mardi, juillet 28, 2009

Un patron paie pour ses privilèges!

Au mois d'avril, à propos des séquestrations de patrons, je vous demandais :
Si l'on peut voir d'un bon oeil cette radicalisation des moyens utilisés par les travailleuses et les travailleurs (séquestrations, occupations des lieux de travail, etc.), leur portée demeure d'abord défensive, pour sauver les jobs. Pensez-vous qu'une réelle conscience de classe puisse en ressortir (chez nous aussi, peut-être...)? Qu'on puisse commencer à se poser d'importantes questions sur cette structure sociale hiérarchisée.. sur la nécessité d'avoir un patron?
Vendredi dernier, en Chine, un patron annonce le rachat d'une usine sidérurgique publique et la mise à pied d'environ 30000 salariéEs. La riposte ouvrière est cette fois-ci allée un peu plus loin.
«Chen [le boss] a déçu et provoqué les ouvriers en annonçant que la plupart d'entre eux seraient mis au chômage dans les trois jours», a indiqué le China Daily. «La foule a été saisie de fureur lorsque Chen a fait savoir que le nombre total de travailleurs serait réduit à 5000.»
Plusieurs milliers de prolos ont alors bloqué la production et attaqué physiquement le patron. Ils et elles ont par la suite affronté la police anti-émeute et ont empêché qu'une ambulance puisse venir porter secours au patron, qui est décédé dans la soirée. Un porte-parole du gouvernement provincial a par la suite confirmé l'annulation du rachat de l'usine publique.


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