mercredi, mars 10, 2010

La déontologie vue par un flic du SPVM

Un policier en uniforme en a profité le 8 mars dernier, à l'occasion d'un rassemblement pour la Journée Internationale des Femmes, pour se moquer de la déontologie policière devant la caméra.

Bon, on savait déjà qu'une plainte en déontologie policière contre un flic qui abuse de son pouvoir, ça finit presque toujours en « conciliation », quand elle n'est pas rejetée d'emblée. La « conciliation » c'est quand la victime obtient une rencontre avec le policier pour tenter de régler leur « différent ». On ne parle pas bien sûr de disputes du genre « ton chien a chié sur ma pelouse » mais plutôt d'amendes injustifiées, d'arrestations illégales ou encore de gestes violents de la part d'agents de la paix. Ce n'est que très rarement qu'un flic visé par une plainte soit cité devant le Comité de déontologie : en 2008, sur 650 plaintes, seulement 3 ont progressé jusqu'au Comité [1]. Puis encore là, les sanctions sont invariablement les mêmes : quelques jours de suspension avec ou sans salaire. Jusqu'à maintenant, on pouvait compter sur les membres de la force constabulaire pour défendre le processus de déontologie, ce supposé rempart contre les abus policiers et l'impunité.

Cependant, l'agent Pascal Tassé du SPVM, lui, il sait à quoi ça sert vraiment une plainte en déontologie. Pas à protéger protéger le public contre les abus policier, non madame! La déontologie, ça sert à accumuler du temps supplémentaire payé à $40/h!



Avancez à 2:30 pour visionner l'interaction avec l'agent Tassé

Avec un salaire médian d'environ $49000 (échelon 4) [2], on peut calculer que l'agent Tassé a probablement cumulé pas loin de 125 heures en déontologie l'an dernier. Avec notre aide, peut-être qu'on pourrait l'aider à battre son record cette année?

[1] Bilan du SPVM en chiffres
[2] Conditions de travail d'un policier permanent à la Ville de Montréal

Source du vidéo et transcription

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