enfants ou plus de profiter de certains rabais dans les transports en commun, au restaurant ou au cinéma.(...)".

Bref, en plus de préconiser le remplacement des 10 000 immigrants par des petits québécois pure souche, il met de l'avant une politique patriarcale datant du siècle dernier consistant à favoriser le retour des femmes à la maison afin qu'elles s'occupent des enfants comme à la belle époque.

Encore une fois cette proposition semble tout droit calquée du programme du Front National, à même titre que son discours anti-immigration. Voici ce que le FN propose quant à lui pour la relance de la natalité française:

" Création d’un revenu parental destiné à offrir, pendant la période souhaitée, aux mères ou aux pères de famille la possibilité de choisir librement entre l’exercice d’une activité professionnelle et l’éducation de leurs enfants. Description du dispositif : versement du SMIC pendant 3 ans pour le 1er enfant, renouvellement d’une durée de 3 ans pour le 2e enfant et d’une durée de 10 ans pour le 3e enfant. "

La similitude est presque troublante...

Il ne manque que le slogan du régime de Vichy "Patrie, famille, travail" et nous revoilà replonger dans le vieux discours d'extrême droite. Parions que la radicalisation du discours idéologique de droite de l'ADQ, du PQ et du PLQ nous dévoilera bientôt la vraie nature réactionnaire des partis à l'Assemblée Nationale.

mardi, mars 11, 2008

Science Humaines-UQAM toujours en grève



Montréal, 10 mars – Réuni-e-s en assemblée générale, les étudiantes et les étudiants en sciences humaines de l’UQAM ont choisi de reconduire la grève générale illimitée pour lutter contre le plan de redressement, déposé mardi dernier par le conseil d’administration de l’UQAM, et pour un réinvestissement en éducation. C’est 62,3 % des membres présents et présentes qui ont voté en faveur de la poursuite de la grève.

En grève depuis plus de quatre semaines, l’AFESH a été rejointe par l’association étudiante de science politique, celle d’art visuel et celle d’étude littéraire. Au courant de la semaine, ce sont trois autres associations étudiantes facultaires qui tiendront des assemblées générales de grève. « L’administration nous disait d’attendre le dépôt du plan de redressement avant de s’y opposer. Maintenant que le plan de redressement a été déposé, on réalise que la situation est encore pire qu’on ne le craignait ! », s’exclame Étienne Guérette, secrétaire aux affaires uqamiennes de l’AFESH-UQAM.

Les étudiants et étudiantes de sciences humaines lancent un message à l’administration de l’UQAM, mais aussi au gouvernement libéral. « Au lieu de se battre pour obtenir un réel réinvestissement en éducation, l’administration continue de se plier aux moindres demandes du gouvernement. Non seulement le plan de redressement nuit à la mission éducative de l’UQAM, mais en plus il ne sert strictement à rien, car le gouvernement refuse de financer adéquatement notre université », explique Alex Bourdon-Charest, secrétaire à la coordination de l’AFESH-UQAM.

Suite à cette assemblée générale, plusieurs centaines de grévistes ont envahi les rues du centre-ville pour manifester leur mécontentement face au plan de redressement de l’UQAM. De nombreuses manifestations et actions sont prévues tout au long de la semaine.

30-

Renseignements :

Étienne Guérette, Secrétaire aux affaires uqamiennes de l’AFESH-UQAM, 514-435-9372

Alex Bourdon-Charest, Secrétaire à la coordination de l’AFESH-UQAM, 514-987-3000 poste 2633

lundi, mars 10, 2008

Dumont et Marois seraient-ils des frontistes qui s'ignorent?


La semaine dernière, le "cheuffe" de l'Action Démagogique du Québec, faisait une grande sortie médiatique afin de jouer la carte populiste une fois de plus. Dans un article de la grosse presse de vendredi, Mario a commenté le rapport de l'Office québécois de la langue française (OQLF) sur la situation linguistique au Québec.

Dans son rapport, gardé "secret" l'OQLF conclue que "les gens qui ont le français comme langue d'usage deviendront rapidement minoritaires dans l'île de Montréal si le gouvernement conserve son objectif de 55 000 nouveaux immigrants par année."

Ducont en a profité pour accuser la chef du PQ d'appuyer le gouvernement libéral sur la hausse du seuil d'immigration et de leur signer un chèque en blanc sur la question de l'immigration. Il a ensuite indiqué l'opposition catégorique de l'ADQ d'accepter une «hausse drastique» de 10 000 nouveaux immigrants par année proposé par le PLQ.

De son côté, le PQ s'est défendu en rejetant la proposition de l'ADQ de freiner l'immigration. Le PQ propose plutôt une "meilleure intégration" des nouveaux arrivants dans un milieu francophone. Et la grande aristocrate poursuit en mentionnant qu'il «faut renforcer la loi 101», notamment dans les petites et moyennes entreprises. Il faut également diminuer le taux de transfert vers l'anglais des immigrants et «améliorer la qualité de l'apprentissage du français dans nos écoles». Comme si l'assimilation forcée était la solution acceptable face au discours anti-immigration!

Sous ce "faux" débat parlementaire se cache un discours identitaire presque identique, tant au PQ qu'à l'ADQ. Un discours que les médias de masse nous présente comme un débat entre 2 partis nationalistes, mais qui en fait ne représente que les 2 facettes d'un même discours à peine voilé et typique d'une droite nationaliste et identitaire. Ce qui est encore plus terrifiant c'est que personne ne semble réagir au discours sécuritaire ambiant, qui dévoile de plus en plus sa nature réactionnaire et xénophobe.

Parallèlement, il est étrange de constater que le programme politique du Front National (parti d'extrême droite français) ressemble en tout point à l'amalgame de la position des péquistes et des adéquistes:

"
La mise en oeuvre d’une politique réaliste d’inversion des flux migratoires demeure pour le Front National une priorité comme doit l’être, une fois réalisé le préalable de l’arrêt de toute nouvelle immigration, la mise en oeuvre d’une nécessaire politique d’assimilation de ceux qui respectent nos lois et nos coutumes, acceptent les devoirs qui découlent des droits accordés, et considèrent la France comme leur Patrie, à l’exception de toute autre." (source)

Mais bien sûr, ici l'extrême droite n'existe pas. Peut être un peu nationaliste, mais après tout c'est pour préserver notre culture et nos valeurs contre l'immigration...Ouais et quoi encore??

Nous devons commencer à réaliser que sous ce vernis populiste, c'est notre liberté d'expression, notre liberté de circulation, le droit à la grève, nos acquis sociaux, et bien plus encore qui est en danger. Le flicage, la répression, la lutte au terrorisme, les politiques anti-immigrations (...) sont les outils de contrôle du néolibéralisme et de l'état policier, et on nous impose ces politiques sans que personne ne puisse ou ne veuille réagir.

Le totalitarisme des années 30, n'est pas apparu du jour au lendemain, il a tranquillement cheminé, en abrutissant les gens avec un discours toujours un plus réactionnaire, jusqu'à se transformer en état policier. Oui bien sûr, les démocraties bourgeoises des pays dits "démocratiques" ont combattu le nazisme et le fascisme, mais seulement quand ceux-ci les ont menacés dans leurs intérêts impérialistes et capitalistes. Mais en ce moment, ce sont ces soit-disant pays "démocratiques" qui tentent d'instaurer une version réactualiser de l'état policier. Qui viendra nous sauver au nom de la liberté et de la démocratie?

En tant que libertaires nous devons lutter sur tous les fronts, qu'ils soient parlementaires ou dans la rue, afin d'empêcher la banalisation du discours identitaire et l'ombre totalitaire de réapparaître de nouveau. Au nationalisme opposons l'internationalisme...

No Pasaran!!

Un documentaire sur la vie de Nestor Makhno.

Un documentaire en 6 parties sur la vie de Nestor Makhno. D'ailleurs pour ceux et celles que ça intéresse, vous pouvez lire ses écrits en français ici.
Après la Révolution russe de 1917, il mena jusqu'en 1919, une lutte des paysans d'Ukraine du Sud (son mouvement fut surnommé « Makhnovchtchina », couramment orthographié « Makhnovtchina» dans les traductions occidentales) contre les forces blanches et rouges, ainsi que les troupes d'occupation allemande et autrichienne. Il fut appuyé par l'Armée rouge lors de ses luttes contres les blancs, puis, le danger monarchiste écarté, l'Armée rouge de Trotsky se retourna contre le mouvement makhnoviste en 1919. Makhno dut s'exiler en Roumanie,et a Paris en 1925 afin d'échapper à la répression bolchévique. Il posa avec Archinoff la question de l'organisation, et proposa avec lui la Plate-forme en 1926 (source).











mardi, mars 04, 2008

Des nationaleux qui se tapochent! (ou quand la vermine se bat entre elle!)

En fin de semaine, nous avons eu droit à une autre manifestation de la xénophobie inhérante au nationalisme souverainiste et fédéraliste (article). Des militants des Jeunes Patriotes du Québec, ont tenu une manifestation (de 12 personnes !!!) devant un rassemblement (probablement de 12 personnes aussi !!!) du nouveau parti fédéraliste affiliation Québec. Ces derniers étaient venu pour entendre Howard Galganov, ce fédéraliste francophobe.

Les JPQ, anglophobes, ont donc confronté les fédéralistes, francophobes ! Chacun s’accusant mutuellement de racisme ! Un jeune patriote dans la vingtaine, animé par une bravoure exceptionnelle en est même venu aux coups avec un vieux fédéraliste sexagénaire ! L’avantage ici au Québec, c’est que nos nationaleux extrémistes se tapochent entre eux… laissons et regardons les faire !

Ce qui est amusant, c’est de voir à quel point que ces deux groupes sont incapables d’argumenter (voir le vidéo sur cyberpresse). Que ce soit, le représentant des JPQ, François Gendron ou bien le fondateur d'Affiliation Québec, Allan Nutik, ni un ni l’autre n’arrive à formuler une pensée claire. Ils sont tous deux noyés par leur haine et leur extrémisme.