jeudi, décembre 08, 2011
Capsule littéraire - Octave Mirbeau
«Une chose
m'étonne prodigieusement — j'oserai dire qu'elle me stupéfie — c'est qu'à
l'heure scientifique où j'écris, après les innombrables expériences, après les
scandales journaliers, il puisse exister encore dans notre chère France (comme
ils disent à la Commission du budget) un électeur, un seul électeur, cet animal
irrationnel, inorganique, hallucinant, qui consente à se déranger de ses
affaires, de ses rêves ou de ses plaisirs, pour voter en faveur de quelqu'un ou
de quelque chose.»
C’est par cette
phrase coup de poing que s’ouvre La grève des électeurs d’Octave Mirbeau (1848-1917). Tour à tour journaliste, critique d’art
et romancier, il critique sans relâche à travers ces divers médiums la bêtise
humaine, qu’elle soit capitaliste (Les affaires sont les affaires), religieuse (L’Abbé Jules), militaire ou politique.
Quelques
oeuvres d’Octave Mirbeau :
- Les
mauvais bergers (théâtre, 1897)
- Le jardin des supplices (roman, 1899)
- Le journal d’une femme de chambre
(roman, 1900)
- La grève des électeurs (court essai,
1902)
- Les affaires sont les affaires
(théâtre, 1903)
- Farces et moralités (théâtre, 1904)
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