dimanche, octobre 28, 2012

Vidéo "L'autre blocus 138" - Résistance Innue au Plan Nord

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cliquez ici pour connaitre les idées derrières le projet semences

 

Ces images relatent les événements survenus à la mi-octobre 2012 sur la Côte-Nord, dans la communauté de Ushat mak Mani-Utenam. Devant des préoccupations grandissantes sur la façon dont les projets de développement minier et hydro-électrique sont imposés dans la région, des militantEs InnuEs de Ushat et de Maliotenam organisèrent un « deuxième » blocus sur la 138, à la hauteur de Maliotenam. Au début du mois de mars de la même année, un « premier » blocus avait été réalisé en réaction à la non-reconnaissance, par Hydro-Québec, des résultats de référendums populaires : suite à deux refus de la communauté de Uashat mak Mani-Utenam, la mise en place de lignes de transmission (partie du projet hydro-électrique la Romaine), qui s'étendront sur 500km de territoire ancestral, est poursuivie. 

La destruction accélérée de territoires ancestraux par des projets discutés lors de « consultations » (entre le gouvernement et les conseils de bande) et donnant naissance à des ententes (entre les entreprises et les conseils de bande) souvent signées à huis-clos, génère la nécessité d'actions concrètes. Par leur voix, les militantEs rappellent au nouveau gouvernement -- et à sa société d'État -- que le Peuple n'oublie pas la façon dont les « consultations » auprès des premières nations sont réellement menées. Notons, par ailleurs, qu'au moment où le blocus se réalisait, Madame Marois, qui avait maintes fois critiqué le « Plan Nord » de Charest, était partie en France pour y rassurer des dirigeants d'entreprises --minières et autres— qui craignaient déjà pour leur investissements dans le Plan d'ouverture des marchés des ressources du « Nord québécois ». 

Les Innus, utilisateurs du territoire depuis toujours, n'en sont pas à leur premier « Plan Nord ». Le Nitassinan est pillé depuis la colonisation, et si les méthodes ont changées, le non-respect des droits ancestraux --désormais supposément reconnus par le système judiciaire canadien— perdure. Aujourd'hui, une fois de plus, plusieurs se lèvent et appellent à la protection de la Terre-Mère et des prochaines générations qui y vivront. Ils et Elles demandent le respect et la solidarité entre les peuples. 

Ce blocus aura laissé des effets considérables dans la communauté et dans la province. Une semaine après son démantèlement, des jeunes de Uashat mak Mani-Utenam érigeaient le « troisième » blocus 138 de l'année 2012, à l'intention des véhicules se dirigeant au chantier de la Romaine. Le cumul de ces pressions populaires aura entre autres poussé le conseil de bande à adopter une résolution prévoyant l'arrêt des discussions avec les entreprises du sud, et forcé les élus à s'engager à refuser tous les projets de développement à propos desquels les membres de la communauté n'auraient pas été consultés. Reste à voir si ces mesures seront réellement respectées, et si elles sont suffisantes. 

En attendant, la résistance se sera solidifiée dans la communauté, ouverte aux autres nations, et étendue entre les opposants aux politiques colonialistes et capitalistes des élites économiques et politiques.

mardi, octobre 23, 2012

BANDIT!

Ah! je fouillais dans mes affaires a soir et je suis tombé là-dessus... un bon vieux texte de Flores Magon, révolutionnaire mexicain, écris il y a plus de 100 ans et pourtant tellement d'actualité! Maudit que c'est bon...

Un texte rempli de sagesse, absolument a lire alors qu'à tous les jours la "corruption" fait la une avec leurs cochonneries à la Commission Charbonneau, Zambito le héros de TLMEP, et tous les autres beaux parleurs, qui vont continuer a se faire du cash sur notre dos, pendant qu'on nous demande de serrer la ceinture. Les mots me manquent.

BANDIT! 

Voilà le nom que nous donnent les gens qui représentent l'ordre. Pourquoi? Parce que nous enseignons à nos frères de misère que tout ce qui existe doit appartenir à tous et nous les invitons à ce qu'ils en prennent possession. Qui a fait la terre?... Est-ce que ce sont ces messieurs en habits et à gants blancs qui l'ont faite et qui disent qu’elle leur appartient?... Non, la terre est un bien naturel, un bien commun à tous les êtres vivants. Qui a fait les maisons, les vêtements, tout ce qui rend notre vie plus confortable?... Est-ce que ce sont ces messieurs qui vivent dans des palais ou des hôtels de luxe?... Non, tout ça est sorti des mains des pauvres personnes qui s'amoncellent dans des taudis, qui pourrissent au bagne, qui se vendent dans les bordels et qui meurent dans les hôpitaux, bien avant leur temps, ou dans un échafaudage, peu importe l'endroit… Bandits! Les bandits sont ceux qui ne veulent pas qu'il y ait de bandits. Non, messieurs les bourgeois; les bandits ce sont vous qui, sans aucun droit, se sont appropriés les produits du travail des hommes et tous les biens naturels que vous n'avez pas encore transformés. Tout cela sans jamais laisser tomber une goutte de sueur. Ce sont vous les bandits messieurs les bourgeois qui, illégalement, parce que la loi est entremetteuse de votre esprit rapace, avez pris la majeure partie du produit du travail des hommes sans qu'il n'y ait de danger de vous retrouver un jour au bagne. Et bien, entre bandit et bandit, moi je préfère celui qui, couteau à la main et l'esprit résolu, sort d'un coin sombre en criant : "Ton argent ou ta vie!". Je préfère, et j'insiste, celui là, que le bandit qui assis à son bureau, froidement, l'esprit tranquille, sereinement, suce le sang de ses travailleurs. Et pour le premier bandit, celui qui attaque audacieusement et courre les risques dans cette aventure, il y à la prison ou le peloton d'exécution; pour l'autre bandit, celui aux gants blancs, il y a le respect, l'honneur, le bonheur. Voilà comment les choses sont présentement dans ce système d'injustice sociale. Pour ces personnes "honnêtes" et qui respectent l'ordre, voler n'est pas un crime si le vol est considérable. Les banquiers, les commerçants ont des combines qui augmentent la faim et la tristesse dans plusieurs centaines de lieux; mais ça passe comme une opération financière habillement faite. Un homme qui souffre de faim prend dans un magasin un morceau de pain; c'est lui qui sera appelé voleur. L'autorité, encore plus vile que la loi puisqu'elle est son exécutrice, soutien tout cela. 

Mort à l'autorité! 

Regeneraciòn, no. 67, 9 décembre 1911

Ceci n’est pas une matraque : C’est la domination.

Comparativement à la brutalité policière tolérable, selon « l’opinion », en plein crise étudiante, la nouvelle récidive de la matricule 728 du Service de police de la Ville de Montréal sème visiblement l’émoi, alimentée par des témoignages sensationnels abondants dans les médias. L’Union Communiste Libertaire joint sa voix au flot de consternation. Mais, une fois de plus, l’empire du 1% a absolument « les deux mains sur le volant » pour contrôler et canaliser une contestation « raisonnable » vers la perpétuation de l’establishment. La plus grande forme de violence, disait Emma Goldman, c’est l’ignorance. Contrairement à la vision du monde négatrice imposée par la classe dominante, la société est marquée de nets conflits non moins violents dans l’écrasement et l’exploitation au quotidien des classes opprimé-e-s par les privilégié-e-s. Nous ne prétendons pas à la neutralité. L’UCL se portera toujours à la défense des classes opprimé-e-s.

Si nous encourageons la mobilisation populaire contre la brutalité policière, nous ne pensons pas moins que « l’incident 728 » est un nouveau fait divers de la domination en tant que rapport social. Depuis sa création, l’institution policière fut le bras armé de l’État pour maintenir un ordre factice, par une force corrélée à la pugnacité et l’indépendance des classes dominées. Autochtones et métis, femmes, pauvres, personnes immigrantes, rebelles anarchistes et socialistes, précaires et syndiqué-e-s, queers, chômeurs et chômeuses,… : les principales cibles désigné-e-s comme criminel-le-s, et ainsi profilé-e-s, taxé-e-s de tickets, harcelé-e-s, battu-e-s, puis emprisonné-e-s… pour la prospérité et la sécurité de quelques aristocrates plein de vanité, au sommet de cette pyramide sociale.

Le niveau d’expression et l’apparence physique de la policière ont soulevé un grand nombre de propos et « blagues » à caractère sexiste, homophobe et misogyne que nous ne dénonçons pas moins que l’incident en soi. Pour le Comité Femmes de l’UCL, celles-ci renforcent des rôles et rapports de genre dans lesquels les femmes sont les principales victimes de la violence, et pas seulement de la part de la police. Les hommes portant ces propos dénigrants sapent carrément le potentiel de mobilisation populaire. À ceux qui se disent favorables à l’égalité entre les sexes, nous leur disons que leurs prétentions ne valent rien du haut de leurs privilèges de genre. S’ils sont sincères, ils peuvent faire réfléchir les autres hommes qui portent de tels propos et jugements.

À l’heure où c’est la police qui enquête sur la corruption des partis politiques, nous devrions nous questionner sur la culture mafieuse existant au sein même de celle-ci. L’absence de recours face aux abus de la police laisse ses victimes sous la coupe de celle-ci. Que penser d’un système de déontologie où des agents se permettent de refuser des plaintes lorsqu’il en est de leur intérêt. Un système où, dans un même poste de police, un agent « enquête » sur ses collègues. Où, dans très peu de cas, les plaintes ont pour conséquence des blâmes, et dans pratiquement aucun (même quand la police assassine), ne mettent un terme à la carrière des dangereux. Le cercle de discussion policier, racontée par une témoin, dans lequel la matricule 728 a changé la version des événements avec une dizaine de ses collègues, est tout à fait représentatif de la culture du silence dans la police (et son bien officiel « Serment de discrétion »). Rappelons seulement qu’en 2008, un agent du poste de Sept-Îles ayant rompu le silence face au trafic d’arme de son chef et ses collègues fut victime d’harcèlement et d’accusations (« menaces de mort ou de lésions corporelles à l'endroit d'un supérieur hiérarchique ») – une histoire beaucoup plus répandue que l’on pense.

Comme communistes libertaires, nous cherchons à construire une société dans laquelle nous pourrons supprimer la violence de nos rapports sociaux, une société dont l’ordre sera autorégulé par la combinaison de la pleine égalité et pleine liberté de chacune et chacun et de la gestion collective et fédérale par démocratie directe de nos défis. Malgré la nouvelle tendance de diffusion sur les médias sociaux, est-il nécessaire de rappeler que la plus grande partie de la brutalité policière continue de se passer dans l’indifférence et la tolérance quasi-générale? Que ce que les contestataires du printemps viennent de vivre est ce que beaucoup d’autres couches encore plus marginalisé-e-s de la population souffrent depuis des lustres? Il est vain d’attendre une réforme de la police. Demandez aux milliers de victimes de la sévère crise humanitaire causée par la police au G20 de Toronto, qui ont vu toutes leurs réclamations d'enquête indépendante tournées en ridicule! À travers de nouvelles crises sociales, nous ferons la gymnastique historique nécessaire pour développer l’auto-organisation populaire en mesure de rompre le mauvais sort.

Union Communiste Libertaire
18 octobre 2012

jeudi, octobre 18, 2012

Projection-débat 24 octobre 19h30 - Mirages d'un Eldorado (compagnies minières)




Description du film par le réalisateur Martin Fringon
Tiré du site web des productions de cinéma engagé Multi-Monde:


Mirages d'un Eldorado nous amène au coeur de la Cordillère des Andes du Chili où les communautés s'opposent aux compagnies minières étrangères, parmi lesquelles Barrick Gold et son projet Pascua Lama. Notre "western engagé" révèle les bons, les brutes et les puissants de cette histoire et confronte leurs visions d'un Eldorado.


La projection sera suivie d'une discussion collective. Une personne du Projet Accompagnement Solidarité Colombie (PASC) sera également présente!





Quand? Mercredi 24 octobre, 19h30
Où? DIRA, 2033-2035 St-Laurent (entre Ontario et Sherbrooke)
 Confirmez votre participation via Facebook


Site internet de l'UCL : http://www.causecommune.net/
Site internet du PASC :
 http://www.pasc.ca/fr/


Bande annonce du film


Revue de presse

lundi, octobre 08, 2012

La police grecque dans le rôle d’agent de sécurité de l’Aube dorée


http://diktio.org/node/811 Communiqué du Réseau pour les Droits politiques et sociaux, 01/10/2012

La police grecque a prouvé [le 30 septembre au] soir qu’elle avait assumé le rôle de chien de garde de l’Aube dorée. Depuis plus de trois ans, la police non seulement tolère, mais encourage en réalité l’activité terroriste des « sections d’assaut » à Agios Panteleïmonas (quartier populaire d’Athènes où l’Aube Dorée agit en toute impunité). Hier, un de ces « sections d’assaut » a entrepris d’attaquer la manifestation antifasciste de motards organisée par le milieu anarchiste. Résultat : il y a eu accrochage. Et, puisque les « sections d’assaut » se trouvent en difficulté lorsqu’ils n’ont pas en face d’eux des immigrés isolés et sans défense, l’unité DIAS (section motorisée à deux roues) est venue à leur secours et a attaqué violement la manifestation des motards. Le scénario des bastonnades sauvages et des interpellations massives s’est poursuivi, plus tard, à Exarchia.  A l’heure où ces lignes sont écrites, les 23 antifascistes sont toujours en garde à vue, alors qu’aucune accusation n’a été prononcée contre eux, et sans qu’ils puissent communiquer avec un avocat.

C’est un véritable scandale que la police ne procède à aucune arrestation, alors même que les nazis commettent quotidiennement  des crimes abominables contre les immigrés et que la police ne procède à aucune arrestation. Mais le scandale devient encore plus grand lorsque la police protège les criminels en interpellant… les anarchistes. Il s’agit d’une collusion politique et d’une opération conjointe entre Etat et organisations paramilitaires. La carte du fascisme, c’est-à-dire du terrorisme réactionnaire ouvert, est la dernière que conserve le bloc de pouvoir du Mémorandum. C’est une question centrale pour le mouvement populaire que d’abattre ses propres cartes pour gagner la partie.
Libération immédiate de tous les antifascistes interpellés !