vendredi, juillet 11, 2008

La lutte de classes? C'est vivre dans le passé?


Ils sont trop nombreux à nous dire que la lutte de classes n’existe plus. Trop nombreux à mettre marx et l’ensemble des penseurs lutte-de-classistes aux oubliettes. Trop nombreux à oser prétendre que nous sommes déconnecté de la réalité. Ils sont à droite, bien souvent, et malheureusement à gauche parfois.

Peut-être ont-ils raisons ces individus ? Peut-être qu’effectivement la lutte de classe est périmée ? Peut-être que nous devons raffiner le discours, passer à autre chose. Marx et Bakounine écrivaient au XIXe siècle, Makhno au début du XXe. Nous ! Nous sommes au XXIe ! L’ère de l’information et de la technologie ! La lutte de classe… bof !

Alors… j’ouvre mon ordinateur… je navigue sur l’autoroute de l’information… je cherche à évoluer. Je cherche à passer à autre chose… à me moderniser ou bien à me post-moderniser ! Allons… naviguons !

Les gros titres !

- Aleris: une fermeture dès ce soir?

Ça sa raconte l’histoire d’une gang de syndiqué-e-s de Trois-Rivières qui refusent de diminuer leur salaire pis de vivre dans l’insécurité. On leur demande de baisser leur salaire, pis on leur donne aucune garantie sur l’avenir de leur usine! Ils sont en lock out!

- Les votes de grève se poursuivent dans les hôtels

L’histoire d’une autre gang de syndiqués qui ont décidé de déclencher des mouvements de contestations afin d’obtenir des avantages de la part de leur patron, souvent des multinationales qui baignent dans les profits énormes.

- Ultime séance de conciliation

L’histoire des employé-e-s syndiqué-e-s de la compagnie Scepter à Chicoutimi en grève depuis 6 mois et qui continue de rejeter les offres patronales. Ils désirent tenter la conciliation avec leur employeur, l’ultime chance selon certains.

- DJL: le conflit a failli dégénérer

Ça c’est le récit d’un autre groupe de travailleur-euse-s dans la région de Sherbrooke qui sont en grève depuis deux semaines. Dans la nuit de mercredi à jeudi, le patron a tenté de faire déménager ses équipements vers un autre usine, les employé-e-s ont du se rendre tard en soirée afin d’empêcher le démantèlement de l’usine.

- Les esprits s'échauffent

Des syndiqué-e-s de Beaulieu Canada de Acton Vale qui s’amusent avec leur boss à «Tu passeras pas». Ils empêchent le boss de quitter la job le soir en bloquant son char! Y en a qui auraient même décidé de dégonfler les pneus des autos de cadres ou bien de les décorer avec des collants! Les boss, ont recours à la police pour les dépanner!

Voilà ce que je trouve, aujourd’hui sur les pages d’accueil de certains sites de médias. En l’espace de 15 minutes, on se rend compte que le Québec est toujours un lieu de lutte de classes. Que celle-ci, loin de s’estomper, s’amplifie et se radicalise. Les travailleurs et travailleuses hésitent de moins en moins à refuser les ultimatums à la con de leur patron. Les syndiqué-e-s cessent de se laisser intimider par les menaces de fermeture. Ils et elles sont fièr-e-s de lutter, ils et elles sont fièr-e-s de vivre debout!

«Tantôt, quand je vais me présenter devant mes enfants, c'est un gagnant qu'ils vont avoir en avant d'eux. Quelqu'un qui s'est tenu debout face à un employeur qui veut rien savoir de nous autres.» Déclare Louis Verrette travailleurs de chez Aleris.

D’autres grèves, d’autres lockout et d’autres actions ont lieu partout autour de nous. Ces travailleurs et travailleuses ne sont pas seul-e-s dans leur lutte, parce que leur lutte… c’est notre lutte. C’est la lutte de classes! Leur victoire c’est une victoire pour l’ensemble de la classe, chaque gain en entraîne un autre ailleurs!

Bonne chance aux employé-e-s de Aleris, aux syndiqué-e-s des différents hotêls, aux grévistes de Scepter, DJL et Beaulieu Canada!!!

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