mercredi, février 13, 2008

«Les Canadiens peinent à joindre les deux bouts »


Dans un article paru dans la grosse presse du mardi 12 février , l’auteure stipule que « les dettes totales des ménages canadiens représentent 131% de leur revenu disponible ». Évidemment, dans un système économique comme le nôtre, l’endettement est devenu une pratique courante. On s’endette pour pratiquement n’importe quoi, mais surtout pour des biens essentiels, comme une maison, une automobile (afin de se déplacer pour aller au boulot) ou même une éducation (et pour prochainement des soins de santé?).

L’auteure affirme que le fardeau moyen des ménages atteint maintenant 80 000$. Mais comble d’ironie, la journaliste saupoudre son discours avec un soupçon d’opinion moralisatrice : « Pourtant, les ménages canadiens ramènent plus d’argent à la maison qu’avant. Mais ce n’est pas assez pour étancher leur soif d’acheter. De 1990 à 2007, leurs dépenses ont fait un bond de 20%, un saut qui représente trois fois l’augmentation de leurs revenus ». Étancher notre soif d’acheter! Il est plutôt curieux de tenir un tel propos quand on pense à l’envahissement de la publicité dans notre quotidien. C’est même rendu quand on va pisser dans les toilettes publiques, on essaye de nous vendre un produit. Sans oublier les espaces publics qui sont tranquillement entrain de succomber à la gentrification et maintenant tapissés de publicités. Depuis notre tendre enfance, nous sommes incitéEs à consommer à fond la caisse et maintenant cette journaliste nous accuse d’être assoifféEs de bien de consommation. De plus, c’est bien beau ramener plus d’argent à la maison, mais si le coût de la vie grimpe deux fois plus que les salaires, il reste que notre situation financière est toujours aussi précaire.

Ensuite, dans ce même article, l’auteure affirme qu’on n’épargne pas assez. Qu’en fait, on n’est que de mauvais petit consommateur et qu’on tend trop vers les vices de la surconsommation. Quand la majorité des travailleurEs exercent des emplois merdiques où on pratique le travail à la chaîne ou bien le travail sous pression, il est bien normal que pour décompresser, le travailleurE gâte ses enfants les fins de semaines ou se paye une saison d’hockey à 1000$. Ces curés du marché libre nous polluent sans cesse les oreilles avec leurs jargons moralisateurs. Le plus scandaleux dans tout ça, c’est que le système lui-même favorise cette pratique dans le but de nous enchaîner et à nous rendre dépendant de leur gamique pour qu’en plus ils augmentent leur marge de profit. De toute évidence, vaudrait mieux faire la sourde oreille à leurs sermons et aller prendre le pain là où il se trouve…sans pour autant s’endetter!

1 commentaire:

Cristina Dumitru a dit…

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