vendredi, juillet 13, 2012
La démocratie est dans la rue!
Ces dernières années, les
attaques contre les « services » publics furent nombreuses : augmentation
des tarifs d’hydroélectricité, imposition de la taxe santé, hausse des droits
de scolarité…Face aux mesures d’austérité, seul les étudiant-e-s ont su créer
un mouvement de contestation pour résister face à la bourgeoisie qui n’a pas
hésité à user de tous les moyens pour tenter de faire avaler de force la hausse
des frais de scolarité. Le mouvement étudiant n’a pas lutté sur un seul front, ce
qui a permis d’élargir celui-ci. La lutte étudiante est devenue le
déclenchement d’un mouvement social qui maintenant dépasse l’enjeu des frais de
scolarité. En effet, la solidarité entre étudiant-e-s, travailleurs,
travailleuses, chômeurs, chômeuses et sans-emploi augmente le rapport de force
face à la violence de l’État. Nombreux sont les gens qui n’ont pas hésité à désobéir
à la Loi 78. Ensemble dans la rue et dans les assemblées générales ou de quartier, nous sommes en train de
redéfinir les priorités souhaitées en tant que société. Le changement social
est en train de se réaliser parce que des gens s’impliquent pour le mener à
terme. Plusieurs d’entre nous sommes sortis de nos salons pour aller vers les
autres. Et voilà maintenant que plane sérieusement la menace du déclenchement des
élections au début de l’automne. Déjà, j’entends que les élections vont tout
changer. En effet, le chèque en blanc que certain-e-s espèrent, risque de
changer qu’au nom des élections on abandonne le projet de société qu’on est en
train de construire.
Charest le problème?
Si a plusieurs endroits dans le
monde, on assiste aux mêmes problèmes : destruction de l’environnement, sabotage
des politiques et protections sociales… Le responsable de tous ces maux n’est
sans doute pas Jean Charest! Les injustices reposent non sur une seule personne
mais sur un système. Ce système, c’est le capitaliste qui est basé sur des
inégalités sociales qui permettent d’assurer le profit de quelques-uns. Les
élections ne peuvent pas être une option pour lutter contre la racine du
problème puisqu’il n’existe pas de Parti anticapitaliste égalitaire. Il existe
que des Parti de « patchage » qui peuvent saupoudrer ici et là de
l’argent dans des programmes sociaux sans jamais régler le problème et surtout,
sans jamais consulter la population. En effet, l’élection représentative se
veut d’un mandat de 4 années sans droit de regard.
Aussi, voter pour le parti le « moins
pire » ne peut pas être une victoire. L’élection d’un parti n’est jamais
une solution à une lutte précise.À bien y penser, vous ne trouvez pas
que le vote du « moindre mal » ressemble à l’argumentation pour la
hausse; soit «les frais de scolarité du Québec sont bien moins chers
qu’ailleurs au Canada, acceptons la hausse »? À mon avis, on doit rester proactif et
proactive, poursuivre et mener des actions afin de viser le meilleur pour nous.
Le vrai changement viendra de nous-mêmes. L’abstention est un geste politique qui refuse la
démocratie représentative et qui refuse ce système politique en place.Face aux élections, ne tombons
pas dans le panneau,notre pouvoir n'est pas dans l'isoloir. La lutte
doit continuer!
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