jeudi, juin 19, 2008

Fêtons tabarnak!

Les gens qui connaissent tant soi peu la NEFAC savent que nous sommes anti-nationalistes. Cette position ne nie pas que nous faisons face à une réalité impérialiste, dans laquelle certaines nations sont plus dominantes que d’autres (pensons à Israel vs. Palestine). Mais l’expérience québécoise, comme d’autres dans le monde, nous démontre que le projet politique nationaliste, avec tout ses compromis inter-classistes, est un cul de sac pour les révolutionnaires.

Avec un slogan comme « Ni Patrie, Ni État, Ni Québec, Ni Canada », plusieurs anarchistes devraient logiquement fuir les fêtes nationales qui s’en viennent. Et bien pas moi. Je pense qu’il est possible d’apprécier ces journées fériés comme on peut apprécier, de façon critique, Noel ou Pâques. Avoir un congé qui est normalement payé, passer le 24 juin avec une caisse de 24, participer aux fêtes de quartier…pourquoi pas? Pas besoin de porter des boxers fleur-de-lysés ou de blaster du Cowboys Fringants.

Ces jours-ci, c’est le sujet de l’heure dans mon voisinage, qui se compose d’un beau mélange de blancs (francos et anglos) et d’haitiens. « Hé le gros, quesse tu fais à St-Jean? ». Perso, je veux me rassembler avec des amis et des collègues de travail et danser « Le Tabarnak ». Et vous?

3 commentaires:

Unknown a dit…
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Unknown a dit…

Le projet d'indépendance nationale n'a pas toujours été exclusif à la petite bourgeoisie québécoise (rassemblée par le PQ)... vous n'avez qu'à feuilleter les revues « Parti pris » (milieu des années 60) et socialisme (aussi) pour vous rendre compte que pour ces groupes d'intellectuels (Piotte, Denis, Godin, Arcand, etc.), l'émancipation nationale n'avait de sens que si elle était jumelée à un projet de révolution communiste, ou socialiste à tout le moins. Leur travail a consisté en l'adaptation des thèses des penseurs de la décolonisation (contemporaine) à la réalité canadienne-française.

Ces gens préparaient une révolution (par les armes s'il le fallait), jusqu'à ce que le PQ fasse tout foirer en les divisant.

Je demeure convaincu qu'il est nécessaire de faire l'indépendance nationale pour réaliser un projet d'État socialiste largement décentralisé. Et je ne parle pas de nationalisme ethnique, quoi que le fait français en Amérique doit être préservé, célébré.

C'est aussi le nationalisme qui, au Québec, a le plus troublé la paix sociale.

Pensez au FLQ (qui comportait de forts courants communiste/socialiste/anti-impérialistes)...

Ou sinon aux rebellions de 1837-1838.

Le projet d'émancipation demeure historiquement lié à des luttes somme tout anarchistes ... et c'est une grande honte qu'il demeure aujourd'hui l'otage des petitEs-bourgeoisEs péquistes.

Le PQ est à détruire et le projet et à réactualiser.

Flunk_your_school a dit…

Tant qu'à lutter pour qqchose, je m'en crise de la décolonisation d'un peuple par un autre. C'est l'économie qui importe et la lutte contre le pouvoir. Les décolonisations qu'elles soient inspirées par des idées socialistes ou non, on menées à la création d'un nouvel état et d'un nouveau groupe dominant de patrons et de patronnes de la société, des nouveaux maitres.

Lâchez vos drapeaux. Le sentiment nationaliste est une plaie. Il est l'ignorance de classe internationnal et joue le d'identification collective d'un territoire à l'enjeu politique, c'est pourquoi tant de socialistes le récupère. La patriat vencera dit-on dans la chason el pueblo unido jamas sera vencido...

A bas les frontieres.