dimanche, novembre 21, 2010
Pour en finir avec la tête de pus
Voici le texte qu'un camarade a présenté lors du Gala Ostie d'raciss présenté par le groupe de défense des droits des immigrants Les Apatrides anonymes vendredi soir dernier à Montréal.
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Richard de Mar…Tineau est un réactionnaire-valet-des-notables-à-la-pensée-atrocement-atrofiée-par-la-peur-des-étrangers.
Tout le monde sait ça.
Richard de Mar…Tineau est aussi un démagogue-puant-le-provincialisme-moyenageux-édenté-des-bleus-québécois.
Mais ça aussi, tout le monde le sait.
Richard de Mar… C’est tout à la fois le nationalisme obtu du j’ai-trop-reçu-de-weggie-quand-j’étais-p’tit-de-Bock-Côté-d’Outremont, c'est la finesse d’analyse et l’infatigable verve de Gilles Proulx, c’est l’infinie culture de Mahée Paiement et l’ouverture d’esprit de Jeff Fillion et de ses petits copins de la radio de Québec.
Mais ça, tout le monde sait ça.
Chaque soir, Richard de Mar …Tineau pose les yeux sur le monde. Il prend le réel. Le vire à l’envers. L’aplatit pour être sur de comprendre. En fait une galette plate, qu'il trempe dans une espèce de sauce-grise-beige-brune-qu’on-sait-pas-trio-c’est-quoi-mais-ça-pogne-entre-les-dents, et mange la galette. Pendant la nuit, la nature travaille pour lui. Le lendemain matin, grâce à la magie de la convergence et de la déforestation, les restants de la galette sont étendus sur des centaines de milliers de papiers tachant les doigts.
Mais ça, encore une fois, tout le monde sait ça.
Tout le monde sait ça, mais alors pourquoi les gens le lisent encore? Les gens parlent de lui. Discutent de lui. Débattent de lui. Pourquoi? C’est qu’au fond il se trouve une toute partie de nous même qui aime encore généreusement Martineau. Peut-être est-ce parce qu’en le lisant on se sent inévitablement intelligent. Peut-être est-ce parce qu’au fond de nous se trouve un petit bourgeois en accord avec ses réactions schizophréniques.
Quoiqu’il en soit, il faut remédier à ce problème, qui, vous en conviendrez, a assez duré. Je vais donc, et vous me le pardonnerai puisque c’est pour votre bien, vous faire passer une thérapie-choc. Nous allons faire une overdose de Richard de Mar… Nous allons ce soir en finir une fois pour toute avec Richard de Martineau.
Je vais donc vous lire quelques uns des extraits les plus marquants tirés de ses papiers.Pour être certain de ne pas manquer mon coup, je serai accompagné par la pire musique du monde, soit d’une flute de pan enrobée d’une ambiance année 1980 (synthétiseurs et guitares avec trop de reverb), et je prendrai un accent de type français-répondeur-on-est-en-attente-qui-nous-fait-incontestablement-penser-à-Denise-Bombardier. (Comme vous l’avez peut-être remarqué, ce n’est pas tout à fait mon accent naturel alors je vais devoir croquer dans un citron pour parfaire ma diction).
Alors : musique! Et mets-la en boucle pour être certain qu’il n’y ait pas de temps mort :
« Villanueva avait un frère accoquiné à des gangs de rue. Il a été abattu parce qu'un flic se sentait en danger.
« La vérité est que si Dany Villanueva était un citoyen honnête, son frère serait encore en vie.
« La gauche «domine» l'information; la droite est «trop sévèrement» critiquée; il est impossible de «mettre un pied devant l'autre sans l'aide de l'État»; on vit dans une société dominée par les «valeurs féminines»; il est impossible de critiquer les syndicats sans être « brûlé sur la place publique » (les critiquer serait un geste « révolutionnaire »); le principe d'autorité est désormais « tabou »; les musulmans pourraient bientôt «anéantir» l'Occident.
« À quand une école pour gais qui enseigne la grammaire en utilisant le répertoire de Village People? », pourquoi ne créerait-on pas une « Ligue des Blancs du Québec »?
Je sens qu’on commence à toucher à quelque chose mais on y est pas tout à fait… Encore un p’tit effort :
« Tous les hommes savent que les femmes recherchent des mâles protecteurs, c'est un secret de polichinelle vieux de plusieurs milliers d'années […] S'il y a autant d'hommes dominateurs, c'est peut-être parce qu'il y a beaucoup de femmes qui aiment se faire dominer
« Vous en avez ras le bol d'être taxé de misogyne et de macho dès que vous critiquez les dérapages de certaines féministes? » , « C'est ça, le Québec […] Les hommes sont toujours bourreaux. Les femmes sont toujours victimes », Je déteste les doubles standards.
«Il faudrait parler de la violence des patrons, mais pas de celle des syndicalistes? De la violence des hommes, mais pas de celle des femmes? De la violence des Blancs, mais pas de celle des Noirs?
Ça commence à faire effet, mais on y a pas tout à fait encore… allons, un peu de courage, on va y arriver…
« Les militants purs et durs souffrent souvent de presbytie. Ils sont prêts à tout pour aider des inconnus, mais se foutent des gens qui sont près d'eux... Ils veulent changer le monde, mais gâchent la vie de leur propre famille. Au lieu de se jeter dans le travail ou dans l'alcool pour fuir la réalité, ils se jettent dans une cause.
« Entre vous et moi, qui peut dire ce qui est de droite ou de gauche, aujourd'hui? Créer de la richesse pour mieux la distribuer, c'est de droite? Défendre la liberté de religion des extrémistes, c'est de gauche? Demander des peines plus sévères pour les criminels dangereux, c'est de droite? S'agenouiller devant des dictateurs socialistes, c'est de gauche? Critiquer les excès du féminisme, c'est de droite? Défendre des programmes sociaux universels qui bénéficient aux biens nantis, c'est de gauche?
« Quoi qu'en pensent les anti-PPP, le système public a besoin du privé pour se sortir du bourbier où il s'est enfoncé.
Alors… C’est crois que c’est assez. La torture a assez durée. Nous avons arraché le char de Mar… qui se trouvait en chacun de nous. Il faut maintenant refaire le plein de générosité, d’amour et d’intelligence. La question, désormais, n’est donc plus, quoi faire de Richard de Mar…Tineau, mais bien, comment se débarrasser de son cadavre. Il y a quelque temps je vous aurais proposé de le déposer dans une valise de char (avec un oreiller sous la tête juste pour fucker le chien un peu), mais bon… ça fait un peu trop « années soixante ». Laissons-le donc sur le trottoir, en putréfaction, se décomposer, lentement, ça fait une maudite belle cible pour les mouettes et l’odeur de décomposition nous rappellera que si Richard de Martineau est mort, la stupidité, l’ignorance et le racisme, quand à eux, sont toujours bien vivants.
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Richard de Mar…Tineau est un réactionnaire-valet-des-notables-à-la-pensée-atrocement-atrofiée-par-la-peur-des-étrangers.
Tout le monde sait ça.
Richard de Mar…Tineau est aussi un démagogue-puant-le-provincialisme-moyenageux-édenté-des-bleus-québécois.
Mais ça aussi, tout le monde le sait.
Richard de Mar… C’est tout à la fois le nationalisme obtu du j’ai-trop-reçu-de-weggie-quand-j’étais-p’tit-de-Bock-Côté-d’Outremont, c'est la finesse d’analyse et l’infatigable verve de Gilles Proulx, c’est l’infinie culture de Mahée Paiement et l’ouverture d’esprit de Jeff Fillion et de ses petits copins de la radio de Québec.
Mais ça, tout le monde sait ça.
Chaque soir, Richard de Mar …Tineau pose les yeux sur le monde. Il prend le réel. Le vire à l’envers. L’aplatit pour être sur de comprendre. En fait une galette plate, qu'il trempe dans une espèce de sauce-grise-beige-brune-qu’on-sait-pas-trio-c’est-quoi-mais-ça-pogne-entre-les-dents, et mange la galette. Pendant la nuit, la nature travaille pour lui. Le lendemain matin, grâce à la magie de la convergence et de la déforestation, les restants de la galette sont étendus sur des centaines de milliers de papiers tachant les doigts.
Mais ça, encore une fois, tout le monde sait ça.
Tout le monde sait ça, mais alors pourquoi les gens le lisent encore? Les gens parlent de lui. Discutent de lui. Débattent de lui. Pourquoi? C’est qu’au fond il se trouve une toute partie de nous même qui aime encore généreusement Martineau. Peut-être est-ce parce qu’en le lisant on se sent inévitablement intelligent. Peut-être est-ce parce qu’au fond de nous se trouve un petit bourgeois en accord avec ses réactions schizophréniques.
Quoiqu’il en soit, il faut remédier à ce problème, qui, vous en conviendrez, a assez duré. Je vais donc, et vous me le pardonnerai puisque c’est pour votre bien, vous faire passer une thérapie-choc. Nous allons faire une overdose de Richard de Mar… Nous allons ce soir en finir une fois pour toute avec Richard de Martineau.
Je vais donc vous lire quelques uns des extraits les plus marquants tirés de ses papiers.Pour être certain de ne pas manquer mon coup, je serai accompagné par la pire musique du monde, soit d’une flute de pan enrobée d’une ambiance année 1980 (synthétiseurs et guitares avec trop de reverb), et je prendrai un accent de type français-répondeur-on-est-en-attente-qui-nous-fait-incontestablement-penser-à-Denise-Bombardier. (Comme vous l’avez peut-être remarqué, ce n’est pas tout à fait mon accent naturel alors je vais devoir croquer dans un citron pour parfaire ma diction).
Alors : musique! Et mets-la en boucle pour être certain qu’il n’y ait pas de temps mort :
« Villanueva avait un frère accoquiné à des gangs de rue. Il a été abattu parce qu'un flic se sentait en danger.
« La vérité est que si Dany Villanueva était un citoyen honnête, son frère serait encore en vie.
« La gauche «domine» l'information; la droite est «trop sévèrement» critiquée; il est impossible de «mettre un pied devant l'autre sans l'aide de l'État»; on vit dans une société dominée par les «valeurs féminines»; il est impossible de critiquer les syndicats sans être « brûlé sur la place publique » (les critiquer serait un geste « révolutionnaire »); le principe d'autorité est désormais « tabou »; les musulmans pourraient bientôt «anéantir» l'Occident.
« À quand une école pour gais qui enseigne la grammaire en utilisant le répertoire de Village People? », pourquoi ne créerait-on pas une « Ligue des Blancs du Québec »?
Je sens qu’on commence à toucher à quelque chose mais on y est pas tout à fait… Encore un p’tit effort :
« Tous les hommes savent que les femmes recherchent des mâles protecteurs, c'est un secret de polichinelle vieux de plusieurs milliers d'années […] S'il y a autant d'hommes dominateurs, c'est peut-être parce qu'il y a beaucoup de femmes qui aiment se faire dominer
« Vous en avez ras le bol d'être taxé de misogyne et de macho dès que vous critiquez les dérapages de certaines féministes? » , « C'est ça, le Québec […] Les hommes sont toujours bourreaux. Les femmes sont toujours victimes », Je déteste les doubles standards.
«Il faudrait parler de la violence des patrons, mais pas de celle des syndicalistes? De la violence des hommes, mais pas de celle des femmes? De la violence des Blancs, mais pas de celle des Noirs?
Ça commence à faire effet, mais on y a pas tout à fait encore… allons, un peu de courage, on va y arriver…
« Les militants purs et durs souffrent souvent de presbytie. Ils sont prêts à tout pour aider des inconnus, mais se foutent des gens qui sont près d'eux... Ils veulent changer le monde, mais gâchent la vie de leur propre famille. Au lieu de se jeter dans le travail ou dans l'alcool pour fuir la réalité, ils se jettent dans une cause.
« Entre vous et moi, qui peut dire ce qui est de droite ou de gauche, aujourd'hui? Créer de la richesse pour mieux la distribuer, c'est de droite? Défendre la liberté de religion des extrémistes, c'est de gauche? Demander des peines plus sévères pour les criminels dangereux, c'est de droite? S'agenouiller devant des dictateurs socialistes, c'est de gauche? Critiquer les excès du féminisme, c'est de droite? Défendre des programmes sociaux universels qui bénéficient aux biens nantis, c'est de gauche?
« Quoi qu'en pensent les anti-PPP, le système public a besoin du privé pour se sortir du bourbier où il s'est enfoncé.
Alors… C’est crois que c’est assez. La torture a assez durée. Nous avons arraché le char de Mar… qui se trouvait en chacun de nous. Il faut maintenant refaire le plein de générosité, d’amour et d’intelligence. La question, désormais, n’est donc plus, quoi faire de Richard de Mar…Tineau, mais bien, comment se débarrasser de son cadavre. Il y a quelque temps je vous aurais proposé de le déposer dans une valise de char (avec un oreiller sous la tête juste pour fucker le chien un peu), mais bon… ça fait un peu trop « années soixante ». Laissons-le donc sur le trottoir, en putréfaction, se décomposer, lentement, ça fait une maudite belle cible pour les mouettes et l’odeur de décomposition nous rappellera que si Richard de Martineau est mort, la stupidité, l’ignorance et le racisme, quand à eux, sont toujours bien vivants.
samedi, novembre 20, 2010
100e anniversaire de la révolution mexicaine
Une petite pensée aujourd'hui pour tous nos camarades mexicains qui depuis 1910 ( et bien avant...) jusqu'à aujourd'hui luttent pour mener a bien les idéaux libertaires à la base de la révolution mexicaine. Pour souligner cet évènement, je vous enjoins à lire un petit texte de Ricardo Flores Magon, libertaire mexicain qui participa à la révolution. Un texte qui malheureusement est toujours d'actualité.
* * *
Tout pour tous
Il est absurde de croire que le riche détient le droit à accumuler entre ses mains la richesse. Le riche n'a pas le droit de posséder la terre puisqu'elle n'est pas son œuvre, il ne l'a pas fabriquée de ses mains. La terre doit être, pour cette raison la propriété de tous les êtres humains. N'importe quel titre qui protège la possession d'une partie déterminé de terre, pour une personne, est un titre qui soutient l'inégalité, parce que cela prive le reste des gens du droit d'user des choses qui appartiennent à tous. La terre est notre mère, la mère de tous les êtres humains, et c'est pour cette raison, qu'aucun d'entre nous ne peut la réclamer pour un usage personnel qui engendrerait l'exclusion des autres. Comme la vrai mère qu'elle est, elle appartient en entier à tous ses enfants, les humains. Il est inutile d'alléguer que ceux qui possèdent la terre l'ont acheté; celui qui l’a vendue a vendu quelque chose qui ne lui appartenait pas. Tout autant inutile d'alléguer qu'elle a été acquise à travers un héritage; celui qui l'a légué en héritage a légué une chose qui ne lui appartenait pas, puisqu'elle appartient à tous les humains. Inutile aussi d'argumenter qu'elle a été obtenue dans une guerre de conquête, étant donné que ce serait justifier le crime qu'on nomme conquête.
Personne ne peut s'approprier les mines, les carrières, les forêts, les sources, parce que tout cela forme une partie intégrante de la terre, et doit être propriété de tous les êtres humains.
Personne ne peut profiter, en excluant les autres, des maisons, des machines, des trains et des autres moyens de transport, ainsi que des marchandises de toutes sortes accumulées dans les entrepôts, les greniers, les magasins etc., étant donné que tout doit être considéré pour ce qu'il est : le résultat du travail des générations passées et de la présente. Puisque tous les humains ont coopéré dans la production de cette richesse, celle-ci doit être propriété de tous sans exception; autant de l'ingénieur que du manœuvre, de l'astronome que du boulanger, de l'artiste et du savant comme du menuisier et du maçon. Il est impossible pour l'ingénieur de déclarer qu'il doit obtenir la majeur partie des bénéfices parce que sans ses calculs mathématiques il aurait été impossible de monter les ponts, de percer les tunnels, de construire les édifices etc., puisque s'il en était ainsi, le travailleur manuel pourrait alléguer, et ce avec raison, que sans ses bras et son cerveau toute la science de l'ingénieur serait impuissante pour terminer les œuvres entreprises, l'agriculteur et le meunier pourraient dire à l'ingénieur que sans eux il n'aurait pas obtenu de viande, de légumes, de lait ou d'œuf et ainsi il n'aurait pas pu faire ses calculs et sans le tailleur et le cordonnier il n'aurait aucun vêtement à porter et ses pieds ne seraient pas aussi confortables dans une paire de souliers.
Personne ne peut réclamer de privilèges exclusifs pour lui-même en se basant sur sa participation dans la production de la richesse sociale. Le travail de l'ingénieur, du médecin, du savant et de l'artiste est aussi bon et aussi utile que celui du manœuvre, du maçon, du menuisier, du métallurgiste, du mineur, du tailleur, etc. Tous ont le droit de jouir des richesses sociales qui aujourd'hui se retrouvent entre les mains de certains bandits que l'on nomme riches ou bourgeois.
Nous devons faire table rase des bourgeois, des autorités, des militaires, des policiers et du clergé en même temps qu'exproprier la richesse sociale pour en faire enfin la propriété de tous et la révolution sociale aura triomphé, mes frères déshérités. Mettons en pratique les principes du manifeste du 23 septembre 1911, mes frères enchaînés et arrêtons de nous sacrifier à vouloir élever quelqu'un à la présidence de la république. À celui qui nous demande notre vote, répondons-lui avec nos balles!
Regeneraciòn, no. 196, 18 juillet 1914
* * *
RFM en personne |
Enfin, pour en connaître un peu plus sur l'oeuvre et la vie de R Flores Magon je vous conseille de lire la petite brochure édité par l'UCL: Ricardo Flores-Magon et la révolution mexicaine. Mais aussi ce texte de synthèse qui explique brièvement les liens a faire entre la situation en 1910 et celle en 2010. L'auteur est un peu trop en faveur du PRD... mais bon, ça vaut quand même la peine d'être lu.
SOLIDARITÉ!
mardi, novembre 16, 2010
Invitation : réunion suite à l'assemblée contre le budget!
Lors de l'assemblée publique qu'on a organisée, dimanche le 7 novembre dernier, l'idée a été lancée de se réunir de nouveau pour mettre ensemble nos idées et nos énergies pour lutter contre le budget.
Libellés :
évènement,
résistance,
Union Communiste Libertaire
dimanche, novembre 14, 2010
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