jeudi, octobre 09, 2008

Plus Jamais ! Samedi GRANDE MANIFESTATION FAMILIALE!


MISE À JOUR :

Durant les derniers jours le SPVM et les médias ont mené une campagne de salissage et de peur afin de dissuader les gens de participer à cette manifestation. Le Collectif Opposé à la Brutalité Policière a publié un communiqué afin répliquer aux accusations, tandis que le groupe No One Is Illegal publie Douze raisons de descendre dans les rues de Montréal-Nord. Soyons nombreux et nombreuses à cette manifestation!


Alors que la répression bat son plein à Montréal Nord, il faut plus que jamais être présent dans la rue samedi pour dénoncer le meurtre de Villanueva, tomber sous les balles de la flicaille...


Il y a deux mois, Fredy était assassiné de trois balles dans Montréal-Nord.

Il y a un an, Quilem était tué de six décharges de taser dans St-Michel.

PLUS JAMAIS!

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11 OCTOBRE 2008
GRANDE MANIFESTATION FAMILIALE
14h00 au parc Pilon (coin Henri-Bourassa et Pie-IX)
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[Pour se rendre au lieu de départ de la manifestation (parc Pilon), vous pouvez:
-> vous rendre au métro Pie-IX et prendre l'autobus 139 nord jusqu'à la rue d'Amos, qui est face au parc Pilon;
-> vous rendre au métro Henri-Bourassa et prendre l'autobus 69 est jusqu'à la rue Gariépy, qui est l'arrêt tout juste avant le boul. Pie-IX, en face du parc Pilon.]


Tout le monde connaît l'histoire de Fredy Villanueva, cet adolescent lâchement assassiné par la police dans un parc de Montréal-Nord pendant que deux de ses amis étaient grièvement blessés. Depuis 1987, c'était la 43e fois qu'une personne était tuée par des agents du Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM), qui n'ont jamais été condamnés, dans tous ces cas, ni pour meurtre ni pour homicide involontaire.

On sait que le SPVM a procédé à l'arrestation violente de Villanueva sans lui dire qu'il était en état d'arrestation. On sait aussi que l'agent Lapointe, pour pouvoir enfin se sentir en sécurité, a dû tirer trois balles dans le corps de Fredy, pourtant non-armé. Pour faire la lumière sur les évenements, le gouvernement utilisera une méthode douteuse: ce sera la police qui enquêtera sur la police.

Il y a à peine un an, Quilem Registre était tué par six décharges de tasers à Saint-Michel. Les policiers impliqués n'ont jamais été interrogés par les enquêteurs. Quant à Mohamed Anas Bennis, ce musulman sans histoire a été tué alors qu'il circulait à proximité d'une opération anti-terroriste. Selon la version officielle, il aurait attaqué un policier à l'aide d'un couteau de cuisine sur lequel les enquêteurs n'ont même pas pris la peine de relever les empreintes.

Face à de tels constats, on ne peut que réclamer la tenue d'une enquête publique et indépendante sur la mort de Fredy. Mais cette simple revendication ne s'acquiert pas facilement. Ça a pris plus de deux ans de lutte pour que l'État accepte de mener une telle enquête sur la mort de Bennis et elle est actuellement contestée devant les tribunaux par la Fraternité des policiers et policières de Montréal. Comment veulent-ils qu'on ait confiance en eux s'ils s'opposent par tous les moyens à un peu plus de transparence?

Le profilage racial, le harcèlement envers les jeunes qui chillent, les fouilles abusives, etc. sont des pratiques courantes employées par les policiers. En janvier dernier, le SPVM était d'ailleurs formellement déclaré coupable de pratiques discriminatoires et de profilage racial par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse. Dans les quartiers pauvres de Montréal, tous les jeunes ont des histoires choquantes à conter sur les flics. Ce n'est pas compliqué, peu à peu, la crainte du SPVM s'est durablement installée au sein des populations pauvres, jeunes et immigrantes. Le lendemain de la mort de Fredy, dans les quartiers défavorisés de Montréal, la question était sur toutes les lèvres: «Et si ça avait été mon ami, mon frère, ma soeur?»

Nous ne tomberons pas dans la dénonciation facile des émeutes, comme l'ont fait quelques groupes communautaires en manque de fonds gouvernementaux. Ce type d'événement, qui ne cesse de se reproduire dans le monde entier, est inévitable lorsqu'une classe sociale sans avenir se retrouve confrontée à la mort de proches. Tant qu'on ne fournira pas à toute la population des conditions de vie dignes des possibilités humaines, des révoltes légitimes éclateront.

Nous devons le crier haut et fort: plus jamais nous ne voulons que l'un de nos frères tombent sous les balles du SPVM! Nous devons organiser, dans la rue, une réponse politique collective. Sinon, les forces policières profiteront des événements pour augmenter la répression. Nous devons donc être présent en grand nombre à la grande manifestation familiale, le samedi 11 octobre à 14h.

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