lundi, mai 25, 2009

Pauvre tueur

Supposons que je me promène en voiture. Je décide de m'arrêter et d'aller voir un groupe de jeunes, par exemple, qui jouent aux dés dans un parc. Je les fais chier un peu, et l'histoire se termine avec une mort et des blessures, causées par les balles de mon arme à feu.

En temps normal, je me fais arrêter, et si on parvient à prouver que j'ai bel et bien tiré quatre coups de feu sur ces gens, je peux dire bonjour à une peine d'emprisonnement. Par la suite, pas grand'monde ne va se préoccuper de ma santé mentale ou de mon intégrité physique.

À moins bien sûr d'être flic au SPVM!


On apprenait aujourd'hui que Jean-Loup Lapointe, le porc qui a tué Fredy Villanueva, a reçu la permission de porter son arme en dehors de ses heures de travail, parce que le pauvre a dit être inquiet pour sa sécurité, malgré qu'il n'ait reçu aucune menace de quoi que ce soit. Et les gens, dans les parcs de Montréal-Nord et d'ailleurs, qui ressentent de l'inquiétude pour leur sécurité lorsque des flics s'approchent, est-ce qu'ils et elles ont le droit de porter une arme pour se défendre?

Au mois d'avril, les avocats des flics ont obtenu du tribunal une interdiction de publier des photos des assassins. J'pense que vous pouvez arrêter d'en rajouter : on l'a compris que les flics peuvent nous tuer en toute impunité. Malheureusement (?), leurs photos sont déjà un peu partout sur internet.

J'en profite pour vous inviter à aller lire la lettre de la Coalition contre la Répression et les Abus Policiers envoyée au coroner Robert Sansfaçon responsable de l'enquête sur la mort de Fredy Villanueva, qui explique les motifs de son retrait de l'enquête et d'une «désagréable impression que vous êtes animé d'un parti-pris en faveur de la police. »

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