mercredi, novembre 28, 2012

"Hélas pour nous"... le fascisme en Grèce

Malheureusement pour tous et toutes, le nationalisme-radical ou l'extrême droite n'est pas seulement en Grèce, mais c'est dans ce pays qu'on peut voir quelques-unes de ses manifestations les plus violentes.

Ce clip choc partagé sur Facebook par Syndicalisme Révolutionnaire dévoile pour ceux et celles qui ne le savaient pas déjà que le Partie Aube Dorée incarne le courant politique le plus horrible de l'histoire. "Hélas pour nous", ce parti tente de s'organiser au sein de la communauté grecque de Montréal.
 http://vimeo.com/54319309
Hélas pour nous from Globe Terrestre on Vimeo.

Évidemment, en terme de violence fasciste il serait bien difficile d'oublier que c'est lors de l'attentat d'Oslo en Suède que l’extrême droite s'est fait la plus meurtrière. Le gouvernement suédois vient tout juste de rendre publique les images des caméras de surveillance qui ont enregistré l'explosion du bâtiment gouvernemental où 8 personnes ont perdu la vie. Quelques heures plus tard, Breivik continuait son sinistre projet en tuant au moins 87 personnes sur l'ile d'Utøya. Celles-ci étaient membres de la Ligue des jeunes travaillistes et étaient réunies pour un camp d'été, la plupart étaient âgées de 15 ou 16 ans.

Une des dernières choses que Breivik a fait avant d'aller garer sa camionnette remplie d'explosifs devant l'immeuble de l'état suédois, a été de publier son manifeste fasciste sur Facebook. Le texte de 1500 pages intitulé 2083: A European Declaration of Independence dénonce le "marxisme culturel", "la destruction de la culture occidentale", le féminisme et le "multiculturalisme".

Il est de plus important de souligner que Breivik n'est pas le premier à commettre un attentat terroriste au nom d'une idéologie fasciste au cours des dernières décennies. Le mouvement fasciste est fortement influencé par les idées qui prônent de tels attentats.  Turner Diaries, un roman de fiction où le fascisme s'implante à coups d'attentats terroristes contre le gouvernement a beaucoup marqué la culture de l’extrême droite.

L'Aube Dorée et l'attentat d'Oslo ne sont pas des exceptions. Partout ailleurs dans le monde, l'extrême droite se répand. Au Québec des membres de l'organisation d'extrême-droite Légion Nationale marchent à Trois-Rivière "contre la dé-nationalistion"; en Hongrie, un parti politique demande une liste des citoyens juifs au nom de la sécurité nationale; en Russie, des milliers de néo-nazis marchent contre l'immigration; aux USA Mitt Romney fait campagne sous un slogan emprunté au KKK tandis que le nombre de groupes haineux tel que les milices anti-gouvernementales augmente sans cesse etc, etc, etc.




En se fondant sur de fausses prémisses, tel que l'antisémitisme, l'autoritarisme, le nationalisme et le racisme, les fascistes, les nationalistes identitaires, l'extrême droite ne font que jouer le jeu du système économique qui perpétue les crises, les guerres, la destruction environnementale et l'asservissement car ces idées n'offrent rien comme réelle solution aux problèmes que nous vivons aujourd'hui.

L'amélioration de nos vies, notre émancipation collective passe par la reconnaissance de notre appartenance à une classe sociale exploitée internationalement, il faut donc s'organiser et lutter internationalement.

Ainsi tous les travailleurs et de toutes les travailleures (syndiqué-e-s ou non), les chômeurs-chômeuses, les exilé-e-s, les immigrant-e-s, les esclaves, les précaires, les marginalisés, les sans-papiers unissent leurs forces dans la lutte contre les dictats économiques des réformes capitalistes néo-libéraux et conservateurs, contre l'esclavage économique qu'est le salariat, contre l'asservissement politique qu'est l'État, pour une société égalitaire, pour le pouvoir populaire dans l'économie et les affaires publiques.

La solution est dans l'organisation sur des bases libertaires de nos luttes et de la société et non dans les relents totalitaires de la frustration xénophobe.

1 commentaire:

Bakouchaïev a dit…

L'attentat était en Norvège et non pas en Suède.