mercredi, avril 10, 2013
Vidéo | Entrevue CUTV lors du Forum sur la Démocratie Directe du 16 Février
Concordia University Television - CUTV- était présent lors du Forum sur la Démocratie Directe organisé par nous.
Samedi le 16 février 2013, environ soixante personnes ont participé au Forum sur la Démocratie Directe organisé par l'Union Communiste Libertaire. Les participants ont partagés leur vision de la démocratie directe en tant que projet social et cadre de gouvernance potentiel.
Samedi le 16 février 2013, environ soixante personnes ont participé au Forum sur la Démocratie Directe organisé par l'Union Communiste Libertaire. Les participants ont partagés leur vision de la démocratie directe en tant que projet social et cadre de gouvernance potentiel.
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4 commentaires:
S'il n'y a pas de consensus avec la démocratie directe, vous faite quoi ?
Allez-vous débattre indéfiniment, jusqu'à temps que le plus patient du groupe l'emporte sur les moins patients, ce qui signifierait la dictature du plus patient ou allez-vous simplement expulsé le ou les membres récalcitrants vis-à-vis la majorité ?
Ensuite, pendant combien de temps une personne doit mettre de coté ses convictions afin de préserver le consensus sans S’écœurer au point où il décide de quitter le groupe ?
@Léon XIV,
Le consensus n'est pas toujours le mode de prise de décision idéal, justement car il peut donner beaucoup de pouvoir à un seul individu. Au delà d'un certains nombre car le consensus devient facilement de mon avis un mode de fonctionnement inapproprié. Le consensus semble par contre offrir une perspective et une dynamique de conciliation et modération entre différentes positions dans le but d'aller obtenir une solution où tout le monde serait gagnant.
Par contre, on peut aboutir à des prises de décisions édulcorées qui ne satisfont personne dans le but que créer un consensus de façade. À ce moment-là il est possible de voter par majorité simple ou absolue (50%+1 ou 66% respectivement) dépendement de l'importance de la proposition votée.
Gardons en tête que les fondements de la démocratie directe proviennent de pratiques historiques qui ont été court-circuitées par la prise de pouvoir de groupes autoritaires tels que les bolchéviks en Russie, les Jacobins en France et le gouvernement fédéral durant l'indépendance américaine alors qu'à la base sociale et politique de la révolution des communautés ont créé spontanément des instances où la collectivisation des prises de décisions étaient marquées par le mandat impératif révocable des délégations et la délibération et prise de décision en assemblée. Aujourd'hui même des usines en Argentine et en Grèce fonctionnent sur cette base au sein d'une économie capitaliste dans le cadre d'une structure Coopérative de travail égalitaire (travail = vote). La perspective est d'élaborer cette dynamique pour mettre en place une gestion communiste de l'économie. Historiquement, cette dynamique économique et politique a été mise en place en Ukraine en 1917 dans les territoires de la Maknovtchina, en Mongolie sous l'influence de la fédération anarcho-communiste Koréenne, en Basse-Californie au Mexique dans les territoires entre les mains des anarcho-syndicalistes (tous trois à environ la même époque) et particulièrement en Espagne en 1936 en Catalogne (Lire Hommage à la Catalogne de George Orwell). Plus récemment en 1970 les communistes iraniens ont établis des conseils ouvriers dans les usines, mais ils ont été réprimés par les islamistes de Khamenei. Même chose avec les communistes de Gauche de la ligue Spartakistes de Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht en Bavière en 1918 qui ont été assassinés par des fascistes et la police de la république de Weimar dont les social-démocrates avaient la direction.
Il ne s'agit donc pas ici de lubies et de fantasmes pour idéalistes romantiques ne faisant preuve d'aucun sens pragmatique.
On pourrait ajouter avec une perspective libertaire qu'il convient de favoriser une éducation perpétuelle qui favorise la rotation des personnes aptes à accomplir des tâches de manière à ce qu'on ne vive pas des situations où les personnes mandatées deviennent garantes exclusives de compétences et de savoirs qui devraient être sous le contrôle de la collectivité.
George Fontenis élabore quelques pistes de solutions pour les situations de conflits dans Manifeste du Communisme Libertaire. Voir la section
II. -- Unité de tactique, méthode collective d'action
http://www.nefac.net/node/2023
Le livre Projet de société Communiste Libertaire de Alternative Libertaire (en vente à la librairie L'Insoumise) élabore de manière assez claire et détaillée ce à quoi pourrait ressembler une telle société.
@Prole
Une majorité simple ou absolue n'est guère mieux, car c'est la dictature de la majorité qui s'impose. On peut toujours se rallier à la majorité, mais lorsqu'on fait parti fréquemment ou constamment de la minorité, c'est l’écœurement qui s'installe jusqu'à l'auto-exclusion du groupe.
Alors mon questionnement demeure.
Pendant combien de temps une personne doit mettre de coté ses convictions afin de préserver les choix de la majorité sans S’écœurer au point où il décide de quitter le groupe ?
Où je veux en venir, c'est que la démocratie qu'elle soit direct, par consensus ou à majorité simple ou absolu sera toujours une dictature à plus ou moins long terme. La démocratie par nature ne préserve en rien la liberté de tous et de chacun.
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