jeudi, octobre 02, 2008

Manifestation Fredy Villanueva le 11 octobre.


Grande manifestation familiale samedi 11 octobre 14h au coin Pie IX et Henri-Bourassa
Revendications

1. Une enquête publique et indépendante sur la mort de Fredy Villanueva;
2. La fin du profilage racial, des abus et de l'impunité policière;
3. La reconnaissance du principe selon lequel tant qu’il y aura des inégalités économiques, il y aura de l’insécurité sociale.

Claims

1. A public and independent investigation on the death of Fredy Villanueva.
2. The end of the racial profiling, of abuses and of police impunity.
3. The recognition of the principle according to which as long as there would be economic inequalities, there will be social insecurity.

Plus jamais!

Tout le monde connaît l'histoire de Fredy Villanueva, cet adolescent lâchement assassiné par la police dans un parc de Montréal-Nord pendant que deux de ses amis étaient grièvement blessés. Depuis 1987, c'était la 43e fois qu'une personne était tuée par des agents du Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM) qui n'ont jamais été condamnés, dans tous ces cas, ni pour meurtre ni pour homicide involontaire.

On sait que le SPVM a procédé à l'arrestation violente de Villanueva sans lui dire qu'il était en état d'arrestation. On sait aussi que l'agent Lapointe, pour pouvoir enfin se sentir en sécurité, a dû tirer trois balles dans le corps de Freddy, pourtant sans armes. Pour faire la lumière sur les événements, le gouvernement utilisera une méthode douteuse: ce sera la police qui enquêtera sur la police. Il y a à peine un an, Quilem Registre était tué par six décharges de tasers à Saint-Michel. Les policiers impliqués n'ont jamais été interrogés par les enquêteurs. Quant à Mohamed Anas Bennis, ce musulman sans histoire a été tué alors qu'il circulait à proximité d'une opération anti-terroriste? Selon la version officielle, il aurait attaqué un policier à l'aide d'un couteau de cuisine sur lequel les enquêteurs n'ont même pas pris la peine de relever les empreintes.

Face à de tels constats, on ne peut que réclamer que la tenue d'une enquête publique et indépendante pour la mort de Fredy. Mais cette simple revendication ne s'acquiert pas facilement. Ça a pris plus de deux ans de lutte pour que l'État accepte de mener une telle enquête sur la mort de Bennis et elle est actuellement contestée devant les tribunaux par la Fraternité des policiers et policières de Montréal. Comment veulent-ils qu'on ait confiance aux flics qui s'opposent par tous les moyens à un peu plus de transparence?

Le profilage racial, le harcèlement envers les jeunes qui chillent, les fouilles abusives, etc. sont des pratiques courantes employées par les policiers. En janvier dernier, le SPVM était d'ailleurs formellement déclaré coupable de pratiques discriminatoires et de profilage racial par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse. Dans les quartiers pauvres de Montréal, tous les jeunes ont des histoires choquantes à conter sur les flics. Ce n'est pas compliqué, peu à peu, la crainte du SPVM s'est durablement installée au sein des populations pauvres, jeunes et immigrantes. Le lendemain de la mort de Fredy, dans les quartiers défavorisés de Montréal, la question était sur toutes les lèvres: «Et si ça avait été mon ami, mon frère, ma soeur?»

Nous ne tomberons pas dans la dénonciation facile des émeutes, comme l'ont fait quelques groupes communautaires en manque de fonds gouvernementaux. Ce type d'événement, qui ne cesse de se reproduire dans le monde entier, est inévitable lorsqu'une classe sociale sans-avenir se retrouve confrontée à la mort de proches. Tant qu'on ne fournira pas à toute la population des conditions de vie dignes des possibilités humaines, des révoltes légitimes éclateront.

Nous devons le crier haut et fort: plus jamais nous ne voulons que l'un de nos frères tombent sous les balles du SPVM! Nous devons organiser, dans la rue, une réponse politique collective. Sinon, les forces policières profiteront des événements pour augmenter la répression. Nous devons donc être présent en grand nombre à la grande manifestation familiale, le samedi 11 octobre à 14h, coin Pie IX et Henri-Bourassa.


NEVER AGAIN!

Everyone knows the story about Fredy Villanuava, this young teenager cowardly assassinated by police in a Montreal-North park while two of his friends were seriously injured. It was the 43rd time since 1987 that someone was killed by officers of the Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM) who were never condemned, in all these cases, of murder or manslaughter.

We know that the SPVM attempted to violently arrest Villanueva without telling him he was under arrest. We also know that officer Lapointe, in order to feel safe enough, had to shoot three bullets into Fredy's body, even though he was unarmed. To shed some light on these events, the government will use a dubious method : the police will investigate the police. Almost a year ago, Quilem Registre was killed in Saint-Michel by six taser discharges. The officers involved were never interrogated by investigators. As for Mohamed Anas Bennis, this Muslim unknown in police circles, was killed as he walked by an anti-terrorist operation. According to the official version of the events, he attacked a policeman with a kitchen knife on which investigators never bothered to look for fingerprints.

In the wake of such facts, we must demand a public and independent investigation into the death of Fredy. However this simple request will not be satisfied easily. It took over two years of struggle so that the state would agree to launch such an investigation into the death of Bennis, and even now it's being contested in the courts by the Fraternité des policiers et policières de Montréal. How could we possibly trust them when they systematically oppose, using any means at their disposal, a little more transparency?

Racial profiling, harassment towards youth hanging out, abusive searches, etc. are common practice by police officers. Just last January, the SPVM was formally declared guilty by the Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse of practicing discrimination and racial profiling. In poor neighborhoods, every youth has shocking stories to tell about cops. It's not complicated, little by little, a lasting fear of the SPVM was established among poor, young and immigrant communities. The day after Fredy's death, in Montreal's disadvantaged neighborhoods, the question was on everyone's mind : « What if it had been my friend, my brother, my sister? »

We won't fall into an easy denunciation of the riots, like some community groups in need of government cash did. These events that happen all the time in the whole world are inevitable when a social class with no future is confronted with the death of loved ones. As long as we won't offer everyone living conditions that match human possibilities, legitimate revolts will occur.

We have to shout it loud : never again do we want one of our brothers to fall under the SPVM's bullets! We have to organize, in the street, a collective political response. If we don't, police forces will take advantage of the events to heighten the repression. We must be there in great numbers at the large family-friendly demonstration on Saturday, October 11th at 2 PM.

Ont signé les revendications...
Maison des jeunes de Côtes-des-neiges
MMM (millions more movement)
Centre d'union multiculturelle et artistiques des jeunes (CUMAJ)
L'institut Barrow de leadership Communautaire
Antifa-Montréal
Association générale étudiante du Cégep du Vieux Montréal (AGECVM)
Syndicat étudiant du Cégep Marie-Victorin (SECMV)
Montréal-Nord Républik
Centre de formation Jean-Paul Lemay
Comité de mobilisation du SECMV
Libertad
Mères et grand-mères pour la vie et la justice (Saint-Michel)
PCR
Nefac
Head and Hands
Collectif opposé à la brutalité policière (COBP)
Progressistes libertaires de l'Université de Montréal (PLUM)

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